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Incohérence Et Inconséquence, Maladies Infantiles De L’opposition Sénégalaise

L’opposition sénégalaise souffre terriblement d’un déficit chronique de cohérence et de conséquence, tant dans son discours que dans son action de tous les jours.

Depuis 2012, date d’arrivée de Macky Sall au pouvoir, l’opposition n’arrive pas à produire un discours cohérent ou à adopter une attitude conséquente, face aux actions réfléchies et planifiées du camp d’en face, la majorité présidentielle. Animée par un homme, en rupture de ban avec les options fondamentales de la société sénégalaise (Idrissa Seck), lui-même secondé par une bande de néophytes en politique (Ousmane Sonko, Pr Issa Sall et Me Madické Niang), l’opposition se trompe depuis 2012 dans toutes ses options stratégiques et tactiques. Elle a mené une campagne, tambour battant, contre le « Oui » au référendum de mars 2016, à l’arrivée, le « Oui » obtient 62, 54% des suffrages exprimés. Les législatives de 2017 furent un autre enjeu, que cette opposition a aussi perdu, 49, 47% pour la coalition présidentielle de Bennoo Bokk Yaakaar. A l’époque, l’opposition dite, radicale battait campagne sur la probabilité d’une cohabitation, alors que la constitution sénégalaise n’oblige pas le président de la république de choisir un Premier ministre de l’opposition, même au cas où celle-ci réussissait à obtenir une majorité à l’Assemblée. Victime d’une investiture à l’emporte-pièce, l’opposition dite, radicale avait fini par éclater en plusieurs morceaux avant le scrutin du 30 juillet 2017. Résultat, elle fut laminée par la coalition au pouvoir, à cause notamment de ses multiples errements et incohérences. En février 2019, l’élection présidentielle fut un nouveau tournant majeur dans la vie de la nation sénégalaise. Dans cette perspective, l’opposition comptait dans ses rangs, deux anciens premiers ministres (Idrissa Seck et Hadjibou Soumaré) et un ancien Président de l’Assemblée nationale (Pape Diop), sans compter de jeunes populistes, initiés aux secrets de l’Administration sénégalaise (Ousmane Sonko notamment), d’anciens ministres et des professeurs d’université (Malick Gakou, Pr Issa Sall, Amsatou Sow Sidibé et Me Madické Niang). La fatidique épreuve du parrainage a laissé en rade, la majorité des prétendants, qui se sont joints à la bande des « 4 » mousquetaires rescapés, pour former la Coalition des 27. Ils prétendaient alors, que le candidat Macky Sall, n’allait pas battre campagne ! Au finish, le candidat de BBY a parcouru plus de kilomètres que chacun des 4 candidats de l’opposition. Les résultats sortis des urnes, traduisaient exactement le rapport de force sur le terrain politique : 58,26 % pour le président sortant, moins de 42% pour ses « 4 » adversaires réunis.       Au lieu de féliciter le vainqueur, les mauvais perdants, versent dans une politique de l’autruche. Les résultats qu’ils contestent, leur servent -curieusement- de base de « légitimité« , pour établir une nouvelle hiérarchie au sein de l’opposition.

Plus de deux mois, après la publication des résultats officiels, La coalition Idy 2019, nous surprend, avec la sortie d’un « livre blanc », truffé d’assertions aussi bien légères que mal fondées. Un vrai jeu d’amateur, pour un ancien candidat à la présidentielle, en quête d’un crédit de confiance à jamais perdu. Les départs successifs de ses plus proches collaborateurs, en disent long sur son incapacité à manager un petit groupe d’hommes, a fortiori, un peuple entier. En réalité, Idrissa Seck appartient désormais au passé, n’en déplaise à ses alliés encombrants : Mamadou Diop Decroix (AJ) et Mamadou Lamine Diallo (Tekki).  Dr Abdou Rahmane Diouf son désormais ex-Porte-parole, leur a pourtant montré la voie à suivre, en allant chercher ailleurs.

A LIRE  LE NAUFRAGE DU COMCHEF

Mon ami Dr Lamine Ba a révélé aux Sénégalais qu’Idrissa Seck, qui avait naguère dit publiquement, que le jour où il aura l’âge du prophète de l’Islam-Psl-(63 ans), il ne briguerait plus de mandat présidentiel, rumine toujours des ambitions présidentialistes.  Dr Lamine Ba vient de l’exonérer, en passant, du péché de « Wax Waxeet », en proclamant haut et fort, « qu’Idrissa Seck pourrait bien se représenter à la Présidentielle de 2024 » ! Or, en 2024, M. Seck sera âgé de 65ans. Le Secrétaire général du Parti Reewmi enfonce le clou en annonçant, sans sourciller « qu’Idrissa Seck allait supprimer le poste de Président de la république, s’il était élu le 24 février dernier » ! Pourtant, ce dernier n’en a jamais fait cas durant la campagne électorale. Au même moment, il reprochait au président Macky Sall, d’avoir voulu supprimer le poste de Premier ministre, sans en avoir parlé durant la campagne !

Le vote sur le projet de loi, consacrant le vœu du Président Sall a pourtant révélé une nouvelle donne politique d’extrême importance : 124 députés ont voté pour le projet, 7 voix contre et 7 abstentions. L’opposition est maintenant divisée en 2 camps, de forces-sensiblement-égales. A l’opposé, le camp de la majorité, reste plus que jamais soudé, derrière leur leader Macky Sall. C’est que, l’incohérence et l’inconséquence d’une opposition tatillonne, ont fini par fédérer les forces vives de la nation, autour du Président Macky Sall, jugé plus clairvoyant, mais surtout plus pragmatique.

Mouhamadou Bamba Ndiaye

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