S’exprimant lors de la cérémonie d’installation des membres du Conseil supérieur de la fonction publique locale, le mardi 27 février, le Président Macky Sall a dit : « Il faut que les gens acceptent d’être dirigés dans ce pays ». Pour replacer ce propos dans son contexte, voici l’intégralité de ce qu’il a dit en wolof relativement à ce sujet : « Il faut que les gens acceptent d’être dirigés dans ce pays. Il ne faut pas faire de l’anarchie ou personne n’est responsable de rien. Cela n’est pas possible. Chacun doit accepter l’autorité de son supérieur. Si on est dans une municipalité, on doit accepter l’autorité du Maire et celle du Président du conseil départemental. Peu importe leur personne ou leurs noms. C’est Dieu qui les a mis à leur place, car ils ont gagné des élections. Vous devez leur manifester égards et respects. À leur tour, ils doivent vous manifester égards et respects. Ils doivent éviter de privilégier la force ou d’imposer la dictature » (traduction libre).
Contributions de Ibrahima Sadikh NDour
Le procès de Khalifa Sall et consorts vient de prendre fin. Le verdict sera rendu le 30 mars. En attendant celui-ci, un des premiers enseignements qu’on en tirer, sans préjuger de la décision qui sera rendue par le juge, est l’image désastreuse donnée par notre Administration des finances au plan de l’éthique et des valeurs. […]
En moins d’une semaine, trois faits ont marqué la communication du Président Macky Sall. Ils sont, en apparence, anodins et isolés. Pour peu que nous soyons attentifs, ces trois faits sont révélateurs du déficit de stature présidentielle de notre Président-politicien (pertinente qualification que nous empruntons au Doyen Mody Niang). Ces faits montrent comment ce Président-politicien contribue à favoriser le cynisme (manque de confiance généralisé) des populations à l’égard de la politique et des politiciens.
Nos gouvernants ne se lassent pas de nous manifester, nous citoyens, leur mépris et leur manque de respect. Ils ne ratent aucune occasion pour nous faire savoir à quel point ils nous considèrent comme des demeurés doublés d’amnésiques, voire des « oisifs errants » que nous a déjà qualifiés notre Président qui vit et qui […]
Une des promesses centrales du candidat Macky Sall était la création de 500 000 emplois en 5 ans (il avait prévu de ramener son mandat de 7 à 5 ans). Son ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne (MJECC) d’alors, Mame Mbaye Niang, ne ratait aucune occasion pour confirmer cette promesse électorale […]
L’incendie déclaré au parc Lambaye de Pikine est maîtrisé après plusieurs heures d’intervention des sapeurs-pompiers appuyés par leurs homologues des forces militaires françaises du Cap-Vert ainsi que par des engins et éléments des forces de police. S’il n’y a pas eu de perte humaine, les pertes matérielles sont cependant très importantes. Les premières interventions des […]
Une fois de plus, sur le parvis de la grande mosquée de Dakar après la prière de l’Aïd El Kébir, le Président Macky Sall avait appelé au dialogue politique en vue d’améliorer notamment le processus électoral qui venait d’être mis en mal par une gestion cahoteuse de 47 listes de candidats en présence. Cet […]
Savez-vous le montant du salaire minimum agricole garanti (SMAG) au Sénégal ? Depuis 2009, le SMAG est de 213,392 francs CFA par heure, soit un salaire minimum garanti mensuel de 44 386 de francs CFA contre 47 700 de francs CFA pour les professions industrielles et commerciales. Savez-vous la durée légale hebdomadaire de travail dans les professions agricoles ? 48 heures par semaine, soit 208 heures de travail par mois contre 173, 33 heures pour les professions industrielles et commerciales. Ces deux questions-réponses campent le sujet et attirent l’attention sur la double injustice (au plan de la rémunération et sur celui des conditions de travail) dont sont victimes les travailleurs des professions agricoles. Cette injustice doublée d’une indécence dure depuis la période coloniale et s’est exacerbée aujourd’hui au point de devenir gravement inacceptable. En effet, comment comprendre, dans un pays, que les personnes qui effectuent les tâches les plus harassantes et les plus dures travaillent plus longuement et, au finish, gagnent moins ? J’entends déjà certains me répondre que les salariés des professions agricoles, dans leur majorité, perçoivent des revenus largement supérieurs au SMAG. Oui, il y a des travailleurs qui gagnent au-dessus du SMAG, mais pas suffisamment pour les sortir de la zone de pauvreté comme plusieurs études l’ont démontré. Plus grave, il existe un nombre important de salariés relevant des professions agricoles qui peinent à gagner le SMAG d’après ces études.
