Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Les DÉmons Du Charlatanisme Vu À La TÉlÉ

Journaliste d’investigation et sniper anti-régime, le Sénégalais Pape Alé Niang bénéficie depuis deux mois d’une liberté provisoire. En décembre et janvier derniers, il était passé deux fois par la case prison pour plusieurs délits de presse présumés, dont la divulgation de fausses nouvelles. Cela nous permet de faire le parallèle avec d’autre fake news, bien plus criminelles, dont les télévisions, notamment privées, se rendent impunément coupables à longueur d’année au Sénégal.

Funestes farceurs

Il s’agit d’abord des réclames où un « tradipraticien » sorti de l’anonymat vient vanter les mérites de ses bouteilles de « médicaments ». Ces récipients recyclés sont emplis de décoctions à la couleur jamais très nette, où flottent encore des morceaux de racines ou des flocons d’un papier dissous sur lequel étaient écrites les prières censées nous guérir. Face caméra, ces marchands apothicaires se font fort de soigner toutes sortes de maladies. Passe encore.

D’autres thaumaturges font de la voyance en direct, sur des chaînes de télévision et de radio, prédisant force choses aux appelants et leur prescrivant les sacrifices rituels à faire pour s’attirer les bonnes grâces ou pour s’éviter un malheur. Cas plus grave : ces charlatans accueillis à la télévision, durant la coupure publicitaire entre deux tunnels de clips de chansons mbalakh, pour démontrer qu’ils peuvent multiplier les billets de banques grâce à un « portefeuille magique ». Démonstration réussie (sic) en direct à la télé.

Il ne se passe jamais trois mois sans qu’un scandale n’éclate à l’issue d’une plainte pour escroquerie impliquant ces charlatans en fausse-vraie monnaie : un citoyen lambda, qui a cru au portefeuille magique, s’en est finalement ouvert aux pandores quand la multiplication de l’argent n’advenait pas. Dans bien des cas, ces personnes escroquées ont remis au « faux marabout » de l’argent qui ne leur appartenait pas.

A LIRE  Mon Tanor à moi

Mais plutôt des sommes qui leur étaient confiées, prêtées ou qu’ils avaient juste reçues d’un parent émigré avec pour mission de le donner à la famille de ce dernier ou de l’investir dans un quelconque achat. Pour justifier leur crédulité face à ces funestes farceurs supposés multiplier les billets de banques, les personnes abusées assurent qu’elles y ont cru car elles l’ont « vu de leurs propres yeux à la télé ». Cela est encore advenu en ce mois de janvier 2023.

Lire la suite en cliquant ici







Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *