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Aux DÉpens De La RÉpublique, Les SoupÇons De La Honte

Sur la base de ‘‘soupçons’’ de corruption pesant sur certains membres du Conseil constitutionnel, Wallu, coupablement appuyée par Benno, vient de faire adopter une loi pour la reprise du processus électoral afin de rétablir Ndiombor fils, dans la course à la présidence. Le Watchacha lui, abroge par décret, le décret portant convocation du corps électoral pour remédier à un ‘‘conflit institutionnel ouvert’’ à l’aide un dialogue. Un coup qu’il ne fallait surtout pas porter à l’Etat de droit et à la démocratie sénégalaise.

Ce report à peine assumé parce que juridiquement lourd dans sa forme initiale (révision constitutionnelle oblige) est d’une grande violence symbolique. Il éloigne du Sénégal, le droit le plus apprécié de son électorat, celui qui lui permet de choisir son président.

La raison majeure qui avait calmé Samba Ndoumbélane qui en avait déjà marre de vivoter et de voir ses droits fondamentaux bafoués par le tyran en herbe du Plateau, c’est qu’il ne s’imaginait pas dealer avec lui au-delà du 25 février 2024. Le sentiment de la colocation forcée est ravivé par ce poignard que les voix du peuple viennent d’enfoncer dans son dos et en son nom à l’Assemblée nationale. Le Watchacha, chef agonisant de parti, en mal de repères dans une coalition Tass Yaakaar qui échappe à son autorité et acculé par une opposition qu’il sait à la hauteur de l’échéance à venir, s’agite. La pilule ‘‘Diomaye moy Sonko’’ ne passe pas et le cheval Amadou a du mal à amadouer au sein de l’écurie marron beige.

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‘‘Le guddël jell’’ ou le report de la déchéance électorale est le propre du président Ndoumbélanien. Père Léo qui est d’ailleurs l’exception qui confirme cette règle, avait cette phrase à la bouche : ‘‘Nguur kenn du ko ñedd’’ (On ne s’accroche pas à un pouvoir fini). Le Watchacha, sur les traces de ses prédécesseurs Ndioufa et Ndiombor, se déploie de toute son envergure pour se maintenir en tant que chef d’une République au sein de laquelle, il ne dispose plus que de la courtoisie constitutionnelle qui l’autorise à occuper le Palais jusqu’à l’expiration de son mandat, ce 2 avril 2024. Au-delà, Macky Gassi, et sans regrets !

L’alternance fait partie de l’ADN de l’électorat sénégalais et l’histoire démontre qu’elle se veut de plus en plus courte : Parti socialiste 40 ans, Parti Démocratique Sénégalais 12 ans. Plus un régime s’entête dans ses tentatives de se pérenniser au pouvoir, plus l’électorat alourdit la sanction à son égard. Les dernières élections législatives et locales sont un excellent laboratoire pour analyser cette tendance. Le bassin électoral de Benno a énormément régressé et son capital sympathie ne s’est pas renfloué auprès de l’opinion publique.

Cette brèche créée par le PDS et exploitée par Benno, en soi, n’est pas forcément surprenante. Ultimement, elle souligne la non dislocation de la grande famille libérale malgré sa fragmentation. Elle souligne par ailleurs que le PDS d’Abdoulaye Wade que l’on a empêché de transformer la République du Sénégal en monarchie avec la sur-promotion de Ndiombor fils ou K-Qatar, n’a pas rompu avec ses vieilles habitudes. Et le fait que Benno se soit greffée de façon intéressée à l’initiative de Wallu peut être une bonne chose.

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En effet, cela éclaire la lanterne du Ndoumbélanien dont le subconscient avait déjà commencé à blanchir le candidat Karim Meissa Wade dont la délinquance a été constatée et sanctionnée par la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Et plus largement, cela donne une vision assez claire de la position du Parti Démocratique Sénégalais dont les méthodes de conquête et d’exercice du pouvoir laissent à désirer.

Cette élection présidentielle, spécifiquement, doit être symboliquement chargée. Benno mérite une sanction électorale qu’aucun régime n’a connue jusqu’ici. Il faut qu’à la lecture du résultat des urnes, chaque aspirant ou détenteur du pouvoir, puisse comprendre que la sacralité du suffrage universel ne se monnaie ni ne se négocie à Ndoumbélane.







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