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Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Horreur Et FÉconditÉ

Horreur Et FÉconditÉ

SenePlus publie en exclusivité, ce texte du PAALAE initialement écrit en wolof par Babacar Buuba Diop. Il est traduit en plusieurs langues, dont : l’anglais par Mansor Sy, le français par Mme Sy, Khady Fall Coulibaly et le mandarin par Marcel Sarr, Ousmane Faye et Elimane Ndiaye. Les cartes illustratives sont d’Ousmane Ndongo.

Il n’est pas rare que, dans l’histoire de l’humanité, dans telle ou telle partie du monde, des calamités sanitaires, physiques, chimiques, économiques, sociopolitiques ébranlent des certitudes et poussent de grands secteurs de l’action et de la pensée, de grandes intelligences, à prêter leurs voix, prendre la plume, le pinceau pour exprimer, partager leurs opinions, formuler des souhaits ou des propositions pour la fin des catastrophes et souhaiter un monde meilleur.

Dès que les êtres humains ont pris conscience et ont eu les moyens de s’exprimer, ils ont produit des œuvres constructives, littéraires, artistiques, spirituelles, religieuses, techniques, scientifiques, des institutions sociopolitiques remarquables.

I / De l’Antiquité à nos jours

La première civilisation humaine qui nous a relativement bien instruit sur la dialectique du Bon et du Mauvais, de l’attendu et de l’inattendu est africaine, il s’agit de la civilisation égyptienne.

Un texte intitulé « Les sept ((7) années de famine » tiré des légendes et contes des pharaons, Grund, Paris, 1989, pp. 55_58, est riche d’enseignements. (voir en illustration).

Ce beau texte plein de sagesse donne des informations géopolitiques, sur la civilisation égyptienne, sur les bienfaits du Nil (Hapy kmt nw : eau noire, eau potable)) au long cours, depuis l’Ouganda jusqu’en Egypte méditerranéenne, la grande verte, sur les prouesses techniques, technologiques (pyramides), sur l’organisation sociopolitique, les attentes et ressources économiques (agriculture et élevage principalement) ; il ne manque pas de soulever les faiblesses du système pharaonique et certaines négligences des dirigeants.

Les livres de sagesses, livres sacrés ou sacralisés, inspirés, si on veut, et qui suivi la trame égyptienne (cf Al Assiouti, Sur ce que doivent les trois (3) religions monothéistes à l’Egypte pharaonique) ont repris, dénoncé, dans une certaine mesure, ces tares du système pharaonique.

La Thora juive, l’Ancien Testament de la Bible chrétienne ont fait passer les sept (7) années de sécheresse aux sept (7) voire dix (10) plaies d’ Egypte ; Kmt, l’eau noire, l’eau nourricière est devenue dsrt, rouge de sang, des grenouilles, des moustiques, de la poussière, des mouches innombrables, la peste pour les humains et les bêtes, des furoncles, des grêles, des sauterelles, des ténèbres, la mortalité infantile et juvénile, bref un sort funeste s’est abattu parfois sur l’Egypte (l’Exode 8, 1, 7, 26).

Le Coran, sourate 7, les Murailles al Araf, v. 59 -93 énumère les marques de la puissance d’Allah, Dieu Tout Puissant. C’est Lui envoie les vents, déverse l’eau, fait engloutir les insouciants, déclenche les cataclysmes qui surprennent les imprudents, les dures d’oreille sourds aux conseils, c’est lui qui fait tomber les pierres d’argile. C’est lui qui dépêche les prophètes dans un pays, en accablant les habitants de malheurs et calamités, afin de les inciter à reconnaître leurs pêchés et à se repentir.

Après les premiers prophètes, Allah a envoyé Moïse avec des signes à Pharaon et aux dignitaires de son peuple qui ont commis l’injustice de les renier (sourate 7, 103).

Dans un ouvrage remarquable et profond, Cohn s’est largement inspiré de l’expérience spirituelle égyptienne pour penser les articulations entre l’environnement, l’écosystème, l’économie, la culture et la politique. Il a beaucoup insisté sur le Maat égyptienne, la recherche de l’équilibre pour la justice (cf Cosmos, chaos and the world to come, the ancient roots of apocalypse faith, Yale University Press, 1993.

Ceux et celles qui souhaitent en savoir plus sur le Maat, par des approches africaines, afrocentristes, je suggère la lecture des ouvrages des professeurs Aboubacry Moussa Lam, Le triomphe du Mâat, Popenguine, Per Ankh 2000 (roman) et Yoporéka Somet, l’Egypte ancienne , un système africain du monde, Teham, 2018.

