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France: Scandaleuse Hausse Des Frais D’inscription Pour Les étudiants étrangers

 

Moussa Baldé : « La France, en tenant compte de l’histoire  qui la lie aux pays africains francophones devait nous traiter différemment »

 

Le Professeur titulaire d’Université en Mathématiques. Moussa Baldé qui faisait face à la presse, pour réagir à la hausse annoncée des frais d’inscription pour les tous les étudiants étrangers, est d’avis qu’indirectement la France veut diminuer le flux d’étudiants africains dans son pays.  Il se dit pas convaincu de l’argument selon lequel un étudiant dont le parent français paie l’impôt en France doit payer la même chose qu’un étudiant dont le parent ne paie pas en France.

 

« C’est un argument qui ne tient pas compte de l’histoire qui lie la France aux pays africains francophones. Les étudiants de l’Afrique francophone sont aussi de petits enfants de tirailleurs qui ont défendu la Liberté de la France. La France nous a colonisés, ce qui lui a permis d’ailleurs de disposer de ressources naturelles d’une quarantaine de pays en Afrique. En plus nous sommes dans un espace qui s’appelle la Francophonie où le Sénégal occupe une place de leader. C’est-à-dire que nous avons décidé d’être dans cet espace pour promouvoir d’abord la langue française, la culture française et la formation française. Au regard de l’histoire et de ce que nous partageons, je pense que la France devait nous traiter différemment, mais pas de nous traiter de la même façon comme un pays Asiatique ou Australien », a expliqué Moussa Baldé.

Que faut-il faire alors dans ce cas? « C’est à nous de réagir », répond le Directeur général de la SODAGRI pour qui le Sénégal doit se positionner comme un pays capable de développer un Enseignement supérieur de qualité qui n’a rien à envier à d’autres pays.

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Sous ce rapport, ajoute-t-il est temps de faire le bilan de notre politique d’exportation de nos étudiants. « Depuis les indépendances, le Sénégal envoie ses meilleurs étudiants en France et dans d’autres pays. Qu’est ce que cela nous a rapporté ? Combien d’étudiants après  leur formation reviennent au pays », s’interroge Moussa Baldé.

A cet effet, le Professeur est parvenu à la l’idée selon laquelle, il faut revoir la tenue de la cérémonie de Concours au Sénégal.

Il faut casser le mythe tendant à croire que quand on son diplôme ailleurs, on est meilleur. Le diplôme, c’est une chose, la compétence c’est sur le terrain. Et Dieu merci que le Président Macky Sall est un bel exemple qui montre qu’on peut bien être formé au Sénégal et avoir une belle carrière. De mon point de vue, on doit revoir la Cérémonie de concours au Sénégal où l’Etat sous la présence de la plus haute autorité fait la Publicité d’universités étrangères dont françaises. Parce que lors de cette cérémonie on décide d’envoyer nos meilleurs bacheliers dans d’autres universités.  Cela sous-entend qu’on ne fait pas confiances à nos universités pour former  les meilleurs. Je ne dis pas qu’un étudiant ne doit poursuivre ses études à l’étranger, mais l’Etat ne doit pas l’organiser. Parce que former un élève jusqu’au Bac coûte cher, et l’envoyer sans être sûr du retour sur investissement pose problème. Aucun Etat ne peut se le permettre à longtemps terme.  Si cette mesure de hausse de droits d’inscription est maintenue, je pense qu’on doit réfléchir à revoir le dosage du français dans notre Enseignement pour ouvrir d’autres horizons à nos étudiants. On devrait peut être mettre plus d’anglais pour que si nos étudiants veulent aller au Canada aux Etats-Unis, etc qu’il soit plus simple pour eux puisque actuellement on les forme et leur premier pays d’accueil, c’est la France », soutient, Moussa Baldé.

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Toutefois, reconnait le DG de la SODAGRI, « Au Sénégal nous avons actuellement le potentiel pour développer des études supérieures de qualité dans nos universités. Et le président de la République a fait beaucoup d’efforts dans ce sens depuis qu’il a organisé la Concertation nationale sur l’Enseignement supérieur. L’université est entrain d’être apaisée. Beaucoup de questions conflictuelles avec le SAES sont quasiment réglées. Donc nous devons aller vers une Modernisation de notre Enseignement supérieur pour permettre aux étudiants d’être formés au Sénégal ».

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