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Problématique Du Salafisme Au Sénégal : Psychose Du Terrorisme, Respect De Liberté De Culte Et Responsabilité Des Marabouts

Problématique Du Salafisme Au Sénégal : Psychose Du Terrorisme, Respect De Liberté De Culte Et Responsabilité Des Marabouts

Le Salafisme constitue de nos jours un objet de science. C’est un phénomène social, représenté dans les esprits, et qui intéresse davantage les sociologues, les politologues, les historiens, bref les spécialistes des sciences humaines et sociales.

Suite à l’invasion du Mali par des prosélytes qui se réclament de l’Islam, des séminaires et conférences ont été organisés dans le but de déterminer une manière d’enrayer la menace que constituent ces prosélytes. Mais, nous constatons que la plupart des intervenants subissent la loi de ce que Pierre Bourdieu appelle « la doxa » des Orientalistes. C’est pour cette raison qu’ils emploient l’expression « Islamisme ». Des expressions telles que « Les islamistes sont arrivés aux portes du Sénégal » ; « Il faut combattre ces islamistes », etc. ont été fréquemment utilisées. Or, comme le note Émile Durkheim, la première chose que doit faire un chercheur est de donner une définition précise à ses concepts d’étude. Et, nous remarquons l’inadéquation du terme « Islamisme » qui ne peut être considéré que comme étant la doctrine liée aux enseignements de l’Islam, comme le Christianisme est la doctrine liée aux enseignements de Jésus Christ, et le Marxisme est la doctrine issue des théories de Karl Marx. Or, nous pensons que ce n’est pas la guerre contre la doctrine de l’Islam que le président Macky Sall a voulu déclarer.

L’expression idéale pour caractériser les activistes musulmans du Mali, de la Tunisie, d’Alep, de l’Al-Qaïda, de Bokko Haram, de la Somalie, etc. est le Salafisme qui n’est plus considéré comme étant le mouvement de ceux qui s’inspirent du comportement des saint-Devanciers et se réfèrent au Coran et au Sunna, mais un courant d’idées et de pensées conçu en Arabie Saoudite, au 18ème siècle par Mouhamed Ibn Abdoul Wahhâb qui se réclame adepte d’Ahmed Ibn Hanbal, d’Ibn Taymiyya, d’Ibn Hazm et de d’Ibn Khayyîm al-Jawziyya. Il est possible d’appeler cette doctrine le Wahhabisme. Son principal vulgarisateur au 20ème siècle est Mouhamed Nasir ad-Dîn Albani.

Par ailleurs, la mission des chercheurs sénégalais devrait être, au lieu de réclamer la guerre au Salafisme, comprendre et analyser son historique, ses modes d’implantation, de vulgarisation et ses ramifications au Sénégal. Ils se rendront compte alors que le Salafisme a la particularité d’être une idéologie exportée par l’Arabie Saoudite et le Koweït à travers tout le monde. Il a été introduit au Sénégal à la fin des années 1940 par Cheikh Touré qui a créé, quelques années plus tard, le 12 octobre 1953, l’Union Culturelle Musulmane ; mais, c’est Mamadou Ba qui l’a vulgarisé dans ce pays, par la création en 1956, du Mouvement al-Fallah pour la culture et l’éducation islamique « as-Salafiya » au Sénégal. Le Mouvement de la Jamâhatou Ibâdou ar-Rahmâne, fondée le 8 Janvier 1979 à Thiès, et l’Amicale des Elèves et Étudiants Musulmans de Dakar ont beaucoup contribué à son expansion au Sénégal.

Il est à reconnaître qu’à son début, le Salafisme ne posait réellement pas de problèmes au Sénégal puisque ses représentants, Cheikh Touré particulièrement, avaient de bonnes relations avec les représentants des confréries et étaient conciliants. Cheikh Touré ne faisait que recourir à sa plume pour dénoncer, à travers ses écrits, les dérives dans les pratiques des Musulmans non conformes à l’Islam et l’attitude de l’État face à l’Islam. C’est d’ailleurs, mécontents de la non virulence de Cheikh Touré vis-à-vis des marabouts confrériques que des militants de l’Union Culturelle Musulmane ont quitté, dans les années 1970, cette association pour créer un courant beaucoup plus radical.

C’est à partir de ces années 1970, caractérisées par le retour en masse des arabisants partis étudier dans les pays arabe, par l’émergence d’expression religieuse révolutionnaire, et par le regain religieux, que s’est répandu au Sénégal le Salafisme révolutionnaire inspiré de Mouhamed Ibn Abdoul Wahhâb. C’est à partir de cette époque qu’est notée, depuis la fin du Sénégal monarchique, la dualité de deux sortes d’Islam au Sénégal : d’une part, ce que Mouhamed Moustapha Dièye appelle « l’Islam oppositionnel rectificateur » dénonçant l’hégémonie des marabouts confrériques, combattant leurs enseignements et développant un engagement politique révolutionnaire ; d’autre part, ce que nous appelons « l’Islam conciliateur » qui privilégie l’entente entre les différentes congrégations religieuses et le rapprochement avec l’État. C’est à partir de cette époque que le Salafisme commence à préoccuper les autorités étatiques, sans pour autant que ces dernières lui déclarent ouvertement la guerre.

