L’incarnation d’un slogan : l’industrialisation au service d’un Sénégal réparé et uni, un Sénégal juste
Tels sont les slogans du candidat Mahammed Boun Abdallah Dionne. Un slogan est une promesse. Ce que l’on sait du candidat de la coalition DIONNE2024 est-il une incarnation de sa promesse ? Cette interrogation revêt une importance cruciale, car en en période électorale, chaque candidat lance des slogans, souvent pour dire aux sénégalais ce qu’ils ont bien envie d’entendre. Je pense que les promesses contenues dans un slogan de campagne, doit refléter la personnalité, le parcours de celle ou celui qui l’incarne et qui prétend vouloir diriger l’avenir de tous les Sénégalais.
Un profil porté sur l’industrialisation : quel intérêt ou quel avantage pour diriger le Sénégal ?
Un tel profil est l’ADN qui façonne sa vision. Cela signifie donc qu’il est pleinement conscient de la nécessité de faire passer un nouveau cap au Sénégal : celui de l’industrialisation, de l’exploitation et de la transformation locale de toutes les richesses du pays. La notion de souveraineté et l’objectif de création d’emplois, dans chaque secteur et territoire concernés sont donc au cœur du programme. Mahammed Boun Abdallah Dionne possède le profil qu’il faut pour relancer l’économie, mener des réformes industrielles et créer des emplois au Sénégal grâce à son expérience et ses compétences avérées. En tant qu’ancien Premier Ministre et homme d’État, Dionne a démontré sa capacité à gérer des responsabilités gouvernementales de manière efficace et stratégique. Son engagement envers le Sénégal, illustré par sa longue carrière politique et son dévouement constant au service du pays, fait de lui un leader crédible et dévoué. Dionne a dirigé la mise en œuvre la première phase du Plan Sénégal Émergent (PSE) pendant son mandat de Premier ministre, enregistrant des progrès significatifs dans divers secteurs clés tels que les infrastructures, l’éducation, la santé et l’inclusion sociale. Car c’est durant cette période que le Sénégal a lancé des réformes avec de meilleurs résultats. Son parcours professionnel diversifié, allant de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) à la BCEAO, en passant par des postes au ministère sénégalais de l’Industrie, démontre sa connaissance approfondie des enjeux économiques et industriels. Sa formation en ingénierie informatique et en sciences économiques renforce son expertise dans ces domaines cruciaux pour le développement économique du pays.
La sobriété : le vrai leadership est-il dans l’action ou dans le bruit ?
La capacité reconnue de DIONNE à apaiser les tensions et à assurer la stabilité politique est un atout majeur pour relancer l’économie sénégalaise. Elle est en adéquation avec sa promesse de réconcilier et réparer le Sénégal. Son calme se reflète jusque dans sa campagne. Au point que certains déplorent qu’il ne fasse pas autant de bruit que les autres candidats. Me poussant à me poser les questions suivantes : le bruit et la fureur sont-ils les moteurs du choix ? Le Sénégal, aujourd’hui n’a-t-il pas besoin de sérénité en lieu et place des invectives ? La qualité d’un candidat se mesure-t-elle à la quantité d’argent qu’il est prêt à déverser ? Après le mortal kombat Sonko/Sall, assisterons-nous à un mauvais remake avec les seconds choix Faye/Ba ? Ce qui a d’ailleurs déjà commencé préfigure d’une continuité des tensions dans un Sénégal qui a besoin de reprendre son souffle. Les Sénégalais ont besoin de se remettre au travail, les entreprises sont fatiguées, les jeunes n’en peuvent plus. La lutte pour le pouvoir a ceci qu’elle est souvent violente, agressive, car le pouvoir tel que pratiqué dans des pays où la séparation des pouvoirs n’est pas claire, et où l’hyperprésidentialisme est une règle, choisir revient quasiment à élire un président de la République qui concentre tous les pouvoir entre ses mains, c’est-à-dire un « souverain ». Cette campagne restera dans les annales : le niveau de désinformation, de manipulation a atteint des niveaux inquiétants et avec une facilité tout aussi inquiétante. Avons-nous le désir de poursuivre sur cette voix du tumulte ?
