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Une Victoire Se Crée D’abord, On L’arrache Ensuite

Une Victoire Se Crée D’abord, On L’arrache Ensuite

Une victoire se crée. D’abord ! On l’arrache ensuite. Je ne sais pas où est-ce que je suis allé chercher ça ! Dans mon inconscient certainement. Faudrait que je replonge peut-être dans les délires du père de la psychanalyse, Sigmund Freud, pour affiner l’approche, m’inoculer une bonne dose thérapeutique du moi, d’abord, avant de me défaire, enfin, de ce trop prétentieux surmoi, cultivé dans le jardin de mes idéalisations. 

Candides, nous ne le sommes plus. Alors, pourquoi diable sommes-nous sortis, fiers de nos Lions, pour nous fêter ? Aliou Cissé et ses boys ont-t-ils fait le job ?

Ou sommes-nous si résignés à nous célébrer et dévoiler ainsi à la face du monde l’expression achevée d’un malaise profond dont il faut aller chercher en nous et en notre quotidien les causes tout aussi profondes ? 

Car rien dans cette expression progressive et contagieuse n’est assez superficiel pour s’éteindre telle une étincelle dans un feu d’artifice ! 

Avec nos Lions, nous avons perdu la finale de la CAN. 

Tout le monde l’a vu. Tout le monde le sait. Alors pourquoi s’en moque-t-on, aussi chichement, au point de nous offrir les rabat-joie de sociologues et autres psychologues ? 

Ou alors, est-ce un besoin de faire savoir à qui veut voir, ou entendre, qu’il est né ce samedi 20 juillet 2019 à Dakar, grâce au père fondateur, la bande à Sadio Mané, un peuple de jeunes décidés et déterminés à prendre en main leur rêve, quand bien même il leur serait confisqué, ailleurs ou … ici ! 

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L’image est trop forte pour qu’on ne s’arrête pas sur cette horde mortifiée, mais assez ordonnée, pour porter à bout de bras, son désir ardent d’un Sénégal de victoire. 

Quelque chose de fataliste est mort, avec cette défaite des Lions face aux Fennecs d’Algérie, ce vendredi 19 juillet 2019 au Caire, et avec, la tristesse nationale, de laquelle se sont libérés les jeunes Sénégalais, pour partager et peut-être dicter leur perception. Dire leur vérité. Du genre qu’on ne leur arrachera plus leur rêve. 

En mode Basta ! 

Quand on sait que la jeunesse, l’âge de tous les possibles, n’est pas qu’une classe d’âge et que celle sénégalaise n’échappe pas à la règle. Qu’à l’instar de ses pairs africains, elle vit de rêves, dans son monde d’innocences. Qu’elle s’amuse, mais s’oppose aussi à sa propre société, en réaction à ses propres valeurs, surtout si celles-ci prétendues généreuses, solidaires, ne sont que façades et loin de celles qu’elle vit au quotidien. 

C’est peu de croire, que la jeunesse n’a eu envie que de dire combien elle a soif d’un Sénégal nouveau, inventif, producteur de cette énergie vitale dont elle a besoin, et enfin réalisateur de ses rêves, jusqu’à ceux de sa grandeur. 

Même si la jeunesse ne sait pas encore que le Sénégal de ses rêves n’est en fait que l’ancien, dans un moule nouveau. Mais ce Sénégal là, c’est à nous, la génération qui précède, de le construire et de le lui léguer. Une autre histoire et pas seulement de la philo ! 

D’ici là, Marhaban Algérie. Tu as eu ta Coupe. La CAF, comme d’habitude, a ses arbitres. Et nous autres Sénégalais, nous avons le foot, et ça personne ne peut nous l’enlever, qu’il vente ou qu’il pleuve. Inondés ou pas !

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Joummah Moubarrack et bon week-end à tous !







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