Ce n’est pas tous les jours qu’un homme fait autant l’unanimité autour de sa personne. Le temps de rendre un hommage mérité à Bruno Diatta, la Nation sénégalaise, dans son entièreté, s’est retrouvé à l’unisson pour honorer l’ancien chef de Protocole des quatre présidents de la République que le Sénégal a connus jusqu’ici.
Contributions de Pape SAMB
On a toujours connu un Macky Sall très influençable voire en mal d’autorité au point de passer pour un chef frappé d’impéritie à discipliner ou à mettre au pas ses troupes de l’Apr considérée comme une armée mexicaine avec une pléthore de « généraux » qui ne reconnaissent au-dessus d’eux aucune autorité, fut-elle celle du président de la république, président de l’Apr et président de la coalition Benno Bokk Yaakaar. De fait, le président Macky Sall est très prompt à bander ses muscles et à tailler en quatre pièces ses opposants.
Jamais de mémoire de Sénégalais, un mois d’avril n’a été aussi meurtrier. Entre les 20 morts dans l’accident sur la route de Porokhane, le 23 morts dans l’incendie du Daaka de Médina Gounass, les 21 femmes qui ont péri dans le chavirement de leur pirogue au large de Bétenti ou les 2 naufragés de Thialy, […]
25 mars 2012-25 mars 2017, cela fait cinq ans maintenant depuis que le Président Macky Sall a accédé à la magistrature suprême. N’eut-été son «wax waxeet» sur son engagement proclamé, confirmé, répété et réitéré urbi et orbi à réduire le mandat présidentiel et à se l’appliquer à lui-même dès son mandat inaugural, on en serait […]
Quand Monsieur Idrissa Seck a déclaré que « Macky Sall est un incapable », les inconditionnels du chef de l’Etat ont eu un haut-le-cœur, les opposants ont opiné du chef et le Sénégalais lambda est resté perplexe. De fait, la prétendue incapacité de Macky Sall est corrélée à son impéritie à sortir le Sénégal de l’ornière alors que son magistère s’exerce, toutes proportions gardées, dans des conditions très favorables. Aussi, n’est-il pas exagéré d’aligner les adjectifs en disant de Macky Sall qu’il est un président veinard, verni, chanceux, touché par la grâce et qui voit toujours son étoile scintiller de mille feux. Retour sur les situations favorables à l’avantage du régime de Macky Sall.
Le nouveau plan de circulation mis en place par l’Ageroute, il y a trois jours seulement au niveau de la Voie de dégagement nord (Vdn) de Dakar a fait long feu et n’a duré que le temps d’une rose. Dans le but de fluidifier le trafic très important sur l’axe échangeur de la Place Omvs-Cices, un dispositif de blocage des routes adjacentes, à hauteur de la Cité Gorgui et du cimetière Saint-Lazare, a donc été installé et dont la mise en application a été assurée par des éléments de la Gendarmerie nationale.
2017 devait être une année éminemment électorale, avec l’élection présidentielle qui était prévue au mois de février, puis les élections législatives qui devaient se tenir au mois de juin. Seulement, le « wax waxeet » du président Macky Sall est passée par là pour reporter la présidentielle en 2019.Même la date du 20 juillet 2017 que Macky Sall avait retenue pour les législatives n’est plus de mise car, le cas échéant, la campagne électorale allait empiéter sur le mois de Ramadan. Ces rendez-vous manqués sont le fait d’un tripatouillage du calendrier républicain par le président Macky Sall qui fait tout pour différer son face-à-face avec le peuple Sénégalais. Mais, « wiiri wiiri jaari ndaari ». L’«obstacle» du Ramadan est symptomatique d’un manque de vision et d’un pilotage à vue qui n’ont d’égales que les incongruités qui marquent au fer rouge la conduite des affaires du pays par le régime de Macky Sall.
Le triptyque pouvoir exécutif, pouvoir législatif, pouvoir judiciaire est l’ossature même de la République et de l’Etat de droit. En principe, il n’y a pas de relations hiérarchiques, ni de prééminence, encore moins de préséance entre les trois pouvoirs. En réalité, il ne fait aucun doute, au Sénégal, que le pouvoir législatif est totalement inféodé au pouvoir exécutif. Toutes proportions gardées, le pouvoir judiciaire est aux ordres de la chancellerie, elle-même dépendante de l’Exécutif. Une tutelle qui gère la carrière de ces fonctionnaires de l’Etat placés sous son autorité, avec tout ce que cela comporte comme pouvoir d’influence. A quelques exemples près, dont l’ex-procureur Ousmane Diagne, «exécuté» et dont le seul «tort» a été de refuser d’être un béni oui-oui à la solde de l’Exécutif, l’ex-président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Abdou Aziz Seck, son successeur et actuel patron de la structure, Magatte Diop, ainsi que bon nombre de leurs collègues, qui sont des hommes d’honneur, qui ne reconnaissent au-dessus d’eux aucune autorité autre que la loi, beaucoup de magistrats sont aux ordres. Avec l’existence décriée d’un ministère de la Justice qui ôte toute velléité d’indépendance de juges devant rendre la justice au nom du Peuple sénégalais, et non soumis à des décisions sous forte influence du pouvoir en place, il est illusoire de prétendre à une justice indépendante.
Le 31 octobre 2016, le président Macky Sall a installé officiellement, et en grande pompe, Ousmane Tanor Dieng dans ses nouvelles fonctions de président du Haut-Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Auparavant, par décret n° 20151970 du 21 décembre 2015, le président de la république avait nommé Djibo Kâ à la tête de la Commission Nationale du Dialogue des Territoires (CNDT). C’est le temps de la résurrection politique de la vieille garde du Parti Socialiste. Un parti qui, en théorie, n’est plus aux affaires depuis seize années mais les anciens barons ou zombies reviennent à la vie.
Alea jacta est ! Le sort en est jeté ! Ce que d’aucuns considéraient comme un secret de Polichinelle vient d’être éventé. Par décret n° 2016-1641 portant nomination du président du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct), le Président Macky Sall a mis sur orbite Monsieur Ousmane Tanor Dieng à la tête de la dernière-née des institutions de la République. Dans la foulée, le chef de l’Etat a dressé la liste des 70 haut-conseillers «désignés pour leur compétence» et qui devraient compléter les 80 autres élus au suffrage universel indirect le 4 septembre dernier. Voilà donc le strapontin qui a valu au Premier secrétaire du Parti Socialiste de mettre en gage le parti plus que cinquantenaire que les Léopold Sedar Senghor, Lamine Guèye, Mamadou Dia ou Valdiodio Ndiaye ont porté sur les fonts baptismaux et qui a conduit le Sénégal à l’indépendance.
C’est ce parti qui, par la suite, a gouverné le Sénégal pendant quarante (40) ans, de 1960 à 2000, qui en est réduit aujourd’hui à être remorqué par l’Apr, née seulement en 2008, et à se transformer en mouvement de soutien à la réélection du Président Macky Sall à l’élection présidentielle de 2019. Quitte à ostraciser et à sacrifier l’avenir de ce parti incarné par des jeunes loups aux dents longues comme Barthélemy Dias, Malick Noël Seck, Bamba Fall ou Babacar Diop dont le seul «tort» est d’avoir une confiance inébranlable dans la capacité du Parti socialiste à reconquérir le pouvoir et non à s’arrimer à un autre parti politique. Les pères fondateurs du Parti socialiste doivent aujourd’hui se retourner péniblement dans leurs tombes.
Le compagnonnage entre l’Alliance pour la République (Apr) de Macky Sall et le Parti socialiste (Ps) de Ousmane Tanor Dieng au sein de la coalition au pouvoir n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Des coups, souvent au-dessous de la ceinture, ont été souventes fois échangés entre Socialistes du Ps et Libéraux de l’Apr dans cette alliance contre-nature de Benno bokk yaakaar.
