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Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Reponse Au Professeur Fatou Sarr Sow

Dans un enregistrement vidéo d’une durée de 4 mn 51, Madame le Professeur Fatou SARR SOW, Maître de conférences à l’Université Cheikh Anta DIOP, spécialiste des questions de genre dans les agences des Nations Unies pour la formation, l’évaluation et le développement des programmes de genre dans 15 pays africains, titulaire d’un doctorat en Anthropologie et Sociologie des Politiques de l’Université Paris VIII, d’un doctorat en travail social/politiques sociales de l’Université Laval, d’un DEA en sciences de l’environnement de l’Université de Dakar, d’un Master en Economie du Développement des Facultés Aix Marseille II, fait étalage de l’indélicatesse qui, finalement, la caractérise, en considération de ses déclarations suivantes:

« Il n’y a pas d’ethnies au Sénégal, mais plutôt des cultures dominantes. En résumé, de nombreuses ( ) s’étaient retrouvées le long de la vallée du Fleuve, suite à leur départ d’Egypte ; notamment des Sérères, des Wolofs, des Peuls, des Soninkés, etc..Nous 2 formions des Etats, des cultures dominantes. Lorsque Koly Tenguella fondait le Fuuta en 17…, il est revenu car son père avait émigré au Mali pour se soustraire au paiement de l’impôt dû aux Maures. En revenant du Mali où il avait rejoint (ou accompagné) son père, il est passé par le Sud d’où il a ramené des Diolas et des Manjaks. Dans le livre, le document qu’on va sortir, je dis que dans les veines de ceux qui se disent Toucouleurs aujourd’hui, coule le sang du Manjak, coule le sang du Diola.

Thierno Souleymane Baal, son quatrième ascendant se prénomme Niokhor ; Niokhor tout le monde sait que c’est un Sérère. Ses grands-parents sont des Wolofs. Ils ont fait la révolution ici, à Pire Sanokhor. Donc…si on poursuit, en allant au Walo, à chaque fois je disais on fait du brassage ethnique, avec des mariages préférentiels entre cousins et cousines ; constituant un modèle pour nous tous dans la société sénégambienne.

Mais lorsqu’on est allé jusqu’à l’édification de royaumes, on se battait entre nous. Mais toute guerre finit par engendrer des unions matrimoniales. Elimane Abdou Khadr, lorsqu’il a mené la Révolution Tooroodo, est allé au Walo où il a voulu instaurer la Charia. Parce que le Walo était le Musulman ; n’oublions pas que Ndiadiane NDIAYE et Mbarka Mbo, ce sont leurs grands-parents qui étaient venus pour implanter l’Islam. Donc…, mais à l’issue d’une bataille, avec le Kayor, celui-ci lui donna en mariage sa fille, Arame Bakar MBOOJ. De toutes les épouses d’Elimane Boubacar, c’est Arame Bakar qui lui donna le plus grand nombre d’enfants. Tous les grands dignitaires aujourd’hui Pulaar, leurs grands-parents sont issus d’Arame Bakar. PARENA, Mariame WANE LY, c’est Arame Bakar sa grand-mère. Voyez-vous, cette Arame Bakar-là, c’est elle la grand-mère de Buur Siin. Parce que c’est son fils Yerim Mbagnik qui a eu un enfant à qui il donna le nom de Mbaba, qui engendra Couly Mbaba ( ) devint Barack du Walo ; c’est le seul Barak de patronyme DIOP. C’est lui qui est allé se marier chez les Sérères et devint le grand-père des ( ) celui qu’on intronise aujourd’hui, le dernier Saloum, le dernier Buur Siin qu’on intronise aujourd’hui, c’est Arame sa grand-mère.

