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Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Le Soldat SÉnÉgalais De Nathan Alterman, Un Tirailleur Au Levant

La crise de mai 1945 en Syrie, à laquelle participèrent deux bataillons de tirailleurs sénégalais, a très tôt été recouverte d’un voile d’amnésie. L’une des rares traces de cette crise de décolonisation et de ses acteurs sénégalais, manipulés par l’empire français en pleine débâcle, est un poème en hébreu, contemporain des évènements. Nous en présentons, pour la première fois, une traduction en français ainsi qu’en wolof.

Le 9 mai 1945, un bataillon de tirailleurs sénégalais débarque du croiseur Montcalm à Beyrouth. Le 17, un second bataillon débarque du Jeanne d’Arc. Les tirailleurs sont aussitôt acheminés en Syrie, dont la marche vers l’indépendance était ponctuée de violentes manifestations antifrançaises. Le 29 mai, le commandement français donne l’ordre aux tirailleurs, appuyés par des bombardements intensifs, de prendre Damas d’assaut. S’ensuivent trois jours de combats de rue, de saccage et de pillages. La dernière nuit avant le cessez-le-feu, celle du 31, est « une nuit de dagues et de couteaux« . C’est aussi la dernière nuit du tirailleur anonyme, mort « dans l’éther des médications« , auquel le poète israélien Nathan Alterman consacre, quelques jours plus tard, un poème sobrement titré « A propos d’un soldat sénégalais ». En voici nos traductions, en français et en wolof:

A propos d’un soldat sénégalais

Qu’on enrôla pour la Guerre mondiale et qu’on envoya après la victoire dans la tourmente des émeutes et des rivalités franco-britanniques au Levant

Jëm ci ab soldaar, doomu Sénégal

Bu ñu dugaloon ca Xeex bu mag ba dajoon Adduna te, gannaaw ndam la, ñu dellu ko dugal ca coowu xeexi mbedd yaak kujje ga doxoon ca diggante tubaab yaak àngale ya ca Levant

A l’orée du Sénégal, à l’orée du Sénégal,

un petit Sénégalais

grandissait, grandissait.

Aux palmiers il grimpait, dans les vagues se baignait.

Froides sont les vagues à l’orée du Sénégal.

Ca catal Sénégal, ca catal Sénégal,

ab xale, domu Sénégal a nga fa

di màgg, di màgg.

Di yéeg ca ron ya, di sangu ca duus ya.

Sedd lañu def, duus ya ca catal Sénégal.

Puis vint un fonctionnaire, un fonctionnaire colonial est passé,

avec une lourde corde sénégalaise l’a attaché.

Jékki, ndawal nguur gi ñëw fa, ndawal nguurug nootkat ya jaar fa,

yeew ko ak buum gu diis.

Puis dans les plantations il travailla,

et charge sur charge, sur son dos on chargea.

Et quand ses forces furent épuisées,

du travail forcé il se sauva.

Mu doxe fa, di liggéey ca tool ya,

sëf ci sëf, sëf wu nekk ñu bootal ko.

Ba dooleem jéexee,

liggéey yu sañul bañ ba la rëcc.

Puis autour d’un fouet il se tordit à terre.

Longs sont les fouets au Sénégal, longues leurs lanières.

Et ensuite, quand les armées furent convoquées par les nations,

on l’enrôla au secours de la civilisation.

Laxasu na ci yar ba koy caw, bërangu na ca suuf.

Yar yee ko gudd ca Sénégal, car yee ko gudd.

Ñu teg ca ne, ba réew ya taxawalee xare ya,

ñu dugal ko ca wallu lay tax ñu naan nite.

Il s’enfonça dans la fumée, ploya sous l’éclair rugissant,

et ses lèvres noires furent couvertes de sang.

Mais coiffé d’une chéchia tropicale,

d’une chéchia tropicale,

il marchait avec les libérateurs de l’Europe, il marchait d’un pas égal,

et on lui expliquait tout le temps comme il faut, tout le temps,

que pour la civilisation,

l’on combat et l’on meurt.

Et quand soudain cessa le carnage, quand le silence tomba sur les combattants,

il comprit que la civilisation était sauvée.

Mu xuus ca saxaar sa, sëgg ndax dooley melax may riir,

dereet ji di siit ca tuñam yu ñuul ya.

Terewul, ak mbaxana koppateem,

mbaxana koppateem,

muy dox ànd ak ñay yewwi Europe, di dox, yem ak ñépp,

fu mu fa tollu, ñu di ko tegtal, ca na mu ware, dëkk ca

naan ko, lay tax ñu naan nite,

xeexal ko, dee ca.

Jékki, reyante ba dakk, tekk ga law ca ña doon xeex,

mu xam ne, lay tax ñu naan nite mucc na.

Et il dit en lui-même : « Tu ne te reposes pas souvent,

repose-toi un peu… » Et c’était une nuit

au Levant.

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Mu ne ci xelam « Doo faral di noppalu,

noppalul tuuti… » Ag guddi la woon

ca Levant.

Et c’était une nuit de dagues et de couteaux,

une nuit de concessions, une nuit de pétrole,

une nuit d’experts et de capitaux.

Une nuit anglo-arabo-française au Liban.

Oui,

une des nuits du Moyen-Orient.

Guddig xeej ak i paaka la woon,

guddig moomeelu suuf, guddig pétrole,

guddig boroomi xam-xam ak alal.

Guddi gu àngale-araab-tubaab séq ca Liban.

Waaw,

genn ci guddiy Moyen-Orient.

… Quand sur son dos ils le traînèrent à l’hôpital,

il interrogeait encore, en vain, la nuit orientale :

Qu’était-il arrivé ? Dans sa tête en sang tournoyaient cette nuit

les fusillades, les émeutes et les grandes vagues de chez lui.

Le Sénégal et la France ! Le Sénégal et les Anglais !

Un Sénégal d’enfants et d’anciens, tous Sénégalais !

Sénégal d’hier et de toujours, Sénégal de tous les futurs,

Le Sénégal des Alliés victorieux !

…Ba ñu ko jaaxaanalee di ko diri jëmale ko loppitaan,

guddig penku ga tontuwul lenn ca laajam ya mu dëkke :

Lan moo xewoon ? Ca guddi googu, ca biir boppam bay nàcc, mu nga cay daw

fetalante ya, xeexu mbedd ya ak gannaxi dëkkam yu mag ya.

Sénégal ak France ! Sénégal ak àngale ya !

Sénégal gu, ndaw ñeek mag ñi, ñépp di doomi Sénégal !

Sénégalu démb ak bés bu nekk, Sénégalu ëllëg gu mu mën a doon,

Sénégalu ña ànd am ndam !

« Père, sois heureux — il délirait — père, sois heureux et réjouis-toi.

Le monde est Sénégal ! La paix est Sénégal !

Et des empires entiers — ah, quel ravissement ! —

ne parlent et n’entendent que la langue du Sénégal !

Et le monde a combattu, et le monde est vainqueur, et le monde est sauvé

pour ton bien, Sénégal ! Pour toi, Sénégal ! »

 « Baay, bégal – dafa doon waxtu – baay, bégal te bànneexu.

Àdduna mooy Sénégal ! Jàmm mooy Sénégal !

Ay réew yu mag – Céy, aka neex ci xol ! –

waxuñu te dégguñu lu dul làkku Sénégal !

Te àdduna xeex na, te àdduna am na ndam, te àdduna mucc na

ngir sa njëriñ, Sénégal ! Ngir yow, Sénégal ! »

Ainsi délira-t-il, jusqu’à sa mort, dans l’éther des médications.

Et la question du Levant

fut portée devant l’assemblée des nations.

Et l’on commença à en disputer

et ceux qui représentaient le Sénégal

étaient tous

Blancs.

Noonu, mu wéy di waxtu ba dee, ci éther ja ànd ak garab ya.

Te li jëm ci Levant

ca pécum xeeti àdduna la mujj.

Ñu tàmbali koo waxtaane

te ña fa toogaloon Sénégal

ñépp 

di ñu weex.

Le souffle de ce poème, publié en juin 1945 à Tel Aviv dans le quotidien Davar, anticipe de quelques années les textes de Senghor et de Birago Diop sur les tirailleurs. Sa perspective reste unique.

Senghor, on s’en souvient, s’adressait dans son « Poème liminaire » (Hosties noires, 1948), à ses « frères d’armes » de manière générique, « frères noirs à la main chaude sous la glace et la mort« . Il défendait leur honneur en « déchirant » symboliquement, et toujours collectivement, « les rires banania sur tous les murs de France« . Le poème d’Alterman reconstitue plutôt un destin singulier, individuel, les grandes étapes d’une unique vie volée.

Le « Sarzan » de Birago Diop (Contes d’Amadou Koumba, 1947), sergent Keita devenu Sarzan-le-fou, était comme le soldat anonyme d’Alterman un personnage singulier, mais Birago se gardait à dessein de décrire ses années de guerre. L’avant et l’après suffisaient à montrer une transformation radicale. L’enfant de Dougouba était parti à Kati, « de Kati à Dakar, de Dakar à Casablanca, de Casablanca à Fréjus, puis Damas ». Il était revenu aliéné, au sens propre: étranger à lui-même, à son village et à ses traditions, se vouant désormais à « tuer les croyances […] extirper les superstitions […] les manières de sauvages ». Ses années de tirailleur, qui l’avaient à ce point changé, restaient l’énigme centrale du conte.

