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Quand Allons-nous Cesser D’Être ManipulÉs ?

L’agitation du sujet de la Cour pénale internationale (CPI) au Sénégal, dans le contexte des troubles sociopolitiques de ces derniers temps, est nulle d’intérêt ! Comme souvent, la ficelle est si grosse qu’elle doit heurter l’esprit fin de tout un chacun. Mais les manœuvriers de l’opinion et les pêcheurs de poisson ont ceci en commun que, pour piéger le plus grand nombre de cibles, ils doivent concevoir conséquemment d’appât. Le niveau de crédulité de l’opinion publique est généralement et paradoxalement fonction du degré d’imaginaire et de contrevérités contenus dans le narratif à elle servi, pour peu que son interlocuteur s’avère habilement populiste. Pour ainsi dire : en manipulation de masse, plus c’est gros, mieux ça passe !

Il s’y ajoute – et il faut le déplorer – la paresse intellectuelle ambiante qui inhibe le reflexe individuel d’aller à la bonne information, la cécité partisane mais aussi le silence regrettable de sachants, experts et universitaires, reclus dans le mutisme au lieu de s’ériger en torches éclairantes, souvent par crainte de représailles des censeurs forcenés de la vérité. Cela favorise l’épanouissement du populisme et le succès des manipulations politiques au sein de notre société. Chacun peut constater aujourd’hui l’étendue du danger de ces dérives pour notre existence commune et pacifique.

Jamais la manœuvre sur la CPI n’aurait dû susciter le moindre écho dans nos chaumières, où le plus urgent et vital à aborder avec lucidité, transcendance et patriotisme, demeure la protection de la Nation et la sauvegarde de la République, toutes deux agressées.

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Qu’est-ce que la CPI ? Quels sont les crimes dont peut connaitre cette Cour ? Comment saisit-on cette juridiction internationale ?

La CPI est un tribunal international permanent, basé à la Haye, au Pays-Bas. Elle est instituée par un traité dénommé Statut de Rome de la Cour pénale internationale, entré en vigueur en juillet 2002. A ce jour, la CPI compte 123 Etats membres, dont le Sénégal qui est le premier à avoir ratifié le traité. La Cour est complémentaire des juridictions pénales nationales. C’est-à-dire qu’elle « ne se substitue pas aux systèmes nationaux de justice pénale ; elle en est le complément. Elle ne peut enquêter, et lorsque cela se justifie, poursuivre et juger des personnes, que si l’Etat concerné n’a pas ouvert d’enquête, se trouve réellement dans l’incapacité de le faire ou n’a pas l’intention d’agir en ce sens […] » Par ailleurs, l’article 5 du Statut de Rome dispose : « La compétence de la Cour est limitée aux crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale ». Il s’agit, selon cette disposition : des crimes de génocide ; des crimes contre l’humanité ; des crimes de guerre et du crime d’agression. S’agissant enfin de la saisine de la CPI, elle peut être effectuée à trois niveaux : le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Procureur de la Cour ou un Etat partie.

Il ressort que la menace de poursuite pénale internationale contre le gouvernement du Sénégal, est une vue de l’esprit, une gesticulation décousue, farfelue et inutile, orientée du reste davantage vers l’opinion que vers la Cour et les autorités nationales supposément incriminées. Cela ne sort pas du périmètre habituel d’une simple manœuvre de l’acabit de celles innombrables opérées jusqu’ici ; une énième manipulation populaire de ceux qui ont fini par percevoir erronément les contours de la vraie vie autour du monde virtuel devenu leur seul espace de fréquentation, d’affirmation voire d’existence.

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Par ailleurs, la très bonne réputation des forces de défense et de sécurité (fds) sénégalaises dans le maintien de l’ordre et l’observance des principes de droits de l’homme, est mondialement connue. Mieux, elle est célébrée universellement, à travers par exemple la création en 2014, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la « médaille capitaine Mbaye Diagne pour acte de courage exceptionnel », du nom de notre regretté compatriote, alors casque bleu, « qui a sauvé, sans arme et face à un danger extrême, la vie de centaines, voire d’un millier de Rwandais lors du génocide de 1994 au Rwanda ». Les sollicitations pérennes et sans cesse croissantes dont font l’objet nos fds pour être déployées dans les différents théâtres d’opérations de maintien de paix de l’ONU, attestent que la robustesse de leur image de marque est hors de portée des dénigrements spécieux bruyamment colportés ces derniers temps.

Au demeurant, l’esseulement du porteur unique de l’œuvre manipulatrice, l’avocat français Juan Branco, doit édifier chacune et chacun. En effet, partageant l’équipe de défense de son client avec près d’une cinquantaine de ses confrères, Branco est seul à épiloguer journellement sur la CPI et le Sénégal, abandonné par ses coéquipiers sans doute plus proches de leur crédibilité individuelle. Peut-être ne s’est-il pas remis de sa reconduite à la frontière par les services compétents sénégalais, dure expérience dont il s’estimait certainement exempté, surtout en terre inférieure africaine. Branco enrobe sa vindicte personnelle contre le gouvernement du Sénégal sous les oripeaux de la défense des sénégalais ; lesquels, en réalité, lui servent davantage d’arme que de cause.

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En tous les cas, il est dans la rencontre des sentiments entre le manipulateur et le manipulé, un contraste que le second ne décèle ni ne soupçonne ; lui qui voue au premier de la considération et de l’attachement qu’il pense partagés alors que celui-ci le tient secrètement en petite estime pour son intelligence jugée sans épaisseur et sa personne perçue comme taillable et corvéable à merci. /.







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