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La SouverainetÉ Populaire En Marche, Force Restera Au Peuple

Un éminent penseur a écrit ; « Tous les grands événements et personnages de l’histoire du monde se produisent pour ainsi dire deux fois…, la première fois comme une grande tragédie, la seconde fois comme une farce sordide ». Au Sénégal, grande tragédie du ‘’despotisme éclairé’’ il n’y a guère, et présentement, farce sordide de la tyrannie d’un ’’État de droit’’ balafré. Le 23 juin 2011, le peuple sénégalais, toutes franges confondues, bravait la répression, dressé massivement contre le reniement de la parole donnée (wax waxet) et la volonté autocratique de violation de la Constitution au seul nom des intérêts étroits d’un homme, d’une famille, d‘un clan. Plus de dix ans après, un des principaux acteurs politiques de ce combat pour la République, la démocratie et l’État de droit, principal bénéficiaire de la mobilisation populaire victorieuse de l’époque, vient nous jouer la farce du monarque se prenant si bien pour Dieu le père qu’il faudrait le supplier à genoux, pour rendre au peuple ce qui n’appartient qu’au peuple, la Constitution et l’obligation de faire respecter ses dispositions fondamentales, en l’occurrence la limitation à deux (02) du nombre de mandats présidentiels successifs ! Arrogance et mépris des citoyen-ne-s ne sauraient être plus flagrants.

Mais, à l’exemple du 23 juin 2011, les masses populaires, les jeunes en tête, s’érigent encore une fois en détentrices authentiques de la légitimité constitutionnelle, au nom de la souveraineté du peuple : force restera au peuple, sans le respect de qui « pouvoir exécutif », « pouvoir législatif » ou « pouvoir judiciaire » ne peuvent être revêtus d’aucune dignité ni d’aucune sacralité !  Depuis plus nettement sa réélection en février 2019, le président Macky Sall s’est employé, par tous les moyens, à implémenter au Sénégal un pouvoir tyrannique, aujourd’hui finissant, qui ne recule même plus devant aucune forfaiture. Loin de toute logique consistant à renvoyer dos à dos l’agresseur et la victime (ki tooñ ak ki feyu), il faut le souligner avec force, le régime de Macky Sall est largement responsable des injustices, violences et tueries qui se succèdent au Sénégal depuis 2021, cumulant plus d’une quarantaine de morts (Pour plus de détails, voir le mémorandum publie par Ousmane Sonko le 20 juin 2023 sous le titre : « Lumières sur les violences de l’État du Sénégal contre les populations civiles avant, pendant et après la décision judiciaire du 1er juin 2023 » / www.pastef.org).

Une telle barbarie ne saurait rester impunie, d’autant plus que depuis mars 2021, l’on ne cesse d’agiter devant nos yeux le chiffon des « forces occultes, forces spéciales, terroristes, rebelles infiltrés » et j’en passe. Fort opportunément, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, dans un communiqué en date du 13 juin dernier, s’est déclaré préoccupé par les nombreuses morts enregistrées entre le 1er et le 3 juin, déplorant l’usage d’armes à feu par les forces de l’ordre contre des manifestants, avant de réclamer «des enquêtes rapides, indépendantes et approfondies », de sorte que toute personne reconnue responsable « d’un usage inutile ou disproportionné de la force rende des comptes, quels que soient son statut et son appartenance politique ». Qui est responsable du recrutement de milices, de nervis armés, de ‘’marrons du feu’’ infiltrés ou d’éléments des FDS habillés en civils, qui circulent dans des pick-up immatriculés ou non, pour semer impunément la terreur partout à travers rues et quartiers, jetant même le discrédit sur les forces régulières de défense et de sécurité ? Qui est responsable aujourd’hui de l’emprisonnement arbitraire de près de 1 000 personnes dont plus de la moitié sont des militants et militantes de Pastef, de près de 200 manifestants blessés, des tortures ou autres traitements inhumains et dégradants infligés à des citoyens sans défense comme le jeune Papa Abdoulaye Touré membre du Mouvement « Sénégal Notre Priorité » ? Responsable des arrestations d’artistes ou de lanceurs d’alerte dont le seul tort est de refuser la soumission et la corruption ? Responsable des emprisonnements ciblés de journalistes, des restrictions d’accès à internet, de la suspension arbitraire et répétée du signal de Walf TV avec en prime cette fois-ci, l’ordre brutal de blocage des fonds de la campagne populaire de solidarité en faveur de la Fondation Wal Fadj’ri, autant d’entraves aux libertés et à l’indépendance de la presse amenant la Coordination des Associations de Presse (CAP) à se mettre en ordre de bataille autour du mot d’ordre: « Face au monstre, vivre ou périr ? » (Editorial commun du lundi 19 juin 2023) ? Pleinement responsable des dégâts collatéraux, déplorables certes, que sont les destructions de biens publics ou privés, en tant que réactions et comportements collectifs face aux injustices, aux inégalités et à la misère sociale ambiante qui mènent notre pays tout droit vers le gouffre ?

