Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Nous Sommes Tous Du Tekrour, Matrice De La Nation SÉnÉgalaise

En réponse à vos graves accusations et propos discourtois en mon endroit dans un article intitulé « Amadou Bakhaw Diaw ou le semeur de discorde », je voudrai utiliser mon droit de réponse pour réfuter vos contrevérités.

« Après ses déclarations assurément mensongères auxquelles nous avions réagi en son temps, Amadou Bakhaw Diaw se signale à nouveau, tristement, avec des idioties du genre « El Hadj Malick Sy est un Wolof d’origine, natif du Walo, éduqué au Djolof…», ou que s Cheikh Ahmadou Bamba est d’origine Wolof, etc.. »

Comme beaucoup périphérocentristes wolophobe, le sieur Boubou Sanghotte voudrait enlever leur identité ethnique wolof à d’illustres personnages publics sénégalais en particulier les quatre fondateurs de nos confréries qu’il voudrait identifier comme des fulbés. Ainsi, il espère déconnecter les Wolofs de l’histoire de l’islam en Sénégambie.

Même le Professeur Cheikh Anta Diop n’échappe pas à ces grossières falsifications usurpatrices.

À Dakar à la Place du Souvenir africain sur la corniche Ouest, il est indiqué dans une affiche publique au niveau de l’esplanade, que Cheikh Anta Diop est d’origine léboue ; une aberration si on sait que ses réelles origines sont Wolof baol baol.

Pour ce qui des origines de El Hadj Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke, nous allons exposer nos arguments pour montrer qu’ils sont tous les deux de l’ethnie Wolof.

Oui, Al Hadj Malik Sy est d’ethnie wolof avec de lointaines ascendances toucouleur. Ses origines, son éducation, son milieu d’activité en font un Wolof bon teint. Au sujet de ses origines le lieutenant-colonel français Paul Marty au début du XXe siècle disait ceci : « Al Hadj Malik Sy est né, vers 1855, au village de Dowfal, de l’agglomération de Gaïa, à l’est de Dagana.

Son père était Ousman Si fils de Modj Si, fils de Mamadou Si, et sa mère Faouad Welé Ouolofe.

Le clan des Si est d’origine toucouleure, mais comme les ancêtres à’ Al Hadj Malik sont installés depuis plusieurs générations en pays ouolof et y ont épousé des femmes de ce peuple, le marabout et les siens se considèrent maintenant comme devenus Ouolofs…. »

Pour confirmer les thèses de Marty, remontons sa lignée paternelle pour observer que les cinq ascendants paternels d’El Hadj Malick Sy sont tous issus de mère Wolof et ont eu des épouses Wolofs .

Samba Sy avec son épouse Awa Diop du Diolof Ndeugagne Ba est père de :

Alé Samba Sy Awa Diop Deungagne ba avec son épouse Khary Ndiaye est père de :

Makhary Sy Khary Ndiaye avec son épouse Bouna Bassine Thiané de Mélakh, Diolof est père de :

 Tafsir Demba Bouna Bassine Sy Dorobe Ba avec son épouse Maaty Mbacké de Mbacke Sagnianka (Diolof) est père de :

Demba Khouredia Sy dit Ousmane Sy Maaty Mbacké avec son épouse Fawade Wéllé de Gaya (Walo) est père de :

Ndiougou Fawade dit El Hadj Malick Sy.

De par sa mère, Fawade Welle El Hadj Malick descend de Ndiaye Lo Sénéba Gaye, d’Al Thiaka Thiam Diogomaye et de Maghana Birane Khouma, ainsi il est apparenté à toutes les grandes familles maraboutiques du Cayor et du Baol.

Sant dekul fenn waye am na fu mu coosano. Sy toucouleur de Souyema est devenu Sy Wolof apparenté à toute la classe maraboutique du Diolof (Mbacke, Niang Affe, Bousso, Sylla, Kamara, Kébé) par de multiples alliances matrimoniales.

Avec quelques exemples on peut démontrer que l’origine d’un patronyme qui ne correspond pas forcément à l’identité de celui qui le porte.

Tout le monde s’accorde à considérer le patronyme Ndiaye est d’origine Wolof, pourtant des individus d’ethnie toucouleur sarakholles balante et serere portent ce nom de famille sans être classés comme d’ethnie Wolof. Voici quelques exemples.

Après la mort de son père Boumy Jelen le Prince du Diolof Mbagne Ndanti Ndiaye Ndiaye s’était exilé au  Tekrour plus précisément à Horéfondé.

Ses descendants avec le patronyme Ndiaye sont les chefs de Horefonde avec le titre de Bummudy Horefonde. Qui peut affirmer qu’ils ne sont pas toucouleur ?

Sous le règne du Bourba Biram Ndieme Coumba Ndiaye des princes du Diolof s’étaient exilés au Gadiaga épousé des femmes Bathily et ont fondé la ville de Bakel De patronyme Ndiaye ils n’en  demeurent pas des sarakholles.

Huit Boursine dont (Birame Pathe Ndiay , Valdiodio Ndiaye, Mbacke Ndep Ndiaye etc.) étaient des descendants agnatiques du Bourba Birame Ndieme Eler .Ils se nomment Ndiaye et qui osent dire qu’ils sont Wolof. Ces Ndiaye du Sine sont serere.

Les descendants du chef de guerre Wolof Abdou Ndiaye en Guinée-Bissau malgré leur patronyme Ndiaye sont devenus des Balantes, des Mancagnes, des Manjacques ou des Manjaques.

Éducation

L’éducation et les études coraniques du jeune Malick se sont effectuées auprès de sa famille et auprès de professeurs Wolof. D’après Paul Marty

“….le jeune Malik fit sa première éducation à Gaïa, auprès de sa famille maternelle qui y est toujours installée. Tierno Malik SOW qui lui apprit à épeler les premières sourates du Coran.

Très jeune, vers l’âge de huit ans, il fut emmené par son oncle paternel Amadou Si dans le Diolof, à Sine, près de Sagata…..”

El Hadj Malick Sy suivit ses cours coraniques auprès de maître exclusivement Wolof comme : Ngagne KA du Diolof, Abdou Biteye de Longuè, Mour Sine Kane de Ndombo, San Mosse Ndiaye a Bokhol, Mour Kale Seye à Keur Taïba Sèye (Louga). El Hadj Amadou Ndiaye à Saint-Louis, Birahima Diakhate (Louga), Mamadou Wade à Nguig, à l’Est de Sakal.  Ma Sylla Manè dans le Mbakol (Cayor).

Activités religieuses et sociales

C’est en pays Wolof ou El Hadj Malick Sy a eu à mener toutes ses activités sociales et religieuses tout d’abord à Gaya Saint-Louis au Cayor et à Dakar.

Toutes ses épouses sont d’ethnie Wolof comme la quasi-totalité de ses moqqadem et talibe.

