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Un Larbin Parle Du PÉtrole Et Du Gaz

Depuis l’annonce officielle de la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz au Sénégal, le président Macky Sall a bien conscience de la difficulté d’obtenir l’adhésion de l’ensemble de la société à l’idée qu’il ne s’agit là, ni plus ni moins, que d’accélérateurs nouveaux de notre développement qui ne devraient faire perdre la tête à personne au pays de la Téranga. Il en a d’autant plus conscience qu’il a lui-même voulu que les ressources naturelles deviennent – chose faite depuis la proclamation des résultats définitifs du référendum du 20 mars 2016 par le Conseil constitutionnel – une propriété exclusive du peuple sénégalais souverain. Mille et une déclarations de principe ne suffiraient donc pas à sortir de la controverse voulue par l’opposition politique qui saisit là une occasion d’affirmer, autant que la majorité, son attachement aux intérêts vitaux des populations sénégalaises. Mais pas toujours, hélas, dans la sérénité !

Une question importante se posa alors au président quand arriva le moment de faire des éclairages concernant le pétrole et le gaz du Sénégal sur lesquels nos compatriotes attendent beaucoup : « Pourquoi refuser au pétrole et au gaz la centralité dans notre processus de développement économique et social tout en leur reconnaissant le rôle d’accélérateur du développement et d’amélioration significative des conditions de vie que les Sénégalais en attendent ? » Par centralité, il faut comprendre la fonction d’impulsion du développement économique et social exclusivement dévolu à un secteur – celui des énergies fossiles – au détriment ou presque de tous les autres.

De la centralité dans les processus de développement

La formation des Etats modernes s’appuie sur le Territoire (T), grand ou petit, disponible, la Population (P), nombreuse ou peu nombreuse, les Ressources naturelles (R), en petite ou grande quantité, et par le Savoir (S), étendu ou moins étendu, dont les habitants sont crédités grâce à l’éducation, la formation et la recherche-développement. L’utilité (supposée ou réelle) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) est de garantir la libre administration de chaque pays par un gouvernement issu, de préférence, du suffrage universel. Il en résulte une centralité de la Gouvernance démocratique (G) dans les Etats modernes.

D’après cette configuration, la tendance universelle à la gouvernance démocratique (G) s’explique alors par l’équilibre, facteur de paix, de sécurité et de développement, dans lequel sont maintenues les composantes essentielles (R, T, P et S). La conséquence est que les rapports sur la gouvernance qui épinglent les exécutifs nationaux et/ou locaux sont des réquisitoires plus ou moins sévères contre les déséquilibres nés des entorses à la gouvernance démocratique. Mais puisque ces déséquilibres affectent R, T, P et S, il ne fait plus aucun doute que l’intensité plus forte de la pression qui s’exerce sur une composante plutôt que sur une autre entraîne un changement de centralité dans le processus de développement économique et social d’un Etat. Quatre variantes s’imposent alors en matière de centralité :

– deux plus fréquentes (Ressources et Territoire) ;

– deux moins fréquentes (Populations et Savoir).

Les deux premières variantes, assez répandues, se traduisent par une pression très forte sur les ressources naturelles dont le pétrole et le gaz et sur les réserves foncières. Moins répandues sont les deux dernières variantes correspondant respectivement à la mobilisation de l’ensemble de la population et à la prise en compte du primat du savoir (primordial) dans tout processus de développement économique et social.

Depuis la découverte de sources d’énergie fossile au Sénégal, les accusations infondées de spoliation portées contre X ou Y correspondent moins à une contribution civique à la sauvegarde de la propriété de tous qu’à une incitation erronée à la centralité, préjudiciable à l’équilibre global, des nouveaux gisements de pétrole et de gaz.

Le président a plusieurs fois dit son opposition à la centralité des ressources naturelles – le pétrole et le gaz compris – dans le processus de développement économique et social enclenché depuis le 3 avril 2012. A moyen terme, les conséquences de la fixation sur les ressources naturelles sont désastreuses (corruption, crise écologique, « économie de rente », écarts inacceptables de revenus, fin de la diversification, etc.) A long terme, c’est toute l’économie qui s’écroule pour cause de frénésie rentière.

