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Sacrés Sénégalais, Pour Dire Comme L’autre !

Sacrés Sénégalais, Pour Dire Comme L’autre !

Mon pays, le Sénégal, est vraiment la planche où se jouent les pièces théâtrales des plus comiques aux plus cosmiques et où le ridicule ne tue pas. Les libéraux, en effet, n’ont cessé de se moquer de ce brave Peuple sénégalais, si tolérant, si humain et croyant. Mais attention à «l’eau qui dort» !

Des citoyens, privilégiés par la maîtrise des langues étrangères du colonisateur, trouvent le prétexte et le moyen de maintenir le pays en otage, hypothéquant ainsi l’avenir de ses fils d’année en année.

Des politiciens et autres maîtres-chanteurs, profitant des largesses d’une presse alimentaire affamée, manigancent et ma­nœuvrent tout le temps, de jour comme de nuit.

De feuilletons en feuilletons, «Wade-Idy», et suivants, (You­ssou, Macky, scandales financiers, Mbacké Ndiaye, Karim), l’espace et l’opinion sont indéfiniment pollués.

Dans notre pays, comme fait dominant, on assiste à l’éclosion de comportements et de mœurs bannis dans nos sociétés où traditionnellement des «gor» meurent pour la dignité et l’honneur, «le diom et le kersa».

Le cours actuel de l’histoire confirme bien ce que Me Wade affirmait en s’exclamant que «mes promesses n’engagent que ceux qui y croient». A son image, son successeur tente lui aussi de mener le bateau par ruse et manigances.

Les Libéraux, tel qu’annoncé durant la campagne du deuxième tour présidentiel, dérouleraient-ils leur «Macky plan B» ? Tout porte à le croire.

Méthodiquement et magistralement, le pouvoir a réussi à neutraliser les réels opposants traditionnels, à enterrer leurs cadres motivés et toutes leurs stratégies. Au sein de la coalition au tour du pouvoir, ceux-ci ayant perdu le nord semblent bien avoir sacrifié identité et projet de société, ne regardant que strapontins et subsides. Même l’enthousiasme et autres engagements pour les conclusions inégalables des «Assises nationales» s’émoussent drastiquement, nécessité pour eux, peut-être de s’accorder à la déclaration contestée «des réserves en signant les conclusions», fusant du «Macky».

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Parmi les plus virulents acteurs des Assises, combien en sont devenus aujourd’hui des souteneurs acharnés, pompeux et acerbes du nouveau «Prési bien aimé» et de ses malicieux projets de démolition politique anti nationale et de soumission, maquillés sous le vocable de Plan Sénégal émergent (Pse) ?

Quelles leçons avons-nous retenues des mémorables et historiques journées du 23 juin 2011 et suivants ? Quelle est l’évaluation que nous en avons faite ? Devons-nous dévoyer cette révolution aussi ? Chaque secteur en mesure-t-il ses responsabilités ?

Cinq ans après, on tente de commémorer bruyamment un souvenir que d’aucuns espèrent réactualiser sans d’ailleurs de sérieux espoirs, «sans illusions», d’autant que tous les ténors politiques, ceux de la société civile, et animateurs essentiels de «la glorieuse» se sont englués dans la boue nauséabonde du «Macky» ou sont éclaboussés par des financements, manipulateurs, mafieux et corrupteurs.

Ce cinquième anniversaire nous appelle à plus de rétrospection, de critique et d’autocritique objective. Combien de tâches et d’objectifs ont été mis en exergue au cours de ces évènements historiques et qui restent à accomplir ? Quel sens faut-il donner à l’abandon des cas du massacre de Mamadou Diop et autres, ou des incarcérations des jeunes de Colobane, et bien d’autres cas en suspens ?

Pourquoi «les Libéraux», sans coup férir, réussissent-ils à tout tourner en dérision, à tout banaliser dans des ballets sur scène et même forcément à ramener les questions vitales pour la Nation sur le terrain de jeux de dames (un damier géant, où visiblement Wade et Macky étalent une expertise avérée ?).