Ce dernier nous invite, nous qui    vivons dans des sociétés extrêmement fragiles et livrées à l’instabilité permanente, à trouver dans la civilisation égyptienne une source inépuisable d’inspiration. Il rappelle que la civilisation de l’Egypte pharaonique a, par son caractère fondamentalement humaniste, jeté les bases d’une véritable pensée de l’universel. (op.cit. p. 532).

A LIRE  LES RESSORTS DU RENOUVEAU FRANCOPHOBE EN AFRIQUE FRANCOPHONE

Odyssées virales d’une Corne du Levant à une autre du Couchant

L’apparition du Covid 19 a réveillé les chercheurs et relancé l’intérêt des études portant sur les calamités, les maladies sur la longue durée, de l’Antiquité à nos jours.

Les spécialistes de l’Antiquité, des périodes intermédiaires jusqu’aux temps modernes, ceux de l’époque contemporaine, peuvent articuler le local au global, la courte, la moyenne et la longue durée. Ils n’ont pas tort car, dès 

l’Antiquité, l’instituteur des historiens, Thucydide avait préféré la séquence courte (guerre de Péloponnèse 431- 401) à la longue durée et aux digressions infinies, chères à Hérodote, qu’il a du reste critiqué. Ainsi il n’a pas manqué de signaler que la peste qui s’était déclarée à Athènes venait d’Afrique selon certains (idem, ibidem XLVIII). Pour être plus précis, il indique l’Ethiopie au Sud de l’Egypte (soudans actuels) et éventuellement l’Ethiopie actuelle plus Erythrée, etc., la Libye antique, bref l’espace que les Egyptiens (Kmtiyu, Rometiyu, les Noirs, les êtres humains par excellence dans leur esprit) désignaient sous des noms différents (Nehesiyu, Temehu, Kerma, Kush, Napata, Meroé, Punt, etc.) l’espace élargi que des Occidentaux désignaient sous différents noms (Négritie, Guinée, Azanie ; l’espace élargi que les Orientaux désigneront sous des noms (Magan, Melucha, Gana, Mali, Soudan, Hibesha, Zanj, etc.). Comme quoi le doute et/ou la stigmatisation ont aussi une longue histoire.

Il s’agit de la première épidémie documentée.

S’agit-il du typhus, suite à la guerre entre Athènes et Sparte, les deux cités grecques hégémonistes ?

Les symptômes sont décrits :

  • L’ignorance des médecins impuissants et qui périssent en grand nombre ;
  • Les contaminations sont relatées
  • L’immunité aussi ;
  • L’absence de morale, la peur, le désespoir, bref la faiblesse des êtres humains ;
  • Les oracles sont faux ;
  • Les prières ne peuvent rien ;
  • Le conflit des lois : lois divines/ lois humaines

On peut considérer qu’il s’agit d’un texte de référence philosophique et moral (cf Anne Marry, philosophe, médecin et historien, in la Peste d’Athènes, et Petite Histoire et grande endémie, au micro de Caroline Lachowski, le 25 Mars 2020.

En ces temps qui courent ; nous suggérons la relecture de Xarnu bi (le siècle, le 20e), le long et le beau poème d’un des membres de la pléiade sénégalaise, de langue wolof, Seriñ Muusaa Ka. Il s’agit d’un regard lucide 

sur la crise mondiale du début du XXe siècle, année 20-30). Un regard d’Afrique, du Sénégal, sur l’économie, la politique, les idéologies, la spiritualité.

Le grand savant sénégalais, Cheikh Anta Diop, s’est exprimé sur les bouleversements constant de la pensée humaine ;

  • La métaphysique de la liberté, de l’angoisse et de l’action au sens sartrien, change complètement à la lumière des nouvelles données biologiques,…»

La religion en tant que soif de spiritualité n’est pas en train de dépérir quoi qu’on pense un matérialisme élémentaire. La science appuyée sur les dernières découvertes de l’astrophysique prévoit deux scenarii possibles pour la « fin » du cycle actuel de l’univers : Univers ouvert ou fermé.

L’humanité serait condamnée à disparaître irrémédiablement sauf si la supériorité de la vie l’emporte sur la mort de façon inattendue, imprévisible. Le système solaire pourrait subsister en se modifiant pendant encore cinq milliards d’années, estime-t-on.

