Le Sénégal apparait vraiment comme un ilot avec ses spécificités uniques au monde. Un ilot où vit un peuple que presque rien ne heurte. Avec autant de scandales, avec autant d’injustice, avec autant d’iniquité et roublardises, il est difficile de comprendre le silence de ce peuple.
Quelques voix ca et là pour dénoncer avec force les dérives d’un régime qui a fini d’ériger le « je m’en foutisme » en principe de gouvernance. Un principe qui n’est pas fortuit car il reposerait sur la connaissance du sénégalais en général.
D’une part, on aurait des intellectuels de faible probité morale, et d’aucune étique. Des intellectuels qui ne penseraient qu’à satisfaire des désirs bestiaux dont la ceinture symbolise la frontière : manger,boire,s’accoupler, le seul sens que le transhumant donne à sa vie. Un amour ardent et avide de ces désirs inhibent la raison et corrompt le bon sens. Tous les moyens sont bons pour être du cote du régime pour s’arroger et jouir à tout prix des privilèges. L’ame, au diable.
D’autre part, la justice ne daignerait lever le petit doigt pour mettre un terme aux comportements et aux actes malveillants qui sont devenus quotidiens et familiers. L’IGE,l’Igf,l’Ofnac et tant d’autres structures ne sont ni de l’APR, ni ni de Benno Bokk Yakaar. Ces structures de contrôles sont bien senegalaises.Leurs rapports ont inquiété des sénégalais et promus d’autres avec le silence complice ou impuissant de la justice. Dans une telle perspective, l’être se soumet ou se démet selon sa probité et son état d’esprit.
Par ailleurs, loin de cette sphère intellectuelle, nous du bas peuple, attendons avec impatience les aumônes de la corruption pour mettre une croix sur notre avenir et l’hypothéquer à jamais. Tout est alors bafoué sans état d’ame.
Dans cette atmosphère amorphe où les âmes se vendent, le seul leitmotiv qui vaille pour le président serait tout naturellement : je m’en fous.
Ousmane SY