Alterman suit son « Soldat sénégalais » pas à pas, de l’enfance à la mort – une enfance qu’on devine insouciante, évoquée à grands traits naïfs de manière à contraster avec l’intensité croissante des épreuves ultérieures: travail forcé, évasion, arrestation, mobilisation forcée, en Europe d’abord puis au Levant, où la mort le surprend, littéralement, en plein délire. Jusqu’à son dernier souffle, le soldat demande à son père de se réjouir, persuadé d’avoir « sauvé la civilisation » et de l’avoir fait « pour ton bien, Sénégal! » Ici se rejoignent les trois auteurs. Alterman, Birago et Senghor, depuis des perspectives différentes et complémentaires, disent ensemble l’hypocrisie absolue d’une colonisation soi-disant civilisatrice qui dispose des tirailleurs, de leur humanité et de leurs vies, au gré de ses seuls intérêts.

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Encore Senghor et Birago avaient-ils eux-mêmes servi, colonisation oblige, sous le drapeau français. Mais Alterman? Que vient faire un soldat sénégalais sous sa plume?

Nathan Alterman (1910-1970) était l’une des grandes voix de la poésie moderne hébraïque. Sa chronique hebdomadaire dans Davar était si populaire que chaque vendredi à l’aube, les lecteurs les plus impatients se pressaient à la porte de l’imprimerie pour être sûrs d’obtenir une copie du journal. Ses poèmes, en page deux, trouvaient un écho considérable dans l’arène culturelle et politique locale, tant pendant la période du Mandat britannique en Palestine qu’après l’établissement officiel de l’État d’Israël en 1948. Cette année-là, Davar eut l’idée de publier en volume, et d’offrir à tout nouvel abonné, l’intégrale des poèmes écrits par Alterman depuis 1943. Les abonnements doublèrent aussitôt – et Alterman continua sa chronique jusqu’en 1967.

Sa renommée, Alterman la doit à parts égales à ses qualités proprement littéraires et à l’acuité de ses commentaires sur l’actualité. L’hébreu est une langue particulièrement dense, qui dit beaucoup de choses en peu de mots et peut aussi dire plusieurs choses au moyen d’un même mot ou d’infimes variations. La poésie d’Alterman mobilise des tournures anciennes, des images et des formes tirées de l’hébreu bibliques, et les réassemble selon une prosodie créative qui joue sur les rythmes de la langue, les assonances et les formes de versification. Par-delà sa sobriété, sa dureté apparente, son style reconnaissable entre tous autorise autant le lyrisme que la satire. Poète organique, dirait Gramsci, Alterman tient pour Davar la chronique d’une histoire chaude, brûlante, l’histoire en train de se faire. Ses textes portent sur la guerre, la Shoah et les pogroms en Europe, les réfugiés juifs que l’administration coloniale britannique considère « illégaux » et refoule de Palestine mandataire, les tensions judéo-arabes, le mouvement des kibboutz et les luttes ouvrières, la création d’Israël… Plusieurs de ses poèmes, censurés par les autorités britanniques, sont devenus des chants immensément populaires.

L’empathie d’Alterman pour le « soldat sénégalais » exprime une solidarité de fait – la fraternité des subalternes, manipulés comme des pions sur l’échiquier des puissants. Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations avait donné mandat à la Grande-Bretagne d’administrer les « provinces arabes » de l’ex-empire ottoman, vaincu et dépecé. La Grande-Bretagne exerçait une « tutelle provisoire » sur la Mésopotamie (correspondant à peu près à l’Irak actuel) et la Palestine; la France sur la Syrie et le Liban (ensemble désignés comme « le Levant« ). Toute l’ambiguïté du système mandataire, qui signifiait en réalité une domination de type colonial, résidait dans le caractère « provisoire« , indéfini, de la tutelle.

La Deuxième Guerre mondiale faisait bouger les lignes. Conséquence de la défaite française en 1940, le commandement militaire des forces alliées au Moyen-Orient avait échu à la Grande-Bretagne pour la durée de la guerre. Le commandement britannique déclencha l’Opération Exporter l’année suivante, lui permettant de déloger les forces vichystes de Syrie – forces qui étaient alors principalement constituées de troupes coloniales, parmi lesquelles trois bataillons du 17e régiment de tirailleurs sénégalais. Le gouvernement de Vichy avait entre-temps choisi de quitter la Société des Nations, ce qui, du point de vue des nationalistes syriens, soutenus par l’Allemagne, valait cessation immédiate du mandat et reconnaissance implicite de l’indépendance syrienne. Ajoutons-y, en Palestine sous tutelle britannique, les appels au soulèvement lancés par le grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, allié de l’Allemagne nazie contre le colonisateur anglais, et l’on comprendra que le temps des mandats, non seulement touchait à sa fin, mais que celle-ci serait tout sauf simple.