En résumé en se fondant sur tous ces éléments nous pouvons dire que El Hadj Malick SY natif de Gaya au walo, éduqué au Diolof, enseigné par des professeurs Wolof , ayant vécu au Cayor est bel et bien d’ethnie Wolof.

A LIRE  LES INTERNETS EN FURIE (2)

Quant à son cousin Cheikh Amadou Bamba Mbacke, nous pouvons affirmer aussi qu’il est d’ethnie Wolof et s’est toujours considéré comme appartenant à cette ethnie.

Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké avait demandé à son poète favori Serigne Moussa Ka de lui adresser des poèmes en Wolof et non en arabe car Lui il était Wolof. D’après Paul Marty, le quatrième ascendant d’Amadou Bamba était Toucouleur et originaire de Fouta.

C’est lui qui le premier vient s’établir en pays ouolof, s’y maria avec une femme du pays et adopta les mœurs et usages de sa nouvelle patrie.

Depuis ce temps, fixés définitivement en terre ouolofe et s’unissant à des femmes de cette race, ses descendants se sont naturalisés ouolof …..fin de citation.

Le patronyme Mbacké contrairement à beaucoup de légende n’est pas une déformation du nom de famille Ba.

Dans un extrait de son ouvrage Irwaunnadi Min’ Adhbi Hurb Al-Khadim le biographe officiel du Cheikh Serigne Ahmadou Lamine Diop Dagana indiquait :

« Un natif de cette province appartenant à la famille Ba, lui, affirme que les Mbacké étaient leurs cousins et le nom de Mbacké était une déformation par les wolofs du nom du Ba.

Cette opinion est à mon avis fort invraisemblable. Je crois, en revanche, que le nom Mbacké est aussi vieux que tous autres noms non-arabes »

Les Mbacké et les Bousso ont toujours vécu dans le Tekrour, le Diolof et le Namandirou avec les Ndao qui sont leurs cousins à plaisanterie ou ils constituent le vieux peuplement wolof.

Certains sont restés au Tekrour et ont été fullanises et sont devenus des toucouleur, d’autres comme ceux du Diolof et du Namandirou sont restés Wolofs.

Pour preuve la mère du roi du Namandirou Waly Mbérrou Mbacké Ndao qui fut vaincu et tué par le Bourba du Diolof Tchukly Dielen vers le début du xvie siècle, s’appelait Mbérrou Mbacké.

Ousmane épousera Arame Niang, la fille de son protecteur le Berguel Mafinty Niang et eut un fils qui portait le nom Ma-aram Mbacké (comme dans la tradition wolof l’ainé s’appelle Ma plus le nom de sa mère).

Ma-aram Mbacke est les pére de Balla Aissa Boury Mbacké père de Momar Anta Sally  pére de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke. On peut noter que Ma-aram Mbacke et ses descendants ont comme deuxieme prénom le prénom de leur mère comme dans la tradition wolof.

Du côté de sa lignée maternelle, tous les parents, grand-parents de Sokhna Mame Diarra Bousso sont tous des Wolof originaires du Diolof.

Le père de Sokhna Mame Diarra Bousso s’appelle Mabousso Bousso Awa Mbaye (Mbaye de Longhor).

Le grand-père paternel de Sokhna Mam Diarra Bousso s’appelle Matabara Bousso Khoudia Cisse.

La mère de Sokhna Mam Diarra Bousso s’appelle Sokhna Asta Walo Mbacké, fille de Ndoumbé Danou Niang (Niang Affé du Diolof)

Sokhna Mame Diarra Bousso a eu deux sœurs de même père et mère qui portent des prénoms bien Wolofs : Sokhna Maty et Khoudia Bousso et un frère se nommant Serigne Mouhamadou Bousso plus connu sous le nom de Serigne Mboussobé (et non Thierno Mboussobé).

Sokhna Mame Diarra Bousso appartient à la lignée maternelle) Gondiokh comme : Medoune Sakhewar Diop, le grand-père paternel de Damel Lat Dior Ngone Latyr, Gankal Amadou Makhouredia Diop, chef de guerre et demi- frère de Damel Lat Dior Ngone Latyr, Sidy Gagnessiry Ndiaye, fils du Bourba Diolof Alboury Ndiaye et Serigne Amadou Kabir Mbaye, père d’El Hadj Djily Mbaye.

Rappelons la place de la lignée matrilinéaire dans l’identité des Wolofs.

D’après Yoro Boly Dyao dans ses cahiers

« Il  faut remarquer que les Ouoloffs suivent leur filiation par les femmes avec plus d’importance que la filiation par les mâles.

La femme doit alors en conséquence, être (est donc) la seule personne pouvant transmettre le sang noble et en même temps certains droits

La famille par la mère s’appelle mène ou khéte. Ces mots, quoique synonymes, donnent pourtant deux significations qu’il est utile de faire ressortir (dont il est très utile de faire ressortir la différence).

Le premier ne réunit en sa signification que ceux qui descendent d’une unique souche maternelle.

Le second rassemble dans la sienne les mènes de toutes les familles vassales de toutes conditions …c’est à dire les familles vassales libres les captifs de couronne ou de case, les gnègno, qui portent le nom de ses familles à titre de simple mais antique alliance. Et le général Général Faidherbe écrit dans Notices sur le Cayor* : pour comprendre l’histoire du Cayor il faut savoir comment la famille est constituée chez les wolof qu’on y trouve de particulier, c’est qu’ils font plus de cas de filiation par les femmes (khêt) que de la filiation par des hommes (Sant) la première étant indispensable pour transmettre des droits de la noblesse et au pouvoir

En un mot c’est *le ventre qui anoblit donne une identité à un individu. Serigne Abdou lahad Mbacke Ngainde Fatma dont vous dites qu’il réclamait son ascendance Foutanke est un Wolof de lignée maternelle Tedieck comme la Reine Ndate Yalla Mbodj.

Boubou Sanghotte m’attribue encore ces idées étonnantes :

« les Fulbes n’auraient jamais vécu au Tékrour ; le phénomène migratoire de l’Est vers le Sahara ne concernant, d’après eux, que les Sérères, les Wolofs et les Lébous ; »

Voici notre réponse : Faux nous avons toujours affirmé que toutes les populations sénégambiennes dont les peuls étaient originaires de la vallée du Nil comme l’indique Yoro Boly Diaw et par vagues migratoires successives elles sont venues s’installer dans la vallée du fleuve Sénégal dans le Tekrour.

Tous ces peuples ont eu à une période ou une autre exercer leur hégémonie sur les autres composantes comme l’indique cette chronologie des dynasties du Tekrour du professeur Toucouleur Omar Kane, ancien doyen de la faculté des lettres dans son ouvrage « la première Hégémonie Peule le FuutaTooro de Koli Tenguella à Almaami Abdul ».

