C’est connu, la confusion des mots conduit toujours à la confusion des choses, et bien souvent cela entraîne inéluctablement la confusion des sentiments, et finalement favorise l’installation du doute collectif. Or rien dans notre histoire ne doit permettre le doute, le défaitisme et le désenchantement.
Nous ne devons en rien douter de la trajectoire démocratique irréversible de notre pays et encore moins de son destin tenace de leader continental. Leader, nous le sommes en démocratie, leader nous le serons économiquement et contre vents et marées. Parce que nous sommes le Sénégal ! Nous ne sommes pas qu’un «nom», nous sommes une histoire, une terre, une Nation, avec une certaine idée du monde.
A cet effet, dans un contexte délétère marqué par l’assombrissement de la parole où un brumeux ombrage des sens savamment entretenus par le mâlin tente de s’installer, il nous paraît nécessaire de partager ici quelques bonnes raisons factuelles et objectives de croire en notre destin.
Pour que nous puissions vivre en démocratie et dans un Etat de droit, il a fallu que les pères fondateurs soient suffisamment convaincus et engagés pour que nous puissions jouir aujourd’hui de droits et de privilèges dont eux ne pouvaient disposer. De même, il a fallu de grands hommes d’Etat engagés pour bâtir le modèle démocratique et républicain qui fait encore aujourd’hui l’exception de la citoyenneté à la sénégalaise.
S’il est vrai que notre pays est un modèle démocratique et citoyen, il n’en demeure pas moins que de 1960 à 2012, les taux de croissance annuels de son Pib sont restés instables et peu maîtrisés. Or la marche naturelle vers l’égalité – au sens de A. De Tocqueville – doit cesser de n’être sous nos tropiques que démocratique et électorale, non pas simplement par choix, mais par nécessité historique, puisqu’il est clair que la conquête de la souveraineté économique continentale est irréversible.
Depuis l’avènement de Macky Sall au pouvoir, la tendance de croissance du Pib national est dans une progression nette et stable, allant jusqu’à assurer une moyenne de croissance de 6% pour les 5 dernières années. Une première dans notre pays, marquant ainsi une nouvelle ère, une nouvelle ambition : celles d’un Sénégal émergent en 2035.
Une tendance qui a connu son pic en 2017 pour franchir la barre des 7 et toutes les projections confortent cette progression stable de plus de 6% pour 2018 et les années suivantes. Celle-ci est portée par tous les secteurs de l’économie en 2018 (année préélectorale), dont trois moteurs principaux : l’agriculture, boostée par des programmes de soutien, la demande extérieure, robuste, et les grands investissements d’infrastructure entrepris dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse).
C’est un truisme aujourd’hui que d’affirmer que le Plan Sénégal émergent (Pse) fonctionne. Puisque grâce à la définition d’un nouvel ordre de priorités, et au retour à l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques, le Sénégal est, sans crier gare, en train de radicalement changer de visage en moins d’une décennie. La croissance économique engendrée par l’action de la majorité du Président Sall au bout de son premier mandat est quantifiable, il est matériel, incontestable et dans quasiment tous les secteurs.
Surtout pas de méprise, il ne s’agit pas ici de revenir sur un bilan déjà plébiscité par les citoyens à travers les urnes, ni même d’affirmer ici que l’émergence nous y sommes déjà. Il s’agit plutôt de rappeler une ambition, une vision, de décrire un projet de société, qui est déjà mis en perspective, en marche encadrée et, semble-t-il, irréversible.
En moins de dix ans, la politique conduite par le Pdt Sall aura engagé et achevé plus d’infrastructures structurantes, (c’est-à-dire ayant un impact direct sur la croissance économique et les modèles de production des territoires) que jamais nous n’en avons réalisées dans le pays depuis 59 ans.
Désormais, la croissance économique a un visage et l’action de l’Etat ce sont ces grandes réalisations qui facilitent la vie de nos concitoyens, facilitent la circulation des personnes et des biens, et transforment la face de notre pays.
