Chers compatriotes,
Alors que s’achève une année très éprouvante et que de nombreuses difficultés continuent d’assaillir votre quotidien, je souhaite, du fond du cœur, que 2021 apporte à chacune et à chacun de vous, à tous vos proches, réconfort et espérance. Je formule également des vœux chaleureux de prompt rétablissement à l’endroit des malades et des prières ardentes pour le repos de l’âme de celles et ceux qui ont été arrachés à notre affection au cours de cette année. Puisse cette nouvelle année permettre à notre pays de vaincre la terrible crise sanitaire qui le frappe depuis presqu’un an.
Vous avez été nombreux à me questionner sur l’opportunité de la contribution personnelle que j’ai tenu à apporter au gouvernement pour lutter contre le coronavirus, alors que les autorités sénégalaises n’ont cessé de violer mes droits les plus élémentaires depuis 2012.
Je comprends vos interrogations, compte tenu des campagnes de dénigrement dont j’ai été victime, de ma détention arbitraire durant trois ans, de mon exil forcé, du refus systématique d’appliquer les décisions de la justice internationale condamnant l’État et de la négation de mon droit à être pleinement reconnu comme un citoyen sénégalais.
Toutefois, malgré cet acharnement, je suis convaincu que, dans la situation exceptionnelle traversée par notre pays, nous devons faire l’économie de nos ressentiments quand les vies de nos compatriotes sont en jeu et participer à l’effort collectif de la nation en lutte contre la pandémie Covid-19.
C’est tout le sens de mon engagement politique, comme me l’a enseigné le président Abdoulaye Wade pour qui «la valeur suprême est d’être toujours au service de son pays».
Je rappelle à mes frères et à mes sœurs du Parti Démocratique Sénégalais que nous avons un héritage à défendre et une histoire à poursuivre en restant à l’écoute des aspirations profondes de notre peuple, dans le respect de nos convictions, sans jamais transiger sur les principes qui sont les fondements de la morale en politique.
Dévastés en 2020 par une crise économique, sociale et sanitaire sans précédent, les Sénégalais attendent des mesures concrètes, immédiates et fortes : vaincre le coronavirus, relancer l’économie, répondre aux angoisses de centaines de milliers de jeunes dont le seul espoir est de quitter leur pays où ils n’ont plus de destin.
Comme toujours, le chef de l’Etat Macky Sall a déçu les attentes des Sénégalais. Il n’a même pas été capable de respecter ses promesses sur une gestion «sobre et vertueuse». Il est resté inerte et silencieux, notamment sur la vingtaine de dossiers de corruption transmis par l’OFNAC au procureur de la République.
Par ailleurs, la CREI juridiction d’exception, réactivée en 2012 exclusivement pour tenter de m’anéantir politiquement est à l’arrêt depuis plus de six ans. Les magistrats qui la composent ont perdu tout sens de l’honneur et de l’impartialité et n’ont instruit aucun autre dossier depuis.
L’état des libertés publiques est tout aussi dégradé. L’année 2020 a été marquée par des violations systématiques des droits humains, notamment les arrestations répétées d’activistes parmi lesquels Assane DIOUF, Guy Marius SAGNA et Adama GAYE qui a été contraint à l’exil pour avoir dénoncé la mauvaise gestion de nos ressources naturelles.
Face à ces graves dérives, face aux nombreuses autres violations des libertés fondamentales, d’association, de réunion, de manifestation, d’opinion, d’expression, et bientôt à l’interdiction pour les Dakarois d’élire leur maire, l’unité de tous les démocrates s’imposera comme une évidence.
Dans la bataille pour la restauration de l’État de droit, le PDS doit être en première ligne. C’est dans l’union que nous ferons reculer Macky SALL et son clan pour que le Sénégal redevienne un modèle de démocratie et de respect des droits de l’homme en Afrique.
En 2021, la priorité pour le PDS sera de renforcer son socle électoral, de renouveler démocratiquement ses instances et de bâtir un programme audacieux démontrant que nous sommes la seule alternative sérieuse et crédible à la politique désastreuse du régime. La nouvelle année marquera, j’en suis convaincu, une étape décisive dans la reconquête du pouvoir. Je rappelle au Gouvernement que la démocratie exige le respect du calendrier électoral, un fichier électoral consensuel et l’exercice du droit de vote sans restriction et sans discrimination.
À toutes celles et à tous ceux qui veulent un autre Sénégal, démocratique, ambitieux et panafricaniste, je tiens à dire que notre unité et notre détermination permettront, dès les législatives de 2022, de progresser dans la reconstruction d’un Sénégal réconcilié avec lui-même, garantissant la démocratie, les libertés publiques et l’indépendance de la justice, et ouvrant à notre jeunesse de nouvelles raisons de croire en leur pays et de le servir avec enthousiasme et vigueur.
Je ne saurais terminer sans adresser mes plus vifs remerciements à mes chers frères et sœurs militants, responsables et sympathisants du PDS, aux responsables des mouvements de soutien pour leur engagement et fidélité sans faille à notre parti.
Je salue la mobilisation et la discipline dont vous avez fait montre pour mener à bien les objectifs assignés par notre Secrétaire général national, Me Abdoulaye WADE.
Meilleurs vœux,
Dewenati à tous, Bonne et heureuse Année 2021 !
Vive le Sénégal !
Vive l’Afrique !