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Qu’attend-t-on Pour éradiquer Ces Salles D’attente Libyennes De L’enfer Pour Une Jeunesse à L’abandon ?

Qu’attend-t-on Pour éradiquer Ces Salles D’attente Libyennes De L’enfer Pour Une Jeunesse à L’abandon ?

« Les trafiquants d’êtres humains en Libye auraient tué plus d’une douzaine de personnes et blessé beaucoup d’autres après qu’un groupe d’environ 200 Erythréens, Ethiopiens et Somaliens, qui étaient maintenus en captivité, eurent tenté de s’évader. » Cette extrême affliction est du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à travers un communiqué en date du vendredi dernier 1er juin 2018. Événement qui s’est produit depuis le 23 mai dans la ville de Bani Walid, à 170 km au sud-est de Tripoli. Les survivants dont certains avaient passé près de trois ans de captivité ont unanimement déclaré avoir été torturés par les trafiquants avant leur mouvement de soulèvement de survie.

Mots, très écoeurants mais qui, au fond, donnent l’impression de ne s’agir que d’une simple et énième déclaration de routine de plus au point de ne plus émouvoir ou faire l’objet d’un quelconque débat nécessitant une médiatisation outrancière comme auparavant. On n’en parle presque plus assez !

Laisser à la merci des trafiquants d’êtres humains, ces compatriotes africains ont dû individuellement, si ce n’est en famille quitter leurs pays respectifs à la recherche d’un lendemain meilleur. Soit ces dits pays sont en état de guerre, soit ces derniers ne sont pas en mesure de pouvoir faire face à leurs obligations de leur fournir du travail ou encore de les sortir de la pauvreté parfois intense qui souvent y sévit. Leur seul espoir réside alors dans la découverte d’autres cieux qu’ils pensent être plus florissants.

Nombreux de ces candidats à l’aventure, sont la plupart des jeunes originaires d’Afrique subsaharienne ou de l’Est notamment de Gambie, de Guinée, du Sierra Leone, du Mali, du Niger, de Somalie, d’Éthiopie, d’Erythrée, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Ghana, du Cameroun et du Nigeria.

Dans cette quête de sécurité et de dignité, les candidats ont, après avoir arpenté un désert meurtrier où s’entrechoquent terroristes et combattants de la paix, trois grandes voies migratoires qui s’offrent à eux pour traverser la Méditerranée les séparant de leur “eldorado onirique”. La première, à l’ouest de l’Afrique, conduit du Maroc à l’Espagne ; la deuxième, au centre, de la Libye à l’Italie ; la troisième, à l’est, de la Turquie à la Grèce.

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Comme vous pouvez le constater, la Libye ne constitue pas le seul pays de transit pour rallier l’autre bout du monde pour nos compatriotes migrants, partisans de l’incertitude mais néanmoins, représente à elle seule, celui qui catalyse le plus de morts sur ses routes.

Depuis le chavirage successif en octobre 2013 de deux bateaux près de l’île italienne de Lampedusa, faisant état de 368 migrants morts, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) tient périodiquement, en parfaite connivence avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (UNCHR) dans le cadre de son projet « Missing Migrants », un décompte des migrants morts ou disparus sur “la route du désespoir africain”.

Ainsi, plus de 15.000 migrants sont déclarés morts en Méditerranée depuis le début de la crise migratoire en 2014 selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Compte non tenu des victimes des naufrages sans témoins, qui n’ont laissé aucune trace de survivant en mer et donc aucun décompte, sur les 5 386 migrants morts ou disparus en 2017 dans le monde, 3 119 l’ont été lors du passage de la Méditerranée et – tenez-vous bien – au moins 2 833 répertoriés rien que dans la zone libyenne en direction des côtes italiennes, grecques, chypriotes ou espagnoles.

Des chiffres qui devraient faire froid dans le dos de plus d’un, puisqu’étant tendancieux depuis 2015 avec ses 3771 morts et 2016 avec son record astronomique de 5 143 morts qui demeurent insignifiants face au nombre de morts par personnes arrivées plus élevé en 2017 (1,74 %) qu’en 2016 (1,41 %). En outre, l’indice de mortalité depuis la Libye représente 2,4 %, contre 1 % en Méditerranée occidentale et 0,3 % en Méditerranée orientale.

