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De La Haine Des Institutions À La Milicianisation Du SÉnÉgal

Nous remercions notre ami Ibrahima Ndiaye de mettre à notre disposition l’information à chaud, nous permettant ainsi d’avoir le recul nécessaire – chose rare – à temps réel. À cette disponibilité s’ajoutent les commentaires et analyses avec lesquels Ibrahima rythme sa contribution exceptionnelle à la diffusion de l’information juste et vraie qui alimente, presque 24 heures sur 24, le groupe WhatsApp dénommé Grand groupe républicain (GGR) par ses initiateurs et dont nous figurons parmi les membres les plus actifs.

Dans le dernier commentaire sur lequel porte le texte que vous avez sous les yeux, Ibrahima Ndiaye croit savoir que « l’erreur de Sonko est d’avoir considéré la police nationale, la gendarmerie nationale, les institutions judiciaires, les autorités administratives et même l’armée sénégalaise comme ses adversaires politiques. »

Il n’en est rien… De quoi s’agit-il ?

Concernant les institutions régulières et régaliennes dont Ibrahima Ndiaye fait état, Sonko leur applique, avant  d’avoir le contrôle politique, par lui-même et ses hommes de paille, la doctrine qu’il partage avec les soutiens intérieurs et surtout extérieurs qui l’encouragent – pour ne pas dire le forcent – à agir démesurément pour pousser le pouvoir à commettre l’erreur qu’il finira par commettre lui-même en donnant régulièrement des gages aux soutiens étrangers dont il est la marionnette immature, irréfléchie et corrompue.

Lesdits soutiens seraient aux anges si Sonko atteignait son objectif – inatteignable dans une société politique à fort taux de scolarisation des adolescents et de formation des adultes – en contrôlant le pouvoir politique. La première décision attendue de lui par les ennemis du Sénégal indépendant et démocratique portera alors sur le démantèlement de notre système judiciaire dont les mutations sauvages et forcées aboutiront à la mise en place d’une justice expéditive qui multiplie les exécutions sommaires et extrajudiciaires après que les magistrats, longtemps conspués, sont forcés de choisir entre le départ à la retraite anticipée et le séjour carcéral à durée indéterminée. Le modus operandi sera accompagné d’une propagande dégueulasse dont l’élément clé sera de justifier l’effondrement du pouvoir judiciaire par la revanche du peuple sur les magistrats persécuteurs mis définitivement hors d’état de nuire, chaque minute qui passe charriant les nouveaux mensonges d’État destinés à ajouter une couche pour faire accepter le soufflement à la dynamite terroriste des tribunaux partout au Sénégal.

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Que deviendra la police nationale en cas de contrôle du pouvoir politique par les soutiens extérieurs du traître Sonko ? Elle sera, elle aussi, démantelée. Son infiltration par des éléments étrangers aboutira à l’édification d’une grande milice antinationale déterminée à faire subir à tout opposant, auteur de la moindre outrecuidance dans le commentaire libre ou l’analyse informée, des sévices de toutes sortes encouragés par les nouveaux maîtres de la police nationale qui lui feront perdre son professionnalisme connu du monde entier et sa posture républicaine unique au monde.

Quid de la gendarmerie nationale ? Au prétexte qu’elle concurrence la police nationale – ce qui est aberrant -, la gendarmerie nationale sera sommée de choisir sans délai entre sa fusion avec la nouvelle milice policière ou sa dissolution dans l’armée nationale. Cette dernière deviendra enfin « l’armée de mercenaires » que Sonko appelle de ses vœux en accusant les meilleurs officiers du monde – ceux du Sénégal indépendant et démocratique – à s’être arrimés à on ne sait quelle entité guerrière dont la seule vocation est de perpétrer des putschs qui mettent définitivement fin aux institutions démocratiques tout en réprimant dans le sang toute opposition démocratique et structurée.

Le projet d’intégration politique et économique de l’Afrique de l’ouest deviendra alors celui d’une intégration des juntes militaires avec lesquelles le « Sénégal nouveau  » de M. Sonko entretiendra des relations incestueuses qui exposeront le pays au premier coup d’État militaire jamais perpétré au pays de la Téranga. Une nouvelle intégration ouest-africaine délinquante transformera celui qui croyait posséder le Sénégal en nouveau paria obligé de se soumettre au nouveau diktat armé ou de se faire exécuter froidement pour prévenir les actes séditieux dont il sera le cerveau pour un retour en force.

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Le chef de faction au destin incertain a commencé le massacre en substituant un morceau d’étoffe défraîchi frappé au centre d’une sorte d’étoile à 6 branches, au drapeau national dont la Constitution précise – Article premier – les caractéristiques : « Le drapeau de la République du Sénégal est composé de trois bandes verticales et égales, de couleur verte, or et rouge. Il porte, en vert, au centre de la bande or, une étoile à cinq branches. » En modifiant dans les faits un alinéa du titre premier de notre loi fondamentale, Sonko établit lui-même que sa faction conspiratrice Pastef – disséminatrice de la rébellion armée en Casamance sur toute l’étendue du territoire national – ne se conforme plus à la Constitution, ainsi qu’aux principes de la souveraineté nationale. Elle doit donc être dissoute sans délai, et ses adhérents et sympathisants mis hors d’état de nuire, en vertu de la loi n° 81 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques.

Voilà qui explique la haine des institutions régulières et régaliennes – lire le chapitre 14 du livre « Gagner le débat… » (L’Harmattan Sénégal & Nouvelles éditions européennes, 2023) – du Sénégal indépendant et démocratique trop légalistes et trop républicaines pour plaire à Sonko trempé dans une sordide affaire de « viols avec menaces de mort ». Sonko au pouvoir n’hésitera pas à instaurer le viol hétérosexuel et homosexuel comme moyen de torture dans les geôles de la déstructuration outrancière et générale du Sénégal livré aux bandes armées de toutes sortes pour être dépossédé sauvagement et durablement de ses ressources gazières et pétrolières.

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