Dopés par la libération de Paris (août 1944), les Français entendaient imposer à la Syrie naissante des accords garantissant leurs intérêts au Levant. La France souhaitait mettre en place une convention qui rendrait obligatoire l’enseignement du français dans les écoles publiques, s’opposait à l’armement de la gendarmerie syrienne en armes lourdes, et voulait aussi maintenir en territoire syrien des « troupes spéciales » sous commandement français. Les nationalistes syriens ne voulaient rien concéder. Les Britanniques, qui avaient quelques années plus tôt chassé les forces vichystes et conservaient pour quelques mois encore le commandement militaire sur toute la région, trouvaient aussi les exigences françaises passablement exagérées. Il n’en fallait pas plus pour que De Gaulle, toujours prompt à soupçonner des « intrigues anglaises« , réelles ou imaginaires, et à attiser les rivalités, décide de passer en force. On connaît la suite. Trois jours de violence extrême, Damas à feu et à sang, et une débâcle française. La France n’obtint rien. Ses troupes furent renvoyées de Syrie. Humiliation suprême, elles furent cantonnées avant leur évacuation dans des garnisons syriennes, avec interdiction d’en sortir, sous contrôle de militaires anglais.

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Que reste-t-il des tirailleurs au Levant? A El-Mina, la ville portuaire de Beyrouth, une petite communauté de Libanais métis, descendants des tirailleurs sénégalais. Quelques travaux universitaires confidentiels, un grand vide dans les manuels d’histoire. Un poème en hébreu.

Combien d’histoires oubliées? L’une d’elles, peu connue, a été rapportée par Moshe Dayan, le visage israélien le plus connu de la Guerre des Six jours (1967). Dayan, dont l’œil recouvert d’un bandeau noir deviendrait le signe distinctif, avait encore ses deux yeux en 1941. Il avait cette année-là rejoint une unité locale combattant aux côtés des Britanniques, avec mission de s’emparer des ponts stratégiques autour du village d’Iskenderun (aujourd’hui en Turquie) dans le cadre de l’invasion britannique du Levant contre les forces vichystes. Son unité atteignait la zone qu’elle était censée occuper quand retentirent des coups de feu. Les tirs venaient d’un officier français et d’un tirailleur sénégalais. « J’ai pointé sur eux la mitrailleuse que j’avais en ma possession et j’ai regardé avec des jumelles pour déterminer leur emplacement exact. C’est à ce moment qu’une de leurs balles m’a touché aux yeux« , témoignerait Dayan sur son lit d’hôpital. Que son bandeau sur l’œil soit dû à un Français ou à un Sénégalais, cela relève de l’anecdote. Plus significatif est le fait que deux types de tirailleurs se trouvaient alors face à face. L’un, côté français, était Sénégalais. L’autre, Moshe Dayan, était sujet colonial des Britanniques. Deux colonisés s’affrontant dans une guerre qui n’était pas la leur.

Nous voulions depuis longtemps présenter ce poème à des lecteurs sénégalais. L’autorisation des ayants-droit d’Alterman, de son éditeur Hakibbutz Hameuchad et de ses petits-enfants, Nathan Slor et Yael Slor Marzuk, nous est parvenue à l’été. Le coup d’État au Niger donnait alors au vieux poème, 78 ans déjà, une nouvelle actualité: une autre « guerre des autres » couvait. La CEDEAO menaçait de rétablir manu militari le président déchu, la France poussait à la « fermeté« , le Sénégal s’interrogeait: faudrait-il, ou non, envoyer là-bas nos Diambars? Puis la poussière est retombée, les putschistes se sont installés, et nous avons pris le temps de peaufiner notre travail de traduction. Nous étions presque prêts quand le 7 octobre nous a surpris. L’assaut du Hamas contre les kibboutz du sud d’Israël. La riposte de Tsahal à Gaza. La guerre des images et des mots, sommant chacun de se positionner, de s’aligner sur des solidarités primaires, de juger ce que les commentateurs les plus péremptoires ne connaissent que de loin, et si peu, et si mal. Comment parler de poésie quand déferle la haine, quand chacun ampute de moitié sa capacité d’empathie, quand notre humanité commune se fait hémiplégique? Nous voulions éviter que la publication d’un poème israélien ne soit prétexte à un regain d’invectives, de commentaires malveillants et d’inutiles passions.

Devions-nous différer indéfiniment sa publication? Y renoncer? Nous avons finalement fait le pari que non. La parole poétique pourrait bien être celle qui manque tant à notre époque, et à chacun,  pour rétablir du doute et de la nuance dans des certitudes trop rigides.







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