A LIRE  QUAND LE PEUPLE LEGIFERE, LES ELUS DOIVENT SE PLIER A SA VOLONTE

Chronologie des dynasties du Tekrour/Fuuta

1. 508-720Dynastie Wolof des Jaaoogo​

2.  720-826 Dynastie des sérere Tondion

3. 826-1082 Dynastie des Soninkés Maana

4. 1082-1122 Dynastie des bérbéres Laam Taaga

5.  1122-1456 Dynastie des peuls Diawbé Laam Termess

6.  1456-1506Domination du Diolof avec le Bourba Tchukly Djiglane Ndiaye avec ses farba​

7.  1506-1526 Période d’anarchie due à la guerre civile entre Farba

8. 1520-1526Debut et fin de la conquête de Koli Tenguella du Tekrur devenu Fuuta.

Vous m’accusez aussi de dire  « les peuls seraient, pour une partie d’entre eux (les Peuls) engendrés par des Berbères du Sahara; l’autre partie, à savoir les Toucouleurs, résultant d’un croisement  entre les Sérères ; les Wolofs et les Peuls; »

Pour vous répondre, je ne ferai que reprendre les thèses d’éminents universitaires toucouleurs comme Abdourakhmane Ba Omar Kane et Yaya Wane des marabouts historiens traditionnistes toucouleurs comme Thierno Moussa Kamara et Siré Abass Sow qui tous indiquent que les toucouleurs sont une résultante d’un metissage entre des premiers occupants du Tekrour Wolof serere Sarakholle et les peuls.

Dans un extrait son livre : « le Takrur historique et l’héritage du Fuuta Tooro. l’histoire politique ancienne du fleuve Sénégal », le Professeur toucouleur mauritanien Abdourahmane BA indique « sous le terme générique, Takrur ou Takruri, il faut plutôt voir l’ensemble des composantes nationales du Takrur de l’époque : Sereer, Lebu, Wolof, Soninké et même Peul. C’est à partir de ce substrat, augmenté de l’apport bidân, que se constituent les Halpulaar’en. À quel moment ? On ne saurait le dire avec précision.

Dans tous les cas, toutes les composantes sont en place dès le début de notre ère, et rien ne s’oppose à ce que désormais Soninké, Sereer, Lebu-Wolof, Bidân, à travers un long processus de métissage culturel et biologique, donnent naissance à un peuple transethnique.

L’apport des différentes composantes est variable. Si, sur le plan ethnique [biologique et culturel], les Lebu-Sereer semblent plus influents, les Peul imposent leur langue alors que l’apport des Bidân et Soninké est relativement réduit. Ce peuple ne trouve son unité et sa personnalité que très tard, à partir du XVIe siècle, dans le cadre de la communauté halpulaar’en.

L’ethnie toucouleur est plutôt d’un peuple hétérogène, pluriethnique ou trans-ethnique, résidu (témoin) des différentes populations qui ont résidé et traversé la vallée, mais aussi résultat des échanges (biologiques et culturels) de ces peuples entre eux et avec leurs voisins Bidân…….fin de citation

Dans des extraits de son livre « la Première Hégémonie Peule le FuutaTooro de Koli Tenguella à Almaami Abdul » le Toorodo Modi Naala Professeur Omar Kane abonde dans le même sens.

En démontrant les origine diverses Serer Wolof Sarakhollé Maures et Peuls des 4 groupes statutaires que sont les Toorodo (marabouts) Sébbé (guerriers) Subalbés (pécheurs) et Gniégnbé (Castés).

Pour le groupe statutaire des Maabo dont vous faites partie, le Professeur Omar Kane parle de leur origine diverses sauf  peul voilà ….Ces groupes spécialisés sont d’origine ethniques diverses, wolof, sérère, malinké, .Les patronymes des maboubes ( Guisse ,Koule ,Kasse, Keneme, Kiide ,Pume ,Sarre, Sangott Koundoul ,Sokolov,Dabo)…..

Pour le Groupe statutaire des Marabouts je cite encore le Professeur Omar Kane qui en fait partie :…….L’analyse des patronymes permet de déceler les origines des toorobbe. Des fulbes proviennent les Bah, Baal, Bari, Jah, Jallo, Soh, Njaac, Kah, Kane, Sal Niakh, ou Mbaye,Des wolofs ou sebbe viennent les toorobbes de patronyme Wane ,Dieng Niang, Taal, Gueye, Ndiaye, Mbannor, Diop. Des soninké ou sebbe Aalambe viennent des Sakho, Sylla, Camara, Douke, Kebe, Koreera, Siibi, Toure, Taala, Baro, Soumare etc. Ces familles d’origine soninké sont parmi les plus anciennes qui ont adhéré à l’islam et formé la base du groupe toorodo Des maures proviennent des toorobbes Kane Ly ou Sy ;

Pour ce qui est du groupe statutaire des Sébbé (guérriers) le Professeur indique dans son ouvrage que : « A l’origine, il y avait au Fuuta Tooro, vingt-quatre Farba, tous d’origine wolof détenant chacun un tam-tam de guerre. Bon nombre d’entre eux étaient des personnages très puissants : Farba Waalalde qui est un Dieng, Farba Ndioum, Farba Ndiowol, Farmbaal, Farba Awgal, etc. »

La plupart d’entre eux étaient d’anciens chefs wolofs qui avaient été mis en place par les Bourba au milieu du XVe siècle, à la suite de l’intégration du Fuuta à l’empire du Diolof par Thioukli Njiklaan Sarré Ndiaye.

 IIs avaient pour rôle, d’administrer les circonscriptions administratives regroupant une ou plusieurs leyyi ou kinnde de Fulbe.. IIs devraient lever sur les Fulbe un tribut dont une partie était envoyée au Bourba. L’oppression exercée par certains d’entre eux a poussé nombre de Fulbe à émigrer soit vers le nord, soit vers sud et l’est. Les migrations de Tenguella et de Doulo Demmba datent de cette période.

Il ressort de l’analyse de ces patronymes que les majeures parties des sebbe sont d’origine wolof et sereer. Ce sont probablement les résidus de l’ancien peuplement du Fuuta antérieur aux poussées berbères du VIIIe siècle. Ces Sereer et wolof ont coexisté avec desFulbé et des Soosé, dans le royaume de Nammandiru, à l’époque des Diaoogo.

 Quant aux Subalbé (les pécheurs), le Professeur Omar Kane dans son ouvrage la première Hégémonie peule..indique L’analyse anthroponymique révèle  que les subalbé sont formés à partir d’anciennes communautés wolof, séreer et soninké.. ….. L’antériorité du fond sereer n’est pas contestable. On peut le voir en recensant les noms des pêcheurs. La majeure partie des subalbé ont des noms typiquement séreer : Saar, Thioub, Faye, Diouf, Dieye, Mboodj, Ndiaye, Mangaan. Les Saar sont les doyens de tous les subalbe. Ils ont préséance sur les autres pêcheurs.