Un mandat unique, une transition centrée sur l’industrialisation au service d’un Sénégal réparé et uni
La décision de Mahammed Boun Abdallah Dionne de se limiter à un seul mandat a de quoi surprendre dans ce contexte où conquérir le pouvoir pour se l’accaparer semble devenir l’objectif premier. Pourtant la logique de cet engagement mérite d’être examinée pour en saisir l’intérêt. C’est d’abord un objectif clair de consacrer les 5 années à réparer, réconcilier le pays tout en lançant son processus urgent d’industrialisation. Un seul mandat de 5 ans : c’est aussi une approche qui permet de se libérer des pressions politiques liées à une réélection potentielle, lui offrant ainsi la liberté nécessaire pour prendre des décisions sans contraintes et pour le collectif. C’est un point qui mérite que l’on sarrète un moment. Nous avons constaté ce qui a gangréné la politique au Sénégal : les stratégies et manœuvres pour maintenir un personnel politique dans le but de gagner élection sur élection. Le résultat en est une politisation extrême de l’administration et des postes de gouvernement, avec un partage en fonction du poids local de tel ou tel. Ce phénomène est assez problématique puisqu’il institue de fait la conditionnalité qui est de maintenir sa base pour garder son poste. Ensuite on transhume vers une herbe plus verte ailleurs. Une véritable catastrophe et les conséquences sont entre autres celles d’une société qui se délite. Courant mars dernier DIONNE a lancé un appel à toutes les forces vives sans exclusive, car il n’a pas l’intention de diriger seul, camp contre camp. Car sa vision et sa méthode consistent à consulter les forces vives, mener des réformes en collaboration avec toutes les forces politiques sans exclusive, par ce que sont d’abord des sénégalais. C’est un trait de sa personnalité, une manière de mener des projets pour laquelle il est reconnu.
Ensuite un seul mandat de 5 ans, c’est aussi une transition : car le Sénégal a sincèrement besoin d’une pause dans le tumulte, pour se recentrer sur l’essentiel.
En s’engageant à ne pas chercher de second mandat, le candidat Mahammed Boun Abdallah Dionne envoie un message fort de responsabilité et d’engagement envers le peuple sénégalais. Une démarche qui pourrait encourager une culture politique plus axée sur les résultats et les actions concrètes plutôt que sur la simple conservation du pouvoir. En fin de compte, cette posture pourrait renforcer la confiance des citoyens dans le leadership politique et ouvrir la voie à des changements significatifs et durables pour le Sénégal.
Et si jamais il est tenté de renier sa promesse, les mécanismes existent pour contester, lui rappeler et l’obliger. Les évènements récents ont prouvé au monde entier que les Sénégalais n’oublient pas certaines promesses et qu’ils sont particulièrement attachés à leurs institutions. Le monde a pu voir avec admiration que leur capacité à protéger leurs droits et leurs institutions est d’autant plus forte lors de l’élection présidentielle. Pour eux trahir les promesses liées à cette élection est non négociable.
Les orientations programmatiques de Mahammed Boun Abdallah Dionne, déclinées dans ses slogans, laissent entrevoir un type de gouvernance concentré sur la réforme profonde du Sénégal, de la gouvernance à la question des valeurs, en passant par l’industrialisation génératrice d’emplois pour tous ces jeunes qui se jettent à la mer par désespoir, alors que le potentiel inexploité est là au vu et au su de tous. L’histoire politique du monde, et au Sénégal nous prouve que le vote contre où le vote de colère, peut conduire à des choix malheureux que nous finissons par regretter. Les populismes font leur grand retour à travers le monde avec l’arrivée au pouvoir des extrêmes, mais aussi, aidés des nouveautés de ce siècle qui sont les moyens modernes de désinformation et de manipulation des opinions. Les populismes ont de cela qu’ils savent user des colères et des frustrations pour fédérer. Et les mécontents, à juste titre, sont nombreux. On note également que la stratégie du populisme est aussi, savamment utilisée par des élites pour garder leur pouvoir en jouant sur les peurs, cette fois peur de perdre des privilèges ? Le 24 mars 2024, j’ai trouvé ma réponse à ces questions que je me suis posées : voulons-nous d’un Sénégal réconcilié et au travail dans l’efficacité, dans l’unité ? Le dégagisme est-il un argument de vote ?
J’ai choisi Mahammed Boun Abdallah Dionne, car aussi bien dans son parcours que dans sa personnalité, il peut être celui qui incarne la compétence et l’engagement nécessaires pour stimuler l’économie sénégalaise, mettre en œuvre des réformes industrielles et créer des opportunités d’emploi pour les citoyens du Sénégal.
Fatou Kassé-Sarr est Directrice Générale de Labell’Com, vice-Présidente de la Commission Culture CoalitionDionne2024.