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Suite à l’occupation du nord Mali par prosélytes islamistes, le président Macky Sall a déclaré ouvertement la guerre au Salafisme par crainte d’une invasion ou d’une attaque terroriste sur son territoire. Depuis lors, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de certaines personnes qualifiées d’islamistes, espérant trouver en elles des informations pouvant leur permettre de combattre le terrorisme. Mais, pas plus tard que la semaine passée, le 30 avril 2013, le président Barack Obama a reconnu que la méthode consistant à soupçonner des personnes pour ensuite procéder à leur arrestation et torture est inefficace. Il a reconnu que sur les 789 prisonniers détenus à Guantanamo, 9 seulement ont été déclarés coupables, alors le traitement de ces détenus est très couteux pour les Etats-Unis. Hosni Moubarak avait quasiment mis derrière chaque Egyptien un policier, mais cette méthode ne lui a pas permis de combattre les Frères Musulmans qui, grâce à l’éducation et leurs prêches, ont réussi à faire passer leurs messages.

L’État doit comprendre que le terrorisme est un moyen et non une fin : moyen de défense d’une part ; moyen de vulgariser une idéologie d’autre part. Il est ainsi un moyen pour les Palestiniens de combattre les Israéliens qui refusent le partage de leur État en deux : Israël et Palestine. Et, aussi longtemps que les Israéliens refusent la formation d’un État par les Palestiniens, ces derniers vont continuer à les combattre. Il est un moyen pour les Arabes du Proche et Moyen-Orient de combattre les Etats-Unis et leurs alliés qui ne cessent d’occuper leurs pays et de leur imposer des dirigeants. Il est un moyen pour les Sunnites de la Syrie de combattre le régime Chiite de Bachar al-Asad.

Mais le terrorisme est aussi un moyen pour les Salafistes d’exporter leur idéologie et d’occuper les pays, à majorité de Musulmans, privés d’une armée capable de leur résister ou qui manquent de véritables institutions religieuses organisées. C’est exactement ce qui s’est passé au Mali qui ne s’est pas doté d’une armée capable de défendre son territoire. La propagation des armes venant de la Lybie, le repli au Mali des anciens combattants de Mohamar Kadhafi, les revendications indépendantistes des Berbères et Arabes du Mali, l’absence d’institutions religieuses organisées et la pauvreté au Mali ont fait des jeunes de ce pays des proies faciles au Salafisme.

Mais, les Salafistes sont conscients de l’inadéquation du recours au terrorisme au Sénégal pour vulgariser leur idéologie puisque le contexte et le degré d’organisation et d’influence des confréries musulmanes rendent improductifs cette méthode. Par exemple, au Mali, ils ont osé procéder à la destruction des mausolées, parce qu’ils savaient pouvoir le faire sous le regard impuissant des adeptes du Soufisme de ce pays. Mais, au Sénégal, aucun Salafiste, aussi radical soit il n’oserait s’attaquer aux mausolées d’El Hadji Malick Sy ou de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké puisqu’ils sont conscients de la réaction de leurs disciples. Le Ibaadu qui avait déchiré la photo de Serigne Saliou Mbacké, en 2004, à l’École Supérieure Polytechnique de Dakar, allait être tué n’eut été la médiation de Serigne Saliou Touré de Thiès. Á la suite de la profanation de la zawia d’El Hadji Malick Sy de Dakar, le Sénégal allait être secoué n’eut été l’appel au calme de Serigne Abdoul Aziz Sy.

Aussi, les chercheurs doivent être conscients que les Salafistes sont omniprésents sur l’ensemble du territoire sénégalais et ne cachent point leur identité religieuse. Ils sont dans les villes, dans les villages, dans les quartiers, dans les entreprises, dans les écoles et instituts, dans les universités, bref dans toutes les structures sociales sénégalaises.

Combien sont-elles, ici à Dakar les mosquées qui sont sous leur direction ? Ils ont construit et dirigent de nombreuses mosquées à Colobane, à Rufisque, à Pikine, à la Cité Damel, etc. Ils dirigent les mosquées des nouveaux quartiers de la banlieue de Dakar tels que Cité Fadia, et dans certains quartiers, tels que la Cité Douane, ils prennent leur mal en patience, acceptant le second Imam, attendant que l’Imam principal ait une indisponibilité pour qu’ils prennent sa place. Ils financent gratuitement la construction de nombreuses mosquées au Sénégal pour ensuite imposer un Imam qui va répandre leur idéologie à travers ses prêches qui sont beaucoup efficaces que le terrorisme.