Avant la Présidentielle de 2012, Ousmane Tanor Dieng du Ps était déjà de «ceux qui faisaient leur cinéma à Dakar» (Macky Sall dixit), en se réunissant tous les jours à la place de l’Obélisque pour contester la «candidature anticonstitutionnelle» de Abdoulaye Wade et traiter Macky Sall de «traitre du M23» ou de «Plan B de Wade».
Ousmane Tanor Dieng, candidat de la coalition Bennoo ak Tanor, mécontent du cavalier seul du candidat Macky Sall qui les avait plantés à la place de l’Obélisque pour aller battre campagne à l’intérieur du pays, s’en était pris avec une rare virulence au chef de file et candidat de la coalition «Macky 2012» : «L’unité ne se proclame pas, elle ne se clame pas, elle ne se déclame pas. Elle se pratique, et il faut être là où ça se vit.»
Tout au long de leur flirt au sein du pouvoir, les vieux démons de la méfiance et de l’adversité ont resurgi entre alliés de circonstance. Les responsables de la coalition «Macky 2012» ont, les premiers, tiré les salves meurtrières en direction de la Maison du Parti Socialiste, en leur demandant d’ «assumer leur incohérence et leur ingratitude vis-à-vis du Président Macky Sall qui leur a tout donné, d’en tirer les conséquences et de quitter immédiatement le gouvernement». Tout en rappelant que «de tous les alliés du président de la République, seul le président Moustapha Niasse a eu le courage et l’honnêteté politique de clarifier sa position».
Le Comité des intellectuels républicains pour le suivi des engagements du président et la massification (Cirsem) pense que «le Ps doit assumer ses responsabilités le plus rapidement possible en quittant Benno bokk yaakaar mettant ainsi à l’aise tout le monde».
Génération sentinelle pour la République (Gspr) invite de son côté, les Socialistes à «assumer ensemble» après avoir fait dans le «gagner ensemble, gouverner ensemble».
Jeunes Boucliers de la République (Jbr) n’est pas en reste : «Le Ps est un faux allié dont il faut se départir absolument et tout de suite parce que c’est un parti qui ne joue pas franc jeu. Il n’est pas question de nourrir nos futurs ennemis.»
Moustapha Cissé Lô, qui fait partie des tout premiers à ne pas bien sentir les Socialistes dans la mouvance présidentielle, a toujours averti le président de la République avec qui il est à tu et à toi : «Celui qui ne rate jamais l’occasion de te dénigrer et d’annoncer qu’il sera candidat contre toi en 2017, celui-là n’est pas un allié sûr ; le Ps n’est pas un allié sûr.» Aussi, n’a-t-il eu de cesse de rabâcher que «le Président Macky Sall gagnerait très tôt à libérer les Socialistes».
Me Djibril War, pour sa part, a fait des révélations de taille : «Ousmane Tanor Dieng a négocié les postes de Directeur de campagne de Macky Sall pour lui-même, et celui de Premier ministre pour Khalifa Sall.» Des allégations aussitôt démenties par les Socialistes. Les échanges ont été vifs et ça a volé très bas. Alors que Mame Bounama Sall, secrétaire général des Jeunesses Socialistes, parle d’une «entreprise mensongère», en faisant comprendre que «Ousmane Tanor Dieng n’est pas un homme de deal», Abdoulaye Wilane, porte-parole du Ps, pète un câble : «Djibril War est connu pour ses sinistres sorties (…) ces propos sont choquants et dégoûtants, c’est du mensonge, une construction grotesque sous forme d’affabulations scandaleuses.»
Amadou Mbéry Sylla, président du Conseil départemental de Louga, de faire remarquer que «les Socialistes doivent se taire et savoir que c’est Macky Sall qui les a ressuscités».