Mais pendant le premier millénaire, les conditions actuelles resteraient à peu près les mêmes. Quand on a vu ce que l’humanité a fait en 5 millions d’années d’existence, qui peut dire ce qu’elle ne pourrait pas faire en un milliard d’années.

C’est ce sort « aride » de l’humanité qui amène certains savants néo positivistes à ressusciter l’animisme, … il y avait donc une raison universelle, un logos, pourquoi pas un ka imminent à la matière.

Ce tête à tête avec soi-même, dans un cosmos, indifférent déserté par l’esprit, semble inquiéter l’Occident qui s’aperçoit brusquement qu’il cohabite avec des peuples qui savent encore ce qu’ils sont venus faire sur la terre et que les réalisations des Nations ici-bas sont intimement liées à cette conviction. La recherche d’une philosophie qui réconcilie l’homme avec lui-même répond à une double nécessité : nécessité de reprendre la route de l’histoire et de marcher avec plus de conviction que jamais, de chasser pour de bon le doute semé par Spengler. Nécessité sur un plan général de trouver un sens à la vie, à l’existence (C. Anta Diop, Philosophie, science et religion, in Revue Sénégalaise de Philosophie, 1985).

 

VERSION ANGLAISE

2020, a tough, disrespectful epidemic, amplifying accusations and counter-accusations inside and outside countries, between races

HOW SHOULD AFRICANS FACE COVID?

Behold the pandemic that comes from elsewhere. It travelled from the East, Wuhan in China, Asia; invaded Africa via the Atlantic to dock and disembark in Dakar; then it strolled down to Ouakam, Ngor, Yoff, just to find you. Well before invading us, it dragged along the way passing through Europe and America. Now, it is overwhelming us, making the world wobble and shaking up the whole planet.

The Novelty

Yet, we know and the history of humankind will concur that this is not the first time that misfortune has befallen a locality, a region, a country, a middle of nowhere. What is new, however, is the abruptness, the velocity and the spread of the virus. Let’s just agree then that the reason is the back and forth in the world between countries because of the information and communication technologies.

Psychosis has worsened. The dead? Don’t even ask. They can be men or women. The pandemic leaves noone untouched, neither child nor adult. I don’t need to mention the elderly. It strikes everywhere. Starting in China, it chased Whites in Europe and America; reached Arabs who started screaming and bawling; and, finally, it has caught up with the 

Blacks in Africa, even here in Senegal, where the locals thought themselves invulnerable, immune to all evil, the Chosen Few.

The Scary Thing

What amazes the world, experts, doctors, healers, presidents with this COVID, is that noone right now can tell its origins. Noone knows where it was born. Was it fearless researchers who let it escape or is it a set-up, a political or economic weapon? Perhaps, one day we will know.

They say do not wake up a sleeping lion. Is it a bat that woke it up from its sleep or another animal in the marketplace?

Is it a flea, louse or weed? Does the virus live in weeds on a leaf? In-depth research will one day edify us. One thing is sure; it gets into the human body! It is contagious! It causes fever and a dry cough, difficulty in breathing in addition to a runny nose and diarrhoea. We have to fight the disease and rid the world of it.

Every country is trying its best but, for the moment, without success. Some have employed preventative and protective measures like China. They managed to chase the pandemic out of their territory. Others have been slow to follow their example, like Italy, Spain, France and America are thunderstruck; the shock is very hard for those born there, grown up there and made a success of their lives and even for foreigners, the ones who are there for work to earn some money.

Solutions and Means

This thing is now at ease being where it is; countries like China have put forward expertise, intelligence and research. As a result, they quarantined the sick, decided to confine them and started looking for a remedy that could be beneficial.

In many other countries, some reverted to potions invented by their grandmother and religion, saying that all these are the result of human turpitude that caused divine wrath to arise and preaching for a return to the precepts (scriptures) taught by prophets.

It is time to learn, re-learn, draw and engage the light of the teachings of Serigne Moussa Ka included in his poem ‘Xarnu bi’ (20th century). He has left nothing out, whether it be the economy, culture, religion, habits and customs, tradition, brotherhood, the voice of salvation or salvation and bliss. We must also remember and let it be known that our Ancestors, those of Kemet, Misra and Egypt, were the first to talk about life and death, about joy and pain.

Here in Senegal

Here, back home, the chief leader of the country, who has sovereign power, President Macky Sall, called for a dialogue. He met Opposition leaders, civil society organisations, trades unions; he also had exchanges with members of Parliament and the youth of the country to enrich and bolster his ideas to fight the pandemic. Everyone offered what they could: knowledge, empathy, strength, experience, power, solutions and money.

