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La LÉgende De Mamadu BitikÉ

Au cœur de Médina Sabakh réside une légende envoûtante, portant le nom de « Mamadu Bitiké ». Ce récit mythique nous transporte dans les méandres d’une époque lointaine, où la richesse et la générosité étaient à l’honneur.

 

Mamadu Bitiké, un commerçant prospère, s’établit dans ce village baigné de mystères. Sa boutique attira l’attention des griots, ces maîtres de la parole et de la musique. Chaque jour, ils se rassemblaient devant son échoppe, tels des conteurs ensorcelants, tissant des vers en l’honneur du généreux commerçant. Leurs voix mélodieuses s’élevaient dans l’air, enluminant les ruelles de Médina Sabakh de leur chant enjoué.

 

Épris de leur art, Mamadu Bitiké leur fit don de tout ce qu’il possédait, cédant volontiers sa fortune aux mélodies envoûtantes des griots. Mais la légende prend alors un tournant mystérieux, plongeant dans les eaux troubles de l’imaginaire collectif. Les griots, séduits par la générosité de Mamadu Bitiké, l’emmenèrent avec eux vers une destinée inconnue. Les rumeurs vagabondent, chuchotant à l’oreille du village les incertitudes sur le sort du commerçant. Fut-il vendu en esclavage, devint-il serviteur des griots, ou bien disparut-il dans l’ombre des contes populaires ? Nul ne le sait avec certitude, laissant à l’imagination le soin de broder les fils de cette énigme.

 

La renommée de Médina Sabakh, telle une flamme dans la nuit, se propagea à travers le pays. Les chanteuses de Ngoyaan, imprégnées de cette histoire fascinante, composèrent une chanson en hommage à Mamadu Bitiké. Les mots s’envolèrent comme des oiseaux enchanteurs, portant avec eux la mémoire de cet homme au destin captivant. Chantée avec ferveur et émotion par les voix envoûtantes des artistes de renom, cette mélodie se grava dans les cœurs de tous les Sénégalais.

 

Pourtant, l’histoire de Médina Sabakh ne s’arrête pas là. Les récits légendaires s’entremêlent, tissant une trame poétique et mystique. Les histoires se chuchotent avec malice, suscitant sourires et émerveillement. On raconte qu’un fraudeur, charmé par les mélodies enivrantes des griots, nourrissait l’ambition de « sucrer » un puits tout entier avec la cargaison de sucre qu’il transportait dans son camion. Les griots, gardiens des traditions et des valeurs, imprégnèrent ses pensées d’une magie puissante, le poussant à commettre cet acte téméraire.

 

Dans le même esprit, un autre commerçant, touché par la générosité des griots, voulut se hisser au rang des donateurs prestigieux. Dans une scène digne des contes fantastiques, il trancha une de ses oreilles, l’offrant aux conteurs et musiciens qui tissaient des louanges en son honneur. Cet acte extravagant témoignait de l’attachement passionné que Médina Sabakh inspirait, de son pouvoir à captiver les cœurs et à faire naître des gestes aussi extravagants que symboliques.

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Ainsi, Médina Sabakh, ce joyau envoûtant, incarne dans l’imaginaire sénégalais un paradis terrestre. Tel un théâtre où se jouent chants et danses, où résonnent les « xawaaré » enivrants, ce village est perçu comme une université, où les aspirants chanteurs et virtuoses du Xalam se rendent pour parfaire leur art. Les griots, ces maîtres de la musique traditionnelle, peuplent les lieux, transmettant avec passion leur répertoire inépuisable de chants et les mélodies magiques de leurs « xalam ».

 

Les rumeurs, tels des murmures portés par le vent, insufflent à Médina Sabakh une aura mystérieuse. On raconte avec malice que ce village exerce une emprise ensorcelante sur les fonctionnaires qui s’y installent, les plongeant dans un enchevêtrement énigmatique. Des histoires d’un chauffeur aux prises avec un camion de riz et d’un fraudeur qui aurait « sucé » tout un puits circulent dans les esprits. Une potion magique, le fameux « Ñaam Joodo », serait à l’origine de l’attachement irrésistible des fonctionnaires et des étrangers envers Médina Sabakh.

 

La rumeur se fait l’écho d’un autre enchantement qui enveloppe les rues de Keur Ndeury, où les griots, véritables maîtres de l’art de procurer un bonheur éphémère, déploient leur répertoire enchanteur. Avec une pointe d’humour, on raconte l’histoire du chauffeur qui, pour rendre hommage à une famille qui l’avait honoré, vida ses poches, vendit la précieuse cargaison de riz qu’il transportait et démonta les pneus de son camion, avant de disparaître au bout d’un mois, laissant derrière lui une dulcinée et une carcasse de véhicule.

 

Au sein des légendes tissées autour de Médina Sabakh, une histoire singulière se dévoile, celle d’un autre commerçant désireux de se hisser au rang des bienfaiteurs émérites. Animé par une volonté farouche de se distinguer, il décida d’accomplir un geste d’une rare audace. Débordant de générosité, il vida ses poches pour honorer les griots, ces gardiens de la tradition musicale. Cependant, cet homme, avide de reconnaissance, aspirait à une distinction qui marquerait les esprits pour les siècles à venir. Dans une scène d’une intensité saisissante, il se porta volontaire pour une action aussi inattendue que troublante. Sans hésitation, il trancha une de ses oreilles, sacrifiant une partie de son être dans un acte qui dépassait les limites de la rationalité.

