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Appel Aux Candidats De L’opposition: Œuvrez Pour Un Gouvernement D’union Nationale Afin De Sauver L’exception Sénégalaise

Résumé (si vous n’avez pas le temps de lire tout le texte) : Le modèle de démocratie multipartite (presque) apaisée du Sénégal fait la fierté de notre peuple et est cité en exemple dans toute l’Afrique. Ce modèle est en péril. Le régime en place ignore le danger et semble déterminé à suivre sa logique jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix. Le 24 février est un point de ramifications d’où partent plusieurs voies, la plupart vers des lendemains incertains. Rien n’est cependant ni perdu, ni gagné d’avance. Contrairement à ce que laisse penser l’état de désorganisation de ses troupes dont certaines sont démoralisées, l’opposition a une carte majeure à jouer pour la sauvegarde de l’exception sénégalaise. En fait, on pourrait même assister à un retournement de situation spectaculaire. Cela pourrait être le cas si les recalés de l’opposition acceptent de former des coalitions autour des rescapés et que chacun de ces derniers s’engage, en cas de victoire, à former un gouvernement d’union nationale, avec comme programme majeur consensuel le renforcement de la gouvernance politique et économique. Ce sera le cas, si rescapés et recalés, tous ensemble, s’engagent main dans la main dans la campagne électorale, mettant à profit le travail déjà réalisé au cours de la collecte des parrainages. Vous le voyez, tout ceci exige une démarche stratégique, un esprit d’organisation et de méthode et une bonne coordination entre acteurs.

Je me rappelle le soir du 19 mars 2000. C’était la première alternance démocratique connue par le Sénégal indépendant. Je vivais à l’époque au Cap en Afrique du Sud. Avec un groupe de Sénégalais immigrés dans ce pays –certains depuis la période de l’Apartheid ! —nous célébrions cette victoire. Pas tant celle de Me Wade, mais plutôt celle de notre peuple. Pour tous les africains, l’alternance pacifique intervenue au Sénégal, mettant fin à quarante années de régime socialiste, était la preuve que l’Afrique était bien prête pour la démocratie. Pour les noirs sud-africains, ce qui venait de se passer au Sénégal démontrait que les sud-africains blancs n’avaient pas à craindre l’équipe dirigeante, alors majoritairement noire, qui venait de prendre les rênes du pays, avec à sa tête Nelson Mandela. Oui, la vitalité de la démocratie au Sénégal donnait confiance aux noirs, rassurait les blancs et faisait la fierté de la diaspora sénégalaise et de l’Afrique sub-saharienne établie en Afrique du Sud.

Pour beaucoup de concitoyens, l’exploit de mars 2000, n’était qu’une illustration du génie de notre peuple. Ne sommes-nous pas un pays de très vieille tradition de démocratie multipartite (remontant à la période coloniale voire précoloniale), un pays politiquement stable, ouvert, tolérant, pacifique, sans clivages religieux, ethniques ou régionaux ? Ne sommes-nous pas le pays d’éminents intellectuels dont Léopold Senghor et Cheikh Anta Diop– pays dont les cadres se retrouvaient en grand nombre dans les plus hautes sphères du système des Nations unies et des institutions financières internationales ? Notre armée réputée républicaine et professionnelle n’avait-elle pas des troupes déployées dans les différents coins du monde pour le maintien de la paix ? N’avons-nous pas, douze ans plus tard, réussi à arrêter net l’Africain le plus diplômé du Caire au Cap que l’on soupçonnait d’avoir un plan de dévolution monarchique du pouvoir ? N’avions-nous pas, par la même occasion, démocratiquement installé à la tête du pays un jeune ingénieur qui, issu d’une famille modeste, est formé dans les écoles du pays ?

Je rappelle tout cela, avec un peu de nostalgie, parce que j’ai le sentiment que rien ne sera plus comme avant au Sénégal, que le pays « rentre dans les rangs » et, au mieux, redevient un pays africain ordinaire.

En démocratie, les gouvernants rendent compte périodiquement à leur peuple, sont élus sur la base de la pertinence de leurs programmes et du sentiment (hautement subjectif) que le prétendant au « trône » a les qualités pour réaliser ses promesses. Surtout, en démocratie, on se fait réélire essentiellement sur la base du bilan que l’on présente à son peuple à la fin du mandat qu’il vous a confié.

Dans le cas du Sénégal, pour une raison incompréhensible, le régime en place –qui pourtant déclare avoir fait en sept ans plus que ce qui a été réalisé au cours des quarante années de régime socialiste et au cours des douze années de régime libéral—ne semble pas faire confiance à son bilan pour la réélection du Président sortant. Au contraire, on a le sentiment que la victoire on compte la fonder sur l’exclusion d’autres candidats et sur des stratagèmes de toutes sortes. Ceci est un précédent dangereux, source potentielle d’instabilité. Le changement est de toute façon inévitable. Quand l’heure du changement sonne, eh bien, rien ne peut l’arrêter. Soit il emprunte la voie démocratique, et ce sera mieux pour tout le monde, y compris les vaincus. Soit il intervient par d’autres moyens, et tout le monde perd, vainqueurs comme vaincus.

