Ces nombreux petits chantiers à l'arrêt seraient-ils le meilleur révélateur des difficultés de trésorerie de l'État? (Par Docteur Cheikh Tidiane DIEYE)-- Delivered by Feed43 service
Contributions de Cheikh Tidiane DIEYE
Le Président de la République du Sénégal effectue une visite d’État, de travail, d’amitié et de parenté en […]
C’est fait. L’aéroport Blaise Diagne a pris son envol et portera désormais l’étendard du transport aérien de notre pays. Il facilitera, j’en suis sûr, le décollage de la compagnie nationale Air Sénégal SA.
La traite des jeunes africains en Libye est le miroir grossissant de l’échec des dirigeants africains. L’image de dizaines, voire de centaines, de jeunes africains enfermés dans des cages et vendus aux enchères, comme des bêtes de somme, pour servir d’esclaves à des gens dont l’humanité a fini de s’éteindre, est peut-être la plus traumatisante qu’il nous a été donnée de voir ces dernières années. Aussi loin que je souvienne, je ne vois ni images, ni messages qui nous humilient autant et interpellent autant notre condition d’africains et d’homme tout court.
Aissatou était studieuse et pleine de vie. Comme tous les enfants de son âge, elle avait aussi des rêves. Sa grand-mère en parle avec fierté et regrets. Sa mère, ses tantes, voisines et tous ceux et celles qui l’ont connu la décrivent comme une petite fille rayonnante et attachante. Son élan a été brisé. Sa vie n’avait pas assez de valeur pour certains.
Cher Hamidou, Je ne te jetterai pas la pierre. Je préfère te tendre la main. Dans les cultures sénégalaises que nous avons en partage, lorsque l’un des nôtres trébuche et tombe, on lui tend la main pour l’aider à se relever. C’est ce que j’ai appris. Je comprends ceux qui ont saisi la plume pour […]
Elimane Touré est ce jeune compatriote de 42 ans, transitaire de profession, père et soutien de famille, convoqué à la police dans des conditions visiblement illégales et retenu contre son gré. Il ignorait qu’il avait le droit de ne pas suivre ceux qui sont venus le chercher au nom de la loi. Il fait partie des millions de Sénégalais qui ignorent tout de leurs droits et voient leur dignité bafouer tous les jours. Il est parti de chez lui alors qu’il ne souffrait d’aucune maladie. D’après sa famille, il serait transféré de la police de Yeumbeul au commissariat du port dans un taxi qui serait, disent-ils, payé par celui qui a porté plainte contre lui. Quelques heures après, Elimane fut déclaré mort par pendaison. Il se serait suicidé dans la cellule où il était gardé à vue, en utilisant un bout de tissu qui, de toute évidence, n’avait rien à faire dans une cellule de garde à vue.
Depuis Dubaï où il séjourne, le Président de la République s’est violemment attaqué à nos compatriotes dont le seul tort est d’avoir dénoncé, argument à l’appui, les manquements graves et le laxisme dont son gouvernement s’est rendu coupable et qui ont occasionné d’inutiles souffrances chez des centaines de Sénégalais. Ses propos sont inutilement offensants et discourtois. Les voici: « Il faut que certains gens aillent chercher autre chose à faire que de dire des choses qu’ils ne maitrisent pas. Des gens qui n’ont rien à faire de leur vie à part errer, profitent des situations dont ils ne savent rien, pour dire n’importe quoi et essayer de manipuler les Sénégalais. Ils ne connaissent rien de la situation actuelle, mais il faut qu’ils parlent tous les jours même si c’est pour ne rien dire. »
Mon cher compatriote, Vous avez adressé à son Excellence Monsieur le Président de la République une lettre annonçant votre démission du poste de membre du Conseil Supérieur de la Magistrature. Je vous apporte un soutien sans réserve. J’endosse votre acte ainsi que l’intégralité des arguments que vous mettez en avant. Le diagnostic que vous faites […]
Lorsque les passagers prennent place à bord de vos avions, ils se soumettent volontiers, comme il se doit, à l’autorité du commandant et du personnel navigant et respectent scrupuleusement les consignes pour la sécurité de tous. J’ai observé cependant, une grande légèreté dans le respect des normes de sécurité dans les avions de Transair et […]
Pourquoi diantre n’a t-on pas encore réglé la question du transport dans ce pays? Pourquoi doit-on payer 130.000 fcfa pour 35mn de vol et 450km de distance entre Dakar et Ziguinchor? Les gouvernements successifs du Sénégal ont été incapables de nous donner une compagnie nationale digne de ce nom et d’assurer un service ...