Centralité et prospective

Les études prospectives inspirent, à travers plusieurs scénarios, les plans de développement économique et social. L’étude prospective « Sénégal 2035 » – dernier du genre – comporte quatre scénarios qui se résument ainsi qu’il suit :

« Scénario tendanciel : Croissance économique volatile

Dans [ce] scénario, les mécanismes en cours pourraient se poursuivre dans une société vivant de ses rentes sans engager les réformes économiques et sociales et les mutations culturelles nécessaires pour envisager une autre trajectoire.

Scénario pessimiste : Anomie et chaos

Les pouvoirs sont détenus par certaines catégories de la communauté qui sont privilégiées.

Scénario moyen : Émergence économique basée sur une dynamique productiviste

Il est mis en œuvre une dynamique productiviste pour une croissance économique soutenue.

Scénario optimiste ou la vision : Émergence dans la solidarité et État de droit

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Ce scénario optimiste impulse le développement à la base en donnant plus d’opportunités aux ruraux par la création de multiples pôles de développement au niveau des terroirs. »

Il est aisé de constater que le Plan Sénégal Emergent (PSE) qui s’inspire du scénario optimiste ne s’accommode aucunement de la centralité des ressources naturelles. Une telle centralité renvoie, au meilleur des cas, au scénario moyen. La dynamique productiviste qui caractérise ce scénario est à l’origine de la controverse sur la croissance dans une économie en développement comme la nôtre.

La centralité du savoir et celle des populations avec les prérequis nécessaires en matière d’éducation et de formation, y compris aux anciens et nouveaux métiers des hydrocarbures, devraient, quant à elles, attirer encore plus l’attention des prospectivistes sénégalais. Surtout dans la perspective de la mise en œuvre des Projets d’actions prioritaires (PAP2A) sur la période 2018-2024.

Approche prudente

Les passages clés du discours économique du Président, à plusieurs occasions, en disent long sur la stratégie dite d’approche prudente pour un développement durable.

28/12/2013

« 1. Je voudrais (…) saluer l’actualité et la pertinence du thème de cette 22ème édition : « problématique de l’énergie en Afrique de l’Ouest : enjeux et perspectives des énergies renouvelables ».

En effet, en Afrique de l’Ouest la situation énergétique se caractérise par une offre insuffisante et une demande sans cesse croissante. Ce déséquilibre entraîne une crise énergétique qui a des incidences néfastes sur les économies de la quasi-totalité de nos pays. Les sorties de devises pour supporter les dépenses d’approvisionnement en sources d’énergies fossiles pèsent lourdement sur les balances des paiements de nos différents pays alors que ceux-ci sont confrontés à de multiples autres défis.

De plus, nos pays sont caractérisés par une faible productivité économique et une pauvreté importante, dont l’une des principales causes reste l’insuffisance de l’accès au service énergétique moderne.

Par ailleurs, l’Afrique de l’Ouest se singularise par une très forte dépendance aux ressources ligneuses (près de 80 % de la consommation en énergie provient de la biomasse traditionnelle), qui entraîne une dégradation des formations forestières et de l’environnement.

Ces constats, associés au déclin annoncé de l’ère du pétrole, ont fondé la plupart de nos Etats à s’inscrire résolument dans la dynamique mondiale d’intégration progressive des énergies renouvelables dans les mix énergétiques nationaux.

2. Avec les moyens adéquats, ces sources d’énergies alternatives à notre disposition (vents, forêts, biomasse…) pourraient générer entre autres de l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique. Toutefois, il convient d’informer, de sensibiliser et de mettre à la disposition des utilisateurs les équipements à des coûts abordables, afin que les énergies renouvelables soient réellement prises en compte dans notre processus de développement économique et social.

