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Les Frasques Du Pays Ou Le Bal Des Vampires (par Guimba Konaté)

Les Frasques Du Pays Ou Le Bal Des Vampires (par Guimba Konaté)

Depuis quelque temps, notre pays est secoué par divers scandales qui ont fini de  révéler  la vraie nature de certaines personnes publiques très honorables et dont le comportement récent n’est pas sans rappeler -toutes proportions gardées bien sûr -celui des protagonistes du  film  « Le bal des vampires ».

En effet, dans son film culte des années 90, l’excellent réalisateur américain Quentin TARENTINO met en scène des personnages bien sous tous les rapports -maires, sénateurs, élus locaux, Miss de beauté et autres qui, lors d’un bal très animé d’une grande fête, attendirent l’heure fatidique de minuit pour montrer leur vraie nature en se transformant  en vampires et exterminer à qui mieux mieux les invités à cette fête dans un carnage sanglant et épouvantable. 

Toutes proportions gardées et sans atteindre le degré de cruauté des vampires du film cité supra, nos « héros » à nous, ont adopté des comportements incroyables qui ne dépareraient pas de ceux des vampires. Suivons :

Tout d’abord, nos oreilles chastes ont été scandaleusement outragées par des bordées d’injures des plus ignobles jamais prononcées par un responsable politique de très haut rang sur ses compagnons et « amis » de parti. Un fait inouï qui n’a pas fini de choquer les sénégalais meurtris dans leur chair par un tel torrent d’insanités déversées publiquement à l’endroit d’autres sénégalais. Pourtant, l’auteur de ces faits incroyables est un grand Monsieur bien sous les rapports et qui a même eu l’insigne honneur de présider aux destinées de la Commission  du parlement de la CEDEAO. Qui pouvait se douter que sous ses dehors avenants, cet homme cachait des travers aussi répugnants d’irrespect, d’incorrection et de mal-éducation portés par une langue aussi fielleuse?  Certes, l’homme nous avait habitués à de nombreux dérapages souvent scabreux mais n’avait jamais atteint ce niveau d’indécence et de violence verbale qui aura heurté toutes les âmes sensibles de ce pays. Il fallait vraiment l’entendre pour y croire ! Devant une telle forfaiture, il urge pour le juge de la société de faire œuvre de salubrité publique en traduisant cet homme devant les tribunaux pour qu’il réponde de ses actes délictuels inacceptables dans un pays de DROIT. 

Sur ce chapitre, l’information de « l’introuvabilité » du bonhomme pour lui remettre sa convocation qui circule sur le NET ne fait pas du tout rire et ressemble à une farce de mauvais  goût qui exhale des relents d’impunité qu’on voudrait cautionner .  On attend de voir la suite.

On n’aura pas fini de nous indigner du comportement inqualifiable de cet insulteur public que voilà un Ministre de la République qui est pris en flagrant délit de braconnage selon le mot de tous les spécialistes en la matière. En effet, ce haut responsable de notre gouvernement s’est permis-en usant de sa position de Ministre de tutelle,- de faire  déménager des gazelles ORYX nationales vers SA réserve privée et dans des conditions décriées par tous les connaisseurs de la faune, provoquant la mort de trois de ces bêtes hautement protégées par diverses conventions internationales. Un véritable délit d’initié où se mêlent conflit d’intérêt, abus d’autorité et détournement de bien Public à des fins privées. Un véritable sacrilège qui fait s’étrangler de rage tous ceux qui ont appris l’histoire.  Accusé, critiqué et condamné par presque tous les spécialistes en la matière, ce Monsieur affirme péremptoire, « rester droit dans ses bottes ». Quel manque d’humilité voire quel mépris affiché pour le peuple du Sénégal propriétaire de ces bêtes qu’il a voulu soustraire frauduleusement en procédant nuitamment comme l’a dénoncé le maire de Ranérou. Devant la désapprobation unanime de la grande majorité des sénégalais dans cette affaire,  la décence la plus élémentaire aurait commandé un minimum de contrition, d’amende honorable et de mea-culpa pour une inconduite aussi controversée . Mais ce Monsieur, ancien sous -cadre à la SONATEL (Adama Gaye dixit) bombardé DG de l’ARTP par la grâce d’un décret partisan a,  durant cinq ans de magistère (2014-2019) avec un salaire de 10.000.000. de Francs par mois (d’aucuns disent même que le montant réel serait de 14.000.000 de francs) pu se collecter une petite fortune personnelle pour entrer dans le club fermé des  nouveaux (subitement ?) riches. Atteint du syndrome des  nouveaux riches, il éprouve le besoin d’avoir SON ranch à LUI et s’en va se faire tailler un vaste domaine non pas à Orkadiéré son fief mais à Bambilor. Allez savoir pourquoi ? Ce Ministre de la République très infatué de sa personne dit-on de lui, qui est aujourd’hui sous les feux de la rampe, est lui aussi un habitué des frasques aussi grotesques les unes que les autres. Comme celle de la célébration de la journée de l’arbre en  costume, cravate et pompes bien cirées, juché sur une natte pour planter son arbre, Il fallait le voir pour y croire!   Il n’a vraiment  pas usurpé son surnom de « Gaston LAGAFFE»  que lui a collé le journal « L’Observateur ». Le comportement de ce Ministre n’est pas très loin des vampires de Tarentino si l’on retient qu’il aura attendu d’être ministre du secteur pour oser montrer sa vraie nature de prédateur en diligentant cette opération de transfert d’animaux hyper protégés à son profit personnel. Une forfaiture qui ne doit pas rester impunie. Une autre affaire à suivre.

