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Les Tares Et Avatars Du Force Covid-19 ( Par Guimba Konaté)

Les Tares Et Avatars Du Force Covid-19 ( Par Guimba Konaté)

L’apparition pour ne pas dire l’irruption brutale du CORNAVIRUS dans notre quotidien a suscité mille et une initiatives dont les moindres ne sont pas l’élan de solidarité pour la mise en place d’un trésor de GUERRE évalué à mille milliards de FCFA. 

Dans cette perspective fort louable -au demeurant- on aura remarqué la manifestation d’une solidarité formidable à tous les niveaux pour apporter chacun et chacune son écot dans cette affaire. 

Ainsi a-t-on vu presque toutes les entreprises et sociétés du pays mettre la main, pas à leurs poches mais à leur budget, pour participer. De même, d’illustres anonymes et non des moindres ont « déchiré leurs poches » pour cotiser. Bref, l’engagement général semblait tellement spontané qu’en un temps record, la somme fut bouclée . On serait tenté d’applaudir comme l’ont fait à juste raison, nombre de nos compatriotes devant la résilience des sénégalais qui savent se montrer solidaires dans l’urgence Nationale. SUPER !

 Cependant cette collecte de fonds au-delà de son aspect humanitaire, stratégique et certainement opportune, aurait été saluée à sa juste valeur , si elle n’avait pas donné lieu à des pratiques suspicieuses et autres avatars qui n’ont fait que révéler au grand jour des tares bien ancrées dans nos génomes de sénégalais. 

Tout d’abord, il est bon de noter qu’au Sénégal, on peut -si on le veut- mobiliser mille milliards de FCA en un temps record. Cela veut dire que malgré toutes les mises en garde alarmistes des uns et des autres, il y’a de l’argent dans ce pays. Beaucoup d’argent même. C’est toujours bon  à savoir. 

Sur ce plan, c’est le lieu d’interpeller tous ces nombreux donneurs, connus et inconnus, pour dire à beaucoup d’entre eux que de tels gestes de solidarité devraient être leur vade-mecum pour venir en aide et de façon spontanée, régulière, discrète et désintéressée  à leurs voisins, parents et connaissances très indigents et qu’ils connaissent très bien.  Cela est beaucoup plus méritoire que ces opérations publicitaires de « Nguistel » et de « Poukéré ».

Bravo pour ceux qui le font et Haro sur ceux qui ne le font pas. 

Ensuite, il serait tout aussi bon qu’ils se préoccupent tant qu’ils sont, de contribuer à améliorer le cadre de vie de leurs cités respectives en finançant la réparation des chaussées défoncées , des caniveaux gâtés et des autres équipements collectifs dégradés qui pullulent dans les quartiers de beaucoup d’entre eux plutôt que de devoir toujours laisser et attendre que l’Etat ou la Mairie le fasse à leur place. Cela aussi est du civisme de bon aloi. Sinon à  quoi cela avance d’habiter dans une très belle villa avec des voies d’accès décrépites ou des caniveaux puants et autres poubelles béantes ? Un peu  plus d’altruisme pour l’environnement immédiat serait vraiment une bonne attitude citoyenne, Messieurs, Dames.

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Si chaque « millionnaire » se préoccupait un tant soit peu, de son environnement immédiat en termes de salubrité, de reboisement, de nettoiement et autres embellissements, tous nos quartiers deviendraient beaux et propres et nos villes aussi et notre pays aussi. Car dans chaque quartier de Dakar et d’ailleurs, il y’ a toujours un, voire des millionnaires connus ou …cachés. 

On aura aussi remarqué que presque toutes les entreprises et sociétés privées comme étatiques -même les plus exsangues-ont apporté leur écot à des montants parfois incroyables pour certaines. La question qu’il faut se poser est celle ci: est- ce que toutes ces entreprises là sont en aussi bonne santé financière pour se délester de telles sommes ? la remarque a son pesant d’or si on sait que nombre d’entreprises qui ont cotisé avec force publicité et flonflons, sont des déficitaires chroniques pour ne pas dire des perfusées financières permanentes de l’Etat. Alors, comment un perfusé peut-il se payer le luxe de donner de son sang ? Question à mille balles comme dirait l’autre.

L’explication de telles démarches sera à chercher dans deux directions. 

L’une est d’ordre politicien : se faire voir et bien voir par le Prince. Sur ce chapitre, il convient – à la suite de nombre de nos compatriotes très indignés- de fustiger avec la dernière énergie, l’attitude inqualifiable de l’IPRES qui se permet d’octroyer cent millions de francs à la force COVID19, tout en snobant ses propres mandants que sont les retraités qui, non seulement végètent avec des pensions de misère mais encore sont la tranche de population la plus vulnérable au COVID19. Une insulte inacceptable. Alors, qu’il aurait pourtant mieux valu d’octroyer par exemple, à chaque retraité un mois de pension d’aide sous forme de dons gracieux ou tout au moins de prêts bonifiés, pour leur permettre de se préparer au mieux, à faire face au désastre de la pandémie. Et cela est fort possible avec la trésorerie très florissante de l’IPRES et aurait été plus bénéfique aux dirigeants de l’IPRES qui, ce faisant, auraient fait œuvre utile et auraient été bénis par les prières des retraités qui leur en seraient éternellement reconnaissants. Au lieu de cela, on préfère mettre l’argent des retraités dans le tonneau des Danaïdes qu’est la force COVID19. Quelle cruauté ! Si c’est pour se voir confirmer DG de l’IPRES que Monsieur le DG par intérim l’a fait, il se gourre grandement. Qu’il sache que tous les retraités le maudissent lui et son Conseil d’administration pour cette insulte qu’il leur a faite. Et ils les maudiront toujours tant qu’ils n’auront pas à leur endroit, un minimum de respect et de compassion par rapport et à leur âge et à leur situation de grande précarité. 

