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Carnage Et Pillage

Ces temps-ci, nous nous réveillons chaque matin avec au choix plus d’une vingtaine de quotidiens qui nous proposent des tas d’informations. Des infos quelques fois très partisanes, rarement neutres ou objectives.

Il suffit quelque fois de parcourir les Unes pour se rendre compte des sources de revenus de ces canards. On tire sur le pouvoir ou on tire sur l’opposition pour exister. Il y a quelques années, la mort de la presse traditionnelle était largement programmée. Pour être remplacée par une presse numérique qui n’a pas apparemment pas répondu à toutes les attentes.

Des groupes de presse sont nés, avec des sites bien fournis en journalistes là où d’autres existaient déjà mais sans le personnel adéquat. Personne ne peut dire exactement le nombre de sites existant sur la toile. A croire que c’était plus facile d’ouvrir un site que de créer un journal traditionnel. Il suffit de visiter les sites pour se rendre compte de l’inanité des prévisions de disparition de la presse traditionnelle. D’ailleurs, la plupart de ces sites ne faisaient que reprendre les articles de la presse traditionnelle. Sans d’ailleurs avoir la grandeur de les citer! Faut bien reconnaitre que ce n’est pas ainsi qu’il fallait combattre la presse d’avant. Parce les meilleures plumes sont dans la presse traditionnelle. Certains doyens qui continuent de publier des articles le font dans la presse avant d’être repris dans les sites.

Avec les sites sont nées les fake news. N’en déplaise à certains internautes qui n’ont aucun respect pour les journalistes. Avec Internet c’est le tout-venant. On participe et on intervient sur tout. Avec une liberté inouïe, ils publient tout ce qui leur passe dans la tête.

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Avec le Net il n’y a pas de Dirpub ni de Redchef pour vous corriger ou vous censurer. Ce manque de surveillance donne des ailes à certains intervenants qui se croient alors tout permis. N’ayant jamais eu la possibilité de publier dans la presse traditionnelle, ils prennent leur revanche sur la toile.

 Difficile d’échapper à leurs diatribes quand on travaille dans la presse écrite ou à la télé. On peut se demander à juste raison qu’est-ce qui les pousse à agir ainsi ? Il est rare qu’un journaliste trouve grâce à leurs yeux. Cette intimidation cesse dès que le patron de presse affiche des opinions qui recoupent les leurs. Ces individus qui réclament à tout va la démocratie sans être des démocrates dans l’âme illustrent parfaitement ces impertinents du Net.

Peut-être que la presse mourra si les sites cessent de la piller pour se doter de rédactions qualifiées et pérennes. Et pour cela ce n’est pas encore demain la veille !







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