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Panafricanisme De Gauche, Panafricanisme De Droite… Pourquoi Pas Du Centre !

Panafricanisme de gauche. Comme les termes «Djihadiste», «Terroristes», «Islamistes», le terme «Panafricanisme de gauche» peut paraître créé par les ennemis de l’Afrique pour diviser les Africains et mieux régner en Afrique mais puisque le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye nouvellement élu au Sénégal se proclame «panafricaniste de gauche», nous devons, nous qui croyons encore au Projet, nous accommoder et essayer de voir comment aider le Président BDDF pour matérialiser son panafricanisme de gauche…

Amzat Boukari Yabara, historien et Président de la Ligue Panafricaine Umoja précise : «La politique africaine doit se faire avec une seule chose au centre : le panafricanisme. Et c’est par rapport à ce centre qu’on se positionne à gauche (panafricanisme des peuples pour faire simple) ou à droite (panafricanisme des institutions pour résumer)… Amzat Boukari Yabara enchaîne : «Tous les pays africains et leurs régimes participent à l’histoire du panafricanisme. Certains, de manière réactionnaire et conservatrice (droite), d’autres de manière modérée (centre) et d’autres de manière progressiste et révolutionnaire (gauche). Et à l’intérieur de chaque pays, ces lignes se retrouvent.

Le Sénégal a produit des figures panafricaines de droite (Senghor n’était pas du tout contre l’État fédéral mais c’est la question de la confédération qui le discrédite), de centre (Diop était pour l’État fédéral) ou de gauche (Majhemout Diop). C’est par rapport au panafricanisme qu’il faut classer les dirigeants et non en les excluant du panafricanisme sinon les exclure signifie que le panafricanisme ne peut pas être un critère idéologique. Si on fait cela, on calme les panafricanistes autoproclamés en leur demandant clairement quel panafricanisme. Celui de droite réactionnaire ou celui de gauche révolutionnaire ? Rodney en parle dans son texte du sixième congrès panafricain.

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Tant qu’on ne place pas le panafricanisme au centre du débat et qu’on en fait une sorte de paradis pur et vierge, on ne pourra pas utiliser le panafricanisme pour classer les panafricanistes autoproclamés qui sont généralement tous à droite mais ne se disent jamais panafricanistes de droite. Le panafricanisme est le terrain de jeu et c’est sur ce terrain que se battent les forces de droite, du centre et de gauche. Si on n’a pas cette lecture, on fait du panafricanisme quelque chose qui est hors sol et sans prise. Un autre critère est que panafricanisme avec une politique internationaliste est un panafricanisme de gauche… C’est le panafricanisme qui est le terrain de jeu. Et c’est le terrain de jeu qui définit les règles, les positions et le jugement. Il faut donc évaluer toutes les politiques à partir du panafricanisme car c’est ce seul terrain qui compte. Mais si on les met en dehors du terrain, on ne les juge plus sur la base de nos critères panafricanistes, ce qui me semble être une erreur politique… Les pays qui s’unissent sont ceux qui sont sur un même panafricanisme.

Par exemple, si la Côte d’Ivoire de Ouattara et le Ghana de Addi s’unissent, ce sera des États-Unis d’Afrique sur la base d’un panafricanisme de droite. Si l’Alliance des Etats du Sahel (AES), constitué par le Niger, le Burkina et le Mali fusionne, ce sera des États-Unis d’Afrique sur la base d’un panafricanisme de gauche… Le panafricanisme est un terrain de jeu, c’est l’échiquier et sur l’échiquier il y a les pions.

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Donc, l’enjeu n’est pas de savoir si les pions sont panafricains car le terrain de jeu est le panafricanisme. L’enjeu est de savoir pour quels intérêts roulent les pions.

 

Amidou SIDIBE est agent de développement,

Membre de la Ligue Panafricaine Umoja au Sénégal, Membre du FRAPP

 Email : sidibeamidou@hotmail.com

PRECISION : Ce texte est un échange avec Amzat Boukari Yabara, Historien et Président de la Ligue Panafricaine Umoja







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