A côté des subalbe d’origine sereer, les plus nombreux sont d’origine wolof et portent des patronymes Faal, Béye, Diéye, Gaye, Niang, Wade ou Waddu, Diaw,Diop,Boye. A ces groupes initiaux se sont agrégés les pêcheurs d’origine soninké ou mande, qui portent les noms de Diaako, Konté, Kebbe, Koné, Baccli de Pire.

A LIRE  PATHÉ DIAGNE S’EST ÉLOIGNÉ !

Voila l’ethnogénése du peuple foutanké d’après un universitaire Toucouleur le Professeur Omar Kane.

-Les peuls n’auraient humé l’air de la liberté et du bonheur qu’à partir de 1776, année de triomphe de leur Révolution sous l’égide de Ceerno Sileymaani Baal et ses condisciples Fulɓe de l’Université de Pir Sañoxor, qui devraient leur apprentissage islamique et leur formation  religieuse à des Wolofs ;

Nous n’avons jamais tenu des propos pareils par contre permettez-moi de citer encore le professeur Omar Kane qui démontrait la place primordiale de l’université de Pire dans l’avènement de la révolution Toorodo.

« Tous les condisciplines de Pire étaient d’accord sur la nécessité d’un changement de regime au Fouta Tooro. Pour eux le pouvoir Deeniyabkoobe ne correspond plus à la réalité sociale et religieuse du pays. Une réforme profonde s’impose en matière religieuse et en matière politique…. Ainsi s’est formé, à partir de Pire, un véritable parti toorodo qui se fixe  pour objectif de faire de l’islam , devenu la religion de la quasi-totalité d’un peuple  Fuutanké, le principe du pouvoir politique et du droit ».

Pour Cheikh Moussa Kamara Au xixe siècle, l’appartenance d’un ancêtre de son lignage au groupe des condisciples de Pire témoignera retrospectivement de l’ancienneté de la conversion à l’islam, qui conditionne l’entrée dans celui des tooroɓɓe. Il s’agit là d’un topos analogue à celui des copèlerins de la Mecque qu’on rencontre parmi d’autres.

– les Peuls auraient pactisé en 1820 avec les Maures pour attaquer des femmes à Ndeer, incitant ces « dignes résistantes » à s’immoler par le feu plutôt que de subir le joug de l’esclavage.

Encore une affirmation erronée, en 1819 l’Almamy du Fouta Birame Ibra Wane déclara que la construction d’un fort militaire au village de Dagana serait un casus belli. De cette place forte de Dagana, les Français avaient la possibilité d’attaquer le Fouta.

L’Almamy envoya une correspondance au Brack lui demandant de rompre le Traité avec les infidèles français sous peine de lui déclarer la guerre et lui rappelant que le village de Dagana était une possession du Fouta depuis le règne de l’Almamy Abdou Khadr Kane.

Devant le refus du Brack, l’Almamy Birame Ibra Wane s’allia avec l’Emir du Trarza Amar-Ould-Mokhtar et en juillet 1819, leurs armées réunies traversèrent le fleuve pour envahir le Walo.

Le Brack Amar Fatim Borso Mbodj mobilisa son armée à la tête de laquelle, il nomma le Prince héritier le Briok Yérim Mbagnick Tégue  Rélla qui marcha à leur rencontre et infligea une lourde défaite aux coalisés à la bataille du village de Téméye  situé entre Thiago et Ndombo.

Un an plus tard Yoro Boly Diaw dans ses célèbres cahiers relate cette tragédie en ces termes : « en l’absence du Brack toujours à Saint-Louis, les Trarzas détruisirent N’der, la capitale du Oualo, sous la conduite d’Ahmar- Ould-El-Mokhtar, avec l’aide de leurs alliés les Toucouleurs de l’Almamy. Beaucoup de guerriers furent tués par les vainqueurs. A la honte de tomber aux mains des Maures et des Toucouleurs, un grand nombre des femmes de la Linguère-Aouo Fahty-Yamar préférèrent se brûler vives dans une grande case, sur la proposition de l’une d’elles, M’Barka, favorite de la princesse ».

Amadou Bakhaw Diaw est devenu une véritable calamité nationale ! Chaque fois que cet homme aux idées sataniques ouvre la bouche, c’est pour débiter des sottises ; C’est pour tenter de ruer dans les brancards les Fulɓe et le Pulaagu.

Ces propos sont excessifs et insultants à mon égard, on est plus dans le domaine des idées mais de l’invective et des injures à l’égard de ma personne. Je vais vous répondre dans la même veine.

J’ai plus d’origine Fulɓe que vous. Parmi mes ascendants directs, il y a beaucoup d’ardo Mbantou, Ardo Kiraye et Ardo Décolé. Ma famille a contracté beaucoup d’alliances matrimoniales avec les familles foutanké suivantes :

La famille d’Almamy Abdou Khadr Kane à Kobillo et à Maghama avec son épouse Aram Bakar Mbodj Fara.

La famille d’Elimane Boubakar Kane avec son épouse Diao Diop Fatim Yamar, mère de Demba Elimane.

La famille de Lam Toro de Guédé avec les descendants de Oumouhané Aram Bakar Diaw dont l’actuel Lam Toro Mahmoudou Sall.

La famille Wane de Mboumba avec les descendants de Gagnsiry Diop, épouse de Alammy Ibra Almamy Wane

Quant à vous Sanghotte, avec tout votre Pulaaga, votre famille cohabite depuis des siècles avec cette classe dirigeante foutanké qui refuse toute alliance matrimoniale avec elle.

Les Wane Ly Kane Sall Ba préfèrent se marier avec nous les wolof Diaw Mbodj du Walo Ndiaye du Diolof, Fall et Diop du Cayor qu’avec vous avec qui ils partagent le pulaagu.

On peut comprendre cette discrimination si on fait connaissance avec la méchante légende que rapporte ici par le Séybobé  Siré-Abbâs Sow dans son ouvrage Chroniques du Fouta Sénégalais intitulé …. Comment les Mâbo pluriel Mâboubé {tisserands) ont acquis leurs 09 yettôdé (Nom de famille) actuels :

Les Màbube : Koumé, Guissé, Kïde, Dionne, Kassé Sarré   Kundur, Guissé, Kénémè, Sanghott avaient capturé une hyène pour le manger.

Quand l’hyène fut cuite, les neuf camarades enlevèrent le diaphragme (bîwol et le mirent de côté. Celui que l’on avait nommé Sangott déclara qu’il ne mangerait pas d’hyène, viande impure. La nuit venue, il se cacha et mangea, à lui seul, tout le diaphragme.