Mimi Touré y est allée de ses déclarations à l’emporte-pièce : «Le Ps veut, dans 24 mois, faire tomber le Président Macky Sall.» La réponse ne s’est pas fait attendre, du côté des Socialistes. L’ancien Premier ministre est comparé à Marine Le Pen, grande égérie du Front National en France, un parti d’extrême droite, de triste réputation.
Pour en revenir aux 70 haut-conseillers veinards choisis par le Président Macky Sall, il y en a des têtes très connues du microcosme politique sénégalais, et sur lesquelles on peut avancer des commentaires permettant aux Sénégalais de se faire une idée plus exacte de ces personnalités afin de (sa)voir si ces dernières ont le profil de l’emploi ou si il y a erreur de casting.
Certes, dans la désignation des 70 haut-conseillers, le Président Macky Sall a essayé de respecter un certain nombre d’équilibres liés à la représentation régionale, à l’appartenance confessionnelle, à l’approche genre, à la diversité des catégories socio-professionnelles et à la présence des couches vulnérables comme les handicapés représentés par Yatma Fall. Qu’à cela ne tienne, le déterminant politique voire politicien, est prépondérant. Le Hcct est truffé de politiciens pur jus en lieu et place de techniciens et spécialistes de la décentralisation et de la gouvernance locale, comme l’a fait remarquer Moundiaye Cissé de l’Ong 3D. Les mauvaises langues parlent aussi, par doux euphémisme, de communautarisme pour ne pas dire d’ethnicisme dans la nomination des 70 haut-conseillers.
Cela dit, Souty Touré et Aliou Sow, anciens ministres en charge des collectivités territoriales, ont véritablement leur place au Hcct. Le seul bémol est à relever dans les réactions du leader du Parti Mpd/Ligeey recueillies par la presse. Refusant une quelconque corrélation entre sa nomination au Hcct et son désistement au poste de député qui devait lui échoir suite à la démission de Me Ousmane Ngom et au geste de grand seigneur de Mamour Cissé, Aliou Sow s’est engagé dans des développements alambiqués, oiseux et inutiles. Toujours vindicatif, Aliou Sow s’est employé à marteler que pour ce fameux poste de député snobé par les uns et convoité par les autres, il n’en avait rien à cirer mais avait à cœur d’en découdre et de ferrailler avec les gens du Pds pour leur montrer qu’il est un dur à cuir et que ses ex-ses frères libéraux ne l’impressionnent pas. Il a poursuivi, en disant que ce n’est qu’une fois qu’il a constaté que ses vis-à-vis se sont calmés et se sont tus, qu’il a décidé d’arrêter le combat. Brrr ! On en tremble de peur à l’idée que les jeunes responsables politiques qui constituent l’avenir du pays et qui pourraient avoir les destinées du Sénégal entre leurs mains raisonnent de la sorte et en arrivent à avoir des réactions épidermiques, à privilégier les problèmes de personnes et à utiliser leurs postes ou prérogatives publics pour solder des comptes crypto-personnels. Surtout que Monsieur Aliou Sow se prend très au sérieux quant à son ambition d’occuper un jour les plus hautes fonctions de l’Etat. En effet, Aliou Sow annonce déjà la couleur en prévenant que le jour où il sera élu président de la République, il abrogera l’article 80 du Code pénal.
Outre ces deux ex-ministres et spécialistes des questions de décentralisation, Souty Touré et Aliou Sow, qui de par leur expertise en la matière, devraient apporter une plus-value au travail du Hcct, la nomination de beaucoup d’autres haut-conseillers par le Président Macky Sall obéit à des impératifs purement politiciens et confirme encore une fois que cette institution inutile et budgétivore a été créée pour caser une clientèle politique non-encore servie avec le gâteau du pouvoir, et récompenser en particulier un Ousmane Tanor Dieng qui a vendu le Parti socialiste pour un maroquin qui le rend moins ridicule dans l’architecture institutionnelle face à son ennemi de toujours : Moustapha Niasse.