Le Brt de Dakar vise à combiner la capacité et la vitesse d’un métro avec la flexibilité, le coût réduit et la simplicité d’un système de bus. Appelé busway ou transitway, il est un mécanisme de transport en commun basé sur des bus avec des voies dédiées. Le Brt va assurer au cœur de Dakar un transport de qualité, rapide et propre, pouvant interagir avec d’autres trafics et avec la priorité dans les intersections.
D’un coût global d’environ 300 milliards de F Cfa, le Brt sera exploité dès 2022 par un parc composé de près de 144 bus articulés qui devront transporter jusqu’à 300 mille voyageurs par jour.
La ligne pilote ira de la gare routière de Petersen à Guédiawaye. Une innovation révolutionnaire dans le transport de masse et la mobilité urbaine qui va considérablement augmenter la proportion de la population régionale pouvant accéder au centre-ville en moins de 60 minutes qui passera de 57 à 69%. Le Brt desservira 23 stations fermées et va avoir un impact très positif dans l’aménagement urbain et l’amélioration du cadre de vie.
Le Ter, infrastructure de transport de masse avant-gardiste et écologique, il est l’un des symboles les plus emblématiques de l’ambition du Pdt Sall pour le Sénégal. Premier train rapide en l’Afrique de l’Ouest francophone. Il desservira en 45 minutes le nouveau pôle urbain de Diamniadio et plus tard l’Aibd. Il contribuera significativement à la décongestion de Dakar et à facilitation des trajets dans toute l’agglomération.
Ila Touba, l’autoroute, symbolise à elle toute seule l’ambition d’une marche inexorable du pays vers son désenclavement total. Qui pouvait croire il y a encore moins dix ans qu’il serait possible de rallier Dakar à Touba en moins d’une heure trente minutes ? Une réalité devenue le trajet banal et quotidien pour des milliers de nos compatriotes. Il faut se rendre compte que tous ceux qui n’ont jamais été au Magal de Touba avant 2017 ne pourront jamais s’imaginait ce qu’était ce voyage avant l’avènement de l’autoroute Ila Touba.
Au-delà de l’infrastructure qui s’étend majestueuse et belle sur 130 km, mettant incroyablement en relief la beauté de notre paysage rural, le réseau autoroutier sénégalais s’étale désormais sur 221 km : l’un des plus longs réseaux autoroutiers à péage en Afrique de l’Ouest.
Il faut rajouter qu’en plus du tronçon entre Sindia et Mbour, le tronçon entre Mbour et Koalack est en cours de construction depuis janvier 2019. A terme, ce sera pas moins de 800 km d’autoroutes qui seront réalisées dans notre pays d’ici 2030 pour permettre de façon décisive à l’avènement d’un Sénégal émergent.
Aibd-Air Sénégal, vers un nouveau règne dans ciel
africain ?
Il y a quelques jours, Air Sénégal a lancé sans faste, mais avec de grandes ambitions et beaucoup de minutie son hub aérien à l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar.
C’est une des plus grandes manifestations prises par notre pays en moins de dix ans.
Pour rappel, à côté de la mise en service de l’Aibd, de la réhabilitation des aéroports régionaux, de la construction d’un centre de maintenance aéroportuaire, de la création d’un institut aux métiers aéroportuaires, la mise en place et le développement d’un pavillon national comptent parmi les piliers essentiels du Plan Sénégal émergent (Pse) à travers la réalisation du hub aérien sous régional qui doit porter le trafic de 2,3 à 5 millions de passagers d’ici 2023.
Avec une flotte composée de deux airbus «A 330 Neo-900», deux «A-319», et de deux «Atr», notre pays porte désormais une ambition dont il se donne véritablement les moyens dans ce secteur.
Doté de ses propres ressources, avec un capital de 40 milliards de francs Cfa et fort du soutien indéfectible de l’Etat, Air Sénégal va interconnecter Paris, Barcelone, Casablanca et Marseille à l’essentiel des capitales de la sous-région ouest-africaine dont Bamako, Abidjan, Ouagadougou, Nouakchott, Conakry, Bissau, Banjul, Praia, Niamey, Lagos, Abuja, Accra, dans un aéroport moderne avec une qualité service au standards internationaux et bâtie pour grandir avec le développement du trafic jusqu’à 20 millions de passagers. Irreversiblement, Dakar est en voie de devenir l’une des plaques tournantes majeures du ciel africain.
