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Aux Urnes, Citoyens !

Nos politiciens, encore eux, se manifestent en voulant faire différer l’élection présidentielle. Pour dire vrai c’est une infime partie de l’opposition, précisément le Pds, qui se démène ainsi pour faire revenir dans le jeu son candidat recalé par le Conseil constitutionnel. Ils oublient que ce parti a perdu de sa superbe depuis qu’il a été jeté dans l’opposition par Benno Bokk Yakaar.

Le puissant Secrétaire Général National des années de braise a pris de l’âge et tous ses ultimes projets ont été contrariés. Son fils biologique lui a succédé mais a causé le départ des fils putatifs et autres ténors du parti. Ceux qui sont restés dans le parti le sont plus par affinité avec la famille ou pour avoir bénéficié des largesses de Wade Président. Encore que, pour ces derniers, la reconnaissance du ventre n’est pas toujours mise en bandoulière !

Les caciques du Pds d’antan ne sont plus à l’Assemblée nationale. Où les jeunes d’aujourd’hui, très radicaux, voulant tout changer tout de suite, n’ont aucune idée des confrontations Ps/Pds d’antan avec des débateurs de très haute facture et maîtrisant leur sujet, qu’ils soient dans le pouvoir d’alors ou dans l’opposition. Cette époque est sans commune mesure avec ce que l’on voit et entend de nos jours. A l’époque il y avait aussi des analphabètes comme aujourd’hui, mais ils étaient très discrets et sans Internet. Aujourd’hui qu’il y a la traduction simultanée et la recherche du buzz, la parole n’est plus distribuée, elle s’arrache. Notre société se retrouve en miniature à l’Assemblée. Toutes les vilénies dans cette société peuvent se constater dans cette Assemblée. Après on viendra nous dire que nous n’avons que les dirigeants et députés que nous méritons.

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M’enfin… Le Pds pourra-t-il réussir son projet de faire participer Karim Wade à l’élection présidentielle ? Un vaste chantier mené par des hommes et femmes pas forcément du même calibre que leurs devanciers. Faut savoir que les bisbilles entre le Pds et le Conseil constitutionnel ne datent pas d’aujourd’hui.

Ceux qui défendent le plan, pour ne pas dire projet, du Pds sont moins lourds, moins audibles, moins convaincants et moins hardis. La force du Pds, c’était sa capacité de mobilisation. Qui pouvait remplir tous les terrains vagues de Dakar où se tenaient ses fameux meetings. Avec l’effritement qui a vu ses cadres essaimer selon leurs intérêts vers d’autres cieux, ce parti est moins prégnant, plus absent que présent. Et malgré les foucades de son intrépide et frasque députée, Karim Wade est hors course. Et nous irons tous voter à Dieu ne plaise le 25 février.







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