La nomination de Ousmane Badiane, de la Ligue Démocratique (Ld) semble être une réponse aux récents mouvements d’humeur des Jallarbistes qui se plaignaient ouvertement de la boulimie et de la volonté d’accaparement de l’Apr, qui ne laisse même pas des miettes à ses alliés dans Benno bokk yaakaar, en cas de partage ou de distribution de prébendes.
Le poste d’administrateur de l’Apr étant de loin très insuffisant pour rassasier Maël Thiam et lui octroyer un poste plus revalorisant, le Président Macky Sall lui a refilé ce fromage plus onctueux et plus consistant, ne serait-ce que pour le récompenser pour sa loyauté et son statut d’inconditionnel.
Eu égard à la place qu’occupe l’Education dans l’ordre des priorités du Gouvernement, le Président Macky Sall devrait être très gêné d’apprendre que Aliou Dia, maire de Mbeuleukhé, est présentement éclaboussé par un scandale dans sa localité car pris en grippe par ses administrateurs qui l’accusent de vouloir transformer des salles de classe de l’école de sa commune en cantines commerciales.
Madame Lala Aïcha Fall, présidente de la Coalition des Femmes Mackystes pour l’Emergence (Cofem) est enfin récompensée pour son engagement constant à défendre Macky Sall, ce qui met fin à sa grande frustration, à l’instar de tant d’autres comme elle, de voir jusque-là adoubés des imposteurs qui n’ont pas mouillé le maillot dans la lutte pour la conquête du pouvoir. Qui plus est, ces opportunistes sont souvent des transhumants qui, avant le 25 mars 2012, ont combattu férocement Macky Sall qui n’aurait jamais dû être le quatrième président de la République s’il ne tenait qu’à eux.
Cela commençait à faire désordre que, quatre années après l’élection du Président Macky Sall, son ancien patron à And Jëf Pads, Landing Savané, ne fut pas appelé à table et servi à la soupe du pouvoir. Un autre apparatchik de Benno bokk yaakaar, Massène Niang du Msu, voit enfin le bout du tunnel là où un Moustapha Fall «Che», nommé depuis belle lurette Pca de la Sn Hlm ou un El Hadji Momar Samb nommé au Conseil économique, social et environnemental (Cese) ont déjà reçu leurs sucettes.
Baïdy Sèye, maire de Ndiarème Limamoulaye, transfuge du Pds puis de Ldr/Yeessal de Modou Diagne Fada, un parti né il y a seulement cinq mois, et qui n’a même pas encore obtenu son récépissé, a bien rentabilisé sa transhumance vers les prairies marron-beige. Une belle prime à la traitrise.
Me Ousmane Sèye, avocat de l’Etat du Sénégal dans l’affaire dite des chantiers de Thiès, et qui en connaît un rayon sur le fameux «Protocole de Rebeuss», amasse aujourd’hui les gains de son rapprochement avec le Président Macky Sall.
L’ex-coco Maguette Thiam, vient d’être recyclé après qu’il a quitté le poste de Secrétaire général du Parti de l’Indépendance et du Travail (Pit) et qu’il ne faisait plus rien car ayant déjà pris sa retraite comme professeur à l’Ucad.
Mais, la nomination la plus curieuse est celle du maire de Ouakam, Samba Bathily Diallo, qui a marqué son grand étonnement pour l’avoir apprise par la presse, en même temps que tous les Sénégalais. Le pauvre édile du village Lebou qui, jusqu’à vendredi dernier, n’avait pas encore confirmé son acceptation de cette nomination, n’a pas bénéficié du même privilège qu’un autre haut-conseiller comme lui, le docteur Aliou Sow, qui a eu l’honneur d’être appelé au téléphone par le Président Macky Sall himself. Vous avez dit deux poids, deux mesures ? Ça commence à bien faire.
Maintenant que la liste des 70 haut-conseillers nommés par le Président Macky Sall vient d’être rendue publique, il apparaît clairement que l’info faisant état de la désignation par le Président Abdoulaye Wade de quelques responsables du Pds pour siéger au Hcct n’était que pure intox.