Les autres s’en aperçurent et lui dirent : « Si tu n’avais pas mangé d’hyène, nous aurions fait de toi notre chef ; mais, puisque tu en as mangé, rien ne te distingue plus de nous » ;

Diawdine Amadou Bakhaw Diaw







Nous Sommes Tous Du Tekrour, Matrice De La Nation SÉnÉgalaise

En réponse à vos graves accusations et propos discourtois en mon endroit dans un article intitulé « Amadou Bakhaw Diaw ou le semeur de discorde », je voudrai utiliser mon droit de réponse pour réfuter vos contrevérités.

« Après ses déclarations assurément mensongères auxquelles nous avions réagi en son temps, Amadou Bakhaw Diaw se signale à nouveau, tristement, avec des idioties du genre « El Hadj Malick Sy est un Wolof d’origine, natif du Walo, éduqué au Djolof…», ou que s Cheikh Ahmadou Bamba est d’origine Wolof, etc.. »

Comme beaucoup périphérocentristes wolophobe, le sieur Boubou Sanghotte voudrait enlever leur identité ethnique wolof à d’illustres personnages publics sénégalais en particulier les quatre fondateurs de nos confréries qu’il voudrait identifier comme des fulbés. Ainsi, il espère déconnecter les Wolofs de l’histoire de l’islam en Sénégambie.

Même le Professeur Cheikh Anta Diop n’échappe pas à ces grossières falsifications usurpatrices.

À Dakar à la Place du Souvenir africain sur la corniche Ouest, il est indiqué dans une affiche publique au niveau de l’esplanade, que Cheikh Anta Diop est d’origine léboue ; une aberration si on sait que ses réelles origines sont Wolof baol baol.

Pour ce qui des origines de El Hadj Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke, nous allons exposer nos arguments pour montrer qu’ils sont tous les deux de l’ethnie Wolof.

Oui, Al Hadj Malik Sy est d’ethnie wolof avec de lointaines ascendances toucouleur. Ses origines, son éducation, son milieu d’activité en font un Wolof bon teint. Au sujet de ses origines le lieutenant-colonel français Paul Marty au début du XXe siècle disait ceci : « Al Hadj Malik Sy est né, vers 1855, au village de Dowfal, de l’agglomération de Gaïa, à l’est de Dagana.

Son père était Ousman Si fils de Modj Si, fils de Mamadou Si, et sa mère Faouad Welé Ouolofe.

Le clan des Si est d’origine toucouleure, mais comme les ancêtres à’ Al Hadj Malik sont installés depuis plusieurs générations en pays ouolof et y ont épousé des femmes de ce peuple, le marabout et les siens se considèrent maintenant comme devenus Ouolofs…. »

Pour confirmer les thèses de Marty, remontons sa lignée paternelle pour observer que les cinq ascendants paternels d’El Hadj Malick Sy sont tous issus de mère Wolof et ont eu des épouses Wolofs .

Samba Sy avec son épouse Awa Diop du Diolof Ndeugagne Ba est père de :

Alé Samba Sy Awa Diop Deungagne ba avec son épouse Khary Ndiaye est père de :

Makhary Sy Khary Ndiaye avec son épouse Bouna Bassine Thiané de Mélakh, Diolof est père de :

 Tafsir Demba Bouna Bassine Sy Dorobe Ba avec son épouse Maaty Mbacké de Mbacke Sagnianka (Diolof) est père de :

Demba Khouredia Sy dit Ousmane Sy Maaty Mbacké avec son épouse Fawade Wéllé de Gaya (Walo) est père de :

Ndiougou Fawade dit El Hadj Malick Sy.

De par sa mère, Fawade Welle El Hadj Malick descend de Ndiaye Lo Sénéba Gaye, d’Al Thiaka Thiam Diogomaye et de Maghana Birane Khouma, ainsi il est apparenté à toutes les grandes familles maraboutiques du Cayor et du Baol.

Sant dekul fenn waye am na fu mu coosano. Sy toucouleur de Souyema est devenu Sy Wolof apparenté à toute la classe maraboutique du Diolof (Mbacke, Niang Affe, Bousso, Sylla, Kamara, Kébé) par de multiples alliances matrimoniales.

Avec quelques exemples on peut démontrer que l’origine d’un patronyme qui ne correspond pas forcément à l’identité de celui qui le porte.

Tout le monde s’accorde à considérer le patronyme Ndiaye est d’origine Wolof, pourtant des individus d’ethnie toucouleur sarakholles balante et serere portent ce nom de famille sans être classés comme d’ethnie Wolof. Voici quelques exemples.

Après la mort de son père Boumy Jelen le Prince du Diolof Mbagne Ndanti Ndiaye Ndiaye s’était exilé au  Tekrour plus précisément à Horéfondé.

Ses descendants avec le patronyme Ndiaye sont les chefs de Horefonde avec le titre de Bummudy Horefonde. Qui peut affirmer qu’ils ne sont pas toucouleur ?

Sous le règne du Bourba Biram Ndieme Coumba Ndiaye des princes du Diolof s’étaient exilés au Gadiaga épousé des femmes Bathily et ont fondé la ville de Bakel De patronyme Ndiaye ils n’en  demeurent pas des sarakholles.

Huit Boursine dont (Birame Pathe Ndiay , Valdiodio Ndiaye, Mbacke Ndep Ndiaye etc.) étaient des descendants agnatiques du Bourba Birame Ndieme Eler .Ils se nomment Ndiaye et qui osent dire qu’ils sont Wolof. Ces Ndiaye du Sine sont serere.

Les descendants du chef de guerre Wolof Abdou Ndiaye en Guinée-Bissau malgré leur patronyme Ndiaye sont devenus des Balantes, des Mancagnes, des Manjacques ou des Manjaques.

Éducation

L’éducation et les études coraniques du jeune Malick se sont effectuées auprès de sa famille et auprès de professeurs Wolof. D’après Paul Marty

“….le jeune Malik fit sa première éducation à Gaïa, auprès de sa famille maternelle qui y est toujours installée. Tierno Malik SOW qui lui apprit à épeler les premières sourates du Coran.

Très jeune, vers l’âge de huit ans, il fut emmené par son oncle paternel Amadou Si dans le Diolof, à Sine, près de Sagata…..”

El Hadj Malick Sy suivit ses cours coraniques auprès de maître exclusivement Wolof comme : Ngagne KA du Diolof, Abdou Biteye de Longuè, Mour Sine Kane de Ndombo, San Mosse Ndiaye a Bokhol, Mour Kale Seye à Keur Taïba Sèye (Louga). El Hadj Amadou Ndiaye à Saint-Louis, Birahima Diakhate (Louga), Mamadou Wade à Nguig, à l’Est de Sakal.  Ma Sylla Manè dans le Mbakol (Cayor).

Activités religieuses et sociales

C’est en pays Wolof ou El Hadj Malick Sy a eu à mener toutes ses activités sociales et religieuses tout d’abord à Gaya Saint-Louis au Cayor et à Dakar.

