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Affolement !

On n’est pas encore dans l’effervescence de la campagne électorale de la présidentielle de 2019, mais la fièvre monte et c’est dans le camp présidentiel, particulièrement dans le parti du Président Macky Sall et dans les armatures de la présidence qu’elle fait exploser le thermomètre. ça bout, cuit, mijote grave. La guerre des frères aura lieu. Bien avant celle des présidentiables. Je parie mon salaire.

Le patron des Républicains l’a si bien compris, qu’il a décidé de monter au créneau. En personne. Pour lui et par lui-même. Il n’y a pas mieux pour conserver son très convoité fauteuil que je vois, reluquer, depuis mon bureau, de bons « amis » à lui. Il paraît que ce ne sont pas des ambitions qui manquent. Pas pour 2019. La cause est entendue. Mais qui prépare 2024 se fait entendre et compter dès à présent. Qui est dupe. Avant que 2024 ne soit un face-à-face entre candidats de l’opposition et celui du pouvoir, il y a le temps de montrer ses forces. Porter le costume de Spiderman et lancer la grande bataille 6 ans plutôt. Pauvre Macky, lui qui n’a d’yeux que pour 2019. Oui ça craint, et il n’est pas dit qu’il gagnera à l’arrivée.

Dans son camp beaucoup parlent de tour KO. Une victoire dès le premier tour. Attention au Boomerang. A la gueule de bois après le vote des Sénégalais. Cette majorité silencieuse qui ne dit rien, mais qui compte et attend. Ca ne sent pas bon et le Macky le sait, au point de prendre la mouche et le commandement, avec énergie, sans façon, masque à terre.

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Le pétrole et le gaz qui ont fait couler salives et encres ne peuvent pas ne pas être dans le tempo de la campagne électorale de 2019. On en parlera. Forcément. C’est un punchline à résonnance magnétique, alors autant anticiper les débats et tenter le pari difficile de gagner la confiance du peuple sur une question sensée les intéresser même si la première vente des barils de pétrole n’est pas pour demain. Mais qu’il est toujours bon de parler de ce qui nous unit ou désunit, mais pourvu seulement qu’on en parle. Qu’on ne fuit pas les débats. Qu’on s’affronte pour le bien du peuple et du pays. La Rts à la rescousse de cette opération de charme peut réussir, surtout si elle ne montre pas un affolement que je vois cependant. C’est bien de se concerter, nationalement, sur la gestion du pétrole et du gaz, mais combien de virages a-t-on rater en 6 ans.

Seuls les ménages dont les marmites chauffent à vide savent. Eux qui sont d’ailleurs invités à parrainer des candidatures dont certaines franchement fantoches. Un travail de plus pour ventre creux qui a bien plus à faire qu’apposer une signature sur un document pour donner le sésame à un politique dont élu, le premier réflexion pour raison de sa sécurité et la nôtre, serait de changer son numéro de téléphoner, teinter les vitres de sa bagns et déménager. Mieux vaux ne pas aller titiller ce Sénégalais désabuser qui se demande s’il va voter ou pas. Du Macky à l’opposant, c’est du pareil au même. Ils gagnent, le peuple trinque. Le retrait du projet portant modification du Code électoral prend bien du plomb dans les ailes. Pipé. Avant même que les députés n’aient pu en discuter dans la confusion et la fusion. Le syndrome d’un 23 juin 2011 n’est jamais à écarter. On ne peut pas avoir connu cela et se dire : « Non, impossible.

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L’histoire ne se répète pas. Elle ne bégaie même pas ». Mieux ne vaut pas tenter le diable et ses anges noirs. Ca coûte quoi de revenir sur une décision. Le parrainage de force pour un voyage à Canossa. Ne pas se mettre à dos le peuple. Il n’est pas l’opposition. Il est le pouvoir, même s’il ne l’incarne pas. Question de principe certes, mais question de fond aussi. Alors autant, alléger les cautions. Pendant qu’on y ait, cédons sur tout et faisons la part belle à l’incertitude. Elle sait. Elle seule est sûre. La preuve, ce n’est pas parce que la caution est montée à 65 millions que les candidats à la présidentielle de 2012 ont préféré l’assurance financière au risque de perdre leur fric venu dont on ne sait. Beaucoup à dire d’ailleurs sur le financement partis politiques. Ces maisons où la démocratie ne s’exprime quasiment jamais. De 65 millions, la caution pour la présidentielle dégringole à 30 millions. La moitié. Rien du tout pour celui qui a des chances à diriger le pays. Il y en aura toujours qui le pisteront. Osons espérer que cela soit plus les enfants du pays que les puissances étrangères. La présidentielle liée ! Oui c’est possible. C’est très fréquent en Afrique. C’est aussi comme cela que l’on perd son indépendance. A trop vouloir s’asseoir sur le fauteuil du président sans en avoir forcément la carrure, on relève finalement du principe de Peter. Mais l’essentiel n’est-il pas de se faire élire ? Alors autant mettre dans sa poche étudiants et enseignants quand bien même le budget n’en aura jamais pris compte dans ses phases exécutoires. Mais on le sait tous, quand nous tombe dessus le ciel, la loi rectificative des finances devient une panacée. Attention toutefois à ne pas déséquilibrer les lignes. La présidentielle a certes un coût, mais elle a aussi ses contre-coups, et ce n’est pas avec un affolement qu’on y verra plus clair. Il y a des départs qu’il ne faut pas rater afin de bien finir à l’arrivée. A défaut … on s’affole, grave !

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