En tout état de cause, pas mal de haut-conseillers nommés par le Président Macky Sall, prêtent le flanc en ce qu’ils trainent beaucoup de casseroles et n’ont pas le profil de l’emploi. En plus, leur expertise dans les questions liées à la gouvernance locale et au processus de décentralisation laisse beaucoup à désirer, faisant qu’ils occupent donc des sinécures car grassement payés aux frais de la princesse pour un travail qu’ils ne maîtrisent pas et pour lequel les résultats attendus sont improbables.
En attendant maintenant que cette nouvelle institution -une de plus, devrait-on dire- trouve un pied-à-terre qui va lui servir de siège permanent, le Hcct va, pour son installation officielle en session inaugurale, le 31 octobre 2016 à 10 heures, squatter le Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio. Histoire de dépoussiérer un peu et de donner vie à un écrin bâti à coups de plusieurs dizaines de milliards de nos pauvres francs, pour n’abriter que 2 à 3 évènements au maximum par an, sans compter les frais d’entretien qui coûtent les yeux de la tête. C’est ça aussi le Sénégal émergent.
Pape SAMB - papeaasamb@gmail.com
De par les actes politiques malheureux qu’il n’a cessé de poser depuis son avènement en 2012, le pouvoir en place au Sénégal a réussi la prouesse d’instaurer un manichéisme de fait et prégnant entre les acteurs du champ politique qui animent et rythment la vie publique sénégalaise : les lanceurs d’alertes d’une part et les chasseurs de primes d’autre part.
A quelques encablures de la fin de la campagne électorale du référendum du 20 mars 2016, Me Ousmane Ngom avait jeté un pavé dans la mare à travers une sortie plus que malheureuse : «Les opposants se sont coalisés avec des forces extrémistes (…) C’est un programme du Non, dans lequel les responsables montrent comment ils veulent rendre illégitime le pouvoir actuel en allant à des élections anticipées. Pour y arriver, c’est la manipulation, la désinformation, l’intoxication et surtout le recrutement de nervis, de milices et une alliance avec des groupes d’extrémistes.»
Dans son roman intitulé «La grève des bàttu ou les déchets humains», publié en 1979, aux Nouvelles Editions Africaines (Nea), Aminata Sow Fall, dans un récit imaginaire, a essayé de démontrer l’importance des valeurs traditionnelles africaines basées sur la parenté, la solidarité et l’entraide, tout en fustigeant les contre-valeurs comme la cupidité, l’égoïsme et l’hypocrisie. Mais, qu’est-ce que ce roman, écrit il y a 37 ans, peut-il être encore d’une si brûlante actualité ! Toujours est-il que cette œuvre romanesque nous renvoie notre propre image, du moins à la face la plus hideuse de notre moi.
Le quotidien national Le Soleil, organe de propagande du parti-Etat Apr ? Cela relève de l’évidence, au regard de ses pratiques de «journal du pouvoir». C’est même une lapalissade que de dire que, nonobstant le statut de quotidien national, financé avec l’argent du contribuable, Le Soleil a lamentablement failli à sa mission d’être un médium au service du Peuple sénégalais.
Depuis l’an 2000, avec la magie des téléphones cellulaires dont les journalistes étaient équipés et relayaient, à la minute près, les résultats sortis des dépouillements des urnes, le Sénégal avait fini de franchir un pas de géant dans la voie de la transparence des élections, dont le processus de crédibilisation était devenu dès lors irréversible. Quand bien même, les quelques micmacs à la Abdoulaye Daouda Diallo ne sont pas de nature à entacher sérieusement les résultats du vote au Sénégal, il se pose tout de même une crise de confiance entre les acteurs qui ne milite pas pour la sérénité des uns et des autres, et partant, pour des élections apaisées.
Le quotidien national Le Soleil, dans sa livraison n°13750, du vendredi 25 mars 2016, a présenté une interview de Youssou Ndour, leader de Fekke ma ci boole.