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Mon Tivaouane À Moi !

Mon Tivaouane À Moi !

Tivaouane, c’est la capitale de la Tidjiania au Sénégal. ‘’Tivaouane la Spirituelle’’, fut pour moi, à la fois, un Esprit divin et un Corps social. Spiritualité et Temporalité.

En tant qu’Esprit divin, Tivaouane respire et transpire Dieu, à travers ses Daaras (Daara Mohamed Lamine Diouf de Ndoutt d’où j’ai fait mes humanités), les Daaras de Cogne Diakka, Baobab, Fogny, Darou Salaam, Ndoutt, Keur Mass, Ndiandakhoume etc. Une respiration et une transpiration divines, sous fond de ‘’Weuzifeu‘’, des ‘’Guddi Adiouma’’, des Conférences religieuses, des Ziarras, des Dahiras, des ‘’Buurde’’ et du Gamou Nabi qui vient boucler la boucle. ‘’Tivaouane, la religieuse’’, ‘’Tivaouane, la pieuse’’, ‘’Tivaouane, cité Soufi’’, tous les sénégalais connaissent. Je veux vous parler de ‘’l’autre Tvivaouane’’, Tivaouane comme corps social.

En tant que corps social, mon Tivaouane à moi, me parle aussi, ballon rond, me parle aussi football. Que de talents, que de très grands joueurs, entraineurs et dirigeants de footbal, Tivaouane a connu sur la décennie 1982-1992.

A Ascom, les Abdourahmane Diène (un libéro de classe), Pygmée (un Diégo Maradona bis), Abdou Diawara (teigneux milieu défensif) en passant par les ‘’Moussé mou Ndaw’’ (style Waddle), les Zal Koné (le capitaine), Pape Gueye ‘’Klinsmann’’’ et  Fodé (la doublure de Diéné), Bampoky ‘’le rusé’’. Comment ne pas fermer cette parenthèse sur le téméraire Khassoum, entraineur de l’ASCOM des belles années.

A Fogny, comment ne pas penser à l’immense milieu de terrain Ndiouga Naél, à Deukheume ‘’le talent à l’état brut’’, du capitaine courage Dieye ‘’arrière gauche’’, de Petiit Lo qui n’était plus ‘’petit’’ à cette époque là.

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A Ndoutt, je garde les très bons souvenirs du milieu de terrain Mbatta Mbaye ‘’le gaucher de charme’’, de son petit frère de libéro, Modou Mbaye, la grande révélation navétane des années 80. Les Lamine Ndiaye ‘’Curiosse’’, les Moussé bou Makk, les Teugg ‘’la jeune pousse’’.

Aux HLM, comment ne pas aimer le football quand on voyait dérouler, les Omar Ndiaye ‘’Platini’’, les Mohamadou Kobar ‘’le foot en marchand’’, les Aziz Gueye ‘’l’audace’’, les Mass Diagne (actuel 1er adjoint au Maire de Tivaouane), les Omar Koné ‘’intraitable stoppeur’’, les Pape Barry ‘’le gardien roulant’’, les Ndiack Diouf ‘’le gardien volant’’, les Jacques Fall ‘’le capitaine’’, Papo ‘’le talent précoce’’; Isma Mbaye ‘’le surdoué’’.

A Darou Salaam, l’équipe dont toutes les autres équipes se méfiaient, surtout en première heure, les Abdou Diawara ‘’ le mur’’, les Barry et Natta ‘’les goals de charme’’, les Sylvain et Bampoky qui avaient chacun deux coeurs au lieu et place d’un coeur, les Barry ‘’milieu de terrain, capitaine et leader’’ de cette belle génération de footballeurs de Darou Salaam.

A Kouly Nguidiane, Oh…. voir un Mbaye Ba N°10,  jouer, était tout simplement, un régal. Les Commandos ‘’la force, le talent et l’autorité, combinés), les Thié Nguouda. A Keur Mass, les Mbaye Fall ‘’libéro de charme et de classe’’, les Pape Dramé ‘’la symphonie brisée’’

A l’image des plus grands derby au monde tels Flamengo-Fluminense au Brésil ; Réal-Barça en Espagne, Tivaouane avait aussi son derby : Cogne Diakka-Baobab que tout le monde redoutait. Quand arrivait le derby de Tivaouane, Cogne Diakka-Baobab, on savait toujours quand est-ce que le match va démarrer mais on ne savait jamais quand est-ce que le match va finir. C’était Iran-Irak.

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Mon Tivaouane à moi, dans son corps social, dans cet univers du Footbal, trois personnes m’auront marqué de manière indélibile : Héréra Fall pour son ‘’Tounoi Héréra’’ qui a rythmé ma jeunesse de footballeur, (2) Mbaye Ndiaye, pour avoir fait monter les Damels de Tivaouane en première division, pour m’avoir aimé, couvé et protégé, lui qui fut aussi mon ancien professeur d’EPS au CEM Ababacar Sy, (3) Feu Sadikh Ba, ancien président de l’ASC les HLM et fondateur de Cayor Foot, pour le modèle de dirigeant visionnaire, généreux et civilisé, en bon Saint-Louisien. Sadekh le modèle de père de famille et d’homme sans épithète.

Tivaouane d’où j’ai grandi et passer ma tendre jeunesse, je t’oublierai jamais ! Bon Gamou à tous.







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