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Beaucoup d’autres entreprises sont dans la même logique de l’inconséquence en adoptant des postures similaires dans cette foire du « m’as-tu vu ».

L’autre direction est d’ordre pernicieux et délictuel. Profiter de cet engouement de solidarité nationale pour saigner à mort l’entreprise en comptabilisant pour pertes et profits toutes les dérives et autres fautes grossières de gestion avérées dans l’élan de solidarité qu’est la force COVID19 pour maquiller ainsi tous les délits et malversations. Du pur machiavélisme, je vous dis. Suivez mon regard . L’après COVID sera cocasse et très riche en canulards. Nombre d’entreprises, après avoir donné tant de millions se retourneront pour réclamer des aides et autres soutiens de l’Etat pour leur survie. Cherchez l’erreur ou alors on veut nous prendre pour des demeurés. Demain il fera jour INCH ALLAH. 

La Force COVID19 aura aussi étalé au grand jour notre addiction incroyable à l’argent surtout l’argent facile. Dès que l’argent parait, les gens deviennent comme FOUS. Pourquoi NOUS sénégalais sommes incapables de garder notre calme, notre sérénité et notre maîtrise de soi face à l’argent ? Incroyable, inouï, ce que nous voyons avec la Force COVID19. Il aura fallu que l’argent soit collecté pour qu’apparaissent nos vieux démons de «Ndioublang ». 

Des relents nauséabonds de suspicions voire de forts soupçons de favoritisme, de surfacturation, de détournement de fonds, de contrats nébuleux et tout et tout, émanent fortement et éclaboussent nombre d’acteurs majeurs dans la gestion de la Force COVID19. 

On aura tout vu et tout entendu. A chaque jour, ses scandales, révélations et autres accusations de malversations dans des opérations qui, à priori devraient être très simples et limpides. Que NENNI !! Nous au Sénégal, on ne fait jamais rien comme tout le monde. Il nous faut toujours faire montre de rapacité, d’avidité, de cupidité, de roublardise, de malhonnêteté et d’entourloupes et ce, jusqu’à des niveaux insoupçonnés de l’Etat, pour prospérer. C’est TERRIBLE !

Notre mauvaise réputation de « truands » nous colle tellement à la peau qu’on nous montre du doigt dans nombre de pays africains et d’ailleurs. Devant l’argent, le sénégalais est prêt à TOUT avec un grand T dit-on de nous, partout. Eh oui, quand on a comme bréviaire « xaliss kene douko ligueye degnou koye lidjenti » en traduction approximative « on n’acquiert pas l’argent par le travail mais plutôt par des tours de passe passe ». Il ne faut pas s’étonner de toujours entendre du bruit, beaucoup de bruit dans une affaire d’argent et sur ce point-là, Force COVID19 ne fait pas exception. 

On n’a pas plutôt fini d’épiloguer sur les prévarications supposées ou réelles faites sur les différentes actions d’achats, de collecte et de redistribution des aides alimentaires et autres du COVID19 entamées çà et là, avec force suspicions et accusations des uns, suivies de dénégations fades et souvent très embarrassées des autres que déjà, Le comité de gestion de la force COVID19 se donne en spectacle pour des histoires de perdiums. INCROYABLE !

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Ainsi des sénégalais bon teint, choisis sur la base d’une honorabilité supposée pour piloter les opérations de bon déroulement du programme COVID19 au bénéfice des populations,  se révèlent être de vulgaires chasseurs de primes pour oser réclamer des perdiums jusque dans la détresse des populations. De véritables charognards. Honte à Vous. Heureusement qu’il reste encore quelques hommes de valeur qui ont pu dénoncer cette forfaiture mais le mal est fait. Il faut simplement souhaiter que l’annulation de ces perdiums de la Honte soit véritablement effective . Car on connait bien nos gars, ils sont trop forts pour étaler un  désaccord en public et se coltiner un copinage en privé. Vigilance. Vigilance. 

Le sénégalais reste une indécrottable sangsue en matière d’argent. Voyez-moi ces gens là du comité de gestion de la Force COVID19, pour la plupart sinon tous, bien assis financièrement et cumulant pour certains, nombre d’avantages de toutes sortes et qui osent encore avoir les yeux braqués jusqu’à sortir de leur orbite et saliver fortement sur l’argent du COVID19. Sans aucune once de vergogne. Il faut être sénégalais pour avoir une telle addiction à l’argent facile. Pauvres de NOUS.

C’est justement parce que n’ayant aucune confiance en tous ceux qui gravitent autour de la manne du COVID19, un ami me disait que l’Etat aurait dû à son avis, subventionner fortement toutes les denrées de première nécessité comme le riz, l’huile, l’oignon, le sucre, la tomate, le pain etc. afin que les prix soient très très abordables pour le bas peuple pour toute la durée de la pandémie. Plutôt que de se muer en distributeur de kits alimentaires et autres dans des conditions rocambolesques et qui ne font qu’ajouter des problèmes aux problèmes. Un point de vue très valable qui mériterait bien d’être exploré. AME DEET ?.

Plaise à DIEU que la raison revienne dans nos cœurs, la sérénité dans nos comportements, la retenue dans nos actes, l’honnêteté devant le bien public et le culte du travail  bien fait dans toutes nos obligations et dans nos mœurs pour un SENEGAL véritablement EMERGEANT. 

Pour l’heure, portez vos masques, lavez-vous les mains, gardez la distance et surtout Restez chez VOUS et que  DIEU NOUS GARDE TOUS DU CORONAVIRUS. . 

Guimba  Konaté

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