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Faire De Dakar Une Ville Saine, Durable Et RÉsiliente

Faire De Dakar Une Ville Saine, Durable Et RÉsiliente

Enjeux2019Comment assurer la transition vers un nouveau modèle de développement, la recherche de formules innovantes pour faire de Dakar une ville durable, résiliente, vivable en somme… ?

Voilà, ce à quoi, les décideurs publics sont attendus. Et, face aux mutations qui s’accélèrent, il est urgent de trouver des réponses à toutes ces problématiques relevant du mieux-vivre ensemble.

Le Sénégal vit une période charnière de son histoire économique, avec le passage d’un pays à économie faible vers un pays minier, riches en ressources naturelles diverses et qui devrait donc voir sa structure économique substantiellement transformée. Cette nouvelle donne devra être compatible avec une exigence de développement durable.

La première de cette orientation durable est de lutter contre la macrocéphalie de Dakar, qui n’a de cesse favoriser le phénomène de l’exode de rural. Cela demeure une urgence pour asseoir une politique de développement national équitable et soutenable. Car notre pays fait face à des inégalités persistantes. Dakar avec seulement 0,3% du territoire, abrite près de 23% de la population totale soit 3,5 millions d’habitants qui occupe 550 km2, pour une population qui croit de 100 000 habitants par année. Nos politiques publiques doivent tendre à la valorisation des richesses de chaque région afin de fixer les populations dans leurs bassins de vie respectifs en prenant en compte l’enjeu écologique.

– Macrocéphalie de Dakar et enjeux de mobilité urbaine –

Cette macrocéphalie endémique circonscrit l’activité économique dans la région de Dakar, avec le regroupement sur ce territoire de 70% du parc industriel et 70% du parc automobile. En effet sur un parc de 556 000 véhicules qui circulent au Sénégal, les 380 000 sont immatriculés à Dakar, autrement dit 2 voitures sur 3 sont censées rouler sur la presqu’ile du Cap-Vert, soit 681 véhicules par Km2 au moment ou l’intérieur du pays représente seulement 1,01 par Km2 de véhicules. Et, chaque année, ce chiffre augmente en moyenne de 10%, source d’embouteillages (un dakarois perd en moyenne 20 heures dans les transports) et de pollution.

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L’Etat du Sénégal a entrepris une politique de renouvellement du parc automobile avec l’arrivée des bus Tata et l’acquisition de nouveaux bus pour la société de transport public Dakar Dem Dikk qui assure maintenant la desserte de certaines régions.

Mais pour aller effectivement vers une capitale durable et vivable, l’Etat doit s’orienter vers des moyens de transport de masse et adaptés à la protection de l’environnement. Le Train Express Régional (TER) pour 115 000 mille passagers/jour et les Bus rapide transit (BRT) qui vont quitter la banlieue de Guédiawaye pour 300 mille passagers/jour pour rallier la gare de Petersen en centre-ville de Dakar en phase de projet, participent de cette politique qui devra être accompagnée de véritable étude d’impact environnemental.

Une ville vivable consiste aussi à promouvoir un urbanisme plus dense et orienté vers les modes actifs de transport avec des techniques d’informations et de communication bien étudiées pour gérer en temps réel l’optimisation des flux et la gestion des infrastructures.

– Assainissement et cadre de vie –

Les Dakarois font face à des défis majeurs relatifs à un aménagement urbain qui permette de lutter définitivement contre les inondations qui gangrènent un pays en manque de réseau de drainage des eaux pluviales. En outre, selon les chercheurs sur la question, les risques d’inondation, notamment dans les grandes villes, devraient s’accentuer avec le réchauffement climatique.

Il s’y ajoute l’érosion côtière, qui peut entraîner des vulnérabilités sociales, économiques et environnementales, notamment avec l’avancée de la mer qui menace de rayer une partie considérable de notre patrimoine historique de la carte du pays, notamment dans la vieille commune de Rufisque.

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Même s’il faut reconnaître les mesures de refonte du réseau d’assainissement du Sénégal prises par l’Office nationale d’Assainissement du Sénégal (ONAS), il n’en demeure pas moins que l’accès à un cadre de vie adéquat et sain reste éloigné des Sénégalais.

Par exemple, la situation de la baie de Hann, avec un niveau de pollution considérable, du fait notamment du déversement des eaux usées industrielles devraient davantage alerter nos candidats à la présidentielle. 

Enjeux2019

Khadim Fall est journaliste diplômé du Cesti. Également titulaire d’un diplôme en droit public, option Relations Internationales, il est web éditeur au journal en ligne teranganews.sn du groupe Sahara Médias.







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