Aminata Touré (elle ne détient nullement un quelconque Doctorat) étale son opportunisme et sa très mauvaise foi. Je dirais, une fois de plus.
Elle fait preuve d’opportunisme, car elle veut profiter de cette situation de discrédit, au plan international, qui écorne sérieusement l’image du Président de la République et de doute de bon nombre de sénégalais sur la réalité de l’indépendance de la justice au Sénégal, pour donner des gages de loyauté. Elle veut se (re)positionner dans le camp présidentiel face à la déconfiture que celui-ci est en train de subir avec l’affaire Khalifa Sall. Rappelons, à l’origine, cette opération de bâillonnement d’un futur adversaire gênant était prévue comme une simple opération domestique sous le couvert de la bonne gouvernance (qui est contre la vertu ?). Ils ont été incapables de jauger les appuis et la popularité du Maire de Dakar tant à l’intérieur du Sénégal à l’extérieur de celui-ci. Ils sont aujourd’hui surpris (y compris le valet Ousmane Tanor Dieng et ses acolytes) de constater que Khalifa Sall avait fini de bâtir un vaste réseau de soutiens jusqu’à des niveaux insoupçonnés.
Elle fait preuve d’une très mauvaise foi, voire étale toute son ignorance (ou les deux à la fois) en omettant de dire que les anciens maires de la ville de Laval et de Montréal ont été condamnés suite à des accusations criminelles portées par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) après avoir mené les enquêtes nécessaires. Par conséquent, c’est une entité indépendante en tout point de vue (UPAC), aussi bien à l’égard du Premier ministre québécois que de toute autorité politique (y compris les Ministres en charge de la sécurité publique et de la justice) qui avait mené les enquêtes et qui avait porté les accusations criminelles, directement devant la justice, lesquelles ont valu aux anciens maires de Laval et de Montréal des condamnations. Ce qui est, à l’extrême, le contraire du Sénégal, car les accusations portées contre Khalifa Sall proviennent d’une institution, relique de l’administration coloniale et bras armé du Président, je veux nommer l’Inspection Générale d’État (IGE). L’affaire des chantiers de Thiès est là pour nous le rappeler : Idrissa Seck s’en était tiré avec un non-lieu total compte tenu du fait que le contenu du rapport de l’IGE, qui a servi de base à son accusation, ainsi que les différentes expertises techniques réalisées ne valaient aucun kopeck et étaient loin de la réalité ! Lorsque Macky Sall, himself, déclare avoir mis plusieurs dossiers sous le coude et qu’il instruit à charge et à décharge, selon l’appartenance politique du client, on n’est plus dans un système de reddition de comptes équitable et impersonnel, mais dans un système de règlement de comptes politiques. C’est ce que les sénégalais pensent en majorité. C’est, également, l’avis de nombreux partenaires institutionnels, financiers et techniques du Sénégal qui expriment leurs inquiétudes. C’est dans cette seule perspective qu’il faudra lire et comprendre le message de Denis Coderre. En profiter pour titiller notre nationalisme serait contreproductif et une manipulation cousue de fil blanc. Seules les personnes non averties et/ou foncièrement partisanes tomberont dans les manigances de cette dame. Macky Sall va perdre le pouvoir à cause de son entourage, particulièrement à cause de personnages comme cette dame, Seydou Gueye ou Abdoul Aziz Diop, l’ancien Doctorant !
Ibrahima Sadikh NDour
Ibasadikh@gmail.com