Donc, cela dit, Koly Tengella en personne, lorsqu’il quitta Ngabou, fit le tour du Sénégal, il passa par le Saloum où il épousa Mbossé à qui le terroir du Bosséa dans le Fouta doit son nom. C’est pour dire ! Si nous parlons du XIX ème siècle, avec ce que l’on appelle l’Islam confrérique, autour du marabout, on se maria, oubliant jusqu’à nos origines. Donc aujourd’hui, dans le livre, on est en train de faire la généalogie politique, c’est Amadou DIAO BAKHAO qui le rédige, dans ce document ( ) pour montrer comment s’effectuent les mariages dans tous ces espaces. Si vous voyez, les El Hadj NDIAYE aujourd’hui, le Buur ( ), les NDIAYE qui avaient quitté le Djoloff pour migrer dans le Gadiaga, à son retour, les NDIAYE qui sont restés, sont des DjolofsDjolofs. Aujourd’hui, on va dire que c’est des Sarakhollés. C’est pas des Sarakhollés. Donc on a le Boundou, ils sont venus du Fouta. Ils sont venus de Silma, précisément de Podor. Donc on a un métissage culturel tellement extraordinaire que ces cultureslà, quand Koly Tengella a créé, est revenu dans le Fouta, il a dit que désormais tous les Haalpulaar vont parler le peul. C’est pourquoi on peut constater aujourd’hui que 3 le DAKAR DEM-DIKK de patronyme DIOP, mais ses grands-parents sont des Wolofs. Mais aujourd’hui il est de culture Pulaar.

Mais si vous allez au Walo, les El Hadj Malick, son grand-père, Abdourahmane FAYE, père de Mboté FAYE, on dit qu’il est Sérère. Mais c’est des Sérères, c’est de vieilles souches Sérères qui se sont wolofisées. Donc, c’est pour dire qu’on est fondamentalement un Peuple tellement métissé, que vouloir présenter tel comme appartenant à telle ethnie, un coucou à Betty NGOM, la tante de SONKO. Je lui dis : Mais Betty, ce SONKO-là, pourquoi ne vient-il pas dire d’où il vient ? Ce Fouta d’où il vient, en passant par le Waalo, puis Paal jusqu’à sa destination actuelle, s’il a du sang diola c’est tout au plus pour un quart ! Moi je n’aime pas entendre des qualificatifs du genre un tel est Diola, le patronyme de tel autre est ( ). Mais les Diolas sont là-bas, les TINE sont dans le Waalo. C’est leur origine, car ils venaient de là-bas, parce que leurs premières chutes étaient en Mauritanie. Je ne vais pas faire ici une histoire de toutes ces migrations-là. Mais c’est pour montrer qu’aujourd’hui, au Sénégal, on doit arrêter de dire qu’un tel est ceci ( ). Car on disait que les Wolofs sont métissés. Mais il n’y a pas plus métissé que le Pulaar ! Il n’y a pas plus métissé que le Pulaar ! Les Sérèreslà, ils ont Mansa Waly MANE. C’est un MANE, c’est pas un Sérère. C’est un Mandingue ! »

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Telles sont les idioties sorties, avec hargne, de la bouche de notre éminent Professeur, également auteur de plusieurs livres et articles sur l’entreprenariat féminin et la transformation des relations de pouvoir au Sénégal ainsi que sur les luttes politiques et la résistance des femmes en Afrique, etc. !

Que d’inexactitudes dans ces dires, par ailleurs exprimés d’une manière désordonnée et difficilement intelligible, de notre « Diva du Savoir ! » Ainsi en est-il, lorsque notre distingué chevalier dans l’Ordre national du Lion déclare tout de go que:

1)- « Il n’y a pas d’ethnies au Sénégal, mais plutôt des cultures dominantes… »

Il n’y a pas d’ethnies au Sénégal ? Assurément, Madame le Professeur nous en apprend ! Son face-à-face avec le Professeur Mamadou DIOUF, auteur de « Les Ethnies et la Nation » serait intéressant à suivre. Le dictionnaire de l’Académie française ne définit-il pas l’ethnie comme étant un groupe humain qui partage la même culture, en particulier pour la langue et les traditions ? Pour sûr que le Président Léo, ancien membre de l’Académie française aurait tranché, s’il vivait encore parmi nous ! Mais qu’à cela ne tienne : son successeur à la Magistrature suprême du Sénégal, Monsieur le Président Abdou DIOUF, également membre de l’Académie française est là ! Alhamdoulillah ! Intéressant débat donc en perspective : TROIS (03) ESCLAVES SERERES SUR UN MEME PLATEAU ! Les patrons seront gâtés ! Oui ; un régal pour les Fulɓe !

