Depuis quelques semaines, un phénomène déplorable secoue l’agglomération de Dakar. Les populations manquent cruellement d’eau ! Les grandes chaleurs sont imminentes, les populations ont soif et cherchent l’eau à longueur de journée… Ce précieux sésame est encore aux abonnés absents alors qu’en milieu rural et/ou urbain, l’eau est indispensable pour toute vie. Cette pénurie d’eau vient s’ajouter à une longue liste de problèmes sociaux et économiques qui gangrènent le bien-être des populations. De fait, le chômage chronique chez les jeunes reste une bombe sociale à désamorcer. On note la baisse du pouvoir d’achat pour une grande majorité de Sénégalais avec le cortège d’incertitudes de la saison des pluies, qui commence, en termes d’inondations et de fragilisation d’habitations. Ces différents maux assombrissent jour après jour le moral des ménages sénégalais…
Contributions de Cécile THIAKANE
Le 7 avril, Journée Mondiale de la Santé, une occasion de plus pour s’interroger sur le modèle sénégalais de santé et notre système horizontal de santé. Je fais référence à celui qui doit couvrir la santé en général pour donner accès aux soins et aux médicaments à toute la population, de façon équitable. Ce système doit avoir pour objectif premier une réduction de la mortalité infantile, de la mortalité maternelle et autres maladies qualifiées à tort, de « banales », car dues à l’extrême pauvreté. Elles tuent encore beaucoup trop de personnes au Sénégal.
«J’ai dû quitter l’école en 5ème pour me marier avec mon cousin, sur ordre de mon père. J’avais 15 ans et lui 30 ans. Mon père m’a dit que la place d’une femme était de se marier et de faire des enfants, pas à l’école. Je n’ai pas pu refuser. Aujourd’hui c’est mon plus grand regret dans la vie. J’étais bonne élève et j’aimais beaucoup l’école, j’avais la capacité d’aller jusqu’au bac et devenir enseignante par exemple.»
A l’occasion de la journée internationale de lutte contre le cancer, il serait utile de nous interroger sur le lien entre notre environnement, nos habitudes alimentaires et l’évolution de certains cas de cancer.
Il y a quelques années, empruntant régulièrement cette route en direction de Keur Massar, j’y apercevais un nuage de fumée épaisse. Au dire des gens, cette fumée provenait de l’incinération à ciel ouvert des ordures d’une décharge de proximité.
Il y a quelques années, j’ai eu une conversation « surprenante » avec une de mes meilleures amies. Nous avions vécu quelques années ensemble en France et après avoir travaillé ici un moment après l’obtention de son DESS en Finance, elle avait fait le choix de rentrer au Sénégal pour rejoindre une grande institution bancaire de la place. Il faut dire qu’à l’époque, le secteur bancaire était en grand boum et se structurait au-delà de la Place de l’Indépendance, quartier traditionnel des banques au Sénégal. Pour accompagner cet essor, les profils formés à l’étranger étaient fortement recherchés. Mon amie était contente et surtout fière de rentrer au bercail, de faire un travail gratifiant en apportant sa pierre à l’édifice pour le développement de notre cher pays. Elle avait aussi une rémunération attrayante qui la classait parmi les catégories socio-professionnelles supérieures. Elle faisait partie en quelque sorte de l’élite.
Une de mes copines camerounaises est venue passer deux semaines de vacances chez moi cet été. En bonne parisienne, j’ai voulu partager avec elle mon mode de vie, les pique-niques au parc, les déjeuners ou apéro en terrasse ou juste le plaisir de flâner dans les rues ensoleillées de Paris. C’est l’été, il fait beau, il ne pleut pas, et il y a surtout du soleil.
Quand j’étais petite fille, habitant à Thiadiaye, un village à la croisée des chemins, aux confins des régions de Thiès et de Fatick (au Sénégal), je voyais des femmes accomplir bon nombre de tâches lourdes et « pénibles ». Elles passaient une grande partie de leur temps à chercher de l’eau, bien souvent très loin de leurs habitations, car il n’y avait pas de bornes fontaines ou de puits à proximité. Elles revenaient portant sur leur tête des bassines remplies d’eau. Elles faisaient preuve d’une adresse digne des grands acrobates. Il ne fallait pas que ces déesses des cirques d’antan perdent une goutte de ce précieux sésame.