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Momar Seyni Ndiaye Du Soleil Redevient Momar Seyni Ndiaye À Seneplus

L’AMI MOMAR – Il y a sept ans environ, je suis en pleine conversation dans le bureau de mon ami Mamadou Oumar Ndiaye (MON) que je n’avais pas vu depuis une bonne vingtaine d’années. A lui, le patron de l’excellent quotidien Le Témoin, encore un hebdo à l’époque, je viens présenter le projet SenePlus.com et lui proposer une collaboration comme je l’ai fait avec d’autres éditeurs de la presse professionnelle et indépendante. Alors que nous mettions au point les détails de notre collaboration, au détour d’une réflexion je l’interpelle :

– Mon cher MON, tu as dans ta rédaction deux analystes d’exception que je lis régulièrement avec un intérêt tout particulier.

– Lesquels, me demande-t-il ?

– Un certain Aly Samba Ndiaye et l’autre s’appelle Serigne Saliou Guèye

– Serigne Saliou est en effet excellent mais c’est un jeune que tu ne connais certainement pas. Aly Samba Ndiaye par contre, je peux te dire de suite que tu le connais très bien. 

– Vraiment ?

– Oui, tout à fait

Intrigué, je lui demande de me confirmer si la belle signature Aly Samba Ndiaye cachait le pseudo d’un ami commun.

– Oui, Aly Samba Ndiaye, c’est Momar Seyni.

Et comme par extraordinaire, dans les minutes qui suivirent, mon vieil ami du Soleil entra dans le bureau de MON. Lui, Momar, cela faisait plus de trente ans que nous ne nous étions pas vus. Je l’avais bien connu au Soleil quand moi, entre deux projets avant la création d’un business dans le cadre de la fameuse « opération maitrisard », à la demande de Bara Diouf, patron du Soleil à l’époque, j’étais pigiste au desk national alors que Momar était déjà un grand journaliste avec une signature connue et reconnue. Il était l’adjoint du chef du desk étranger, à l’époque Hamadoun Touré qui plus tard deviendra ministre de la Communication au Mali, son pays d’origine.

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Le reste de l’histoire des retrouvailles dans le bureau de MON, je laisse Momar Seyni lui-même le raconter dans l’article de SenePlus ci-dessous que nous avions publié le 17 août 2013 sous la plume de notre rédacteur en chef de l’époque, Ibrahima Fall, devenu depuis quelques années, directeur de la rédaction de Seneweb.

Nous avons gardé la photo et le titre original de l’article et avons décidé de n’apporter aucune correction à l’article que nous publions à nouveau dans son intégralité. Vous pouvez retrouver la publication originale en cliquant ici.

En souvenir de Momar !

René Lake

rlake@

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Ancien grand reporter au Soleil, Momar Seyni Ndiaye anime désormais une chronique à SenePlus.com. Il va signer par son nom. Une première depuis son départ dudit journal en 2000.

Momar Seyni Ndiaye a quitté Le Soleil en 2000. Depuis son départ du journal où il a effectué toute sa carrière au Sénégal, il n’a plus jamais utilisé son nom pour signer des articles de presse. Son «label», il avait décidé de le protéger. Jalousement. Collaborant avec un grand hebdomadaire de la place sous un pseudonyme. Lequel est devenu au fil de ses apparitions aussi suivi que son vrai nom lorsqu’il était grand reporter à «l’Astre de Hann». Pour SenePlus.com où il va désormais publier deux à trois fois par semaine une chronique, Momar Seyni Ndiaye renoue avec sa signature.

Pourquoi SenePlus ? L’intéressé jure que c’est « tout simplement par amitié pour René Lake, l’administrateur du portail d’information ». « Il est le premier à m’avoir proposé de travailler sur un site. J’ai beaucoup hésité, mais lorsque j’ai visité le portail, je me suis dit que ça cadrait avec ma façon de voir le journalisme. J’ai alors décidé de travailler avec lui et, pour la signature de la chronique, d’utiliser mon vrai nom pour la première fois depuis mon départ du Soleil. »

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Momar Seyni Ndiaye révèle avoir reçu de la direction de SenePlus l’assurance de pouvoir travailler sur tous les sujets de son choix, « sans aucune restriction ». Il compte, cependant, privilégier la politique, l’économie et les questions d’eau et d’assainissement, un domaine où l’ancien directeur de la communication du Sones dispose d’un solide background. A propos du ton à employer dans ses chroniques, l’ancien rédacteur en chef politique du Soleil se dit également rassuré.

« Sortir de la presse à papa »

Il ne saurait en être autrement pour ce journaliste réputé « absolument libre ». Une liberté, confie-t-il, qui lui a causé « beaucoup de problèmes » avec tous les directeurs qui se sont succédé au Soleil. Une liberté qui l’avait poussé, « pour des raisons personnelles », à décliner un prix du meilleur journaliste de presse écrite, obtenu en 1991 pour deux articles. Un sur la journée continue et un autre sur le parc de Hann.

Cette même liberté de ton lui avait aussi coûté un poste à Jeune Afrique. C’était en 1985. Momar Seyni Ndiaye, qui suivait en France un 3e cycle en communication et sciences politiques, cumulait en même temps les fonctions de correspondant du Soleil à Paris et de journaliste freelance à l’hebdomadaire panafricain.

Suite à un papier qui pointait les contradictions de la démocratie sénégalaise, avec notamment l’absence d’une presse privée libre et officiellement reconnue, Mohamed Seydina Ndiaye (son pseudo à l’époque) avait suscité l’ire de Djibo Leyti Kâ, alors puissant ministre des Affaires étrangères.

A en croire l’ancien chef des services politique et éducation du Soleil, il fut obligé de plier bagage lorsqu’il était passé outre la recommandation des dirigeants de JA, en refusant de produire un papier qui « faisait l’éloge de Djibo Kâ », histoire de réparer le crime de lèse-majesté qu’on lui attribuait.

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Bye bye JA, retour à « l’Astre de Hann » en 1991. En 2000, il met « une parenthèse » sur sa carrière de journalisme et prend la direction de la communication de la Sones. Poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 2012.       

A 61 ans, Momar Seyni Ndiaye du Soleil redevient Momar Seyni Ndiaye à SenePlus. Une première expérience dans la presse en ligne qui le motive. Pour autant, il ne croit pas à la mort immédiate de la presse papier. Il dit : « Depuis dix ans, on parle de la disparition du papier. Je crois qu’il tiendra le coup 25 à 30 ans encore. Après, ce sera hypothétique. »

D’ici là, le journaliste invite ses pairs à « sortir de la presse à papa » par la mise en place d’entreprises de presse viables et une bonne formation des professionnels des médias, notamment.







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