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Le Joola,16 Ans Après: Qu’avons-nous Retenu?

Le 26 septembre 2002 le bateau le joola coulait aux larges des côtes gambiennes et avec lui presque 2000 morts, et fut jusqu’à présent l’accident le plus macabre de toute l’histoire de notre pays mais aussi de tout autre naufrage survenu en tant de paix.

Un accident oui ! mais il n’y a aucune ombre de doute sur la responsabilité autant des autorités directement concernées que du personnel naviguant qui étant conscient de la charge que pouvait supporter le ferry a malgré tout accepté de prendre encore au-delà de ses capacités. A cela s’ajoute les dysfonctionnements qui auraient été détectés avant le départ du bateau, on sait ce qui s’en est suivi.

La négligence a eu raison sur plus de 1 millier de sénégalais qui n’avait eu comme tort que d’être dans un pays où la complaisance est monnaie courante.

16 ans après les habitudes ont-elles changé ? à t’on bien retenu la leçon ? Que dalle .Aujourd’hui est encore pire, on aurait dit que ce pays vit de la mort de ses fils et comme à chaque fois il n’y a jamais de responsable ,on remet tout sur le sort divin comme si DIEU s’amuser à tuer à tout va.

Aujourd’hui encore pullulent dans nos routes les cars rapides, ndiaga ndiaye, clandos tatas qui ne respectent aucunement le code de la route et mettent même en danger ceux qui s’amuseraient à le respecter. Ces voitures pour la majeure partie ,pour ne pas dire toutes ,datent de très longtemps et ne continueraient pas à circuler dans tout pays sérieux et soucieux de la vie de ses citoyens ;des voitures qui passent le contrôle technique avec “succès“ (et cogne une autre au prochain virage parce que leur frein ne tient plus.

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A côté, plane la malédiction du joola, la surcharge continue de plus belle, le lot des morts augmente ,3 jours de consternation nationale ,changement d’habitude passager et retour à la routine routière ;tout cela dans l’indifférence totale des autorités ;la surcharge ne se cache plus à moins que tu sois conducteur de cars rapide où tu auras juste à donner quelques miettes à certains policiers et libre cours t’est donné ; A défaut rien ne se passe .Il suffit de se mettre au bord de la route pour voir ce phénomène qui ne dérange plus et fait partie de notre quotidien .Les tatas ne tiennent plus droit, ils sont tous inclinés du fait du poids de la surcharge des passagers ;et avec, ils roulent tranquillement sur les routes dépassant policiers et gendarmes .Récemment un tata s’est renversé du pont de Hann à hauteur de l’école mariama niass ;j’ai pas entendu de déclaration du gouvernement. Mais c’est normal il n’y a jamais de responsable dans ce pays où tout accident est volonté divine.

Qu’est ce qui nous empêche réellement à se pencher sur ces questions ?ou les gouvernants ne sont pas conscients que c’est leur peuple, des sénégalais qui meurent dans ces accidents ?ou l’émergence règlera tous ces problèmes ?Pourquoi autant de négligences? Pourquoi autant de fuite de responsabilité ?Qu’est ce qui les empêche à réguler le transport routier avec tout les victimes qu’il a fait ou bien c’est pas encore assez ?

La négligence continue de faire son chemin et avec lui son cortège de morts. La sécurité publique au Sénégal est loin d’être une priorité.Les enfants talibés sont laissés à eux même dans la jungle urbaine qu’est Dakar, le peu d’efforts que les gouvernants avaient consentis pour les retirés de la rue s’est estompé .Les enfants meurent dans les accidents, dans des chantiers( hier à grand Yoff), sont volés ,tués , violés , violentés .et toujours pas de mesures à la hauteur des faits, toujours pas de responsables .

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Je suis plus que jamais convaincu que quelque soit le modèle économique que nous adopterons ,quelque soit le bon président que nous aurons, qui qu’il puisse être, quelque soit ses intentions :si ces questions, que tout les pays “avancés“ ont réglé,ne sont pas résolus, nous ne verrons jamais une lueur du développement.

Comme à chaque 26 septembre, je m’incline devant la mémoire de nos frères et sœurs restés à jamais dans les abysses de l’océan.

ELHADJI MALICK CISSE

ETUDIANT ;Clermont-Ferrand

Le Joola,16 ans après: Qu’avons-nous retenu? .

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