Les guerres de religion qui ont déchiré l’Europe pendant des décennies ont eu pour origine entre autres ce qu’on a appelé la querelle des allégeances. En d’autres termes entre l’allégeance au Roi ou au Pape, chef de l’église qu’est ce qui doit primer.
Au Sénégal, à partir du moment où Ousmane Sonko s’approprie arbitrairement le Ndigueul, ne va-t-on pas tout droit à une future querelle des Ndiguels ? Qu’est ce qui va se passer le jour où il y aura deux Ndigeuls ? Quel Ndigueul devrait primer ? Le loup salafiste est deja dans la bergerie confrérique. Les salafistes ont infiltré les confreries pour les combattre de l’intérieur.
En employant le concept de Ndigueul qui est un des piliers du mouridisme, Sonko cherche à le banaliser comme cherche à le faire Ngagne Toure avec concept de martyr en expliquant que Mourir pour Pastef équivaut à mourir en Martyr comme en Islam. Les nazis avant de prendre le pouvoir aussi considéraient leurs morts pour la cause comme des martyrs et leur hymne était un hommage aux martyrs.
Pastef est au fond une bonne synthèse entre salafisme et nazisme. Nazisme avec un culte du Chef, véritable gourou qui donne des ndiguels et Salafisme par la Taqqiya (l’art de de dissimuler ses convictions profondes en attendant de créer un rapport de force favorable) que Pastef utilise contre les confréries pour les combattre de l’Intérieur.
Et la banalisation du Ndiguel en fait partie. Les nazis s’étaient appuyés sur les faiblesses intrinsèques de la democratie pour la combattre de l’intérieur et la détruire. Au Sénégal, heureusement que l’Etat s’est réveillé à temps. Espérons que les confréries le seront aussi parce le loup salafiste est déjà dans la bergerie confrérique.