« Senegaal amul Etnii » (il n’y a pas d’Ethnies au Sénégal) ! Madame le Professeur Fatou SARR SOW (Dixit !) Voilà qui constitue un socle de balance qui permet de 4 disserter à souhait sur ce sujet qui, apparemment, d’un seul coup, est devenu passionnant pour nombre de Sénégalais.

Madame le Professeur qui révèle la prochaine publication d’un ouvrage qui ne manquera certainement pas d’aborder sur ce sujet, gagnerait à se pencher davantage sur la notion d’éthnie, avant que de ce faire.

Le malaise qu’il y a dans cette volonté manifeste d’un certain nombre de gens de redéfinir la notion d’éthnie au Sénégal, est que même si le « wasso » qui apparemment remplace le mot « éthnie  » est assorti d’une définition taillée sur mesure pour convenir à nier l’existence des éthnies dans notre cher Sénégal, personne ne peut nier qu’il existe des langues qui sont parlées par des groupes dont le dénominateur commun est la culture et les traditions. Comment voudrait-on nier l’existence des éthnies qui font la richesse culturelle d’un pays ?

Nous avons comme l’impression que cette monstrueuse besogne a un objectif inavoué : uniformiser la culture sénégalaise, donc sa langue. Quand on parle de « culture dominante », on est dans le versant de l’effacement inévitable des cultures dominées. Cela se sent de plus en plus dans l’odeur qui se dégage de la cuisine secrète de ces fossoyeurs de l’ordre sociologue jusque-là parfait.

Nous alertions sur le non-respect du droit des langues nationales codifiées à être traitées avec égalité. Nous n’avons reçu, à ce jour, aucune réponse de la part des autorités sénégalaises compétentes à qui nous avons adressé plusieurs correspondances. Pas même le moindre accusé de réception ! Nous n’avons également vu aucune intervention de quel que intellectuel que ce soit de ce pays sur ce sujet. Comme s’il était tabou ou comme s’il n’avait aucune importance. Au lieu donc de cela, des volontaires de la sape de la réalité de l’ordre établi se ruent sur les médias et les réseaux sociaux pour nous prouver que le crocodile ne sait pas nager. Pour nous raconter des histoires de l’Histoire, en se spécialisant dans une honteuse tentative de réécrire l’histoire avec un semblant de conviction d’une rare absurdité.

Si vraiment il n’y a pas d’ethnies au Sénégal, pourquoi alors Madame le Professeur Fatou SARR SOW parle-t-elle nommément de Sérères, Wolofs, Peuls, Soninkés, Toucouleurs, Manjaks, Diolas ? Car il en a été question dans ses diatribes contre la Communauté peule. Et ce sont là des noms qui désignent bien des ethnies. Pourquoi n’a-t-elle pas, en lieu et place, parlé de « cultures dominantes » et de cultures dominées ?

C’est même contre cette notion de dominants/ dominés que nous nous élevons, dans notre combat pour une égalité de traitement entre les langues nationales codifiées (aussi bien dans les programmes éducatifs, les médias que dans l’espace public), proportionnellement au nombre de locuteurs natifs de chacune d’elles. Nous l’avons toujours dit : Le Sénégal ne pourrait se développer dans la paix et la stabilité en niant des pans entiers de sa culture et de ses langues. Jamais !

Aider à vulgariser les diversités culturelles du pays : tel est le sens de notre combat. Pour notre part, aucune culture n’est parfaite. Aussi, sommes-nous, en ce qui nous concerne, preneurs de tout ce qui est bon chez les autres. De tout ce qu’il y a de meilleur chez tous les autres ! Si certains sont favorables à la domination d’une culture sur les autres, grand bien leur fasse. Ce ne sera jamais le cas avec nous. Nous en faisons le serment. Cela aussi doit être clair pour tout le monde !