Plus étonnant encore, selon le chef de l’OIM au Niger M. Giuseppe Loprete, cité par Europa Press, “au moins 30.000 personnes ont péri depuis lors dans le désert du Sahara, une des routes particulièrement utilisée par les migrants souhaitant se rendre en Libye, pour ensuite atteindre l’Espagne soit deux fois supérieur à celui de ceux qui sont morts en mer.”Donc avant même d’atteindre leur pire cauchemar, la Libye.

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Une fois arrivés sur place, ils sont paquetés durant des jours voire des mois dans des hangars infects abandonnés avant d’être – non pas par automaticité pour tous comme promis avant leur départ, mais seulement pour certains qui auront la chance de voir leurs parents et/ou proches restés aux pays où d’ailleurs leur venir à la rescousse en payant les rançons demandées sous peine de mourir d’atroces souffrances à petit feu – embarqués comme des sardines dans des pirogues d’infortune pour enfin tenter d’humer l’air de la liberté par la mer.

Cela sous “le cautionnement indirect” de la communauté internationale et le regard impuissant des Organisations Non Gouvernementales (ONG) présentes sur le terrain et qui ne cessent de tirer la sonnette d’alarme à travers leurs différents rapports connus de tous. La Libye ayant toujours refusé de signer la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, qui protège les personnes fuyant les persécutions et les conflits, le droit à la protection internationale qu’elle réserve “à la tête du client” n’est assuré que pour une poignée de nationalités triée sur le volet.

Ce qui s’empire de jour en jour depuis la signature du 2 février 2017 de l’accord entre l’Italie et la Libye avec l’aval de l’Union européenne, pour – disent-elles – endiguer les flux migratoires illégaux.

Selon le dernier Rapport Annuel d’Amnesty international 2017/2018 sur la situation des migrants en Libye”… quelque 20 000 personnes étaient incarcérées dans des centres de détention gérés par la Direction de lutte contre la migration illégale (DCIM), une branche du ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale (GUN)…qui contrôlait entre 17 et 36 centres officiels, mais plusieurs milliers de lieux de détention illicites situés dans tout le pays étaient aux mains de groupes armés et de bandes criminelles qui se livraient à un très lucratif trafic d’êtres humains.”Pire encore, depuis plusieurs mois, les migrants interceptés en Méditerranée sont renvoyés systématiquement sur le sol libyen conformément aux dispositions de ce dit accord entre Tripoli et l’Europe.

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Quant à Oxfam International, elle critique ouvertement dans son rapport sur la politique migratoire de l’Union Européenne, publié en octobre 2017 “une volonté excessive de renforcer les frontières et de freiner les migrations illégales, au détriment de solutions durables fondées sur les droits humains.”

En gros, dans ces deux dits rapports, certes différents de par leurs auteurs mais communs sur la finalité, Oxfam International et Amnesty International “considèrent que l’Italie et l’Union européenne sont en partie responsables des sévices subis, en Libye, par les migrants clandestins.” Ce qui n’est que la partie visible de l’iceberg !

Malgré la nouvelle convention signés en novembre 2017 entre les autorités libyennes et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) prévoyant l’hébergement temporaire des personnes venant d’un centre de transit qui avaient besoin d’une protection internationale, les trafiquants qui contrôlent toujours la quasi totalité des migrants n’en ont cure et continuent de massacrer ces derniers sous le laisser faire incompris des dirigeants africains.

Pour preuve, depuis la diffusion de cette fameuse vidéo de la honte divulguée en novembre 2017 par la CNN montrant un marché aux esclaves en Libye, seul 12 708 personnes répertoriées entre décembre 2017 et fin janvier 2018 ont pu été rapatriées chez elles sur environ plus de 200 000 migrants africains, victimes tous des réseaux criminels ; sans compter les près de 500 000 compatriotes recensés comme étant en situation administrative régulière mais souvent exploités voire réduits en esclaves du 21ème siècle (Travailler et être rémunéré en nourriture consommée durant l’activité) . Ce qui est peu et peut bel et bien être revu en hausse !

Qu’Allah SWT veille sur l’Afrique Unie et notamment NOTRE CHER Sénégal … Amen

Par Elhadji Daniel SO,

Président d’En Mouvement ! Défar Sénégal

Ensemble, Construisons le Sénégal !

Eldasso@yahoo.fr

Qu’attend-t-on pour éradiquer ces salles d’attente libyennes de l’enfer pour une jeunesse à l’abandon ? .

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