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Les Hommes Politiques, C’est Comme Le Plastique !

Snif…Ça vous fait le même effet à vous aussi, les mauvaises nouvelles ? Comment vous dire tout ça, vous êtes au courant, je suppose : moussé (monsieur en prononciation locale), le maire de Ziguinchor vient d’annoncer la fin de son histoire avec tonton Macky : «Baldé fey na !».

Tout cela va assez loin je trouve, pas vous ? Baldé s’est senti «trahi» par le président de l’Apr qui est aussi, accessoirement, le président de la République. Pourquoi ? Parce qu’il lui a préféré Benoît Sambou, ou la surprise du chef (vous l’aviez vu venir vous ?), pour être le candidat de Bby à Ziguinchor. Les locales, c’est pour bientôt, le 23 janvier 2022, si tout va bien, et on se débrouille un peu comme on peut.

Baldé, par exemple, n’a pas perdu beaucoup de temps. C’est peut-être la fin du «ngoro», mais ce n’est certainement pas la fin du monde. Je ne sais pas si vous l’avez entendu à la radio, mais on va dire qu’il a repris ses billes, comme les gamins dès que le jeu tourne en leur défaveur, et se comporte déjà comme un vendeur à la criée. Vous êtes de quel parti politique déjà ? Cela pourrait l’intéresser, sait-on jamais…Vous avez dit Pastef ? Baldé n’est pas difficile, il dit, entre deux éclats de rire, qu’il serait même assez ouvert. Ça tombe plutôt bien : Boy Sonko dit de son «grand frère» que c’est un «homme courtois», «correct», ndeysaan. C’est drôle : il y a quelques semaines, moussé le maire appelait pourtant les troupes à se ranger «derrière celui qui sera désigné». Il devait penser que ce serait lui, le pauvre !

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Comment s’appelle son parti, déjà? Ah oui, l’Ucs ! On veut bien croire le porte-parole des centristes : «des bases effritées», des positions tièdes, timides, des sacrifices…On connaît la chanson de tous ces partis politiques «dilués», délavés, comme le Parti socialiste de tata Aminata Mbengue Ndiaye : vouloir vous expliquer, après-coup, ou après la déroute, qu’ils auraient pu aller tout seuls à la Présidentielle, mais que par patriotisme, le sens du devoir, l’appel de la Nation, bla-bla-bla…

L’argument imparable en politique ? Le bien du Peuple ! Il n’y en a que pour lui, ndeysaan : c’est à la fois l’onction et la caution. Coalition supu kanja, ou pas (la composition hein, pas le goût), parlez du Peuple ! Yewwi askan wi (je suppose qu’il faut le dire de façon poétique, déclamatoire), ça y est, les voici, venus nous libérer (délivrer), défaire nos liens, nous sortir de là !

Vous avez aussi Wallu, les justiciers, nos superhéros (Batman et Black Panther sont de sortie), qui viennent donc voler à notre secours. A leur tête ? Wade, (quasi) centenaire, et son fiston, qui a le pouvoir de se rendre invisible. Il paraît qu’avec Wallu, c’est «l’expérience» et la «compétence», «au service d’une meilleure gouvernance des collectivités territoriales», et, bénis sommesnous, ils sont résolument contre «l’utilisation des institutions de la République (…) au service des intérêts clientélistes» de la «coalition politicienne au pouvoir».

Quand je pense à la composition de Yewwi askan wi et de Wallu, je me dis que nous sommes un Peuple écolo finalement, qui fait dans le recyclage d’hommes politiques aussi mal maquillés que le loup qui voulait se faire passer pour la maman des 7 chevreaux.

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Quant à leurs promesses électorales, sur le papier, c’est un peu comme l’affiche du guérisseur de marché hebdomadaire ; on va dire que ça soigne tout, du ndoxum sitti (demandez à votre voisin de traduire, ça crée des liens), à la crise d’hémorroïde. Le virus du 3ème mandat ? Il y passe aussi.

En parlant de 3ème mandat justement, Mahmoud Saleh, directeur de Cabinet de tonton Macky, a dit : «Nos résultats vont trancher le débat sur la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024.» Saleh, c’est le mammouth. Comment l’appeler autrement ? La légende raconte qu’il fait de la politique depuis les années 70, et que c’est lui qui murmure à l’oreille de tonton Macky. Il faut dire que celui-là sait s’entourer lorsqu’il s’agit de parler de «troisième mandat» : il a son «tailleur haute couture», spécialiste de l’ourlet constitutionnel, quand il n’entretient pas lui-même le flou : «Ni oui ni non.» Vous vous souvenez de ce jeu-là ?

En politique toujours, on dit qu’il faut savoir tuer le père : pareil pour la mère, même si c’est «la» maire. Allez demander à Bart Simpson, pardon Barthélemy Dias. «Je réitère mon respect, ma considération et ma sympathie à madame le maire Soham El Wardini, qui est une mère et un allié politique de tous les temps», il disait. Puis vinrent les locales…

J’allais oublier, une question pour vous : qui est le mburu, qui est le soow dans l’histoire ? Qui trempe-t-on dans le lait ? P.-S. : Puis-je vous demander solennellement de bien vouloir observer une minute de silence pour le soldat «Dont», martyr de la langue française ? Il aura été de tous les combats…

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Allez, à jeudi !







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