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La manière de prier dans les mosquées de Dakar (le Khabd) et les « Aamiin » psalmodiés à haute voix témoignent de l’efficacité de la méthode des Salafistes. Récemment, ils ont coalisé avec un professeur d’université pour imposer leurs heures de prières au Sénégal. Et la jurisprudence des Salafistes « al-laa Mazhabiya » ou l’anticonformisme aux écoles de jurisprudence a quasiment supplanté au Sénégal le Mazhab d’Imam Malick qui était, jusqu’à la fin de colonisation, quasi unanimement appliqué par les Musulmans sénégalais.

Combien sont-elles, à Dakar, les daara et instituts islamiques qui sont sous leur direction ? On pourrait dire qu’ils contrôlent la quasi-totalité des daara-Internats. Or, l’éducation constitue l’un ou le moyen le plus efficace pour formater et forger un esprit et répandre une idéologie. C’est pour cette raison que la plupart des arabisants sénégalais sont favorables à l’idéologie du Salafisme. Nous constatons que le système de récitation du Coran des Salafistes, le Coran version Hafs, a réussi à supplanter le système traditionnel de récitation du Coran au Sénégal, le Coran version Warch ; alors le Coran version Hafs n’est introduit au Sénégal qu’au milieu des années 1960. En plus de cela, les Salafistes distribuent gratuitement les ouvrages de leurs idéologues afin de répandre leur idéologie. Ils ont inondé la presque totalité des mosquées sénégalaises de leurs ouvrages de propagande. Ils soutiennent même des marabouts dans la création de centres d’enseignement islamique moderne en échange de l’adoption de leurs programmes d’études. C’est ce qui s’est passé avec l’Institut Islamique de Serigne Abbas Sall de Louga qu’ils ont financé à hauteur de 100.300.000 francs Cfa.

Combien sont-elles, au Sénégal, les associations religieuses qui sont d’obédience Salafiste ? Ces associations bénéficient et profitent de la manne financière des mécènes de l’Arabie Saoudite et du Koweït pour organiser des séminaires et créer des revues et publications pour diffuser leur idéologie, porter des combats qui peuvent susciter l’adhésion d’une certaine couche de la population et prôner la réforme de l’Islam au Sénégal.

Combien sont-ils, au Sénégal, les arabisants qui ont été recrutés par les Salafistes qui leur confient la gestion de mosquées, leur donnent des maisons de fonction, leur assurent une rémunération mensuelle et facilitent leur intégration dans les organes de presse. C’est pour cette raison que la grande majorité des islamologues et animateurs d’émissions religieuses dans les radios et télévisions sont favorables au Salafisme.

Combien sont-ils les Sénégalais qui, durant les fêtes de Tabaski, reçoivent bénévolement des moutons et de la viande de bœufs offerts par des associations islamiques d’obédience Salafiste ? Certains reçoivent à moindres coûts des soins dans les établissements sanitaires fondés par ces associations. Or avec la paupérisation grandissante au Sénégal, la propagande des Salafistes risque fort bien de fonctionner.

Dans ces situations, comment l’État peut-il combattre le Salafisme qui a intégré la culture sénégalaise et qui s’active aussi bien dans l’éducatif que dans le social. Par conséquent, on a beau infiltré les mosquées de l’Université de Dakar, d’al-Fallah de Colobane, de Sidy Ahmed Lo de Pikine ; on a beau mettre sur écoute les membres du salafisme ; on ne pourra jamais combattre cette idéologie qui s’est cimentée au Sénégal. Alors, ce que l’on attend de l’État du Sénégal, c’est de contrôler ses frontières, d’exiger des passeports pour tous les étrangers et se disposer d’une armée forte capable en toutes circonstances de défendre les Sénégalais et de préserver la souveraineté nationale.

D’ailleurs l’État ne peut pas empêcher un homme d’appartenir à ce courant de pensée puisqu’il est obligé de pratiquer la neutralité vis-à-vis des différentes congrégations religieuses et d’être équidistant. Il ne doit point promouvoir une religion d’État. Il ne doit pas restreindre les libertés religieuses de l’individu puisque c’est la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui reconnait la liberté de culte, de pensée, de conscience et d’opinion de tout être humain. Par conséquent, tout individu a l’entière liberté de se livrer aux rites et pratiques imposés pas sa congrégation religieuse. L’État ne peut restreindre la liberté de culte de l’individu que si elle menace la stabilité nationale ; or tel n’est pas le cas au Sénégal.

