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La Culture Du Consensus, Une Exception Senegalaise

Le dialogue, pilier de « ce commun vouloir de vie commune », est un aspect essentiel du consensus sénégalais. Si depuis les indépendances, nous avons su endiguer toute menace dans une Afrique minée par des coups d’Etat militaires et le cycle infernal des guerres civiles, sur fond de particularismes ethniques, c’est surtout grâce à la maturité de dépositaires d’enjeux politiques, religieux et sociaux, qui ont toujours su se retrouver autour de l’essentiel.

 

L’entente cordiale entre les différentes familles religieuses, le dialogue islamo-chrétien, le cousinage à plaisanteries…autant d’attributs propres au pays de la Teranga et qui nourrissent cette « exception sénégalaise ».

Ainsi, le gouvernement de majorité présidentielle élargie que vient de former Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Macky Sall, renforce cette haute idée que le Sénégal a de sa grandeur dans le concert des nations, pour faire face aux défis de l’heure. A cet égard, un précédent heureux fut établi par Léopold Sédar Senghor et Me Lamine Gueye, qui unirent leurs forces pour mieux préparer le pays à traverser le virage des indépendances.

Me Abdoulaye Wade et Abdou Diouf imiteront leur exemple, en dialoguant pour fonder le code électoral consensuel de 1992, qui est salué comme un pas décisif vers la consolidation de la démocratie sénégalaise. Mieux, le pape du SOPI intégra le gouvernement socialiste, et d’autres forces politiques, notamment d’éminents membres de la gauche, accepteront de travailler avec le président Abdou Diouf, alors que l’économie sénégalaise était affectée par les contrecoups des politiques d’ajustement structurel, entrainant la fermeture d’entreprises, une année universitaire blanche, une année universitaire invalidée et précarité. Ils pouvaient, par calcul froid, profiter de cette conjoncture défavorable pour tenter d’accélérer la chute du régime socialiste, Me Abdoulaye Wade, le Pr. Abdoulaye Bathily et feu Amath Dansokho préférèrent soutenir le gouvernement, conscients des périls qui nous guettaient.

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Au finish, une fois au pouvoir après l’alternance démocratique de 2000, le président Abdoulaye Wade trouva sur place une économie bien tenue à telle enseigne que le Sénégal bénéficia d’un effacement partiel de sa dette dans le cadre de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale. Le contexte de 2020 est le même : l’Etat, depuis 2012, a réalisé des pays de géant sur le chemin vers l’émergence, mais des chocs exogènes sont venus ralentir le rythme d’exécution du Plan Sénégal Emergent. Il y a quelques mois, on parla de réajustement tarifaire avec une hausse légère des prix de l’électricité. C’était la conséquence des fluctuations sur le prix du baril de pétrole et sur les cours du dollar. Aucun pays au monde ne fut épargné par ces fluctuations. Ensuite le coronavirus est venu aggraver la situation, avec la récession économique projetée. Les ménages sénégalais qui dépendaient des transferts de fonds de la diaspora pour la dépense quotidienne sont rudement éprouvés.

Toutes choses qui doivent nous amener à nous unir comme un seul homme, pour gagner cette guerre. Outre des acteurs politiques comme Idrissa Seck, Oumar Sarr ou Me Aïssata Tall Sall, nous invitons les forces syndicales et d’autres forces vives de la Nation à répondre à l’appel du Chef de l’Etat. Car c’est le temps du Sénégal, notre avenir. C’est le temps de l’union dans la différence, le temps de la fraternité et de la paix, le temps de l’engagement et de la solidarité. C’est le temps où l’on comprend que nous sommes tous des citoyens du lever du soleil à la tombée de nuit.

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