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Le RÈgne De La VolontÉ Du Prince

Le parti pris et l’imposition du rapport de force sont en train d’empoisonner le processus électoral d’une présidentielle, la plus problématique de l’histoire politique du Sénégal. Parce que le régime actuel est en train de mettre un terme à un cycle démocratique démarré difficilement avec le code consensuel de 1991 et qui n’a cessé d’être renforcé avec la création de l’Onel en 97 dirigé par un général de l’armée et le ministère de l’Intérieur.

Ce cycle nous a permis de réaliser l’alternance de 2000. Wade a poursuivi cette tradition en nommant à la tête du ministère de l’intérieur une personne non partisane, indépendante et compétente. La raison est simple, rassurer l’opposition sur un processus électoral libre, équitable, apaisé et susciter la confiance des acteurs. Cette tradition démocratique fondée sur le respect des droits de la minorité, la concession consistant à nommer une personne indépendante, répondent à cette préoccupation.

Aujourd’hui, on a un régime qui ne fait aucune concession à l’opposition, on est dans un régime où l’administration fait plus allégeance au parti ou à la coalition au pouvoir qu’à la Constitution ou qu’aux valeurs de la République et de la démocratie. C’est tout le sens des interdictions des manifestations de l’opposition et le refus du Directeur général des élections (DGE) de respecter la décision de justice.

Manifestement, c’est la volonté du prince qui prévaut sur la loi. Toutes les conditions d’un changement sont subjectivement réunies, jamais l’opposition n’ayant été aussi affaiblie par le rapport de force et le parti pris de l’administration électorale.

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Si nous voulons un processus électoral apaisé et équitable, il faut dialoguer pour trouver un minimum d’accord pour le retour de la confiance et de la sérénité. C’est la responsabilité du president Macky Sall qui, justement, a été élu grâce à la tradition démocratique et électorale établie par ses prédécesseurs.

Il faut nommer une personne indépendante chargée de l’organisation des élections. Car en refusant d’appliquer une décision de justice, le DGE s’est discrédité et devrait être limogé.







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