Des le début des opérations, les coups de semonces des thuriféraires sont perceptibles, pour une bataille politique qui n’est pas encore au rendez-vous.
Le Ministre Mansour a décliné le combat politique avant l’heure, pour se concentrer sur les tâches relatives à la mission en charge, et qui d’une complexité à faire réfléchir les vrais hommes d’Etat.
Il est des intervenants qui ne critiquent pas, pour simplement le faire. Ils savent la complexité d’une gestion, n’importe laquelle, qui touche très sensiblement au développement d’un pays.Ainsi, parlent-ils ou critiquent-ils pour aider à la rectification. Ce à quoi le Ministre est très favorable.
Par contre, les coups bas ont commencé avec l’annonce du premier gouvernement du Président Sall.
Il a été déclamé sous tous les toits, et beaucoup y croient toujours, que le Ministre Mansour Faye a le budget le plus énorme du monde. Ce qui revient à dire et à sous-entendre que le Président Sall lui a confié la prise en charge de tout le pays.
Or, la vérité des chiffres fait ressortir que le budget du Ministère du développement communautaire de l’équité sociale et territoriale n’est pas le plus importandu pays.Il est de 101 375 554 472 FCFA.
Pour comparaison: le budget du ministère de la santé est à plus 191 milliards, celui de l’Education nationale à plus 562,2 milliards de FCFA. Pour mémoire, le budget de l’enseignement supérieur égale 203 milliards, etc.
La question est dès lors de savoir pourquoi présenter le Ministre Mansour Faye comme un super ministre avec un budget hors norme.
Il ressort à l’analyse, cependant, que les missions qui lui sont assignées sont toutes importantes pour le développement du pays.Le ministère en charge doit produire un impact et des effets positifs au niveau du Sénégal de l’intérieur, pour rétablir les équilibres sociaux et infrastructurels.
Le budget est entièrement d’investissements, pour changer le Sénégal des profondeurs en dotant des localités les plus reculées d’infrastructures sanitaires et routières, de forages etc.
Mieux, il permet aux sénégalais des profondeurs d’avoir accès aux systèmes de santé avec moins de difficultés. Il permet aux femmes de l’intérieur et du tréfonds du pays d’avoir accès aux bourses familiales.
Le système, qui institue les bourses familiales fait l’objet de vives critiques. A l’examen, il s’avère que les bourses familiales produisent des effets au bénéfice de sénégalaises de l’intérieur du pays, jadis oubliées.
C’est pourquoi, par ailleurs, l’argument mis en avant, pour ce faire, n’a pas été également appréhendé par certaines personnes, qui apparement ne comprennent pas l’essence de ce ministère. Ce qui se traduit par une confusion dans la compréhension des concepts.
Le Ministère du développement communautaire de l’équité sociale et territoriale est créé non pour une personne, insulte même au President de la République, mais pour atténuer la souffrance que vivent depuis toujours les sénégalais de l’intérieur.
Pour ce qui la concerne, l’aide alimentaire a été présentée comme si elle engloutissait les 1000 milliards du plan de résilience. Or et il convient de le rappeler, le Ministère du Développement Communautaire n’a que la gestion de 69 milliards sur les 1000 milliards du plan de résilience.
Et, à ce jour, il reste le seul Ministère à avoir fourni des informations quant à l’utilisation de l’enveloppe dont il a la charge.Il est possible de tout contester sauf la vérité manifeste de reddition des compte bien avant l’heure et devant les sénégalais mais aussi la disponibilité des vivres.
Au demeurant, on désinforme et on oublie de dire que la tâche confiée, pour une rationalisation de l’utilisation de l’enveloppe de 69 milliards, est d’une complexité totale. D’ailleurs, depuis que le Sénégal est Sénégal, aucun exercice d’une telle nature n’a été organisé. Cela est compréhensible si l’on sait que, pour la première fois, l’humanité est confrontée à une difficulté de la nature du Covid 19. Mais, pourquoi ne pas insister sur la complexité de l’affaire ?
D’ailleurs, que les sénégalais, aptes à pouvoir donner à un million de familles, sans difficulté, des vivres composés de riz de l’huile et du sucre, se manifestent. Ils peuvent bien être nombreux, aujourd’hui.
En définitive, il est temps de cessez les calomnies et les coups sous la ceinture. La politique est une affaire de gentlemen. Elle s’accompagne de critiques mais qui sont utiles. Ce n’est que comme ça que le Sénégal peut être aidé, dans le cadre de son développement. Le contraire est de présenter un monsieur qui actuellement fait le tour du Sénégal, pour contrôler l’opération qu’il a initiée, comme celui à qui on a donné tout le Sénégal alors que tout ce qu’il lui est donné entre en parfait accord avec ses tâches et dont le budget est de loin le moins énorme du pays.
Boubacar Mohamed Racine Sy