Dans quelque secteur que ce soit, c’est la ruse, le mensonge, la manipulation, la mesquinerie, «le diviser pour mieux régner», et toutes les contrevaleurs sont aujourd’hui érigées en règle d’or. Dans le monde du travail, ces méthodes permettent de déployer une politique de meilleure soumission de notre pays aux diktats du capital étranger, comme par exemple la mise en œuvre d’une économie de recolonisation dans le même format en cours au Gabon et l’obligation antinationale d’ouvrir notre marché aux «Ape».

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Dans le secteur névralgique de l’éducation, l’enseignement et la formation, (production des Sénégalais de demain) apparaît clairement la volonté d’un sabotage inqualifiable. Tout invite à croire à la promotion d’une privatisation effrénée et forcée de l’école de la République, corollairement et composante de la nouvelle historique vision : «le Pse».

Cependant, une certaine nouvelle génération de syndicalistes ne semble pas intégrer dans leur stratégie de «va-t-en guerre» les raisons et objectifs de classe, soubassement des attitudes provocatrices des hommes du régime au service du capital étranger et pour leur propre survie. Ceux-là ont d’ailleurs conscience qu’en dernier ressort, seule la grande masse des enfants du Peuple seront les victimes, sujettes de l’hypothèque devenir du pays, et que leurs enfants à eux, formés à l’extérieur, sont naturellement préparés à assurer la pérennité de leur pouvoir de domination.

Ainsi, tout se tient. Les «wax waxet » et autres ruses, les coups de gueule et manigances de Wade-Pds, des renoncements politiques aux transhumants, la tentative d’enterrement de tous les aspects liés aux Assises nationales et «demandes sociales et autres exigences populaires», le référendum sans débats et escamoté par calcul politicien, «les renforcements des partis alliés par le partage du gâteau», le dialogue national, le renforcement du pouvoir religieux et la grâce faramineuse et ses dessous. Voilà des actes d’une pièce théâtrale jouée par le «Macky» des Libéraux sénégalais.

Tant pis ! Si la situation politique ne s’en portera que plus claire ! Les acteurs se découvriront mieux et chacun sera obligé d’agir sans masque, surtout, pour les dirigeants, face aux masses et militants, dits de base. Les combinaisons et autres calculs politiciens ne sauveront plus aucun parti ou aucune coalition d’intérêts égoïstes, anti nationaux du courroux du Peuple politiquement mieux outillé et plus conscient.

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L’évolution politique, tant sur le plan international que national, exige l’unité des citoyens sénégalais et africains autour de la réalisation d’objectifs dont l’histoire pose comme préalable sine qua non à tout espoir de survie dans la paix et la dignité.

Or, la dignité commence par la capacité et le droit de s’assumer, d’être soi-même, de recevoir et de donner, de choisir et de participer en toute égalité et liberté.

Au Sénégal, il n’y a plus de «rois» et il n’y en aura plus. Les acteurs sociaux et politiques ne doivent et ne peuvent plus s’organiser que sur la base de l’intérêt national et patriotique pour des objectifs, des moyens et méthodes clairs. Dans notre cas, militants de Gauche et patriotes, il s’agit en tout premier lieu de parfaire l’indépendance du pays pour un développement anticolonialiste et anti impérialiste.

Dans cette perspective, trois tâches nous paraissent primordiales entre autres :

  • La promotion d’un plan de développement souverain : «Plan Sénégal indépendant»
  • L’opposition farouche à la ratification, exigée par l’Ue avant fin octobre courant, des «Ape» déjà signés par notre Prési Macky. Pour dire comme l’autre, «ne faudrait-il pas un 24… à l’image du 23 juin anti Wade ?»
  • Renforcer et accélérer l’unification, la réorganisation des forces de Gauche et leur réorientation sur des positions de lutte.

 

Moctar Fofana NIANG

mfofananiang@gmail.com

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