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Ce Soir, On Gagne Ou On Gagne

C’était écrit que l’équipe nationale de football allait diviser les sénégalais entre ceux qui sont des éternels croyants, ici supporters, et ceux qui n’y croient que quand ça marche : leur passion ne se nourrissant que de succès.

Cette deuxième catégorie est composée de ceux qui, au début de chaque compétition, se promettent de ne même pas « perdre » leur temps pour les Lions.

Mais sitôt dit, il n’en faut pas plus qu’une première victoire fut-elle contre une modeste équipe de Tanzanie, pour qu’ils se mettent à rêver à nouveau, enterrant leur promesse d’un mois sans CAN.

Au match 2, nos amis les « passionnés » sont en 1ère ligne, une journée de travail de perdue : c’est ca aussi être passionné.

Au bureau ils ont entrainé tout le monde à parler foot, avec un harcèlement qui frise le terrorisme.

Uu petit but et une défaite, aux allures d’alerte pour ceux qui y ont cru dès le début et rien de grave donc, et pour la catégorie de passionnés genre « footix », c’est déjà le temps des regrets, du genre « gnii, diarouniouko ».

On dirait d’ailleurs que leur enthousiasme porte la poisse.

Et puis il y a ceux qui aiment scruter le ciel en cherchant les signes d’avant match. Les superstitieux qui voudraient que tout soit comme au 1er match.

Et donc, ils fouillent dans leurs souvenirs pour tout refaire pareil que le jour du premier match avec le succès au bout.

Réveil à la même heure, ils essaieront de se souvenir du petit changement de trajet qu’ils avaient fait ce jour là pour éviter les embouteillages.

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Tant pis si le trafic est moins dense aujourd’hui, ils allongent quand même le trajet.

Ils vont même chercher à reproduire une petite dispute qui les avait opposé à quelqu’un dans la circulation. S’il n’y a personne pour les chauffer, gare à vous . . . pardon Madame, ce n’est pas du sexisme que ca tombe sur vous mais souvent c’est un comportement de mec et cela vous honore de ne pas être de cette catégorie de passionnés sans contrôle.

Evidemment que notre passionné, fou à lier, va remettre le même survêtement, le porte-bonheur, tant pis s’il n’est pas lavé et dégage encore la transpiration créée par l’euphorie du premier match.

Tout ca, c’est écrit . . .

Permettais que je me risque à écrire la suite.

Je vous le confesse et je n’en suis pas fier . . . je suis de la catégorie des passionnés fous pour qui pendant 90mns, tout s’arrête.

Encore que moi, je sais attendre le coup d’envoi. Quand même !

Ah, la suite . . .

Je ne la vois autrement qu’avec cette formule que j’emprunte au président Laurent Gbagbo dont la langue à fourché en voulant prédire l’issue d’un scrutin présidentiel : ce soir, on gagne ou on gagne. Donc, dans tous les cas, on gagne.

J’ajouterais avec ou sans la VAR, finalement même avec un cadeau de l’arbitre je veux bien. On dira que ca fait partie du jeu. Tant que le gain est pour nous.

C’est écrit d’avance que ce soir on sera les meilleurs.

A-t-on seulement le choix ?

Croyez bien que ce n’est pas qu’une simple méthode Coué pour nous convaincre que ça va le faire.

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C’est écrit que ca va passer et qu’on va se remettre à rêver !

Toutefois, et ça aussi c’est bien, et ce n’était surtout pas écrit d’avance . . .

Pour une fois on a l’impression que le foot n’a pas enterré ou fait oublier le difficile quotidien du goorgoorlou.

Entre les affaires scabreuses du pétrole et les prix du carburant qui flambe et qui consument jusqu’à la baguette de pain que les boulangers ont décidé de nous faire payer chèrement.

Ce n’était surement pas prévu aussi que quand le procureur a ouvert sa « mosquée » et demandé à ceux qui font confiance à leur voix de venir faire l’appel à la prière, il n’avait pas prévu que l’Imam Abdou Latif, Coulibaly celui là, se presserait pour diriger la prière.

He ho Latif, on a juste dit de faire l’appel à la prière, pas de la diriger : n’est pas Imam qui veut. Quand même !

Et pour le coup, les tartuffes, les faux dévots et autres tartempions peuvent continuer à invoquer Dieu, mais juste pour les Lions. 

Il y a longtemps que Allah ne se mêle plus de nos affaires ici.

Alors que personne n’espère qu’on se résigne à confier le sort des délinquants à col blanc au bon Dieu : « Kenn douffi bayi affaire bi, walla dilééne bayyi ak Yallah » : ce serait trop facile !







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