Certains pays fascinent plus que d’autres. Certaines histoires le font tout autant. Je n’ai jamais manqué, lors de mes voyages dans la cinquantaine de pays qu’il m’a été donné de visiter, de m’intéresser à l’histoire des peuples que je rencontre. Il y en parmi eux, qui m’ont beaucoup fasciné. Certains m’ont laissé une marque indélébile car, partis de rien, ils ont su saisir leur chance, lorsqu’elle s’est présentée un jour chez eux, pour transformer durablement leurs conditions de vie et déjouer tous les pronostics qui les confinaient dans une misère durable.
Les trains qui arrivent à l’heure, a-t-on coutume de dire, n’intéressent pas grand monde. Ce n’est pas mon cas. Il y a quelques semaines, j‘ai eu l’honneur de me joindre aux habitants de mon quartier, Ouest Foire, pour défendre un bout de terrain sur lequel un entrepreneur voulait installer une station services.
J’aperçois au loin, au delà de la ligne d’horizon, la Tour de l’hôtel du 2 février récemment remis en service par le Groupe Radisson Blu. Plus près, une école a fini de sortir de terre, avec sa belle bâtisse ocre, ses espaces de sport et de jeu. Sur le fronton du portail, un message évocateur: » Une école de qualité pour le développement du Togo ».
Non content de pratiquer les tarifs de péage autoroutier les plus chers au monde, pratique que lui facilite la nature de son contrat de concession accordé par des gouvernements qui manquent singulièrement de courage et de vision, voilà que le Groupe SENAC remet ça en exigeant du gouvernement un dédommagement de 8 Milliards parce qu’il […]
Il y a quelques mois, alors que je me préparais pour un voyage sur Bruxelles où je devais donner une communication sur le « Futur du Partenariat UE-ACP », un ami qui souvent a le don de tourner en dérision les choses les plus sérieuses, m’a demandé si je n’avais pas mieux à faire que de réfléchir sur une « coopération dont l’avenir est peut-être déjà dans le passé ». Son interpellation m’a passablement retourné. J’avoue cependant que même si je ne partage pas la radicalité de son pessimisme, je suis bien obligé de reconnaitre, dans le fond, que le partenariat UE-ACP n’a pas atteint la plupart des objectifs que les parties s’étaient assignées: la majorité des pays ACP est encore dans la catégorie des pays les moins avancés (PMA), avec plus de la moitié de leur population en dessous du seuil de pauvreté, en dépit de l’aide financière » massive » donnée par l’Europe; leurs économies n’ont connu ni la croissance ni la diversification attendues; les parts de marché des ACP en Europe ont chuté alors que les parts de l’Europe sur les marchés ACP ont fondu comme beurre au soleil.
La décision des étudiants de l’Université Assane Seck de se lancer dans une marche improbable et dangereuse sur plus de 450 kilomètres avec le rêve de pouvoir raconter la médiocrité de leur quotidien au Chef de l’Etat doit nous interpeller tous. Leur choix peut sembler suicidaire. Mais il n’en révèle pas moins l’insondable détresse que vivent les acteurs de cette jeune et frêle institution d’enseignement et de formation.
Comme la grande migration saisonnière dans les plaines du Serengeti en Tanzanie ou du Massai Mara au Kenya, les politiciens ont aussi leur période de grands mouvements. Ces mouvements surviennent en général au lendemain des élections, se poursuivent au gré des alliances et mésalliances qui se nouent et se dénouent en fonction des circonstances politiques ponctuelles, puis deviennent plus tonitruants à l’approche de nouvelles élections. Mais à la différence des grandes migrations animales qui répondent à des fonctions naturelles et spécifiques liées à la préservation de toute une espèce, celles des politiciens n’obéit à aucune logique politique et ne contribue en rien à la préservation et la sauvegarde de fonctions essentielles à notre démocratie. Bien au contraire. La transhumance est égoïste, opportuniste, immorale. C’est la politique du ventre dans ce qu’elle a de plus vile, de plus méprisable et de plus repoussante. Elle affaisse les fondements de la morale sociale, abime l’éthique politique et balafre notre société. Par analogie à l’anomie sociale telle qu’elle est théorisée par le sociologue Emile Durkheim, je vois la transhumance comme l’expression d’une anomie politique c’est à dire une situation de dérèglement, d’absence, de confusion ou de contradiction des règles qui régissent l’ordre politique. Ce phénomène est une véritable gangrène qui ronge le corps politique sénégalais en renforce l’idée très répandue selon celui-ci se putréfie.
Au moment où l’on célèbre le douzième anniversaire du drame du bateau le Joola et que la Casamance revient dans les esprits, enrobée dans ce douloureux événement, je voudrais partager, à travers ce texte, ma vision pour le développement de cette région au potentiel remarquable. Ma vision est délibérément optimiste. Elle est toute entièrement tournée vers une prospective réaliste de la Casamance qui s’appuie sur des lignes d’évolution dont les contours se dessinent déjà.