Le procureur Serigne Bassirou Gueye vient, une fois de plus, de menacer de ses foudres quiconque attaquerait les magistrats. Selon ses propos rapportés par la presse, « il ne va plus permettre à quelqu’un de continuer à jeter le discrédit sur la justice ». Les faits ci-après que je vais rappeler à son souvenir prouvent que c’est certains magistrats et auxiliaires de la justice qui se sont le plus illustrés dans la dénonciation des maux dont souffre la justice sénégalaise, sans s’exposer à ses foudres.
Le projet de loi de finances pour l’année 2018, adopté lors du dernier conseil des ministres, est arrêté à 3 709,1 milliards de FCFA. Le premier grand poste de dépense du budget est, sans conteste, celui des dépenses de personnel communément appelé masse salariale (860,4 milliards de francs CFA exactement au lieu des 633 milliards de FCFA annoncés dans la presse) suivi des dépenses de fonctionnement hors personnel (785,5 milliards de FCFA) et du service de la dette, c’est-à-dire le remboursement des sommes empruntées en plus des intérêts (633 milliards de FCFA).
Que vaut aujourd’hui la parole Macky Sall ? Un rapide examen des différentes réactions suscitées par sa sortie sur le nombre de mandats permet d’édifier sur ce qui lui reste comme crédibilité. Avant de répondre à la question, il me semble important et utile d’attirer l’attention sur la décadence du savoir au Sénégal, ce qui pourrait expliquer, à bien des égards, l’état de sous-développement dans lequel notre pays se trouve et risque de demeurer.
Quiconque observe attentivement la scène politique sénégalaise remarque qu’il existe des sujets sur lesquels toute la classe politique (partis au pouvoir comme ceux de l’opposition) observe une omerta. Nos politiciens, tous bords confondus, prennent l’habitude de couvrir, d’un voile épais, certaines problématiques, qui sont pourtant d’intérêt national. Même les politiciens les plus volubiles, aussi bien ceux toujours prêts à justifier ou à défendre tout et n’importe quoi que ceux constamment enclins à verser dans des vociférations dénonciatrices, adoptent le profil bas, voire passent sous les radars médiatiques lorsque certains sujets, qui préoccupent les populations, sont agités sur la place publique.
J’ai mal en entendant les propos de Mamadou NDoye, ancien secrétaire général de la Ligue Démocratique. En effet, Monsieur NDoye nous apporte la preuve de ce que nous connaissions ou soupçonnions déjà : la corruption à grande échelle que s’est livré et continue de se livrer Macky Sall, avec les deniers de l’État, pour obtenir le soutien de ses alliés aux fins exclusives de pérennisation de son pouvoir. Ce n’est point une surprise pour toute personne tant soit peu informée de la marche du pays et dotée d’un minimum d’objectivité.
L’information a fait la Une de plusieurs publications : l’alerte qui sonne comme un rappel à l’ordre du Fonds monétaire international (Fmi) concernant le rythme effréné de l’endettement de notre pays. Sans avoir l’autorité ni la crédibilité, encore moins, l’expertise du chef de mission de la 5e Revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) du FMI, Ali Mansoor, j’avais tiré sur la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois sur ce point sombre des gouvernements successifs de Macky Sall (voir ma contribution publiée le 1er mars 2017).
La sortie du nouveau rapport annuel des statistiques du travail a fourni au Ministre en charge du Travail l’occasion de se livrer, une fois de plus, à son sport favori : embellir une situation d’échec relativement au nombre d’emplois crées par le gouvernement. Selon les propos que lui a prêtés la presse du jour, Monsieur […]
Aminata Touré (elle ne détient nullement un quelconque Doctorat) étale son opportunisme et sa très mauvaise foi. Je dirais, une fois de plus. Elle fait preuve d’opportunisme, car elle veut profiter de cette situation de discrédit, au plan international, qui écorne sérieusement l’image du Président de la République et de doute de bon nombre de […]
Cinq (5) années sont écoulées depuis le début de la mise en œuvre des politiques et programmes initiés par Macky Sall. Une durée suffisamment valide pour jeter un regard évaluatif sur leurs résultats et effets. Le bilan qui suit est dressé sur la base des statistiques officielles rendues publiques par le Ministère de l’Économie, des Finances et du Plan (MEFP). Il est factuel et repose, donc, sur les chiffres fournis par le Gouvernement lui-même. À la lumière de leur analyse, un constat s’impose : contrairement aux affirmations des tenants du pouvoir, l’économie sénégalaise n’est pas aussi reluisante qu’ils le disent. Ce qui correspond à la réalité vécue, quotidiennement, par 56,5% des ménages sénégalais qui se perçoivent comme étant pauvres (ANSD, 2015) .
Le cas de l’ex premier ministre Aminata Touré est pathologique. Il est symptomatique et représentatif de notre classe politique actuelle : mentir, toujours mentir, se tailler de beaux rôles qu’on a jamais joués dans sa vie, se verser dans la manipulation de l’opinion publique (avec la complicité et la complaisance de la presse), etc. Le […]