Dix-huit années dans le 21ème siècle, et voilà Bargny cherchant vaille que vaille à accrocher son wagon communal à Diamniadio, subitement passée d’un néant infrastructurel à une locomotive moderne du développement futur du Sénégal ! Là où de vaillants fils et filles du terroir avaient inscrit la date du 28 novembre 1991 dans les annales de l’histoire locale, à l’issue d’une mémorable journée de réflexion autour de 5 commissions techniques, destinée à faire prendre à la ville son essor de hub satellisant toutes les localités avoisinantes.
Ce n’était pas sans attirer continuellement l’attention des Bargnois, dès l’érection de la localité en commune, mal conçue au départ, sur les correctifs fonciers impératifs à devoir apporter et sur l’urgence d’une élaboration d’une feuille de route concertée de développement comme tableau de bord anticipatif sur les écueils entravant son émancipation vers un futur prospère.
À l’arrivée, malgré la prise en charge d’une équipe municipale dynamique se battant sur tous les fronts pour parer aux nombreuses urgences de survie foncière, c’est comme si l’implantation d’une centrale à charbon, autre monstre polluant du paysage, n’était pas en gestation avancée sous l’ancienne direction municipale qui avait en plus coupablement fermé les yeux sur la séparation de Sendou, un quartier de Bargny, pour l’ériger en commune!
Le décor était ainsi planté sous l’administration Wade. Car, en détachant Sendou de Bargny, l’objectif majeur était de tailler de nouveaux habits fonciers au projet du pôle urbain de Diamniadio dont l’empiétement sur les emprises territoriales communales résulte d’un flou administrativement irresponsable depuis 1990, date à laquelle la Commune de Rufisque-Bargny fut scindée en deux collectivités sous Diouf.
Loin de moi de chercher à absoudre l’autorité municipale actuellement aux commandes de Bargny. Il faut néanmoins admettre, à leur actif, le dynamisme ambiant insufflé à la commune à travers toutes ses commissions techniques rivalisant d’allants pour tirer grandement profit des expertises des uns et des autres à même d’aider à reformater l’environnement pour davantage le rendre propice à l’éclosion des facteurs locaux de développement socio-économique dont il regorge.
Dans cette optique, Bargny a tout à gagner de voir sa pléthore d’ASC grandir hors des délimitations étroites de ses quartiers traditionnels pour les ériger en grands ensembles d’ASC intégrées sous-tendues par des projets de développement complémentaires, les unes tournées vers l’exploitation et la transformation des produits maritimes, les autres vers l’exploitation et la transformation agro-maraîchères.
En parallèle avec ces grands ensembles d’ASC, l’occasion sera de penser à des plateformes éducationnelles et de formation axées sur les techniques modernes de pêche maritime, sur l’agro-maraîchage & l’élevage, la transformation, la conservation & la commercialisation des produits tirés de ces activités économiques.
La renaissance sportivo-culturelle de Bargny devra aussi prendre en compte l’aménagement du cours d’eau Khouloupe dont le dragage en longueur et en profondeur peut servir par endroits de bassins de rétention des eaux pluviales et de captage des houles maritimes. Ces bassins d’eau contribueront à lancer et encadrer dans des disciplines comme la natation et autres activités aqua-sportives.
Gorguez Diop
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