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Le régime finissant de Macky Sall laisse de hauts responsables de l’APR-BBY, ou des personnalités poches du pouvoir, proférer publiquement et en toute impunité, des appels au meurtre à l’encontre d’Ousmane Sonko ou plus globalement du peuple résistant , le dernier en date étant cet apprenti sorcier, journaliste bien connu, qui vient de lancer un appel génocidaire au « meurtre de 90% des Sénégalais », étant entendu pour lui que  « les 10% restants suffiront pour redresser le pays !». Déclaration faite au nom de la justice, a-t-il osé affirmer péremptoirement, sans autre forme de procès ! Le régime finissant de Macky Sall est seul comptable de la prédation de nos ressources foncières, du bradage et du pillage de nos ressources naturelles, du détournement de nos ressources financières jusque-s-y compris les Fonds Covid-19 comme révélé par le récent rapport de la Cour des comptes. Seul responsable de la vie chère, du chômage des jeunes, de la détérioration du service public de l’école, de la santé, de la Poste et autres.  Le régime finissant de Macky Sall est seul responsable de la mise en résidence surveillée forcée dont sont victimes Ousmane Sonko, ses enfants et toute sa famille, sans droit de sortie ni d’accès, ni même d’assistance judiciaire, ses avocats privés arbitrairement d’exercer leurs fonctions à l’endroit de leur client, comme vient d’ailleurs de le dénoncer le Conseil de l’Ordre des avocats qui  appelle à la « levée immédiate de tout obstacle de nature à entraver le libre exercice du ministère de l’avocat et/ou le libre accès de tout citoyen, qui en éprouve le besoin, à un avocat » (Communiqué en date du 17 juin 2023). Blocus installé depuis plusieurs semaines, sans aucune décision de justice connue, mais simplement sur ‘’instruction de la hiérarchie’’- on se croirait sous l’empire du ‘’régime de la détention administrative’’, pratiquée par les tristement célèbres Etats d’apartheid d’Afrique du Sud et d’Israël ! Blocus flagrant du domicile de Sonko, blocus à peine voilé de la région naturelle de Casamance, Ziguinchor en particulier, avec un transport public par route et par mer au bord de l’asphyxie, avec des fouilles systématiques des passagers et de leurs bagages, les féroces bergers allemands montant la garde! II faut urgemment mettre un terme à la stigmatisation ethniciste et régionaliste de la Casamance et des Casamançais, sous peine de porter un grave préjudice à notre culture du vivre-ensemble, à l’unité et à la cohésion nationales si précieuses au Sénégal. Il est tout aussi dangereux de chercher des boucs-émissaires chez nos compatriotes des pays voisins frères, ce en contradiction flagrante avec nos options et idéaux panafricanistes tels que portés par les illustres devanciers, à l’exemple de Lumumba, Nkrumah, Cabral, Sankara, Cheikh Anta Diop et tant d’autres.

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Le président Macky Sall, ses affidés et sa justice ont tout tenté pour obtenir l’inéligibilité d’Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024, trainé dans la boue pendant plus de deux ans, sous le fallacieux prétexte d’une accusation de « viol et menaces de mort répétées avec armes à feu », avant qu’ils n’en arrivent à   exhumer in extremis ce délit suranné de « corruption de la jeunesse », invoqué il y a 2 500 ans pour condamner injustement à mort Socrate, le célèbre philosophe de l’antiquité grecque ! Qui serait surpris demain de voir des situations de troubles fomentés dans le dessein machiavélique d’en imputer la responsabilité à Pastef, aux seules fins de justifier, à posteriori, toute décision antidémocratique concoctée contre le parti Pastef et son président Ousmane Sonko ?

Pastef-Les Patriotes salue la mobilisation et le courage des citoyens et citoyennes du Sénégal attaché-e-s à l’exercice de leur droit imprescriptible à la résistante de masse constitutionnelle, démocratique et de légitime défense, avec un encouragement particulier à l’endroit de la jeunesse, des femmes et des personnes du 3ème âge, se battant vaillamment aux côtés des forces vives nationales regroupées dans les organisations politiques et citoyennes. Pastef-Les Patriotes les exhorte tous et toutes à rester déterminé-e-s, organisé-e-s et vigilant-e-s, uni-e-s autour des exigences du combat pour la souveraineté et la dignité, sur la voie tracée le 23 juin 2011. Non au dialogue de la diversion de l’opinion, de la division de l’opposition et de la légitimation de décisions scélérates antidémocratiques prises sur le dos du peuple et de ses authentiques représentants (‘’Tout sauf Sonko’’ !). Oui au vrai dialogue du peuple, contre l’instrumentalisation politicienne de la justice et des institutions, pour la libération immédiate de tous les détenus politiques, pour des élections régulières, libres, inclusives et transparentes (Makki du bokk, Sonko da fay bokk !), dans la vérité et la justice égale pour tous, gage de la paix, de la stabilité et de l’unité nationales, contre toute manœuvre ou combinaison politicienne, d’où qu’elle vienne, destinée à perpétuer le système néocolonial de servitude volontaire, de prédation, de misère sociale et de présidentialisme autocratique (Makki du bokk, sonko da fay bokk )! Pour un vrai changement, une alternative souveraine de rupture dans une Afrique unie et prospère, au service d’abord des enfants d’Afrique !

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Madieye Mbodj est vice-président de Pastef chargé de la vie politique nationale / maajeey@gmail.com







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