  • Researchers, doctors did their best until the virus was, more or less, brought under control and did not reach worrying levels.
  • A month after the virus was present in Senegal; it was found that 195 people were contaminated: 40% are imported cases; 56% so-called contact cases; 4% from community transmission, meaning that the location and the source of the contamination remain unknown.

This is why it is time to act, because if we don’t know where the contamination comes from, we must intensify prevention, through in-depth research and medicine, following the recommendations of Professor Seydi, coordinating the fight against Covid-19.

Those who support him in the research’s fields and logistical means, Doctors Abdoulaye Bousso, Alpha Sall and Moussa Diarra Beye, reassured the population by giving advice that may save their lives. There are, for sure, some Senegalese who died from Covid-19, like Papa Mababa Diouf, a man honourable and worthy (fulla ak fayda), a leading figure in the

world of sport, well known internationally, a great educator and football agent, who became the president of French football club Olympique de Marseille in France.

A Better Future, Resilience and Reconstruction.

In short, neglect is fatal. Good health, education, knowledge and expertise are the priorities that need to be taken seriously.

We have to go back to the teachings of the ancient wise people, holding consultations and meetings more often and transforming conclusions into action. Then, will we be able to face the unexpected at any time and as soon as it happens. Permanent forgetfulness, stupidity and regret go hand in hand.

Researchers have a great challenge ahead. They have to have more exchanges with each other and open their discussions to experts in other fields.

Dear Friends, this year will be full of twists and turns. It will be a long way to go. It looks like a vampire, a gnome, and a devil’s horse, limping on his single paw and offering no chance to stubborn night owls.

Here is the monster! It freaked out some, like those white people who say it is urgent to find a new remedy, a vaccine and to try it out on Black people first. Fact, you can’t dress burning buttocks; the colonial ideology is still present in Europe.

The Senegalese, like everyone else throughout the world, are worried! If we are not careful, we will start calling our neighbour a sorcerer and our relative an anthropophagy.

How to get rid of this dread?

By staying calm, being shrewder, developing more research, social cohesion, prevention and healthcare.

Let us finish with this observation. The rare countries which have not yet rubbed themselves up against Covid-19 in Africa, such as Lesotho, the Comoros, Malawi, Sudan and Sao Tome, are among those which are relatively far from the centre of globalisation and are not fully integrated into globalisation. That is to say that all African countries must ease off, hasten to change direction and join forces to build an Africa united in brotherhood (sisterhood)

Let us be resolute! Let us engage in self-sacrifice! Let us put ourselves in the service of the people, united to fight and win together!

Translated into English by Mansor Sy Artist Architect

 

VERSION EN MANDARIN

2020年,一场严峻流行病,不尊重的,不断充满指责和反诉状在内部和外部国家,在种族之间等。

非洲人如何应该新冠肺炎病毒 COVID

这个大流行是从远方来的,它从东方逃到了中国武汉市,途径大西洋入侵非洲,降落在达喀尔(步行到达瓦卡姆,恩戈尔,约夫,然后传染找到了人民!在入侵我国之前,

它穿越了欧洲和美国!现在它使我们不知所措,摇摆世界并撼动了全球。

然而,了解人类历史的人知道,这并不是不幸第一次降临到一个地方,一个地区,一个国家或一个世界的空洞中。

然而,最新的是病毒传染的速度,突变性,速度和传播。

我们必须认识到,这是由于世界上和国家之间的来来往往,以及由于信息和通信技术的进步和发展,精神病增加了,无论是男人还是女人,死者都不说了。

新冠肺炎病毒不会让任何人毫发无损,无论是儿童还是成人,更不用说老年人。

它在肆虐,它与中国相处,追赶欧美的白人,阿拉伯人大声尖叫,最后赶上了非洲人 ;

在我们塞内加尔这里,当地人认为他们是无敌的,对所有邪恶都免疫,或者他们是上帝的选民。

人恐惧的

令全世界,专家,医生,医疗人员,所有国家总统震惊的是,新冠肺炎病毒COVID19是深不可测的。 没有人知道它的来源。

是无所畏惧的研究人员泄漏它吗?或是设置的?还是政治或经济战争?也许一天我们会知道。

不要叫醒一头熟睡的狮子。

是蝙蝠使他昏昏欲睡还是在市场上出售另一只动物?是跳蚤,虱子还是杂草? 该病毒是否存在于杂草,叶子中?彻底的研究将有一天使我们了解。我们该知道的是,它会进入人体,具有传染性,会引起发烧和干咳,除了流鼻涕和呼吸外还会呼吸困难, 腹泻。