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Je me suis toujours demandé si ce qu’il est convenu d’appeler la tradition démocratique sénégalaise n’était pas liée au fait que nous étions –du moins le pensait-on– un pays dépourvu de ressources naturelles convoitées sur le plan international. Et ce n’est certainement pas une coïncidence si les menaces actuelles sur la démocratie et la paix sociale au Sénégal interviennent au moment où l’on annonce de gigantesques découvertes de pétrole et de gaz dans notre pays.

La seule question qui vaille à présent est de savoir s’il y a quelque chose qui peut encore être fait pour sauvegarder l’exception sénégalaise. Si le modèle sénégalais devait s’écrouler demain, le Président en exercice et la coalition au pouvoir en seraient grandement responsables. Ils ont encore le temps et les moyens de nous éviter la catastrophe. Mais mieux vaut agir maintenant que plus tard. La force d’inertie aidant, un coup de barre à droite ou à gauche opéré au dernier moment ne pourra empêcher que le bateau Sénégal (Sunnugal) heurte de plein fouet l’iceberg du 24 février, maintenant visible de tous.

Je peux avoir l’agréable surprise que mon appel soit entendu par le régime actuel – qui compte des grands patriotes, dont beaucoup des architectes de la démocratie moderne sénégalaise. Mais j’ai dernièrement attendu d’eux des signaux que je n’ai pas reçus ; j’ai beau tendre l’oreille, je n’ai pas entendu leurs voix.

Je me tourne alors vers l’opposition –elle n’est pas exempte de reproches. Loin s’en faut ! Moi non plus d’ailleurs. Mais pour ne pas trop encombrer mon propos, je m’en vais exposer directement mes suggestions. La question que j’essaie de résoudre et de savoir ce que l’opposition peut faire pour crédibiliser les élections. Crédibiliser les élections, c’est faire en sorte que le président sortant puisse être sanctionné, positivement ou négativement, sur la base de son bilan et non parce qu’il aura manqué de concurrents de poids.

La réaction la plus désolante de certains ténors de l’opposition c’est de se réjouir d’avoir passé le filtre des parrainages alors que tous, ceux qui ont franchi l’étape tout comme les recalés, dénoncent l’opacité du processus d’examen des parrainages et les incohérences dans les résultats que leur a fournis le Conseil constitutionnel. Eux tous ont le sentiment –largement partagé au sein de la population—que Khalifa Sall et Karim Wade font l’objet d’une instrumentalisation de la justice pour les écarter de l’élection présidentielle.

Imaginez maintenant ce qui pourrait advenir dans les prochains jours. Il ne reste plus que six candidats pour faire face au président sortant. Parmi eux, Khalifa Sall et Karim Wade qui vont très probablement être déclarés non éligibles. D’après le candidat Sonko, des tractations seraient en cours pour l’exclure de la Présidentielle – et le fait qu’il actuellement l’objet d’une vaste campagne de dénigrement donne du crédit à ses craintes. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, à l’arrivée, il pourrait donc y avoir seulement trois candidats face au président sortant. Puisqu’il faut s’attendre à tous les scénarios, le Conseil constitutionnel pourrait, le 20 janvier, déclarer que seuls deux seuls candidats peuvent participer à l’élection présidentielle : un candidat de l’opposition et le président sortant – évitant ainsi le scénario tant redouté du deuxième tour !

Qu’il y ait un, deux, trois ou quatre candidats de l’opposition arrivant à franchir les multiples écueils avant d’avoir de droit de s’adresser aux sénégalais pour solliciter leurs suffrages, l’attitude la plus logique c’est que le futur ou les futurs rescapés mettent leur candidature au service de tous les autres, soient les candidats de leurs propres militants et parrains mais aussi les candidats des recalés et ceux qui soutiennent ces derniers. Il est important d’éviter de donner l’impression que ce sont les « défaits » (ceux dont les candidatures ont été rejetées) qui se rallient aux « victorieux » (ceux dont les candidatures ont été acceptées par le Conseil constitutionnel). If faut que les deux camps convergent vers un objectif commun.

Quels peuvent être ces objectifs communs qui permettent une forte alliance pour la refondation de la gouvernance au Sénégal ? Je vois trois types de mesures qui peuvent faire l’objet de consensus : celles à mettre en œuvre durant la campagne et le jour du scrutin ; celles à mettre à mettre en œuvre immédiatement en cas de victoire d’un des candidats de l’opposition ; et celles à mettre en œuvre au cours du quinquennat subséquent.