Toutes ses épouses sont d’ethnie Wolof comme la quasi-totalité de ses moqqadem et talibe.

En résumé en se fondant sur tous ces éléments nous pouvons dire que El Hadj Malick SY natif de Gaya au walo, éduqué au Diolof, enseigné par des professeurs Wolof , ayant vécu au Cayor est bel et bien d’ethnie Wolof.

A LIRE  MA RÉPONSE À ALIOU SALL

Quant à son cousin Cheikh Amadou Bamba Mbacke, nous pouvons affirmer aussi qu’il est d’ethnie Wolof et s’est toujours considéré comme appartenant à cette ethnie.

Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké avait demandé à son poète favori Serigne Moussa Ka de lui adresser des poèmes en Wolof et non en arabe car Lui il était Wolof. D’après Paul Marty, le quatrième ascendant d’Amadou Bamba était Toucouleur et originaire de Fouta.

C’est lui qui le premier vient s’établir en pays ouolof, s’y maria avec une femme du pays et adopta les mœurs et usages de sa nouvelle patrie.

Depuis ce temps, fixés définitivement en terre ouolofe et s’unissant à des femmes de cette race, ses descendants se sont naturalisés ouolof …..fin de citation.

Le patronyme Mbacké contrairement à beaucoup de légende n’est pas une déformation du nom de famille Ba.

Dans un extrait de son ouvrage Irwaunnadi Min’ Adhbi Hurb Al-Khadim le biographe officiel du Cheikh Serigne Ahmadou Lamine Diop Dagana indiquait :

« Un natif de cette province appartenant à la famille Ba, lui, affirme que les Mbacké étaient leurs cousins et le nom de Mbacké était une déformation par les wolofs du nom du Ba.

Cette opinion est à mon avis fort invraisemblable. Je crois, en revanche, que le nom Mbacké est aussi vieux que tous autres noms non-arabes »

Les Mbacké et les Bousso ont toujours vécu dans le Tekrour, le Diolof et le Namandirou avec les Ndao qui sont leurs cousins à plaisanterie ou ils constituent le vieux peuplement wolof.

Certains sont restés au Tekrour et ont été fullanises et sont devenus des toucouleur, d’autres comme ceux du Diolof et du Namandirou sont restés Wolofs.

Pour preuve la mère du roi du Namandirou Waly Mbérrou Mbacké Ndao qui fut vaincu et tué par le Bourba du Diolof Tchukly Dielen vers le début du xvie siècle, s’appelait Mbérrou Mbacké.

Ousmane épousera Arame Niang, la fille de son protecteur le Berguel Mafinty Niang et eut un fils qui portait le nom Ma-aram Mbacké (comme dans la tradition wolof l’ainé s’appelle Ma plus le nom de sa mère).

Ma-aram Mbacke est les pére de Balla Aissa Boury Mbacké père de Momar Anta Sally  pére de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke. On peut noter que Ma-aram Mbacke et ses descendants ont comme deuxieme prénom le prénom de leur mère comme dans la tradition wolof.

Du côté de sa lignée maternelle, tous les parents, grand-parents de Sokhna Mame Diarra Bousso sont tous des Wolof originaires du Diolof.

Le père de Sokhna Mame Diarra Bousso s’appelle Mabousso Bousso Awa Mbaye (Mbaye de Longhor).

Le grand-père paternel de Sokhna Mam Diarra Bousso s’appelle Matabara Bousso Khoudia Cisse.

La mère de Sokhna Mam Diarra Bousso s’appelle Sokhna Asta Walo Mbacké, fille de Ndoumbé Danou Niang (Niang Affé du Diolof)

Sokhna Mame Diarra Bousso a eu deux sœurs de même père et mère qui portent des prénoms bien Wolofs : Sokhna Maty et Khoudia Bousso et un frère se nommant Serigne Mouhamadou Bousso plus connu sous le nom de Serigne Mboussobé (et non Thierno Mboussobé).

Sokhna Mame Diarra Bousso appartient à la lignée maternelle) Gondiokh comme : Medoune Sakhewar Diop, le grand-père paternel de Damel Lat Dior Ngone Latyr, Gankal Amadou Makhouredia Diop, chef de guerre et demi- frère de Damel Lat Dior Ngone Latyr, Sidy Gagnessiry Ndiaye, fils du Bourba Diolof Alboury Ndiaye et Serigne Amadou Kabir Mbaye, père d’El Hadj Djily Mbaye.

Rappelons la place de la lignée matrilinéaire dans l’identité des Wolofs.

D’après Yoro Boly Dyao dans ses cahiers

« Il  faut remarquer que les Ouoloffs suivent leur filiation par les femmes avec plus d’importance que la filiation par les mâles.

La femme doit alors en conséquence, être (est donc) la seule personne pouvant transmettre le sang noble et en même temps certains droits

La famille par la mère s’appelle mène ou khéte. Ces mots, quoique synonymes, donnent pourtant deux significations qu’il est utile de faire ressortir (dont il est très utile de faire ressortir la différence).

Le premier ne réunit en sa signification que ceux qui descendent d’une unique souche maternelle.

Le second rassemble dans la sienne les mènes de toutes les familles vassales de toutes conditions …c’est à dire les familles vassales libres les captifs de couronne ou de case, les gnègno, qui portent le nom de ses familles à titre de simple mais antique alliance. Et le général Général Faidherbe écrit dans Notices sur le Cayor* : pour comprendre l’histoire du Cayor il faut savoir comment la famille est constituée chez les wolof qu’on y trouve de particulier, c’est qu’ils font plus de cas de filiation par les femmes (khêt) que de la filiation par des hommes (Sant) la première étant indispensable pour transmettre des droits de la noblesse et au pouvoir

En un mot c’est *le ventre qui anoblit donne une identité à un individu. Serigne Abdou lahad Mbacke Ngainde Fatma dont vous dites qu’il réclamait son ascendance Foutanke est un Wolof de lignée maternelle Tedieck comme la Reine Ndate Yalla Mbodj.

Boubou Sanghotte m’attribue encore ces idées étonnantes :

« les Fulbes n’auraient jamais vécu au Tékrour ; le phénomène migratoire de l’Est vers le Sahara ne concernant, d’après eux, que les Sérères, les Wolofs et les Lébous ; »

Voici notre réponse : Faux nous avons toujours affirmé que toutes les populations sénégambiennes dont les peuls étaient originaires de la vallée du Nil comme l’indique Yoro Boly Diaw et par vagues migratoires successives elles sont venues s’installer dans la vallée du fleuve Sénégal dans le Tekrour.

Tous ces peuples ont eu à une période ou une autre exercer leur hégémonie sur les autres composantes comme l’indique cette chronologie des dynasties du Tekrour du professeur Toucouleur Omar Kane, ancien doyen de la faculté des lettres dans son ouvrage « la première Hégémonie Peule le FuutaTooro de Koli Tenguella à Almaami Abdul ».