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« Une autre affaire dans l’affaire » comme aurait dit feu Charles PASQUA ancien ministre  français de l’Intérieur. Celui-là est un grand Monsieur qui aura vécu longtemps dans l’ombre pour se réaliser et bâtir un empire industriel de très haut niveau. Il se dit que la légende du self made man à succès qui lui est accolée aurait été complète si on n’avait pas (sciemment ?) occulté l’épisode du partenaire belge mort subitement à l’aéroport de Bruxelles, le jour même de son arrivée prévue à Dakar pour inaugurer les installations flambant neuf de la première SEDIMA dont il avait été un grand acteur et la partition très importante jouée par l’Ambassade du Sénégal à Bruxelles à travers son conseiller économique de l’époque pour sceller ce partenariat gagnant-gagnant. Passons.

Jusque-là, d’une discrétion quasi monacale et quasi inconnu du commun des sénégalais, ce Boss – certainement piqué par le virus de la fameuse théorie des besoins de Maslow – a dû éprouver le besoin de reconnaissance et a cru devoir se mettre à la lumière en apparaissant de plus en plus en public pour se faire connaître et reconnaître. C’est son droit le plus absolu. Seulement l’adage nous enseigne que « pour mieux vivre, vivons caché ». Et les exemples de réussites discrètes comme celle de feu Aliou SOW ou plus près de nous celle de Ndiaga Ndiaye qui vient juste de nous quitter pour un monde meilleur auraient dû continuer à l’inspirer car cela lui avait bien réussi jusque- là . Mais poussé par on ne sait quel démon, il a éprouvé le besoin de se faire voir et bonjour les dégâts ! Tout commence par la mise en place d’un club des Investisseurs sénégalais (CIS) dont il se positionne Président. La structure qui devait lui servir de cheval de Troie pour intégrer le Gotha des VIP mondains, fera long feu et va  rapidement  éclater en mille morceaux suite à des maladresses de son Président inexpert en matière de relations publiques qui va accumuler les tuiles avec l’affaire Sénélec-Akilee. Premier couac qui démontre que « siiw dou diamy borome » en traduction littérale « la renommée n’est pas toujours facile à gérer » .  L’affaire des terres de Ndigler dans laquelle il est empêtré depuis quelque temps n’est pas de nature à reluire son image. Emporté par son nouveau statut d’homme public, il persiste dans ses positions intransigeantes de propriétaire et  a voulu défendre sa position en tenant une conférence de presse bien calibrée devant un public entièrement acquis à sa cause. Mais piètre communicant, il n’a fait que  laisser transparaître une nature de prédateur qu’on ne lui connaissait pas..  A quoi bon se mettre à dos toutes les populations villageoises de Sindia à Ndigler et Ndiagagnaou pour des terres litigieuses?. Allez en Casamance Monsieur où on vous a proposé selon vos propres mots, 1000 HA et laissez les terres des paysans . On ne fait pas le bonheur des gens contre leur gré. Ils n’en veulent pas, ils n’en veulent pas. C’est tout. La grandeur d’un Homme se mesure entre autres, à sa capacité à abandonner souvent son DROIT pour semer LA PAIX. Tout le reste n’est que du « diaye doolé » d’un Puissant qui veut « faire peur ». A quelles fins ? Cette attitude incompréhensible d’un Monsieur qui passait pour un homme très avenant donne du crédit aux rumeurs qui circulent sur le NET et qui affirment que le sous-sol des terres en question seraient riches, très riches en platinoïdes, des métaux très rares et dont le prix avoisinerait les 35.000 Euros le kilo. Ceci expliquerait peut-être cela. Vrai , faux « yalla rek ka khame » comme dirait Imam Moustapha Gueye.  Une autre affaire à suivre. 

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Pour terminer, il circule sur le NET (décidément, on ne peut plus rien cacher là) une liste de hautes personnalités de ce pays, attributaires de très grands domaines sur le patrimoine foncier du pays, à leur usage exclusif. Comment ont-ils pu obtenir ces terres ? Le vampirisme est passé par là. Car tous, tant qu’ils sont, ont usé et abusé de leurs positions d’autorité, de proximité, d’accointances diverses et parfois de méthodes frauduleuses aussi pour avoir ces terres-là. En tout état de cause, il serait salutaire de retracer l’historique de toutes ces possessions domaniales pour éclairer la lanterne des sénégalais et mettre fin à tout ce vampirisme qui suce le sang du peuple sans vergogne.  Toute autre attitude serait de la dérobade, de la complicité et du « mataye ». Affaires à suivre. 

Pour l’heure, n’oublions jamais que le COVID19 est toujours là . Respectons toujours les mesures barrières, réduisons au strict minimum nos déplacements, lavons- nous régulièrement les mains et portons toujours nos masques et INCHA ALLAH, DIEU va nous débarrasser de cette calamité importée. AMINE 

Que DIEU GARDES LE SENEGAL.

 

   Guimba  KONATE

 

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