Ainsi, il revient aux marabouts de combattre le Salafisme au Sénégal, à l’image de leurs aïeux qui avaient combattu les Ceddo et résisté les colonisateurs. Mais, ils ne peuvent y arriver qu’en étant conscients que le prosélytisme est une question d’offre et de méthode. Nasr ad-Dîn, sachant que ce dont avait besoin son peuple, c’était de se libérer du joug des Ceddo qui les vendaient aux négriers occidentaux, a recouru, en 1673, à la Jihaad pour libérer son peuple. Souleymane Ball, étant conscient de la nécessité de recourir aux armes pour libérer son peuple de la tyrannie des Déniyanké, a fait de la Jihaad en 1776 pour débarrasser la population du Foûta-Tôoro de la domination des Déniyanké. El Hadji Omar Tall et Maba Diakhou en ont fait de même. Mais, El Hadji Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké ont su que ce dont avait besoin leur peuple, c’était une formation spirituelle basée sur l’enseignement coranique et la construction de mosquées ; ils ont alors axé leur œuvre sur ces deux volets. Serigne Ababacar Sy, étant conscient de la nécessité de réorganiser les disciples des confréries, a créé le système des dahira. Il revient alors à nos actuels marabouts de proposer de nouvelles offres et de nouvelles méthodes afin de réoccuper le terrain et de contrer le prosélytisme des Salafistes et même des Chiites qui sont aujourd’hui nombreux au Sénégal au point d’y avoir une université.

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En même temps, il revient aux intellectuels adeptes du Soufisme de s’engager et de dénoncer l’idéologie qui sous-tend le Salafisme. Ils doivent dénoncer les violences symbolique, verbale, idéologique que les Salafistes ne cessent d’exercer sur les Musulmans sénégalais, pensant être les détenteurs de la vérité, traitant le restes des Musulmans d’hérétiques, osant même avec insolence et sans aucun fondement considérer comme apocryphes tous les Hadiths fiables non rapportés par al-Bukhari et Mouslim. Ils doivent déconstruire l’image qui est fait du Salafisme que certains considèrent à tort comme étant l’Islam pur. Ils doivent montrer que les maîtres de Mouhamed Ibn Abdoul Wahhâb, son père Abdoul Wahhâb et son frère Souleymane furent les premiers à rédiger des manuscrits pour réfuter ses ridicules et fallacieux arguments et mettre en garde les Musulmans contre lui puisqu’il traitait les Sufis de Kuffaar, de Muchrikuun ceux qui se recueillent sur la tombe du Prophète Mouhamed, faisait la guerre pour imposer ses idées, tuait et spoliait de nobles Musulmans, brulait des ouvrages tels que le Dalaail al-Khayrat parce que tout simplement il fit précéder les noms du Prophète des superlatifs Sayyidina et Mawalaanaa et par insolence il frappait dessus sur la tombe du Prophète Mouhamed lui disant « Ô Mouhamed ! Lève-toi si tu es vivant ! ».

Les intellectuels adeptes du Soufisme doivent révéler le comportement de Mouhamed Ibn Abdoul Wahhâb qui n’a pu imposer son idéologie que par une satanique alliance avec Mouhamed Ibn Saoud, une alliance qui leur a permis de tuer tous les Musulmans qui oseraient contester leur idéologie. Cette dictature a permis aux Wahhabo-Saoudiens d’imposer leur autorité sur tout le Hedjaz en 1805. Les Musulmans ont été alors obligés de se liguer en 1813 pour se dégager du joug de ces tirants. Ce n’est qu’en 1901 qu’Abdoul Aziz as-Saoud, soutenu par les Anglais, a lancé la reconquête de l’Arabie qui est effective en 1927. Abdoul Aziz as-Saoud a obtenu l’exclusivité de l’exercice du pouvoir temporel et a confié aux descendants de Mouhamed Ibn Abdoul Wahhâb l’exclusivité du pouvoir spirituel.

Mais, les intellectuels doivent prendre la responsabilité de dénoncer, à l’image d’El Hadji Malick Sy dans Kifaaya ar-Raa‘hibiin ou de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké dans Masaalik al-Jinaan, les marabouts ignorants et les faux marabouts mystificateurs qui prétendent être au dessus de la Charia et prétendent s’appuyer sur le sens exotérique des versets du Coran pour légitimer leurs pratiques plus que répréhensibles. Par ces méthodes, les intellectuels pourront aider les Sénégalais à comprendre l’imposture qui sous-tend le Salafisme et à savoir que l’Islam que nous ont légué nos ancêtres est pur et ne souffre d’aucune imposture ou d’ambigüité. Ils doivent faire comprendre aux Salafistes que, comme le souligne al-Khourtoubi, la préoccupation des savants est la compréhension des textes, comme l’avaient fait El Hadji Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké ; alors que celle des ignorants est la mémorisation des Isnaad, comme le font les Salafistes.

 

Dr Mouhamadou Mansour Dia

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