MESURES AVANT ET PENDANT LES ELECTIONS :

• Constitution de coalitions autour des candidats de l’opposition qui seront finalement retenus pour se présenter aux élections ;

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• Consensus autour de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en cas de victoire d’un des candidats de l’opposition et autour des éléments prioritaires de l’agenda du gouvernement d’union nationale – éléments à prendre en compte dans les programmes des différents candidats ;

• Mutualisation des efforts et minimum de coordination dans les stratégies de campagne ;

• Répartition des tâches entre coalitions et candidats afin d’assurer un maillage adéquat du territoire, et une présence de l’opposition dans les différents bureaux de vote le jour du scrutin.

MESURES IMMEDIATES EN CAS DE VICTOIRE D’UN CANDIDAT DE L’OPPOSITION :

• Mandat unique de cinq ans pour le futur président. Il s’agit pour chaque candidat de l’opposition de s’engager à ne servir que pour un mandat unique en cas de victoire. A la fin de ce mandat unique, il se retire de la politique et va jouir, pour le restant de ses jours, du statut d’ancien chef d’Etat avec tous les honneurs qui vont avec, sans compter le rôle qu’il pourrait jouer à l’échelle internationale. C’est le « tedd ba faww », tout en ayant son nom inscrit en lettres de noblesse dans l’histoire du Sénégal et de l’Afrique. Pourquoi une suggestion aussi radicale ? Eh bien, c’est simplement pour un besoin de cohérence. Si on considère qu’on est devenu Président à l’issue d’un processus qui a injustement exclu des prétendants dont certains sont devenus vos alliés, une règle élémentaire d’élégance est de vous considérer comme un Président de transition dont le rôle est de faire en sorte que les élections futures soient libres et inclusives.

• Restauration des droits civiques et politiques de Karim Wade et Khalifa Sall. Une fois élu, le nouveau président s’engage à faire sortir Khalifa Sall de prison, permettre à Karim Wade de rentrer dans son pays et engager immédiatement la procédure de leur amnistie totale.

• Mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Le futur président s’engage à mettre en place un GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE, comprenant bien entendu la coalition gagnante, les autres coalitions de l’opposition mais ouvert aussi à la société civile et même à la coalition actuellement au pouvoir.

• Restitution des cautionnements versés par les candidats. La nouvelle équipe dirigeante devra, en toute logique, ordonner la restitution à chaque candidat à la candidature (aux candidats de l’opposition tout comme au Président sortant) du montant du cautionnement qui était versé.

• Destruction des fiches de parrainage. Une des mesures urgentes et prioritaires consiste à ordonner la destruction de toutes les fiches et toutes les informations collectées relatives au parrainage. Vous rendez-vous compte, les opinions politiques (préférences pour tel ou tel candidat ou parti politique) de près de 5 millions de citoyens sénégalais (les 2,7 millions de parrains déclarés par la coalition au pouvoir, et au moins autant pour la trentaine d’autres candidats) circulent dans les allées du pouvoir, aux sièges des partis politiques et ailleurs. Ces informations ne sont rien moins qu’un « fichage politique ». Et il semble que les représentants de certains des candidats ont non seulement débarqué dans les domiciles de paisibles citoyens pour solliciter le parrainage de leur candidat, et ont aussi rempli des fiches aussi bien pour ceux qui leur ont accordé leur parrainage que pour ceux qui ont refusé de le faire. L’existence de telles fiches est un grand danger pour la démocratie et les droits de l’homme, et il faut s’en débarrasser au plus vite. Ces fiches doivent non seulement être détruites, mais il convient aussi de criminaliser toute utilisation future de leurs contenus – à fortiori à des fins de discrimination (positive ou négative) à l’endroit des citoyens.

• Réconciliation de la nation. Le futur président et ses alliés devront pacifier l’espace politique, réconcilier les acteurs politiques et, en conséquence, exclure toute idée de revanche des vainqueurs sur les vaincus.

AGENDA PRIORITAIRE DU GOUVERNEMENT D’UNITE NATIONALE. Les points suivants pourraient figurer en haut de l’agenda du gouvernement d’union nationale à mettre en place :

Blindage de la gouvernance politique. Il s’agit de doter notre pays d’un système électoral renforcé, avec des règles du jeu inclusives, impartiales et transparentes. Ceci pourrait nécessiter la reprise de l’ensemble du processus de confection des cartes d’identité et d’électeurs ; l’audit complet du fichier électoral et de l’administration des élections ; l’encadrement du financement des campagnes électorales, etc., sur la base de quoi un nouveau code électoral consensuel devrait être adopté. Le blindage de la gouvernance implique aussi : (a) le rééquilibrage des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire (prenant en compte la nécessité de l’indépendance de la justice) ; (b) la reconnaissance de l’importance du rôle de la société civile et celui de la presse, qui doit être une presse libre ; (c) le renforcement du professionnalisme et de la neutralité politique de l’administration publique ; (d) la remise en ordre de la gouvernance des partis politiques (les modalités de fonctionnement des partis politiques et leur financement doivent être mieux encadrés).