Parmi les axes stratégiques de développement de ce secteur figure également en bonne place la réalisation d’un mix énergétique diversifié et équilibré où les énergies renouvelables occuperont une place de choix pour, à la fois, satisfaire la demande en forte croissance, tout en préservant l’environnement et réduire notre dépendance énergétique vis-à-vis de l’extérieur.

Une politique volontariste devrait nous permettre de renverser la tendance notée dans le profil des émissions de gaz à effet de serre par secteur au Sénégal, caractérisée par une prépondérance du secteur de l’énergie avec près de la moitié des émissions (49 %), suivi du secteur de l’agriculture (37 %).

20/02/2015

« Il s’agit, à travers des projets concrets comme [la centrale électrique de Boutoute], de renforcer les capacités de production selon un mix énergétique varié, de réhabiliter et de développer les réseaux de transport et de distribution, ainsi que l’électrification rurale.

A travers le mix énergétique, nous voulons diversifier les sources de production d’énergie, par une utilisation accrue du gaz naturel et du charbon, l’introduction progressive des énergies renouvelables avec un objectif d’au moins 20 % de la puissance installée en 2017.

C’est pourquoi j’attache un intérêt tout particulier au suivi des projets engagés, pour une capacité globale de 900 MW, à Taïba NDIAYE, au Cap des Biches, à Sendou, à Kayar et à Mboro, ainsi que les 250 MW attendus des sources d’énergies renouvelables, solaire et éolienne, dans le cadre de projets de coopération ou de partenariat public-privé. »

13/04/2015

« Il s’agit notamment de la réalisation de réseaux moyenne tension sous forme de dorsales afin de permettre un maillage optimal du territoire et de mini réseaux solaires ou hybrides pour alimenter en continu les zones les plus reculées du pays.

A ce propos, je vous annonce qu’à Kaolack, 152 localités sont déjà inscrites dans nos projets en cours d’exécution ; 105 par raccordement au réseau électrique et 47 par l’énergie solaire.

A Kaffrine, 143 localités seront électrifiées, dont 139 par raccordement au réseau électrique et 4 par l’énergie solaire.

Parallèlement, le Programme national de Biogaz domestique (PNB SN), permettra, par la vulgarisation du biodigesteur, de fournir aux ménages ruraux :

– un accès à une énergie moderne et durable pour la cuisson à travers le biogaz ;

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– de l’engrais organique pour fertiliser les terres et augmenter les rendements par l’utilisation de l’effluent organique issu du processus de méthanisation. »

15/03/2016

« Les récentes découvertes de gaz vont, également, consolider davantage notre option de développement durable dans le cadre de la production de l’électricité.

Ainsi, la mise en service des projets énergies renouvelables, le développement du parc de production se fera avec des unités fonctionnant au gaz tout en assurant un mix diversifié et équilibré. »

22/03/2016

« Les récentes découvertes de gaz vont, également, consolider davantage notre option de développement durable dans le cadre de la production de l’électricité.

Ainsi, la mise en service des projets énergies renouvelables, le développement du parc de production se fera avec des unités fonctionnant au gaz tout en assurant un mix diversifié et équilibré. »

13/06/2016

« 1. Dès mon accession à la magistrature suprême, j’ai pris l’option de placer le secteur de l’énergie au cœur de mes priorités ; l’Energie est un enjeu majeur de développement durable pour notre pays.

C’est pourquoi, il constitue un des piliers du Plan Sénégal Emergent (PSE) dont l’objectif est d’accroître la productivité en vue de soutenir une dynamique de croissance forte, durable et inclusive.

En effet, avec le plan de relance intégré de l’électricité et le service universel de l’énergie, d’un coût de plus de 300 milliards de FCFA, le secteur de l’énergie reste l’un des axes majeurs du Plan d’Actions Prioritaires 2014-2018 du PSE.

Ce plan de relance devrait nous permettre d’assurer le renforcement des capacités de production, la réhabilitation et l’extension  des réseaux de transport et de distribution et enfin le développement de  l’électrification rurale.

De plus, les découvertes importantes de pétrole et de gaz naturel, l’introduction significative des énergies renouvelables dans notre parc de production, nous permettrons d’atteindre l’objectif de diversification des sources de production d’électricité.

2. Avec sa technologie en duale fuel, [la centrale ContourGlobal, ici au Cap des Biches, d’une puissance de 53 MW], consommera du fuel lourd mais pourrait fonctionner avec du gaz naturel dès que ce produit sera rendu disponible sur site. »

27/08/2016

« L’électrification de l’Afrique constitue à mon sens une de ces priorités majeures. L’énergie, c’est la clef du développement. Tous les efforts de développement du continent seront vains s’il ne dispose pas d’une électricité abondante et compétitive.

Nous savons tous que le potentiel énergétique du continent est énorme.

L’Agence internationale de l’Energie, estime que près de 30 % des découvertes mondiales de pétrole et de gaz des cinq dernières années proviennent d’Afrique subsaharienne.

Dans son dernier Rapport 2015, Africa 2030, roadmap for a renewable Energy Future, l’Agence internationale des Energies renouvelables (IRENA) considère que pour couvrir les besoins de l’Afrique en électricité d’ici 2030, au moins 300 GW pourraient venir des énergies renouvelables, 100 GW de l’énergie éolienne et 93 GW du solaire, entre autres sources.

Mais nous sommes toujours dans une situation véritablement paradoxale.

D’une part, l’Afrique éclaire les autres continents par ses ressources et reste elle-même dans l’obscurité.

D’autre part, l’Afrique demeure le continent le plus affecté par le changement climatique, alors que sa contribution aux émissions de CO2 liées à l’énergie est la plus faible ; devant atteindre seulement 3 % en 2040.

C’est pour sortir de ce cercle vicieux que, dans le cadre du suivi de la COP21, nous avons initié au sommet de l’Union africaine en juillet dernier la création d’un Fonds d’appui à l’électrification de l’Afrique qui sera logé à la BAD. »

24/10/2016

« Le Sénégal dispose d’un potentiel non négligeable en ressources humaines et naturelles. Nous avons d’ailleurs récemment découvert d’importants gisements de pétrole et de gaz. »

16/11/2016

« J’aimerais aussi vous faire part des nouvelles perspectives de développement qui s’ouvrent pour notre pays avec d’importantes découvertes de pétrole et de gaz que nous venons de faire.

Notre stratégie dans ce domaine est basée sur une approche prudente, pour éviter à notre pays ce qu’on appelle communément “la malédiction du pétrole” et pour ne pas compter sur une “économie de rente”, non diversifiée, et donc moins résiliente.

C’est pourquoi, en plus de l’adhésion du Sénégal à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), j’ai mis en place un Comité d’orientation stratégique du Pétrole et du Gaz, (COS-PETROGAZ), chargé d’assister le Gouvernement dans la définition, la supervision, l’évaluation et le contrôle de la mise en œuvre de la politique de l’État en matière de développement de projets pétroliers et gaziers.

Nous voulons établir une exploitation transparente de ces ressources, qui sécurise l’investissement en tenant dûment compte des intérêts des populations et de l’État. Et nous sommes ouverts à toute expertise que des partenaires comme le FMI pourraient nous apporter dans ce domaine. »

L’avis du CESE, un encouragement au dialogue

« Invité, dès mai 2017, à mener “une réflexion anticipative sur les modalités d’une gestion durable de nos ressources naturelles, en particulier le gaz et le pétrole”, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) adressa au Président de la République l’Avis n° 2017-06 qu’il adopta lors de la séance du 20 novembre 2017.  Nous invitons nos concitoyens à lire et à commenter, au besoin, les rapports et avis du CESE pour se faire une idée exacte de l’apport précieux de l’organe consultatif.

