Le partage du gâteau continue de plus belle : après avoir donné un morceau dudit gâteau au champion du monde toute catégorie en matière de transhumance Djibo, et fait miroiter les délices du pouvoir à Ousmane Ngom, Macky case Tanor.
On a fait voter aux Sénégalais un référendum juste pour créer un poste de sinécure à un homme politique qui n’a jamais rien gagné excepté la mairie de Nguéniène. On a dépensé plusieurs milliards, juste pour légitimer le recasement institutionnel d’un tel homme ! Mon Dieu qui va libérer le peuple de cette gigantesque tartufferie politique !
Pendant ce temps le vieux qui prétend incarner la deuxième institution de ce pays se paie une voiture hyper-luxe aux dépens du contribuable sénégalais. L’homme qui a échangé le mouchoir blanc contre une pierre rouge maculée du sang des martyrs de 2012 s’enfonce allègrement dans une décrépitude dorée.
Maintenant c’est clair que le référendum n’était qu’un prétexte pour caser tous les « oubliés » de l’alternance. Voilà l’ultime preuve que la bande Benno Siggil Sénégal n’était mue que par l’envie, la convoitise exagérée des délices du pouvoir. Ce n’était qu’une mise en scène du malheur des Sénégalais pour davantage en tirer profit.
Tous les journalistes qui participent à cette entreprise d’expropriation du peuple sénégalais et qui, jadis nous ont tympanisé avec leur discours et leurs critiques corrosives, n’étaient en réalité mus que par le désir d’être repêché. Où sont tous ces agitateurs qui promettaient un nouveau type de sénégalais (NTS) ? A part un nouveau type de suceur du sang du peuple, nous n’avons rien vu de tel.
Quand on est repu d’un plat aussi immonde que celui qu’ils ont mangé, on ne peut pas avoir des idées claires, cohérentes et révolutionnaires. On ne fait pas la révolution par le ventre, pas plus qu’avec les émotions : une révolution doit être mûrie, planifiée et adossée à des principes immuables. Cheikh Anta disait que principe en Wolof veut dire « lou sakh té dou tokhou » (principium en latin) : pour nos intellectuels et autres agitateurs, les principes sont juste les ornements d’une escroquerie politique.
Dans un pays comme le Sénégal l’enrichissement illicite révèle une ingéniosité démoniaque. Des rappeurs sans succès vendent des billets « parrainés » à un million pour un concert. Ainsi, chaque actionnaire du détournement de la volonté populaire de 2012 est servi avec sa famille. Des ministres conseillers officient sans gêne dans le privé. On fait nommer sa sœur dans l’institution qui doit gérer la carrière et l’œuvre des artistes au moment où on est à la fois dans le pouvoir et dans la musique ! C’est quoi la signification de l’injustice dans le Sénégal de Macky Sall ? On ne veut pas que Karim et Sindiély Wade touchent aux affaires de l’État, mais on trouve normal que Ngoné Ndour le fassent ! Jamais une gestion n’a été aussi népotique dans ce pays.
On a sacrifié des vies, on a asphyxié ce pays pendant des années, pour simplement remplacé une horde de rapaces par une autre plus avides et plus féroces. Ils ne savent pas ce que c’est que la honte, ils sont prêts à tout pour se faire élire ! Ces charlatans ont versé le sang de jeunes innocents pour juste assouvir des desseins occultes.
Dans un pays démocratique normal cette grave affaire du pétrole aurait déjà provoqué une enquête judiciaire ou, à défaut, une enquête parlementaire. Mais avec ce régime la justice ne sert qu’à faire taire ceux qui ont encore la lucidité et le courage de dénoncer ses magouilles. Une partie du peuple est persécutée par le mensonge auquel participe la presse alliée et l’autre partie est persécutée par la violence (police et prison), mais c’est faire preuve d’une candeur politique suspecte que de croire l’histoire est terminée : elle vient juste de commencer.
Comment une justice qui a condamné Karim Wade pour enrichissement illicite peut-elle ne pas s’intéresser à une affaire aussi sombre que celle des transactions pétrolières dans lesquelles est impliqué le frère de celui qui a signé les décrets d’attribution de permis d’exploration ? Qu’est ce qui nous prouve que les firmes bénéficiaires de ces permis ne sont pas intervenues dans la campagne électorale de 2012 ? Qu’est ce qui nous prouve que Monsieur Aliou Sal n’est pas juste un prête-nom ? Et si l’affaire Lamine Diack n’était que l’arbre qui cache la forêt ?
Alassane K. KITANE
Professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack Seck de Thiès
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