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GÉoculturel

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Capitale jadis des événements culturels et pas que de ça d’ailleurs, Dakar s’est fait distancer par Abidjan, sa concurrente, qui a toujours rêvé de lui damner le pion, en lui arrachant ses lampions contrastés, faisant sa beauté dans ses chaudes nuits bercées par ses sirènes marines, désormais absorbées par les bétons de front de mer.

Orpheline, prise au piège par un absentéisme totalitaire et assourdissant, la culture a pris le large. Se laissant courtiser par la ville lagune, que feu Félix Houphouët Boigny, premier président de Côte d’Ivoire, a dressée droit au ciel, pour porter ombrage au vieux Ndakaru de son vieil ami et non moins rival, Léopold Sedar Senghor.

Une revanche, s’il en est du progressiste sur le poète, pour qui pourtant, Dakar ne pouvait avoir pour destin, que d’être une ville lumière millésimée, élevée au rang de Paris, Vienne, Rome, New-York.

Pacheco s’était même laissé prendre aux lambris de l’an 2000.

Que s’est-il passé ?

Que nous ayons perdu le Cinéma, nous n’avons même plus de salle de projection, que nous mobilisons des fonds pour des films que nous ne voyons jamais, hormis les séries que de jeunes génies s’évertuent à sortir avec peine de leurs objectifs numériques, que nous ayons fait de la culture, la locomotive manquante du développement, ne dérange pas.

Dans un tel contexte, la culture, prise trivialement pour une activité satanique dans laquelle s’exhibent l’oisiveté et les damnés de l’enfer, ne peut que manquer d’air et prendre le large afin de se mettre à l’abri de contenants sans contenus autres que l’obscurantisme et les frontières hermétiques de communautarismes.

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Tant pis ! Abidjan brille ! Ouaga projette ! Dakar se rurbanise.

Heureusement pour nous, il y a les affaires de la cité. Celles de la justice. Notamment cette affaire de trafics de visas filmée à la Dakarwood, à laquelle s’invite sans surprise la politique.

Qui est fou pour laisser passer l’opportunité d’aider Simon à porter à sa croix et donner à Landing un statut de Kilifeu.

Chapeau le Sonko pour la scénarisation d’une prise de position immédiate et sans faille, campant un discours sans gants, clair comme l’eau de roche.

Le leadership culturel passé sous le nez et la barbe de Dakar ne saurait être au profit de coalitions sans âmes quand bien même elles se définiraient en angles triangulaires.

El phénoméno n’a que trop bien vu l’angle politique, pour laisser passer l’occasion d’affirmer un statut de leader et qui sait, celui du seul vrai patron de l’opposition. Si ce n’est de la culture politique, c’est ignorer comme le disait Marcus Garvey qu’un peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines. Déraciné !







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