Jamais dans l’histoire le Sénégal ne s’était donné autant d’atouts sérieux lui permettant de jouer les premiers rôles dans le ciel africain.
Le «Gas-to-power», un nouveau soleil se lève sur le sénégal
Tous ces efforts sont réalisés alors que le Sénégal va recevoir ces premières ressources en pétrole en 2022. Dans cinq ans, et grâce à ses grands projets gaziers, le Sénégal produira des bénéfices économiques et sociaux considérables. Avec la stratégie dénommée «Gas-to-power», notre pays compte mettre l’exploitation de son gaz au service de la production d’une énergie de qualité et bon marché. Une maîtrise des coûts de production de l’énergie qui sera déterminante pour son essor économique, avec notamment le double objectif de garantir l’accès universel à l’électricité et d’améliorer la compétitivité économique du Sénégal, en favorisant le développement des Ide et l’accélération du développement industriel.
C’est pourquoi notre pays va se positionner au douzième rang mondial des pays affichant le plus fort taux de croissance dès 2023, selon une projection du World fact book de la Cia.
Ces prochains caps ne seront franchis que si le pays se mobilise pour l’intérêt général, et notamment à travers des stratégies articulées autour de 5 initiatives, 3 programmes phare et 5 accès universels pour ce quinquennat que le Pdt Macky Sall a fini de marquer sous le sceau du «fast track».
Cinq (5) grandes initiatives qui doivent accélérer la mobilisation de la jeunesse, favoriser l’éclosion d’une économie sociale solidaire autour des jeunes et des femmes, préparer notre pays à une société numérique ouverte et inclusive, favoriser la reforestation du Sénégal et ré-industrialiser le pays.
Trois (3) nouveaux grands programmes sectoriels pour la transformation écologique du pays : le Programme «zéro bidonville», le Programme «zéro déchet» et le Programme «villes créatives». Ces programmes permettront considérablement d’améliorer le cadre vie, mais également de renforcer l’offre pour l’habitat social.
Cinq (5) accès universels pour que partout sur le territoire national, il soit garanti l’accès aux services sportifs et culturels, à l’électricité, aux services sociaux de base, à l’eau et assainissement, et au service de mobilité collective.
Le Plan Sénégal émergent fonctionne et en moins d’une décennie, l’action de l’Etat a permis l’électrification de plus de 3 000 villages, le raccordement de milliers villages au réseau routier national grâce à plus de 4 000 km de pistes rurales et plus de 1 500 km de linéaires de bitume.
D’ici quelques mois, d’autres infrastructures continueront de voir le jour à travers le pays à un rythme jusque-là jamais égalé depuis l’indépendance. Les ponts en construction à Foundiougne, Marsassoum, Fanaye, Wendou Bosséabé et Ganguel Souleh vont sortir de terre et contribuer à faire de notre pays un faisceau maillé d’infrastructures structurantes interconnectées et cohérentes, capables de supporter nos ambitions.
Le Plan Sénégal émergent fonctionne et tout conforte la nécessité d’une mobilisation exceptionnelle autour du Sénégal afin de relever les défis économiques et écologiques qui l’interpellent après ceux démocratiques et citoyens.
Puisqu’une chance inédite se présente à nous de pouvoir faire prendre à notre pays une sérieuse trajectoire qui doit le conduire vers une société de pleine production, de pleine croissance, de progrès social et économique, dans une société ouverte, démocratique et solidaire.
Nous avons toutes les raisons d’y croire, puisque force est de reconnaître jusque-là que la stratégie du Pdt Sall est d’une redoutable éfficacité et mobilise autour de l’essentiel : faire de notre pays une terre de prospérité et de progrès économique et social d’ici 2035.
Pape Mahawa DIOUF