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Affaire Karim Wade, Avons-nous ÉtÉ DupÉs ?

Affaire Karim Wade, Avons-nous ÉtÉ DupÉs ?

La lumière se fait peut-être sur les véritables raisons des retrouvailles entre le Président Macky Sall et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, si l’on s’en tient à une partie de la teneur des échanges, les 14 et 15 octobre à Genève au Haut Commissariat des droits de l’homme (HCDH) des Nations-Unies, entre la Délégation sénégalaise conduite par M. Samba Ndiaye Seck, Directeur de cabinet du Secrétaire d’État auprès du Gardes des sceaux, ministre de la justice, chargé de la Promotion des droits humains et de la bonne gouvernance, et le Comité des droits de l’homme, en présence de Mme Fatou Gaye , ministre-conseillère à la Mission permanente du Sénégal auprès des Nations Unies à Genève, à l’occasion de l’examen du rapport soumis par le Sénégal au tire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Et s’il y avait eu des manoeuvres avec au bout du fil des Sénégalais et pas des moindres menés en bateau ! La question se pose quand on sait que le Sénégal savait très bien à quels termes d’échange s’attendre de cette rencontre qui tourneraient autour de questions dans l’attente de réponses appropriées, dont des recommandations relatives à M. Karim Wade et datant de 2018 

Et pour cause, la Délégation sénégalaise indique lors de ces rencontres à Genève, que concernant Karim Wade, « le Sénégal avait reçu en octobre 2018 de la part du Comité une notification de constatation comprenant trois recommandations ».  

La première recommandation évoquant « la détention arbitraire de l’intéressé et demandant qu’il soit libéré ».  

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Et l’on apprend que c’est sur « sur la base de cette première recommandation »,qu’un décret de grâce a été signé par le Président de la République, a fait valoir la délégation« . Une information de taille !

Quant à la deuxième recommandation, elle « demandait une réparation pour la personne concernée ». Pardi ! Mais le meilleur est à venir. La Délégation sénégalaise de répondre sur ce point, que « les autorités sénégalaises sont prêtes à accorder une réparation et, à cette fin, à actionner une procédure afin de déterminer le préjudice subi ».

Il y a mieux et on ne rêve pas ! La Délégation sénégalaise « fait observer que, depuis sa libération (celle de Karim Wade), l’intéressé ne s’est pas rapproché de la juridiction compétente puisqu’il ne vit pas au Sénégal ». 

On n’est pas sorti de la torpeur, puisque que considérant la troisième recommandation du Comité des droits de l’homme formulée, rappelons le en octobre 2018, « évoquait le droit à un recours effectif quant à l’examen sur le fond ».  

Réponse de la Délégation sénégalaise sur ce point : « le Sénégal est de la nécessité de revoir et de modifier l’ensemble des juridictions qui ne prévoient pas de recours. »

Et bien entendu, un membre du Comité des droits de l’homme de relever que « la grâce octroyée à M. Wade n’allait pas dans le sens de la constatation du Comité car elle n’annule pas la condamnation; or, c’est sur la base de cette condamnation que M. Wade n’a pas pu se présenter à la dernière élection présidentielle ». Tombons à la renverse ! Il y a de quoi effectivement.

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En l’absence de M Coly Seck, actuel président du Conseil des droits de l’homme et Représentant permanent du Sénégal auprès des Nations Unies à Genève – qui n’a pour cette raison pu prendre part au dialogue entre la Délégation sénégalaise et le Comité des droits de l’homme, Mme Fatou Gaye, ministre-conseillère à la Mission permanente du Sénégal auprès des Nations Unies à Genève a remercié le Comité pour le dialogue. 

Elle a rappelé « le très grand nombre de recommandations acceptées par le Sénégal dans le cadre de l’Examen périodique universelle et a assuré que la promotion et la protection des droits de l’homme sont une priorité du Sénégal, comme en témoigne la Présidence actuelle du Conseil des droits de l’homme assumée par M. Coly Seck – le Représentant permanent du Sénégal auprès des Nations Unies à Genève – qui n’a pour cette raison pu prendre part au présent dialogue ». 

Il peut être écrit au bas de la publication du document sur le site du HCDH que « Ce document est destiné à l’information » et qu’ »il ne constitue pas un document officiel » que cela ne nous empêche pas de tomber à la renverse !







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