我们必须与这种疾病作斗争并将其赶出世界;所有国家都在应对这种疾病,但是目前却徒劳无功;一些采取了预防和保护措施的国家,例如中国,已经将大流行赶出了自己的领土,其他国家

像意大利,西班牙,法国,美国这样的迟钝者感到困惑,对于那些在那里出生,成长和成功的人,甚至对于外国人和在那里工作并赚钱的人来说,这都是沉重的打击。

解决方案和手段

这个事情很轻松地走进了世界的各国,像中国这样的国家已经提出了专门知识,情报和研究。因此,中华人民共和国隔离了病人,决定收容他们,并开始寻找可能有益的补救措施。

在许多其他国家,有些人想到祖母的食谱和宗教信仰,甚至认为人们的堕落唤醒了上帝的怒气,并鼓吹要恢复先知所教导的戒律。

在塞内加尔  现在是根据伊塞里尼·穆萨·卡的诗作《

二十世纪》中的内容进行学习,重新学习和奉献的时候了。他没有遗漏任何东西,无论是经济,文化,宗教,习惯和习俗,传统,兄弟情谊,救赎

,实现和幸福的声音。此外,我们必须记住或知道,我们的祖先,即埃及米斯拉米斯拉的凯米特的祖先,是首批谈到生与死,欢乐与悲伤的牧师。

在塞内加

在我们国家指挥并拥有全权的总统麦克基·萨尔呼吁与反对派领导人和民间社会组织进行对话,与工会进行对话,与全国代表进行交流,以便”他们丰富了总统抗击流行病的思想。每个人都尽其所能:知识,同理心,力量,知道力量,解决方案和金钱。

研究人员,医生尽了最大努力,直到病毒得到控制并且没有达到令人担忧的程度。

在塞内加尔存在该病毒一个月后,人们发现了195人被感染,40%为输入例,56%为密切接触例,4%例来自社区传播,也就是说,污染的地方和来源仍然未知。这就是为什么,现在该采取行动了,因为如果我们不知道患者的感染来自何处,就必须通过深入的研究和医学加强预防。这就是负责协调与病毒斗争的赛迪教授的建议。

那些在研究和后勤手段方面支持他的人,阿卜杜拉耶·布索医生,阿尔法·萨尔和穆萨·迪亚拉·贝耶医生,向人民放心,并提出了可以挽救他们的建

议。

的确有一些塞内加尔人死于这个病毒,例如马巴巴·迪乌夫先生,他是一个有荣誉感和价值的人,体育界的佼佼者,享誉国内外,是一位伟大的教育家和运动员经纪人,甚至管理着法国的马赛奥林匹克俱乐部。

美好的将来,复原力与重建

归根结底,忽视是致命的,健康,教育,知识和专门知识是需要认真对待的优先事项。

我们必须古回到代圣贤的教,,更多地进行磋商,并将结论转化为行动。因此,我们可以每次都尽快处理突发事件。永久的健忘,愚蠢和遗憾并存。

研究人员面临巨大的挑战,他们必须相互交流并与其他范围的当权者进行讨论。

朋友们今年将是曲折的道路,它将有“长腿”!

她看起来像吸血鬼,地精,魔鬼的马,它一个机会给夜猫子。

这是怪物!

它吓坏了人们,就像一些白人说的那样,他们迫切需要找到一种新的疗法,一种疫苗并首先在黑人身上试用。

实际上,你不能穿着燃烧的臀部,欧洲仍然存在着殖民意识形态。

塞内加尔人和世界其他地区一样都感到担忧!

如果我们不小心,我们会称呼我们的邻居巫师也会称呼我们的亲人人性化

如何消除种担

通过保持镇静,更具洞察力,通过增加研究,凝聚力,预防和保健。

让我们结束这一观察,在莱索托,科摩罗,马拉维,苏丹,圣多美等尚未在非洲对抗新冠肺炎病毒COVID的罕见国家中,有一些离全球化中心的距离相对较远,而并非

就是说,所有非洲国家都必须放松,加快转变方向并共同建设一个建立兄弟般团结的非洲。

让我们下定决心,让我们自我牺牲,让我们为人民服务,团结奋斗,共赢。

这个文章的沃罗夫语版的作家是Babacar diop Bouba PAALAE的主席

法语翻译者 Mme Sy, Khady Fall Coulibaly

图版Ousmane Ndongo







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