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Force Covid-19: Plaidoyer Pour Les étudiants étrangers (papa Alioune Ba)

Cher Moise j’estime que le Président Macky Sall s’est posé la bonne question. A vous de formuler les bonnes réponses.

Inutile de rappeler que le peuple sénégalais a applaudi quand le Président a appelé UBUNTU c’est à dire faire humanité ensemble face à la pandémie du COVID-19 qui sévit le monde entier. Oui en effet, la Force COVID-19 est une illustration parfaite.

Au delà des divergences d’opinion et des crispations politiques quand l’urgence se présente la conscience collective se dessine. Oui le Sénégal a encore donné l’exemple.

Le rôle que l’Etat a joué sous la houlette du chef de l’exécutif en débloquant un maroquin de douze milliards cinq cents millions pour soutenir la diaspora sénégalaise a été congruent au contexte.

L’attribution de ces ressources s’appuie sur l’effort de la politique de redistribution marquée certes par une volonté sans équivoque de soutenir les personnes les plus vulnérables face à cette pandémie. Cependant, elle doit se traduire par des moyens et des méthodes à la hauteur des prescriptions et principes qui accompagnent et motivent son déploiement que j’appelle des impératifs fonctionnels à savoir l’équité et la transparence.

Vous épouserez certainement mon idée que cette belle initiative se détacherait de son objectif de ventiler chaque centime à la place qu’il faut et à la personne qu’il est destiné s’il n’est pas utilisé à bon escient.

Je ne doute point qu’il anime votre équipe vue les vertus et l’exemplarité que vous nous avez conférés en qualité de directeur de SGEE. Il y’a quelques années. 

Rassurez-vous, cher Moise je ne cherche pas à être un laudateur ! 

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Cependant force est de constater que l’accès à des données factuelles sur le nombre d’étudiants sénégalais à l’étranger demeure une problématique socio-pédagogique lancinante. Pourvu que le contexte actuel servira de réflexion pour l’instauration d’une base de données de la diaspora sénégalaise afin de stocker le maximum d’informations qui permettait une réponse rationnelle et une veille sectorielle dans une situation pareille.

Au lieu et place d’une politique de distribution qui s’appuie sur des justificatifs sociaux quelque peu aléatoires pour légitimer des classements. Par extension, une demande manuscrite et quelques paperasses administratives sont présentées par la cellule de gestion de crise comme procédures objectives socialement neutres, d’évaluation. Finalement ces dernières ne s’appliqueront qu’aux survivants de l’entonnoir d’un processus de sélection très sélective au cours duquel les vrais destinataires peuvent être progressivement éliminés par inadvertance.

Il serait pertinent de revoir le casting du dispatching et investir ceux et celles qui sont du terrain. Je fais allusion aux membres des associations estudiantines à l’étranger, des Dahiras des personnes représentatives de la société civile plus imprégnés aux données de terrain devront aussi avoir droit au chapitre.

Il faudra que la politique de redistribution soit supervisée et évaluée par les usagers ou les principaux destinataires car ils sont plus confrontés à la réalité. Il faudra prioriser et segmenter les cibles pour éviter de donner ceux qui ont tout au détriment de ceux qui n’ont rien.

Identifier les besoins et traduire une réponse politique adaptée. En effet, un étudiant qui se  trouve dans une petite ville du Nord de la France où c’est la croix et la bannière de trouver un job étudiant pendant l’année scolaire n’a pas forcément les mêmes besoins que celui ou celle  qui réside dans un grande ville comme Toulouse où l’environnement serait beaucoup plus propice par là bénéficie éventuellement dans ce contexte qui sait de chômage partiel. Croyez-moi, cher Moise, j’ai fait la navette entre le Nord et le Sud la différence de vie étudiante est aussi flagrante que la température.

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Ainsi face au contexte les seules questions qui vaillent :

Devrions-nous veiller à ce que les plus démunis obtiennent un soutien à la hauteur ? Oui

Devrions-nous veiller à ce que les besoins existentiels dans ce contexte ne deviennent pas un luxe inaccessible au plus grand nombre d’étudiants ? Oui

Devrions-nous veiller à ce que la distribution des ressources ne soit pas phagocytée par des mécanismes qui nuisent à la transparence ? Oui

Oui cher Moise, La cohérence dans les interventions, la transparence, l’équité et la célérité c’est le refrain que nous voulons entendre. Pourvus qu’ils soient symétriques et non paramétriques.

Papa Alioune Ba

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