Sur les traces d’un pensionnaire de cette contrée, aliéné, fou de la vie de paumé, fou des contradictions nées de la condition de quidam sollicité de par le monde. Il se dit musulman ; il parle le langage des sauvages capitalistes ; il se conduit tout à fait en possédé, prêt à prier son Dieu et disposé à massacrer les plus fragiles. Seikh Ndiaye, de son nom d’indigène, comme n’importe qui dans ce pays, capable d’endurances et de duplicités, il se cherche. Il a tenté l’idéal d’assimilé, il a ensuite accepté la réalité d’obligé, le voilà tout révolté contre l’oppresseur mutant et intraitable à chaque fois. Seikh Ndiaye est fou, non pas de solitude ou de peine, mais de rivalité et d’enchère des valeurs inhabituelles.