A LIRE  LES TERRITOIRES AU BON ENDROIT

Chronologie des dynasties du Tekrour/Fuuta

1. 508-720Dynastie Wolof des Jaaoogo​

2.  720-826 Dynastie des sérere Tondion

3. 826-1082 Dynastie des Soninkés Maana

4. 1082-1122 Dynastie des bérbéres Laam Taaga

5.  1122-1456 Dynastie des peuls Diawbé Laam Termess

6.  1456-1506Domination du Diolof avec le Bourba Tchukly Djiglane Ndiaye avec ses farba​

7.  1506-1526 Période d’anarchie due à la guerre civile entre Farba

8. 1520-1526Debut et fin de la conquête de Koli Tenguella du Tekrur devenu Fuuta.

Vous m’accusez aussi de dire  « les peuls seraient, pour une partie d’entre eux (les Peuls) engendrés par des Berbères du Sahara; l’autre partie, à savoir les Toucouleurs, résultant d’un croisement  entre les Sérères ; les Wolofs et les Peuls; »

Pour vous répondre, je ne ferai que reprendre les thèses d’éminents universitaires toucouleurs comme Abdourakhmane Ba Omar Kane et Yaya Wane des marabouts historiens traditionnistes toucouleurs comme Thierno Moussa Kamara et Siré Abass Sow qui tous indiquent que les toucouleurs sont une résultante d’un metissage entre des premiers occupants du Tekrour Wolof serere Sarakholle et les peuls.

Dans un extrait son livre : « le Takrur historique et l’héritage du Fuuta Tooro. l’histoire politique ancienne du fleuve Sénégal », le Professeur toucouleur mauritanien Abdourahmane BA indique « sous le terme générique, Takrur ou Takruri, il faut plutôt voir l’ensemble des composantes nationales du Takrur de l’époque : Sereer, Lebu, Wolof, Soninké et même Peul. C’est à partir de ce substrat, augmenté de l’apport bidân, que se constituent les Halpulaar’en. À quel moment ? On ne saurait le dire avec précision.

Dans tous les cas, toutes les composantes sont en place dès le début de notre ère, et rien ne s’oppose à ce que désormais Soninké, Sereer, Lebu-Wolof, Bidân, à travers un long processus de métissage culturel et biologique, donnent naissance à un peuple transethnique.

L’apport des différentes composantes est variable. Si, sur le plan ethnique [biologique et culturel], les Lebu-Sereer semblent plus influents, les Peul imposent leur langue alors que l’apport des Bidân et Soninké est relativement réduit. Ce peuple ne trouve son unité et sa personnalité que très tard, à partir du XVIe siècle, dans le cadre de la communauté halpulaar’en.

L’ethnie toucouleur est plutôt d’un peuple hétérogène, pluriethnique ou trans-ethnique, résidu (témoin) des différentes populations qui ont résidé et traversé la vallée, mais aussi résultat des échanges (biologiques et culturels) de ces peuples entre eux et avec leurs voisins Bidân…….fin de citation

Dans des extraits de son livre « la Première Hégémonie Peule le FuutaTooro de Koli Tenguella à Almaami Abdul » le Toorodo Modi Naala Professeur Omar Kane abonde dans le même sens.

En démontrant les origine diverses Serer Wolof Sarakhollé Maures et Peuls des 4 groupes statutaires que sont les Toorodo (marabouts) Sébbé (guerriers) Subalbés (pécheurs) et Gniégnbé (Castés).

Pour le groupe statutaire des Maabo dont vous faites partie, le Professeur Omar Kane parle de leur origine diverses sauf  peul voilà ….Ces groupes spécialisés sont d’origine ethniques diverses, wolof, sérère, malinké, .Les patronymes des maboubes ( Guisse ,Koule ,Kasse, Keneme, Kiide ,Pume ,Sarre, Sangott Koundoul ,Sokolov,Dabo)…..

Pour le Groupe statutaire des Marabouts je cite encore le Professeur Omar Kane qui en fait partie :…….L’analyse des patronymes permet de déceler les origines des toorobbe. Des fulbes proviennent les Bah, Baal, Bari, Jah, Jallo, Soh, Njaac, Kah, Kane, Sal Niakh, ou Mbaye,Des wolofs ou sebbe viennent les toorobbes de patronyme Wane ,Dieng Niang, Taal, Gueye, Ndiaye, Mbannor, Diop. Des soninké ou sebbe Aalambe viennent des Sakho, Sylla, Camara, Douke, Kebe, Koreera, Siibi, Toure, Taala, Baro, Soumare etc. Ces familles d’origine soninké sont parmi les plus anciennes qui ont adhéré à l’islam et formé la base du groupe toorodo Des maures proviennent des toorobbes Kane Ly ou Sy ;

Pour ce qui est du groupe statutaire des Sébbé (guérriers) le Professeur indique dans son ouvrage que : « A l’origine, il y avait au Fuuta Tooro, vingt-quatre Farba, tous d’origine wolof détenant chacun un tam-tam de guerre. Bon nombre d’entre eux étaient des personnages très puissants : Farba Waalalde qui est un Dieng, Farba Ndioum, Farba Ndiowol, Farmbaal, Farba Awgal, etc. »

La plupart d’entre eux étaient d’anciens chefs wolofs qui avaient été mis en place par les Bourba au milieu du XVe siècle, à la suite de l’intégration du Fuuta à l’empire du Diolof par Thioukli Njiklaan Sarré Ndiaye.

 IIs avaient pour rôle, d’administrer les circonscriptions administratives regroupant une ou plusieurs leyyi ou kinnde de Fulbe.. IIs devraient lever sur les Fulbe un tribut dont une partie était envoyée au Bourba. L’oppression exercée par certains d’entre eux a poussé nombre de Fulbe à émigrer soit vers le nord, soit vers sud et l’est. Les migrations de Tenguella et de Doulo Demmba datent de cette période.

Il ressort de l’analyse de ces patronymes que les majeures parties des sebbe sont d’origine wolof et sereer. Ce sont probablement les résidus de l’ancien peuplement du Fuuta antérieur aux poussées berbères du VIIIe siècle. Ces Sereer et wolof ont coexisté avec desFulbé et des Soosé, dans le royaume de Nammandiru, à l’époque des Diaoogo.

 Quant aux Subalbé (les pécheurs), le Professeur Omar Kane dans son ouvrage la première Hégémonie peule..indique L’analyse anthroponymique révèle  que les subalbé sont formés à partir d’anciennes communautés wolof, séreer et soninké.. ….. L’antériorité du fond sereer n’est pas contestable. On peut le voir en recensant les noms des pêcheurs. La majeure partie des subalbé ont des noms typiquement séreer : Saar, Thioub, Faye, Diouf, Dieye, Mboodj, Ndiaye, Mangaan. Les Saar sont les doyens de tous les subalbe. Ils ont préséance sur les autres pêcheurs.