2)-« En résumé, de nombreuses ( ) s’étaient retrouvées le long de la vallée du Fleuve, suite à leur départ d’Egypte ; notamment des Sérères, des Wolofs, des Peuls, des Soninkés, etc..»

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Il ne faut pas chercher à nier l’évidence : le Fuuta-Tooro a toujours été majoritairement habité par les Fulɓe (ceux qui ont en commun l’usage de la langue Pulaar / Fulfulde), même s’il inclut quelques villages soninkés, wolofs et maures. C’est pour cette raison que cette partie du Sénégal est considérée comme étant leur territoire. Le Gajaga aussi est régulièrement reconnu comme étant le territoire des Soninkés, le Mandingue comme le territoire des Malinkés, le Saloum comme le territoire des Wolofs, le Sine comme le territoire des Sérères, etc..En somme, tous ces peuples sont maîtres dans leurs pays et royaumes respectifs, dans les localités où ils sont majoritaires. Et personne n’a jamais trouvé à redire ! Mais dès que l’on parle du Fuuta-Tooro ou des Fulɓe, c’est la levée de boucliers ! Certains deviennent fous de rage, entrent en transe et se mettent à vociférer !

Nous relevons que du début à la fin de sa déclaration, Madame SOW ne s’en est prise qu’aux Fulɓe (encore une fois : Les Fulɓe sont tous ceux dont la langue est le Pulaar). C’est un constat. Qu’elle ne vienne surtout pas nous dire qu’elle ne gagnerait rien à se braquer contre les Fulɓe vu qu’elle a épousé un Pullo ! Car cela n’a rien à voir.

C’est de l’acharnement contre une ethnie! Car il nous revient que lorsque la « Coalition Yewwi Askan Wi » avait gagné les élections législatives du 31 juillet 2022 dans les Départements de Bignona, Sédhiou, Goudomp, raflé 29 des 30 Communes de la Région de Ziguinchor, dans la Verte Casamance d’Ousmane SONKO et Guy Marius SAGNA aussi, l’on avait applaudi : Vive la Démocratie !

Lorsque l’Inter-Coalition constituée de la « Grande Coalition Wallu Sénégal » et de « Wallu Askan Wi » l’avait emporté dans les Départements de Thiès, Tivaouane, Guédiawaye, Keur-Massar, Pikine, Saraya, raflé tout dans le Département de Mbacké sans laisser un seul poste de Député aux autres candidats, on avait également jubilé : Bravo, c’est encore la Démocratie.

Mais lorsque Monsieur le Président Macky SALL et la « Coalition Benno Bokk Yaakar » avaient osé gagner dans les Départements de Kanel, Matam, Podor, Ranérou et autres, l’on avait crié au voleur, dénoncé un prétendu « vote à la soviétique », un soi-disant vote ethnique, un vote à la « Neɗɗo ko Banndum » feignant même d’ignorer 6 que cette expression est l’équivalent du « Nit-Nit ay garabam » wolof ou encore de l’expression française « L’homme est le remède de l’homme ! »

C’était encore une récidive. Car l’on se souvient que lors de la présidentielle du 24 février 2019, nul n’avait trouvé à redire quand les électeurs des Départements de Bambey, Diourbel, Mbacké, Kébémer, Thiès, Tivaouane, etc. avaient donné leurs suffrages à M. Idrissa SECK. Idem lorsque les électeurs des Départements de Bignona, Oussouye, Ziguinchor, Kolda, Bounkiling, Goudomp, Sédhiou avaient voté pour M. Ousmane SONKO. Tout comme lorsque les Tataguinois avaient voté pour leur concitoyen El Hadj SALL.

Mais lorsque lors de la même présidentielle de 2019 les Départements de Kanel, Matam, Podor, Ranérou et Tambacoumba avaient choisi le Président Macky SALL, candidat à sa propre succession…SACRILEGE !