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Ce don extravagant, ce présent enivrant, était destiné à ceux qui tissaient les louanges en son honneur. Il était une offrande de sa personne, une offrande douloureuse et spectaculaire qui symbolisait son attachement et son dévouement envers la musique enchanteresse des griots de Médina Sabakh.

 

Dans le folklore de Médina Sabakh, cette histoire trouve sa place, témoignant de la passion ardente et parfois démesurée qui anime les âmes des hommes face à la puissance magique de l’art et de la musique. Cette scène, aussi énigmatique que captivante, se grave dans la mémoire collective, rappelant aux générations futures l’extraordinaire dévotion d’un homme prêt à tout pour inscrire son nom dans la légende de ce village hors du commun.

 

Ces chants et récits qui se transmettent de génération en génération, l’ histoire du donateur à l’oreille tronquée nourrit l’imaginaire des Sénégalais, renforçant l’aura mystique de Médina Sabakh, ce sanctuaire de l’art et de la générosité.

 

Ainsi, Médina Sabakh, telle une perle précieuse, brille dans l’imaginaire collectif des Sénégalais. Elle évoque un paradis caché, un havre de bonheur où chants, danses et légendes s’entrelacent dans une symphonie envoûtante. En ces terres de « xawaaré », de festivités grandioses et de nobles traditions, l’art et la magie s’unissent pour créer une expérience hors du commun.

 

Là-bas, au coeur du Ndukumaan,

Médina Sabakh, une perle rare, émane

Entre les feuillages caressés par le vent,

Et les voix des griots, tel un envoûtant chant.

Les pas du visiteur, timides, s’approchent

De ce lieu où l’âme et le coeur s’accrochent,

À la beauté de cette terre de légende,

Où la musique, plus qu’un art, est une offrande.

Les voix cristallines des chanteurs de Ngoyaan

S’élèvent en une symphonie à la fois douce et profane,

Transportant les émotions au-delà des frontières,

Faisant naître des frissons, des larmes, des rires.

Médina Sabakh, tu es un trésor inestimable,

Un lieu où les âmes et les coeurs sont plus que stables,

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Où l’art et la musique sont une seconde nature,

Où les rêves les plus fous se transforment en aventures.

Là-bas, au cœur de cette cité rayonnante,

Le Ngoyaan se déploie, telle une danse enivrante.

Les griots deviennent poètes, magiciens du verbe,

Leur voix puissante transporte l’âme vers les cieux superbes.

Les rythmes s’entrelacent, tels des serpents d’ébène,

Le Xalam résonne, portant la musique sibylline.

Les battements des calebasses, tels des tambours sacrés,

Réveillent les échos des ancêtres, immortels et sacrés.

Médina Sabakh, l’école des chants éternels,

Où les apprentis s’abreuvent à la source du réel.

Les griots deviennent maîtres, transmettant leur savoir,

Leur art ancestral, un héritage à préserver, à revoir.

Mamadu Bitigué, étoile étincelante de légende,

Son cœur généreux dans les nuits dépourvues de rideaux s’étend.

Il prodigua sa richesse, sa fortune aux griots de lumière,

Leur offrant son âme, un trésor précieux sans frontière.

Sa voix résonnait, mélodie enchantée dans les cieux,

Tissant des récits d’amour, de joie, d’envol majestueux.

Il offrait ses trésors, sans émoi, avec tant de grâce,

Au doux chant des griots, vibrant dans l’espace.

Mamadu Bitigué, tel une étoile filante,

Sa légende s’élève, brillant d’une aura resplendissante.

Son héritage perdure, telle une éternelle mélodie,

Inscrite dans le temps, dans les cœurs, dans l’harmonie.

Dans les rues de Médina Sabakh, s’épanouit la magie,

L’écho des chants résonne, vibrant d’harmonie infinie.

Les étrangers s’enivrent de cette douce mélodie,

Leur cœur se lie à jamais, à cette terre bénie.

Les rumeurs et les contes s’entremêlent dans l’air,

Les fraudeurs tentent de s’emparer de l’éphémère.

Mais Médina Sabakh reste imprenable, intouchable,

Son aura mystique enveloppe les âmes vulnérables.

Keur Ndeury, berceau des griots légendaires,

Leur art ensorcelle les cœurs, les rend solitaires.

Ils tissent des mélodies, des poèmes ensorcelants,

Offrant à ceux qui les écoutent, des instants enivrants.

Médina Sabakh, symphonie de vie et d’émotions,

Où la musique et la poésie forment une union.

Dans ses rues enchantées, on trouve le paradis,

Un théâtre de bonheur où les âmes s’unissent, épanouies.

Que résonnent les chants, les danses et les louanges,

Que Médina Sabakh vibre encore, dans son essence sauvage.

Car cette contrée magique, symbole de pureté,

Éveille en chacun l’amour et la fraternité.







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