Le rendez-vous est donné sur la 2stv, première chaîne de télévision privée du Sénégal. Nous y retrouvons le candidat Khalifa Ababacar Sall, entouré des citoyens, qui se soumet volontiers aux interrogations des journalistes et d’un jury inclusif (Nina Penda Faye, journaliste pour les questions sociales et liées à l’égalité de genre, Sobel Ngom, Entrepreneur social pour les questions liées à la Jeunesse et l’Education, Moundiaye Cissé, sur l’Etat de droit et les institutions, Souleymane Niang, sur les sujets économiques).
Ailleurs, l’exercice paraîtrait presque banal tant les acquis démocratiques sont ancrés. Ce soir du mercredi 3 janvier, sur ce plateau à l’air libre, l’innovation est pourtant majeure au Sénégal : pour la première fois, un candidat à la présidentielle accepte de se confronter en transmission directe sur les plateformes TV & internet, à des représentants du peuple du l’élira, sur les axes stratégiques de son programme articulé autour du triptyque : l’Humain, l’Eau et la Terre. Le candidat s’est montré à l’aise sur les sujets économiques, sociaux y compris de genre, sur l’industrialisation, la dette souveraine, la jeunesse, le coût de la vie, comme sur la création d’emplois. Mais un autre constat retient tout particulièrement notre attention : le caractère inédit de l’émission.
Dans un pays où la scène politique est dominée par une instrumentalisation de la justice, un acharnement des dépositaires du pouvoir sur tout candidat susceptible de menacer leurs privilèges et des querelles de chapelle qui détournent de l’essentiel que sont la dignité des Sénégalais et la soutenabilité de la vie dans le pays, Khalifa Ababacar Sall a choisi d’élever de plusieurs niveaux le débat politique et la méthode du discours électoral.
En prenant le risque colossal de s’adresser directement au peuple sénégalais, de se soumettre à son jugement non pas sur des promesses creuses mais un programme solidement bâti et enrichi grâce à la tournée Mottali Yéene dans le Sénégal des profondeurs, le candidat à la présidentielle montre la voie.
Tant par ce nouvel exercice qu’en insistant sur son intention de garantir aux populations et aux collectivités territoriales une réelle capacité à agir, Khalifa Ababacar Sall jette les bases d’une vision qui place l’humain au cœur des politiques publiques. Surtout, et la précision est importante, le candidat donne le ton de la campagne électorale à venir, impose sa posture présidentielle et s’affirme comme une véritable alternative. De quoi inspirer les autres candidats et rehausser la qualité du débat démocratique que tous les Sénégalais sont en droit d’attendre.