Et last but not least : la disparition brutale et dramatique du FUUTA de la carte historique du Sénégal (en dépit de son statut incontestable de première entité géographique organisée, en tant que réalité sociopolitique ; ce qui est confirmé par la Révolution de 1776), dans le cadre du découpage programmé du pays en pôles de développement, avec la conservation des noms des anciens royaumes,) à savoir :

– le Pôle industriel de Ndakaaru

– le Pôle industriel de Kayoor

– le Pôle industriel de Siin-Saalum

– le Pôle industriel de Njammbuur

– le Pôle industriel de Kaasamaas

– le Pôle industriel de Ɓunndu

– le Pôle industriel de Ferlo

– le Pôle industriel de Waalo !

Assez ! Y EN A MARRE !

3)- « …Lorsque Koly Tenguella fondait le Fuuta en 17…, il est revenu car son père avait émigré au Mali pour se soustraire au paiement de l’impôt dû aux Maures.. »

C’est archi-faux de dire que Koli Teŋella a fondé le Fuuta ! Car le Fuuta existait bien des siècles avant la naissance de Koli Teŋella BAH ! C’est tout aussi faux d’accuser son père, Teŋella, de s’être enfui vers le Mali pour se soustraire au paiement de l’impôt dû aux Maures ! L’époque du père de Teŋella (1464-1512) dont elle dit qu’il avait quitté le Fuuta pour ne pas payer les impôts aux maures, correspondant à la domination du Fuuta par le Jolof, fait douter.

La vérité est que nous étions au XVème siècle, l’essor démographique pointait à l’horizon dans un territoire et des terres de parcours on ne peut plus exigus. Ainsi, conformément à la tradition peule en cas de famille nombreuse, les éleveurs se sont séparés en groupes pour aller s’établir, chacun, dans un endroit donné. D’autres causes 7 liées à la sécheresse, donc de diminution des herbages pouvant entraîner la mortalité des bestiaux, poussaient également les Fulɓe au départ pour aller, généralement, dans ce cas précis, vers le sud de la région soudano-sahélienne. Pour sa part, Teŋella se dirigea vers le nord-est. Naturellement, les Fulɓe s’éloignaient aussi des contrées où ils étaient victimes de razzia des gouvernants, wolofs notamment.

Cette importante immigration des Fulɓe eut comme conséquence majeure la constitution, par Teŋella, du puissant royaume Jaalaalo dans le Kindi, à « une époque où les communautés des Fulɓe étaient partout traquées dans le Mali, comme dans l’Empire songhay en pleine ascension. » C’est ainsi que presque tous les Fulɓe du Sahel et alentours accoururent vers Teŋella qui libéra ses parents qui étaient sous la tutelle des Soniŋkés du Jaara. Il envoya vers le sud son fils aîné Koli qui protégea, aida et organisa les Fulɓe qui subissaient le joug des Malinkés. Une coalition se forma et une expédition fut lancée contre Teŋella par le roi du Xañaaga avec l’aide du Songhay. Teŋella y perdit la vie en 1512 et son fils Koli reprit le commandement du reste de son armée.

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4)-« … En revenant du Mali où il avait rejoint (ou accompagné) son père, il est passé par le Sud d’où il a ramené des Diolas et des Manjaks. Dans le livre, le document qu’on va sortir, je dis que dans les veines de ceux qui se disent Toucouleurs aujourd’hui, coule le sang du Manjak, coule le sang du Diola. »

Nous apprenons plutôt, dans « La première hégémonie peule-le Fuuta Tooro de Koli Teŋella à Almaami Abdul », du Pr Oumar KANE (Paix à son âme) que Koli est allé porter secours à ses frères Fulɓe qui étaient persécutés, opprimés partout, voire exterminés. Après être venus à bout de la confédération Sérère-Joola, il se prépara à aller à l’assaut des royaumes du nord, à la demande de ses frères, nomades au niveau du Bas-Sénégal et autres, victimes de la tyrannie des empires malinké et songhay. Il attaqua les Soose qui maltraitaient les Fulɓe du Ɓunndu et du Damga, refoula à l’ouest les Wolofs qui refusaient de se soumettre et affranchit, du coup, les Fulɓe de la tutelle de ces derniers.