A côté des subalbe d’origine sereer, les plus nombreux sont d’origine wolof et portent des patronymes Faal, Béye, Diéye, Gaye, Niang, Wade ou Waddu, Diaw,Diop,Boye. A ces groupes initiaux se sont agrégés les pêcheurs d’origine soninké ou mande, qui portent les noms de Diaako, Konté, Kebbe, Koné, Baccli de Pire.

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Voila l’ethnogénése du peuple foutanké d’après un universitaire Toucouleur le Professeur Omar Kane.

-Les peuls n’auraient humé l’air de la liberté et du bonheur qu’à partir de 1776, année de triomphe de leur Révolution sous l’égide de Ceerno Sileymaani Baal et ses condisciples Fulɓe de l’Université de Pir Sañoxor, qui devraient leur apprentissage islamique et leur formation  religieuse à des Wolofs ;

Nous n’avons jamais tenu des propos pareils par contre permettez-moi de citer encore le professeur Omar Kane qui démontrait la place primordiale de l’université de Pire dans l’avènement de la révolution Toorodo.

« Tous les condisciplines de Pire étaient d’accord sur la nécessité d’un changement de regime au Fouta Tooro. Pour eux le pouvoir Deeniyabkoobe ne correspond plus à la réalité sociale et religieuse du pays. Une réforme profonde s’impose en matière religieuse et en matière politique…. Ainsi s’est formé, à partir de Pire, un véritable parti toorodo qui se fixe  pour objectif de faire de l’islam , devenu la religion de la quasi-totalité d’un peuple  Fuutanké, le principe du pouvoir politique et du droit ».

Pour Cheikh Moussa Kamara Au xixe siècle, l’appartenance d’un ancêtre de son lignage au groupe des condisciples de Pire témoignera retrospectivement de l’ancienneté de la conversion à l’islam, qui conditionne l’entrée dans celui des tooroɓɓe. Il s’agit là d’un topos analogue à celui des copèlerins de la Mecque qu’on rencontre parmi d’autres.

– les Peuls auraient pactisé en 1820 avec les Maures pour attaquer des femmes à Ndeer, incitant ces « dignes résistantes » à s’immoler par le feu plutôt que de subir le joug de l’esclavage.

Encore une affirmation erronée, en 1819 l’Almamy du Fouta Birame Ibra Wane déclara que la construction d’un fort militaire au village de Dagana serait un casus belli. De cette place forte de Dagana, les Français avaient la possibilité d’attaquer le Fouta.

L’Almamy envoya une correspondance au Brack lui demandant de rompre le Traité avec les infidèles français sous peine de lui déclarer la guerre et lui rappelant que le village de Dagana était une possession du Fouta depuis le règne de l’Almamy Abdou Khadr Kane.

Devant le refus du Brack, l’Almamy Birame Ibra Wane s’allia avec l’Emir du Trarza Amar-Ould-Mokhtar et en juillet 1819, leurs armées réunies traversèrent le fleuve pour envahir le Walo.

Le Brack Amar Fatim Borso Mbodj mobilisa son armée à la tête de laquelle, il nomma le Prince héritier le Briok Yérim Mbagnick Tégue  Rélla qui marcha à leur rencontre et infligea une lourde défaite aux coalisés à la bataille du village de Téméye  situé entre Thiago et Ndombo.

Un an plus tard Yoro Boly Diaw dans ses célèbres cahiers relate cette tragédie en ces termes : « en l’absence du Brack toujours à Saint-Louis, les Trarzas détruisirent N’der, la capitale du Oualo, sous la conduite d’Ahmar- Ould-El-Mokhtar, avec l’aide de leurs alliés les Toucouleurs de l’Almamy. Beaucoup de guerriers furent tués par les vainqueurs. A la honte de tomber aux mains des Maures et des Toucouleurs, un grand nombre des femmes de la Linguère-Aouo Fahty-Yamar préférèrent se brûler vives dans une grande case, sur la proposition de l’une d’elles, M’Barka, favorite de la princesse ».

Amadou Bakhaw Diaw est devenu une véritable calamité nationale ! Chaque fois que cet homme aux idées sataniques ouvre la bouche, c’est pour débiter des sottises ; C’est pour tenter de ruer dans les brancards les Fulɓe et le Pulaagu.

Ces propos sont excessifs et insultants à mon égard, on est plus dans le domaine des idées mais de l’invective et des injures à l’égard de ma personne. Je vais vous répondre dans la même veine.

J’ai plus d’origine Fulɓe que vous. Parmi mes ascendants directs, il y a beaucoup d’ardo Mbantou, Ardo Kiraye et Ardo Décolé. Ma famille a contracté beaucoup d’alliances matrimoniales avec les familles foutanké suivantes :

La famille d’Almamy Abdou Khadr Kane à Kobillo et à Maghama avec son épouse Aram Bakar Mbodj Fara.

La famille d’Elimane Boubakar Kane avec son épouse Diao Diop Fatim Yamar, mère de Demba Elimane.

La famille de Lam Toro de Guédé avec les descendants de Oumouhané Aram Bakar Diaw dont l’actuel Lam Toro Mahmoudou Sall.

La famille Wane de Mboumba avec les descendants de Gagnsiry Diop, épouse de Alammy Ibra Almamy Wane

Quant à vous Sanghotte, avec tout votre Pulaaga, votre famille cohabite depuis des siècles avec cette classe dirigeante foutanké qui refuse toute alliance matrimoniale avec elle.

Les Wane Ly Kane Sall Ba préfèrent se marier avec nous les wolof Diaw Mbodj du Walo Ndiaye du Diolof, Fall et Diop du Cayor qu’avec vous avec qui ils partagent le pulaagu.

On peut comprendre cette discrimination si on fait connaissance avec la méchante légende que rapporte ici par le Séybobé  Siré-Abbâs Sow dans son ouvrage Chroniques du Fouta Sénégalais intitulé …. Comment les Mâbo pluriel Mâboubé {tisserands) ont acquis leurs 09 yettôdé (Nom de famille) actuels :

Les Màbube : Koumé, Guissé, Kïde, Dionne, Kassé Sarré   Kundur, Guissé, Kénémè, Sanghott avaient capturé une hyène pour le manger.

Quand l’hyène fut cuite, les neuf camarades enlevèrent le diaphragme (bîwol et le mirent de côté. Celui que l’on avait nommé Sangott déclara qu’il ne mangerait pas d’hyène, viande impure. La nuit venue, il se cacha et mangea, à lui seul, tout le diaphragme.

Les autres s’en aperçurent et lui dirent : « Si tu n’avais pas mangé d’hyène, nous aurions fait de toi notre chef ; mais, puisque tu en as mangé, rien ne te distingue plus de nous » ;

Diawdine Amadou Bakhaw Diaw







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