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Mandat présidentiel unique d’ici 2050. Il s’agit ici d’explorer la possibilité d’un consensus autour d’un mandant unique de 7 ou 8 ans pour le président de la République – au moins jusqu’en 2050, afin de permettre la mise en œuvre de réformes courageuses, sans calculs politiques. Ceci permet d’éviter le syndrome du 2ème mandat. L’obsession d’un 2ème ou 3ème mandat explique en grande partie pourquoi des réformes prioritaires mais potentiellement impopulaires sont souvent abandonnées. Elle explique aussi beaucoup des manipulations des règles du jeu démocratiques (la constitution, le code électoral, etc.) auxquelles nous assistons depuis l’indépendance. Pourquoi 2050 ? Eh bien, on assume ici que dans 35 ans, avec un taux croissance économique 10% par an et un ralentissement du taux de croissance de la démographie, le PIB par habitant du Sénégal (aujourd’hui autour de 1.000 USD) pourrait atteindre ou dépasser 15.000 USD, c’est-à-dire le niveau actuel de la République Tchèque, et double de celui de la Chine Populaire. Avec l’amélioration du niveau de vie et du niveau d’éducation de la population, le pays devrait être mieux préparé pour une nouvelle étape dans le processus démocratique.

Autres domaines devant être dans l’agenda prioritaire du future quinquennat : la question de la suppression ou de l’encadrement des fonds secrets appelés parfois fonds spéciaux, fonds politiques, etc. ; les modalités et le timing de la dissolution du parlement et l’organisation de nouvelles élections nouvelles législatives (à temps opportun) ; la nécessité ou non de maintenir, fusionner ou dissoudre des organes tels que le Sénat, le Conseil Economique e Social, le Haut Conseil des Collectivités Locales, etc. ; la nécessité de maintenir, réformer, dissoudre ou fusionner les organes de contrôle des dépenses publique et de lutter contre la corruption.

Le système démocratique sénégalais –tel que nous l’avons connu jusqu’à présent arrive à son terme le 24 février 2019. Cette date –ou deux semaines plus tard dans l’hypothèse d’un deuxième tour— est un point de ramifications, d’où partent plusieurs branches ou plusieurs voies pointant vers des directions différentes. Si plusieurs de ces voies mènent vers des lendemains incertains, il en existe une conduisant à la mise en place d’un système démocratique renforcé et qualitativement supérieur à ce que nous avons connu jusqu’ici. Et nous devons tout faire pour que notre navire emprunte cette dernière voie.

Les conditions sont réunies pour que l’on adopte la sage stratégie du hérisson. Lorsqu’il sort de son nid et se rend compte d’un danger, comme la présence de prédateurs, eh bien le hérisson se recroqueville et dresse ses épines. Avec les découvertes de gaz et de pétrole, de grands prédateurs rodent autour du Sénégal. Pendant cinq années de gouvernement d’union nationale, le Sénégal ne va pas et ne devrait pas se recroqueviller, mais devrait commencer par observer un moratoire dans la signature de contrats de concession de gaz et pétrole, examiner en profondeur et tirer les enseignements de ce qui a été fait jusqu’ici, exiger la renégociation de contrats lorsque cela est justifié. En même temps, le pays devrait se doter d’épines acérées à même de le protéger contre les pilleurs qui accourent. Ces épines sont : une gouvernance forte, une exigence de redevabilité à tous les niveaux de responsabilité, un pouvoir législatif qui contrôle l’action gouvernement, un pouvoir judiciaire indépendant, une administration performante, des structures efficaces de lutte contre la corruption, une sécurité intérieure et extérieure renforcée, une presse libre, une société civile vibrante.

On le voit donc, la situation politique actuelle du Sénégal inquiète. Mais, aussi paradoxale que cela puisse paraître, elle offre une formidable opportunité de préserver et renforcer l’unité nationale, protéger et perpétuer l’héritage démocratique du Sénégal, et assurer le blindage de la gouvernance politique, sociale et économique du pays et le préparer ainsi à l’ère du pétrole et du gaz. L’opposition a un rôle historique à jouer. Elle peut aider notre pays à saisir cette opportunité et emprunter la voie de la refondation de notre système démocratique, de la bonne gouvernance de nos ressources naturelles et de la préservation de notre unité nationale. Pour y jouer ce rôle, il lui fait être plus stratégique dans sa démarche et mieux organisée. Ses leaders doivent mettre avant l’intérêt national, travailler main dans la main et, si nécessaire, accepter de sacrifier les ambitions personnelles.

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