Certes, Koli avait emmené un nombre impressionnant de Manjaks, de Diolas et surtout de Bassaris. Mais ceux-là étaient de parfaits archers qui avaient rejoint ses troupes comme soldats. Mais il n’a jamais été question de sang manjak et de sang diola coulant « dans les veines de ceux qui se disent Toucouleurs aujourd’hui ».

Non, Professeur ! Les « Toucouleurs », ainsi que vous les désignez ne sont point le fruit d’un métissage entre Manjaks et Diolas ! Est-il concevable que les « Toucouleurs » soient issus d’un métissage entre les Manjaks et les Diolas alors qu’ils ne parlent ni la langue des uns, ni celle des autres qui, eux non plus, ne parlent pas le Pulaar, leur langue ?

Dites-donc, Madame SOW, que penserait-on de vos enfants si on disait d’eux qu’ils sont des Cap-Verdiens, parlant le créole en lieu et place du pulaar et / ou du sérère (les langues respectives de leur père et mère) ?

Et puis si, ainsi que vous le suggérez, c’est le sang des Manjaks et celui des Diolas qui coulent dans les veines des Fulɓe, qu’en est-il alors des veines des Fulɓe des vingt-etun (au bas mot) autres pays africains ? Est-ce aussi le sang des Manjaks et celui des Diolas qui coulent dans leurs veines ? Des idioties de cette nature ne devraient pas sortir de la bouche de quelqu’un qui a vocation à dispenser le savoir, à former des hommes et des femmes de vertu ! C’est simplement faire preuve d’une indélicatesse flagrante !

Cela dit, nous ne souffririons d’aucun complexe à voir le sang de nos parents Manjaks ou Diolas circuler dans nos veines, si seulement cela s’avérait. Car disciples des Envoyés d’Allah Nouh, Ibrahim, Moussa, Issa, Muhammad et de tous les autres Prophètes, nous avons la certitude que la croyance en paroles et actes en Allah est l’unique critère de noblesse. Le problème est nous ne sommes pas le fruit d’un métissage entre ces deux braves ethnies.

5)- « Thierno Souleymane Baal, son quatrième ascendant se prénomme Niokhor ; Niokhor BAAL, tout le monde sait que c’est un Sérère. Ses grands-parents sont des Wolofs. Ils ont fait la révolution ici, à Pire Sanokhor… »

Comment Madame le Professeur Fatou SARR SOW a-t-elle pu dire que le quatrième ascendant de Ceerno Sileymaani BAAL est un Sérère qui se prénomme ñoxor et déduire de cela que ses grands-parents sont des Wolofs ? Cette déduction défie le bon sens et la raison !

Ce que nous avons plutôt appris de l’ascendance de Ceerno Sileymaani BAAL (qu’Allah l’agrée), c’est que le saint homme est « originaire de la tribu peule des Woɗaaɓe, du clan des BARI, précisément du sous clan des Baakarnaaɓe qui, dans les temps lointains, habitaient Fittooɓe dans le Maasina, au Soudan (actuel Mali). Il est apparenté à Hammadi Lobbo Aysata, le père de Seexu Ahmadu».

Ce que nous avons appris de l’ascendance de Ceerno Sileymaani c’est, qu’au FuutaTooro, il appartient à la dynastie maraboutique des Ceerno Asso, qu’il est né à Boode, dans le Tooro vers 1720-1721, de Raasin-Sammba-Bukar-Maalik (entendez : fils de Raasin-fils de Sammba-fils de Bukar-fils de Maalik, etc.). Il est, en cela, cousin à Saydu Atumaan TAAL, le père d’Al Hajji Sheexu Umar TAAL al Fuutiyyu. Son arrièregrand-père Bukar serait le premier à avoir abandonné son nom BAH contre celui de BAAL ce, pour protester contre les abus de pouvoir des membres de son clan qui ont pour patronyme BAH. De par sa mère, Maymuuna, il est de la lignée des SALL de Doɗel.

Madame le Professeur a tout faux, lorsqu’elle déclare que les grands-parents de Ceerno Sileymaani BAAL ont fait la Révolution à Pir Sañoxor.

(A SUIVRE…)







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