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Les « échanges larges et ouverts avec les populations et les acteurs professionnels sur toutes les problématiques liées à la découverte du pétrole et du gaz dans notre pays », la rigueur dans le travail de documentation de la Commission Ad Hoc du CESE chargée de la préparation du projet d’avis et l’Avis lui-même font écho à la stratégie du Sénégal basée sur une approche prudente. En même temps, ledit avis a surtout l’avantage de montrer à celles et ceux qui prendront le temps de s’en imprégner qu’une approche simpliste ou rentière d’un dossier complexe comme celui des gisements de pétrole et de gaz préfigure “ la malédiction du pétrole”. Au lieu de cela, le CESE propose « un dispositif rigoureux de transparence et de bonne gouvernance » qui, au plan international, s’inspire des orientations de « la gouvernance du secteur des hydrocarbures » et de « l’utilisation des revenus tirés du pétrole et du gaz » par des pays producteurs reconnus pour leur réussite dans ce domaine. Au plan national, le dispositif tient compte de l’environnement (perfectible) des hydrocarbures en jetant un coup de projecteur sur la législation en vigueur, l’organisation du secteur, les contrats signés par l’Etat du Sénégal, les risques environnementaux et la formation aux métiers du pétrole et du gaz.

En s’appuyant sur les simulations du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, le dispositif du Conseil insiste enfin sur les opportunités de financement des politiques publiques en cas d’utilisation efficiente des Ressources financières générées par le pétrole et le gaz (RPG). Pour la période 2022-2035, lesdites simulations donnent des indications importantes sur la croissance économique qui dépasse le taux de 7,5 % prévu par le PSE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la même période, la pression fiscale moyenne passerait de 23,4 % à 28,6 % et 211 000 emplois seraient créés chaque année.

Le tour de la question a permis au Conseil de faire des recommandations idoines sur :

– l’élaboration d’une loi d’orientation du secteur des hydrocarbures ;

– l’utilisation et la répartition des RPG ;

– l’appropriation populaire de la gestion par le truchement d’un système d’information accessible à tous ;

– la bonne gouvernance du secteur ;

– la garantie de retombées significatives pour les populations ;

– la formation aux métiers du pétrole et du gaz ;

– la sauvegarde de l’environnement au niveau et autour des sites d’exploitation ;

– la sureté et la sécurité à tous les niveaux (sites d’exploitation, transport, stockage, etc.)

Les recommandations importantes, consignées dans l’Avis n° 2017-06 du CESE, constituèrent, avant l’heure, un encouragement au dialogue auquel participèrent, le 12 juin 2018, les professionnels du secteur des hydrocarbures, les élus, les partenaires sociaux, les organisations de la société civile, des responsables politiques, un grand nombre de personnalités indépendantes et de citoyens tous mus par l’intérêt général.

C’était le prix à payer pour une approche on ne peut plus prudente du maniement des deux accélérateurs nouveaux (le pétrole et le gaz). L’accélération ne saurait donc être une fuite en avant de rentiers d’un autre âge. C’est une rationalité socio-économique qui fait écho à notre loi fondamentale. C’est que nous avons tous l’obligation – le président le premier – de nous conformer à la Constitution qui, en son article 25-1, dispose que « (…) l’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables ».

Dans la confusion générale, la vérité sur le rôle des conseillers du président, parmi lesquels votre humble serviteur, auteur ce texte, montre que les mots insultants comme « larbin » (Réseaux sociaux), les idées reçues du genre « savants agrégés empressés de fréquenter les salons du pouvoir » (Professeur Jean-Louis Corréa) et les présupposés comme « les grâces du Palais sont si abondantes » (Réalisateur Moussa Sène Absa) n’existent que dans l’imaginaire des commentateurs qui les manient. La vérité est tout autre. Nous tenons à le dire avant que le mensonge ne brûle le pays. Chacun peut maintenant prendre ses responsabilités.

Abdoul Aziz Diop est ingénieur pétrolier diplômé (promotion 1985) de l’Institut de pétrole et de gaz de Ploesti (Roumanie) et environnementaliste. M. Diop est l’inventeur (1988) d’un protocole d’inspection de gazoducs hors service pour la réparation et la réutilisation avec toutes les garanties de sécurité…







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